Test HCFR : GIEC BDP-G5800, lecteur universel

Test HCFR : GIEC BDP-G5800, lecteur universel

Compte-rendu de Dominique_domin :

 

Quand Karim_mirak m’a parlé d’une nouvelle platine chinoise à tester qui faisait tout, je me suis dit pourquoi pas !
Après tout je possède 3 platines (Blu-ray, UHD Blu-ray et SACD), une Apple TV et un PC pour la musique multicanale dématérialisée.
Donc si un appareil permet de tout remplacer, cela peut être une bonne idée.
J’ai donc accepté de la tester dans ma configuration, contre une partie des appareils pré-cités.

 

Ma configuration

En plus de la GIEC BDP-G5800, auront été mis à contribution : une platine hifi SACD Sony XA3000ES, une platine UHD Blu-ray Sony X800M2 et une platine Blu-ray Oppo 83SE (+ scaler Lumagen pour les tests vidéos) ainsi qu’un PC (comme lecteur audio).

Pour la vidéo, les tests auront été faits sur une base de 2,40 m avec un projecteur Epson 9300 calibré SDR et HDR.

En audio, les enceintes sont des Cabasse Baltic II épaulées d’un caisson XTZ 1×12.
La préamplification est traitée par un processeur HC Meridian G68 corrigé par traitement Dirac et l’amplification est confiée à Audiolab.

 

Prise en main

À l’ouverture de la valise, on retrouve une platine de belles dimensions et d’un bon poids, cela change des mini lecteurs en plastique qui ont tendance à se généraliser !
S’il y a un écran en façade, celui-ci est malheureusement très limité : il affiche uniquement un compteur temps, même le numéro des pistes n’est pas indiqué, et on ne parle même pas d’informations diverses comme la nature de la piste son ou la résolution.
C’est mieux que la platine UHD Sony qui n’a même plus d’afficheur, mais au tarif, un afficheur complet aurait été le bienvenu.

Branchement sur un écran externe, là toutes les informations sont fournies.
Le menu est assez clairement organisé et complet à première vue.
On peut choisir de tout envoyer en LPCM ou bitstream, c’est une bonne chose pour ceux qui ont des appareils anciens.
Par contre, gros point noir, la sortie 7.1 n’est pas configurable du tout ! Ni taille des enceintes, ni nombre, ni délais. Grosso modo, si le processeur en aval ne permet pas tous ces réglages, cette sortie est inutilisable !

J’introduis quelques disques pour entendre comment elle se comporte : de façon simple, plus il y a de débit à passer, plus elle est bruyante.
Sur un CD, c’est très discret, sur un Blu-ray, cela devient un peu audible et sur un UHD blu-ray, c’est bruyant. À ce niveau, la Sony X800 est nettement plus silencieuse.
À noter que sur les SACD, elle ne fait pas beaucoup de bruit, mais il y a un petit Clac toutes les 20 secondes au niveau du lecteur.

 

Le son

Je commence mes tests par un comparatif de musique dématérialisée en FLAC contre mon PC, en tant que drive (connexion HDMI dans les deux cas vers mon préampli HC).
Sur ma playlist habituelle, mêlant pop-rock-classique, aucune différence entre les deux sources : c’est hyper propre et bien détaillé.

Je passe ensuite à la comparaison du DAC intégré avec celui de ma Sony hifi XA3000ES, branchement en RCA sur mon ampli hifi intégré.
Je mets un SACD pour débuter et là, mauvaise surprise : malgré la manipulation de tous les boutons de la télécommande et les options des menus, j’ai été incapable de trouver comment sélectionner les couches présentent sur le disque ! Par défaut, il ne lit QUE la couche multicanale.

Et en analogique avec sa sortie 7.1 inconfigurable, on oublie…
On se limitera donc à des CD.

Après une petite égalisation des niveaux de sortie (pratique le niveau variable de la GIEC), on se lance dans le comparatif avec la XA3000ES.

