Test HCFR : Sony KD-85ZH8, TV 8K

Test HCFR : Sony KD-85ZH8, TV 8K

Synthèse :

 

Sony KD-85ZH8 L’image à la définition 8k :

La définition 8k est devenue disponible au début de l’année dernière avec des produits « commerciaux » qui correspondaient en fait à des démonstrateurs technologiques dont le direct corollaire était des prix en adéquation…

… or en cette année 2020, ces tous débuts de la technologie de reproduction 8k ont quitté le domaine des culottes courtes, afin de passer dans un contexte bien plus mature, avec des diffuseurs 8k dont le prix d’acquisition est toujours du domaine de l’ « élevé », mais qui n’est plus du domaine de l’ « astronomique ».

Et le Sony 8k KD-85ZH8 participe directement à cette évolution, en se positionnant avec évidement, des performances en 8k, mais également en audio, qui s’avèrent être superbes, d’autant plus lorsque ceci est rapporté au prix public de 10k€.

Bien sûr, du fait de la jeunesse de la 8k, la disponibilité des sources nativement 8k est encore balbutiante pour ne pas dire qu’elle est du domaine du confidentiel…

… aussi est-il légitime de s’interroger quant à ce à quoi va bien pouvoir servir un tel produit doté de la 8k?

Et c’est bien là que se situe toute la « magie » de la réponse que sait donner le Sony 85ZH8, puisqu’il est doté d’un processing d’upscaling images en 8k « X1 Ultimate » + « 8K X-Reality PRO » qui est réellement impressionnant en termes de résultats.

Ainsi par le biais de ce processing intégré au 85ZH8, tant un signal UHD_4k, que 1080p, vont se retrouver reproduits en 8k, avec à la clé, une profondeur d’image aux détails exceptionnels.

Pourquoi exceptionnels ? Parce que cette reproduction upscalée 8k est subjectivement perçue comme particulièrement « naturelle », en Anglais on dirait « organic », qui avec cela devient singulièrement crédible de par l’effet d’immersion qui en est ressenti.

En effet les yeux ont l’impression d’être devant une fenêtre au travers de laquelle on regarde une réalité… et ceci est d’autant plus immersif que la fenêtre est grande, à l’exemple des 85 pouces du Sony ZH8 testé ici. Un effet « taille d’écran » qui subjectivement augmente potentiellement d’autant plus l’effet procuré, ceci par opposition à une « petite lucarne ».

Bref si en 8k, la résolution sur une « petite » base écran sera par définition toujours plus élevée, comparativement à une « grande » base écran, diverses études faites par ailleurs (et à diffusion restreinte), tend(rai)ent à (dé)montrer que c’est en fait à partir de 85 pouces et avec un recul adéquat, que le ratio taille écran / définition 8k, devient subjectivement « idéalement immersif ».

Maintenant dans le contexte de cette immersion, ce qui s’avère particulièrement intéressant dans le cas du 85ZH8, c’est que le processing d’upscaling 8k Sony ne cherche pas spécialement à « nettoyer » une réalité, afin de la rendre « meilleure » ou plus « crédible »…

… tout ce que l’on a pu découvrir par le biais du film Apocalypse Now, où certaines scènes sont upscalées en 8k avec le grain d’origine de la pellicule, d’ailleurs principalement dû à l’utilisation en contexte de faible lumière d’optiques à large ouverture et pellicules à sensibilités élevées…

… et qui fait que lors du visionnage 8k, ceci ne pose aucun problème quant à la perception de l’immersion… est-ce parce que l’ « on » sait qu’il s’agit des images d’un film, avec du coup notre mémoire « culturelle » qui n’impose aucune contrainte ou perte subjective quant à la crédibilité perçue?

Maintenant il s’avère également que le BRD UHD d’Apocalypse Now est encodé en Dolby Vision. Dans notre contexte 85ZH8 il a donc été reproduit en 8k Dolby Vision (à l’identique également de la superbe expérience Valerian), alors est-ce que le Dolby Vision participe d’une façon ou d’une autre, à la qualité finale de l’expérience 8k perçue avec ces titres Apocalypse Now et Valerian?

Avec les images 8k de ces titres, il est difficile d’affirmer avec certitude que ce n’est pas le cas! Maintenant comment et pourquoi ? Bonnes questions.

