Test HCFR : Sony KD-85ZH8, TV 8K

Test HCFR : Sony KD-85ZH8, TV 8K

L’IMAGE

 

SDR :

Pour moi, nous tenons là, LA plus belle image du marché. Tout simplement. Pourquoi?

Le contraste,

Aidé par le meilleur rétroéclairage possible dont le constructeur nippon a le secret et qui dispense d’un noir d’encre « OLEDien » et d’une dynamique « LCDienne » sans jamais boucher les noirs qui restent parfaitement lisibles et détaillés. Alors si le contraste natif n’est pas bien élevé notamment avec le procédé pour élargir les angles de vision, en activant le local dimming sur moyen, il en est tout autre ! Le contraste devient extrêmement puissant, aucun manque à ce niveau bien au contraire.

D’ailleurs et c’est bien nouveau, je n’ai même pas « pensé » aux angles de vision, assis sur le côté du canapé, adieu les images délavées propres aux dalles VA. Ici aussi, c’est un sacré progrès de réalisé. Un téléviseur est destiné avant tout aux membres d’une famille et non pas uniquement à celui bien au centre (même si c’est moi ! ).

De plus, c’est bien simple, je n’ai jamais constaté de blooming en SDR. JAMAIS car il est tout simplement aux abonnés absents. Même pas l’ombre d’un embryon de blooming.

 

Sur le Bluray d’Oblivion, qui reste à mes yeux la référence absolue, le contraste est d’une puissance phénoménale, qui n’a rien a envier aux maitres en la matière: les OLED. Et sortant des 3 ou 4 dernières années en compagnie de cette technologie, c’est un sacré compliment!

D’autant plus, que le ZH8 n’est pas tributaire d’un ABL (Automatic Brightness Limiter).

Essayez donc d’afficher cette image sur un OLED à côté du Sony, il fera…grise mine!

 

La colorimétrie

Est juste somptueuse avec des teintes de peau plus vraies que nature. De plus, comme toujours chez Sony, le color banding est totalement absent, notamment grâce au procédé exclusif de son traitement vidéo « dégradé lissé ». Aucun concurrent n’arrive a faire aussi bien! C’est tout bonnement parfait. Jamais je n’ai aperçu la moindre « frange » de dégradé disgracieuse.

 

Maintenant, il reste une variante et non des moindres, la définition ! Quand je vois quelle puissance il faut à nos cartes graphique dans un PC Home Cinema pour upscaler uniquement en UHD, le processeur Sony en a sacrément sous le pied pour arriver à une telle prouesse en…7680X4320! Le X1 Ultimate 8K X-Reality Pro est un monstre de puissance magnifié par cette diagonale de 85 pouces!

Ainsi, le moindre bouton, imperfection de peau de notre Tom Cruise « national » ressort, rien n’échappe au Sony ZH8 ! Nous pouvons pousser le création de réalité loin sans trop de remontée de bruit vidéo parfaitement contenu comme d’habitude chez le constructeur Japonais.

Mais ce n’est pas tout, est-ce cette résolution ou le post processing ou l’addition des deux mais il y a un relief à l’image de …dingue!

Une sorte de 3D sans lunettes ! La profondeur d’image est abyssale, certaines scènes sortent de l’écran, c’est réellement bluffant !

 

Et la fluidité dans tout ça?

Encore un véritable travail d’orfèvre de Sony ! Rendez vous compte, le motion flow, ici diffèrent je trouve de son homologue sur OLED, curseur sur 2, c’est net en mouvement et d’une fluidité sans faille. Aucun stutter, aucune saccade, rien, c’est absolument parfait. Possible d’avoir mieux ? OUI !

Avec la réserve lumineuse du ZH8, le Black Frame Insertion prend tout son sens et  pousse le curseur encore plus haut pour atteindre un nirvana de résolution en mouvement ! En positionnant le BFI sur moyen et couplé à l’excellence de son interpolation d’image, vous oubliez la fluidité tout simplement! Évidemment sans aucun scintillement ou flickering. Difficile derrière de rallumer mon OLED (Pana)… ou l’impression d’avoir des robots sur les mêmes scènes. Mon épouse me sort d’ailleurs en plaisantant: « tu ne veux pas mettre du WD40 dans notre télé? » Hum…

N’est ce pas le meilleur des compliments?

Pour finir, l’uniformité est parfaite, incroyable sur une telle surface. Aucun banding, pas de DSE (Dirty Screen Effect ou effet vitre sale) ou autres cochonneries. Rien ne vient gâcher le spectacle ! Quand on connait la problématique de l’équation uniformité/diagonale, plus c’est grand, moins c’est uniforme, c’est une prouesse sur 85 pouces ! D’ailleurs l’imagerie reste d’une propreté sur toutes les sources, Tnt, bluray, uhd, netflix.