Quel que soit le style de musique :

Du clavecin de Jean Sebastien Bach – Clavierbücherin für Anna Magdalena Bach chez Hamonia Mundi,

à Eric Serra dans la BO de Jeanne d’Arc.

ou au Live in Concert de Katie Melua,

la GIEC  se débrouille très bien sur tous les paramètres que je scrute, mais la Sony va toujours un poil plus loin dans les détails, dans le détachement des notes et des plans sonores.

 

Je rajoute dans le système l’Oppo 83 Special Edition, sensée être optimisée sur la partie analogique, principalement en stéréo.
Là rien à dire, la GIEC est totalement au même niveau et elles sont indiscernables.

Donc en audio, un bon modèle, identique à une platine universelle optimisée.
Ça coince juste pour les SACD, dès que l’on veut lire une autre couche que la multicanale (si elle est présente ) ou la couche CD.
Et en tant que décodeur HC, il manque un peu toute la partie configuration.

 

L’image

Passage à la section vidéo, avec un comparatif avec la Sony X800M2 d’abord sur l’UHD et le Dolby Vision sur mon projecteur (via le système LLDV et un HdFury).

Comme la Sony, la GIEC BDP-G5800 permet de forcer pour tout sortir en Dolby Vision, que ce soit du SDR, du HDR10 et bien entendu en Dolby Vision.

Sur mon projecteur (4K par wobulation), avec l’UHD Blu-ray d’Ocean’s 8, aucune différence de piqué ou de luminosité entre les deux platines.
Par contre, en terme de fluidité, la GIEC est devant la Sony.
À noter qu’en Dolby Vision, le menu Image (notamment le Sharpness), n’est pas accessible.
En mode Auto, le Dolby Vision est bien automatiquement reconnu.

Je commute sur le Blu-ray (FullHD) du même film : sur mon projecteur, l’upscale 4K de la Sony est pas mal et pas bien loin du UHD Blu-ray.
Par contre le contraste et la luminosité sont forcément moins bons qu’en Dolby Vision.
Sur le même Blu-ray, le GIEC 5800 me sort du 4K 60 Hz… Finalement, il ne faut pas mettre la résolution de sortie en 4K, mais simplement en Auto pour profiter du 24 Hz d’origine de la galette.
L’upscale est encore un poil plus net que la Sony, avec des détails qui ressortent mieux, genre le cadran de la montre d’un protagoniste, et la fluidité toujours meilleure.

J’embraye avec un vieux Blu-ray SDR, celui de Skyfall, upscalé en 4K, avec le projecteur sans aucun réglage d’image.
La GIEC, grâce à son traitement de sharpness poussé, permet d’avoir une image bien détaillée.

Je commute sur mon Oppo 83SE + Lumagen Darbee : on est encore devant niveau netteté et piqué, mais au prix d’une image dure.
La GIEC s’en rapproche pas mal.
Passage à la Sony, ce n’est pas flou mais on est clairement très nettement derrière les deux autres au niveau du piqué : un traitement de l’image pour tout ce qui n’est pas 4K est clairement indispensable en aval : que ce soit via  un scaler ou via un écran à réglages poussés.

Je finis avec l’UHD Blu-ray des Animaux Fantastiques (HDR10).
En HDR, le projecteur a des process d’amélioration de l’image, donc je diminue le sharpness de la GIEC. Dans ce cas, la Sony est très très proche de la GIEC.

 

 

Conclusion

En résumé, la GIEC BDP-G5800 est une bonne platine à tout faire pour l’image et le son, mais souffre d’un certain nombre de défauts fonctionnels (sortie 7.1 inutilisable dans la majorité des cas, SACD mal exploités, une télécommande très directive…).

Par contre, quand on se limite aux fonctionnalités bien implantées (lecture de Blu-ray, UHD ou non, musique en stéréo, comme drive ou DAC), elle le fait très bien et mieux que des appareils de la gamme inférieure.

 

 

 

Dominique_domin
HCFR-Mars 2021

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au GIEC BDP-G5800 : https://www.homecinema-fr.com/forum/lecteurs-uhd-blu-ray/lecteur-universel-giec-bdp-g5800-la-releve-chinoise-t30109399.html

 

 

 

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