Dans tous les cas et quelles qu’en soient les raisons, l’upscaling en 8k du Sony 85ZH est réellement bluffant… et du coup on peut également se demander ce que vont bien pouvoir donner des sources avec des images nativement 8k?

Cela va-t-il se traduire par encore plus de ressenti de crédibilité et d’immersion? Ou est-ce que ce sera du domaine du « plus blanc, que blanc »?

Sachant que les bandes passantes nécessaires pour disposer de contenus nativement 8k sont plus que challengeantes en soi, avec ici quelques chiffres quant aux défis qui sont à relever lors du transport d’un contenu 8k (le débit max du HDMI 2.1 = 48 Gbps, et c’est « chaud » au delà 😉 ) :

 

Bref « Un tien, vaut mieux que deux tu l’auras »… ainsi avec le superbe processing d’upscaling en 8k dont le Sony KD-85ZH8 est doté, il est plus que possible – dès à présent – de se faire VRAIMENT plaisir en 8k juste avec les innombrables contenus actuels. 😛

 

le blooming :

Le Sony KD-85ZH8 est à la base un téléviseur à LCD individuellement transmissifs ou pas, séparés par une grille qui devient d’autant plus fine en définition 8k (et encore plus avec une résolution élevée), cet ensemble étant complété par un rétro-éclairage à LEDs (que David ici et d’autres par ailleurs ont compté) à 272 zones.

Ainsi et comme évoqué plus haut, au sein du 85ZH8, chacune des zones éclaire @ 122 000 pixels (33 177 660 pixels / 272 zones = 121 976 pixels, très précisément) d’où un risque de blooming potentiel.

Evidement ces chiffres peuvent facilement être « conflictuellement » comparés aux pixels de la technologie OLED qui ont la capacité d’être individuellement allumés ou éteints et ceci juste l’un à côté de l’autre… même si cet allumage est en fait contraint par une limitation tant en intensité, qu’en temps, afin de ne pas détériorer ces pixels.

Maintenant si effectivement 122 000 pixels potentiellement tous illuminés par une même zone, soit 0.37% de l’ensemble des pixels en définition 8k peuvent sembler faire beaucoup ou peu suivant la façon dont on positionne le curseur de référence…

… il s’avère en fait qu’à l’utilisation du Sony, ces chiffres en eux-mêmes, ne représentent en aucune façon ce qui est perçu lors de la diffusion des images 8k du 85ZH8.

Ainsi et dans le spécifique contexte des conditions des tests effectués ici – à savoir un visionnage dans une pièce très claire aux volets roulants partiellement baissés, au cours d’une après midi de fin Juillet TRES ensoleillée – comme on peut le (re)voir ici…

 

… pour ce qui me concerne et très clairement, lors de nos tests effectués avec le 85ZH8, je n’ai pas été frappé par une quelconque forme de blooming.

Alors effectivement nous n’avons pas essayé d’afficher des sous-titres – oui, nobody’s perfect ! – aussi et afin que chacun puisse malgré tout se faire une petite idée de la chose, vais-je ré-insérer ici cette photo issue du BRD UHD (DV) de Valerian et déjà montrée plus haut :

 

le contraste :

Corollaire de la problématique du rétro-éclairage de @ 122 000 pixels par une même zone d’illumination au sein du 85ZH8, on se retrouve avec la problématique de la potentielle cohabitation au sein d’une même zone, de certains pixels qui sont illuminés et d’autres qui ne le sont pas…

Une problématique qui n’a pas été identifiée en tant que telle sur le 85ZH8 testé ici, puisque le contraste n’a posé aucun problème en soi, que ce soit en SDR ou HDR.

Alors comment précisément le Sony 85ZH8 arrive-t-il à gérer ce paramètre? Extrême finesse de la grille inter-pixels en définition 8k, avec à la clé une potentielle limitation des fuites de lumière? Difficile de savoir.

Toujours est-il que le « secret sauce » et/ou une certaine « magie technologique » font qu’en termes de contraste intra-image, le Sony 85ZH8 est particulièrement performant, ce qui d’ailleurs participe directement à la crédibilité et profondeur des images, comme évoqué plus haut

 

 

Les Bandes noires :

De mon point de vue, en contexte 2.35 les bandes noires du 85ZH8 n’ont pas posé problème que ce soit en HDR ou SDR.

Maintenant chacun voudra bien garder à l’esprit que nous n’avons pas tous la même référence quant à ce qu’est le « noir », lequel est en effet une notion subjective personnelle, car relative et propre à l’expérience de chacun.