Le filtre anti reflet, s’il n’est pas du niveau d’un Samsung (que je n’aime pas au passage pour diverses raisons) et tout de même un peu moins réfléchissant que sur les Oled mais évidemment, dans une pièce lumineuse il y en aura comme toutes TV. Toutefois, son énorme puissance lumineuse contrebalancera sans problème.

En conclusion et de mon point de vue, en SDR, le ZH8 c’est la référence absolue. Bravo Sony!

 

HDR :

Toutes les qualités se retrouvent évidemment en High Dynamic Range à une exception.

Le blooming. Le Sony n’y échappe malheureusement pas. Paradoxalement, et vous pouvez me croire, il ne se manifeste que très rarement DANS l’image. Je ne sais pas par quel moyen le fabricant y parvient mais il ne se retrouve presque qu’exclusivement dans les barre 2:35 ! Je l’ai constaté dans l’image uniquement sur un Harry Potter (mon fils en est totalement fan), une scène où il se trouve dans un espèce de coffre avec une montagne de pièces d’or.

Alors soyons clair, sortant (encore une fois) d’un OLED où le blooming n’existe pas, c’est perturbant pour moi puisque mon œil est attiré systématiquement par ces satanés halos lumineux. Sinon il serait déjà chez moi en 75 pouces! Et croyez moi, j’ai tergiversé deux mois avant d’opter pour une autre téléviseur tellement cet écran est d’un très très haut niveau.

 

A côté de cela, la puissance lumineuse est tout bonnement ahurissante! Quelle gouache! C’en est même parfois aveuglant! Le HDR prend une tout autre dimension. Plongé dans le noir complet, il fallait voir comment certaines scènes éclairaient le salon ! D’ailleurs je pense que ce « peak brightness » est tellement fort qu’il doit être bien compliqué d’éradiquer le blooming même avec deux fois plus de zones.

 

Évidemment, les qualités vantées en SDR sont exacerbées en HDR, le piqué s’envole vers des sommets, aidé certainement par la résolution mais sans en faire trop, il sait rester des plus naturel.

 

Avec Hugo, nous nous regardions ébahis devant ce spectacle renversant. Même sur un vieux film comme Apocalypse Now ! Nous avons repassé une scène plusieurs fois avec Hugo pour apprécier a sa juste valeur cet orfèvre de reproduction visuelle !

Je vais donc faire un parallèle avec le Samsung 75Q950R dont je dispose à la campagne. La différence de philosophie entre les deux constructeurs est patente ! Attention, je ne dis pas que l’une est meilleure que l’autre!

Là où le Sony est dans le respect de l’œuvre et propose une image typé cinéma et contrasté avec une lisibilité sans faille dans les zones sombres, le Samsung essaye de donner l’illusion d’avoir des noirs d’encre type OLED mais avec largement moins de détails (en gomme même littéralement) même si ce dernier peut paraitre plus contrasté « artificiellement ». Et sur les scènes mêlant noirs et luminosité, son rétroéclairage bégaie entre les deux d’où une « vibration », un scintillement de l’image.

Le Sony lui ne bronche pas, il sacrifie certes un peu de blooming mais l’image est bien plus réaliste. Personnellement, je préfère infiniment.

Comme pour les limitations en terme de pic de luminosité sur les OLED, sur les Full Led, nous avons aussi atteint un plafond de verre en terme de contraste. Seul un nombre de zones bien plus importants pourra lui être salutaire mais les prix s’envoleront inexorablement. Toujours est-il que le ZH8 est pour moi et sans aucun doute, le meilleur de cette technologie, juste derrière son grand frère le ZG9 mais au tarif plus élevé.

Le Dolby Vision toujours en version Low Profile est ici mieux géré que sur le Sony A8 paradoxalement. Est ce le fait d’être sur une technologie différente? Aucune idée! Reste que je n’ai pas constaté la postérisation de son petit frère OLED.

Maintenant et puisque le ZH8 est un téléviseur 8K il m’a été impossible de le restituer sans voir des extraits dans cette fameuse résolution. Alors j’ai tout essayé pour finir par y parvenir via mon PCHC (en ramant!).

Même photo a 30cms de l’écran:

 

 

Si le relief et la profondeur sont incroyables en UHD, en 8K cela prend encore une autre dimension. C’est ahurissant tellement on voit loin, tellement les premiers plans ressortent de l’écran. Je ne sais pas quand les premiers films arriveront dans cette résolution mais…vivement ! D’ailleurs, une seule chose a faire en 8K, encore se rapprocher de l’écran pour profiter encore plus de ce spectacle de folie.

Le constructeur Japonais avec cette diagonale et cette qualité nous fait entrer réellement avec un téléviseur grand public dans le HomeCinéma!

 

LE SON :

Je ne vais pas passer par quatre chemins! Il y a le Sony ZH8… et les autres en ce qui concerne la partie sonore.