Ainsi il est clair que les noirs produits par une TV à base de technologie LCDs rétro-éclairés, ne sont et ne pourront en aucune façon égaler les noirs que permet la technologie des OLED.

Tout ce qui fait que 2 personnes :

  • l’une dont la référence visuelle du « noir » est basée sur ce dont est capable la technologie OLED,
  • l’autre dont la référence visuelle du « noir » est ce qui perceptible avec une TV LCD, voire un vidéoprojecteur,

n’auront pas forcément les mêmes attentes quant à ce que peuvent ou doivent être des bandes noires lorsque l’on regarde des images au format 2.35 ou celles au format 4/3 (même si ce dernier format est bien moins courant aujourd’hui).

Alors par delà le « secret sauce » évoqué plus haut dans le contexte « Contraste », sur le 85ZH8, Sony a-t-il également optimisé les emplacements de chacune des lignes des individuelles zones d’illumination, ceci afin que celles-ci soient optimisées en fonction des bandes noires des images du format 2.35 et 4/3, un contexte où par définition, l’emplacement de la délimitation entre l’image et les bandes noires est en fait toujours plus ou moins constant, ou rendu tel ?

Ce qui du coup sur un film en 2.35 ou 4/3 et avec un nombre entier de lignes adéquatement positionnées horizontalement et verticalement, permet(trait) d’éteindre complètement les zones pré-identifiées comme « bandes-noires »…

… en vue ainsi de « naturellement » obtenir ce « noir » des « bandes-noires » découvert et apprécié sur le 85ZH8.

 

 

Luminosité :

Sur le Sony KD-85ZH8 en test ici, David a mesuré 1530 nits avec sa sonde, mais comme indiqué dans sa partie, il pense que cette valeur se situe plutôt @ 2000 nits.

Alors par delà cette valeur elle-même qui en soi est élevée, il s’avère à l’usage du 85ZH8 que la reproduction en 8k et HDR est réellement impressionnante en termes de crédibilité visuelle.

Sachant que comme déjà évoqué plus haut, ceci permet également d’obtenir une reproduction 8k Dolby Vision qui est du domaine de l’exceptionnel…

… aussi et encore une fois, n’hésitez surtout pas à aller voir le Sony 85ZH8 en Dolby Vision… et Apocalypse Now… 😛

 

 

la Chaleur :

Contrepartie directe des 272 zones d’illumination à LEDs du Sony KD-85ZH8 qui permettent la luminosité évoquée plus haut : une chaleur émise par ce téléviseur.

Oui, en utilisation courante, le 85ZH8 est un petit radiateur.

Alors bien sûr la fonction d’un téléviseur n’est pas de chauffer une pièce… toujours est-il qu’en été et dans une petite pièce non spécifiquement ventilée, ceci peut effectivement représenter un problème qui n’est pas à occulter.

 

 

Les réflexions sur la vitre de l’écran :

Ce potentiel inconvénient a été déjà évoqué plus haut, toujours est-il que le traitement de la vitre du 85ZH8 est suffisamment réflectif pour produire les effets évoqués et que l’on peut directement voir dans les photos plus haut.

C’est donc un élément à prendre en considération pour une potentielle utilisation.

Remarquer la réflexion de la pièce

 

 

 

Conclusion :

Vous l’aurez compris le téléviseur 8k Sony KD-85ZH8 est un produit particulièrement bien né… que j’ai BEAUCOUP apprécié.

En effet ce Sony KD-85ZH8 est doté d’un ensemble réellement étonnant de technologies de toute dernière génération permettant une reproduction images en 8k qui est tout simplement MAGNIFIQUE, et alors même que la partie sonore n’y est pas un parent pauvre, puisqu’elle offre des performances impressionnantes.

Aussi n’hésitez pas une seule seconde à aller découvrir la 8k avec ce nouveau Sony KD-85ZH8, vous verrez il s’agit d’un produit que je vais qualifier de référentiel et qui vaut vraiment (au moins) un essai.

BRAVO Sony.

 

Hugo S
HCFR – Septembre 2020

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux TV 8k SONY 85ZH8 et 75ZH8 : https://www.homecinema-fr.com/forum/ecrans-uhd-4k/sony-8k-kd-75zh8-et-85zh8-t30105584.html

 

 

 

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