C’est simple, il y a des moments où je vérifiais si ce n’était pas mon système audio HC qui était allumé ! Pour mémoire, un préampli Yamaha CX-A5200 couplé un UCD 180 et NAD en ampli en 7.1.4 Divatech…

Alors certes, à niveau modéré il ne fut pas exagérer dans la comparaison mais le Sony est tout bonnement exceptionnel. Je n’avais jamais entendu un écran fonctionner aussi bien, même le vénérable plasma Pioneer ne peut lutter.

Non seulement le ZH8 dispose d’une réserve de puissance incroyable pour une télévision mais en sus, la qualité de la reproduction est excellente. Et je peux vous garantir qu’il remplissait toute la pièce (60m2 avec la cuisine ouverte).

L’expertise visuelle et sonore du constructeur se retrouve véritablement dans cette TV !

Attention à ceux qui souhaitent lui adjoindre une barre de son, il va falloir mettre le prix sous peine d’avoir foncièrement moins bien !

Aucune distorsion ne vient montrer le bout de son nez à haut niveau, le ZH8 permet un volume très conséquent sans sifflante ou voix caverneuse et ce, sans caisson. D’ailleurs j’aurai dû essayer de lui adjoindre mon caisson Velodyne.

Et ce qui est quand même un énorme plus, la gestion eARC est complète. J’entends par là que le codec DTS est bien pris en charge. Pourquoi mettre en avant cette fonctionnalité si c’est pour ne pas décoder ce format sonore ?

Sauf erreur, ne reste que Sony et Philips qui prennent en charge le DTS, même LG l’a retiré sur sa cuvée 2020. Ainsi, il permet d’attaquer l’image en direct et de récupérer le son sur son système audio. Je préfère toujours bypasser le préampli. Evidemment, l’eARC ne m’a jamais posé de problème, c’est fluide et sans bogue.

Ensuite, j’ai souhaité absolument essayer le mode enceinte centrale car sur l’AG9, cela fonctionnait a merveille.

Imaginez sur une telle surface de dalle… et avec cette réserve de puissance et qualité sonore. Et bien, je suis tombé de ma chaise ! Enfin du canapé plutôt ! Pourtant je suis plutôt bien pourvu sur la centrale, une Divatech CL 28 « sur mesure » puisque n’existait pas au catalogue en dehors des MC26.

D’ailleurs, elle est tellement haute que je trouve l’écran trop haut mais avec le mode enceinte centrale, je l’ai envoyée à la cave! Car cela fonctionnait vraiment du tonnerre! Avec en sus des « effets » de centre qu’aucune enceinte idoine ne peut reproduire. Et aucune frustration en sus, car j’ai calibré mon Yamaha avec le ZH8 dans ce mode. Ce que je n’avais pas réussi a faire avec l’AG9, les mystères de l’informatique.

La cohérence sonore primordiale entre les « trois » avants devient alors une réalité.

Un autre avantage et non des moindres, avec ce mode, le son sort directement de l’écran (la Palice lol) et plus du « dessous » là ou est généralement placée une centrale.

Et étonnamment, alors que je n’avais pas regardé les caractéristiques sonores du ZH8, lors de la venue d’Hugo, il a eu la très bonne idée de passer un bluray de démo Atmos. Et bien, si nous sous sommes regardés ébahi par l’image, il en a été de même lors d’un effet de hauteur absolument énorme pour une télévision !

D’ailleurs au fond de moi, j’ai eu cette remarque…des constructeurs en font des tonnes sur leur barre de son intégrée pour finalement se rapprocher d’une qualité que je qualifierai de…casserole. Ceux qui me suivent savent à qui je pense lol !

Vous l’avez compris, la partie son de ce ZH8 est à la hauteur de son image !

 

 

CONCLUSION :

Totalement conquis par ce téléviseur aussi bien en terme d’imagerie que de reproduction sonore, Sony démontre une fois de plus son immense savoir faire.

Plusieurs fois sur le point de faire chauffer la carte bleue, seul le léger blooming m’aura refreiné. Il me sera difficile sortant d’un OLED de repasser sur une autre technologie pour ce noir qui ne varie jamais.

 

J’ai aimé (adoré convient mieux):
  • le contraste énorme
  • la puissance lumineuse, incomparable avec les OLED
  • la définition à couper le souffle
  • le traitement vidéo exceptionnel
  • la colorimétrie somptueuse
  • la fluidité parfaite
  • la propreté d’image
  • la télécommande
  • la finition
  • le son d’un autre niveau
  • les angles de vision larges
  • l’OS
  • 85 pouces
J’ai moins aimé:
  • le blooming (sortant d’un OLED 😉 )
  • mes reins pour la soulever lol
  • le rendre

 

David_david555
HCFR – Septembre 2020

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux TV 8k SONY 85ZH8 et 75ZH8 : https://www.homecinema-fr.com/forum/ecrans-uhd-4k/sony-8k-kd-75zh8-et-85zh8-t30105584.html

 

 

 

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