Test HCFR : Sony VPL-XW5000ES & VPL-XW7000ES, nouveaux projecteurs laser 4K

Test HCFR : Sony VPL-XW5000ES & VPL-XW7000ES, nouveaux projecteurs laser 4K

VPL-XW5000ES / VPL-XW7000ES, les changements fondamentaux

 

En préambule de cette présentation, nous vous annoncions un tournant dans le domaine de la vidéoprojection.

À la lecture des caractéristiques de ces deux nouveaux venus dans la famille SONY, vous avez déjà un aperçu de ce dont il s’agit.

Parce que SONY change presque tout et parce que les implications techniques sont alors fondamentales, nous allons vous en dire plus.

Ainsi nous allons exploré les méandres techniques de ces deux nouveaux vidéoprojecteurs afin de comprendre pourquoi SONY a fait très fort avec cette nouvelle gamme.

 

Les vidéoprojecteurs natifs 4k les plus compactes au monde

Cela ne vous a pas échappé, les VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES adoptent un tout nouveau form factor.

Les deux vidéoprojecteurs adoptent chacun un nouveau châssis adapté à leurs performances et leurs technicités. Il ne s’agit donc pas de deux nouveautés déclinées sur une base identique, mais bel et bien de deux nouveaux vidéoprojecteurs segmentés par une destination commerciale différente, les prix le confirment, d’ailleurs.

Différents en tout point ? Non, car par volonté de garantir la meilleure performance possible, les deux nouveaux venus partagent tout de même un ADN technologique commun propre à SONY et issu de ce que la marque fait de mieux.

 

Mais revenons à notre analyse, et commençons par édifier la liste des grands changements depuis les VPL-VW.

Nous avons donc des vidéoprojecteurs plus compacts et bien plus légers que leurs prédécesseurs laser.

L’aspect des châssis change et marque le renouveau. Les nouvelles dimensions visent à faciliter l’intégration aussi bien dans un espace de vie que dans une salle dédiée. Le poids revu à la baisse est d’ailleurs un point clé facilitant la mise en œuvre.

Vous pouvez me croire sur parole, car déplacer le VPL-VW870ES afin d’accueillir les XW n’est pas une mince affaire, il vaut mieux être deux.

En comparaison manipuler les VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES est une promenade de santé. On passe de 22kg à maximum 14kg pour les « XW ». Précédemment le vidéoprojecteur le plus léger chez SONY issu de la série VPL-VW7x0ES était déjà à 20kg.

De même le choix de la couleur n’est plus un problème, ces deux nouveaux vidéoprojecteurs étant proposés en finition noire ou blanche. L’impératif du blanc en pièce de vie n’impose plus le choix d’un autre produit qui jusqu’à présent n’était pas laser.

Cette réduction de masse et d’encombrement détermine évidemment un axe stratégique visant aussi bien les espaces de vie que les salles dédiées. Les espaces de vie sont en effet une destination des vidéoprojecteurs qui a pris de l’ascendant.

L’accent porté sur le gaming étant aussi une composante avouée de cette prise de conscience et finalement c’est l’utilisateur qui y gagne le plus.

Et comme cet effort est méritant, il faut aussi noter que les VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES s’affirment comme les vidéoprojecteurs UHD / 4k natifs laser, les plus compacts au monde.

 

 

plus compacts = nouvelles matrices

Réduire la taille et le poids d’un vidéoprojecteur ne se fait pas d’un coup de baguette magique. Pour y arriver et ce, sans pénaliser les performances, il faut miniaturiser ce qui prend le plus de place, le moteur optique.

Pour ce faire il y a une logique technique globale qui débute son analyse par le point de départ, outre la source de lumière, LES MATRICES !

Ce n’est pas une nouveauté et d’autres technologies ont déjà suivi cette méthode (les DLP, DiLA et LCD), les matrices SXRD de 0.73″ (pouce) de diamètre sont donc remplacées par des matrices plus petites faisant 0.61″ de diamètre.

Mais cette réduction en taille n’est pas la seule nouveauté exclusive à cette série « XW ».

Au début de la vidéoprojection 4k natives et jusqu’à présent, les vidéoprojecteurs utilisaient des matrices issues du monde professionnel au format DCi 4k sur un ratio proche du 17:9 et de résolution 4096×2160.

Alors que les films délivrés chez nous par les services de streaming, de VOD et sur disques, sont au format 16:9 pour une résolution de 3840×2160.

Avec une résolution de 4096×2160 il fallait un écran au bon format, ou cropper, ou ne pas utiliser toute la matrice, ou jouer sur des mémoires de zoom. Ce dernier cas n’était d’ailleurs pas possible sur les SONY VPL-VW2x0ES dépourvus de mémoire de zoom.

On pouvait donc bénéficier de plus de pixels, d’un poil plus de luminosité suivant les mises en œuvre, mais il fallait forcément faire un choix et hormis les usagers utilisant des écrans 2.35:1 qui acceptaient la perte d’une partie de l’image par cropping, 4096×2160 était plus une source de prise de tête.

Et bien ce problème est de l’histoire ancienne, car les matrices des VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES sont au format 16:9 UHD natif 3820×2160.

Ainsi plus de casse-tête pour savoir comment et quoi faire, choisir entre exploiter toute la matrice ou tailler dans le film lorsque son ratio n’allait pas. Plus besoin de chercher l’écran 17:9 (un format qui n’est pas systématiquement proposé aux particuliers) ou devoir faire un cadre sur mesure.

On pourrait même affirmer qu’il était temps.

En tout état de cause, SONY signe ici alors d’autres premières mondiales.

En effet, il s’agit des plus petites matrices au monde dites 4k et les premières à respecter nativement le format UHD 3820×2160 au ratio 16:9. Nativement car les DLP et les LCD par wobulation ne comptent pas, étant donné qu’il s’agit alors de simulations et non d’un affichage natif (les matrices ont une résolution de 1920×1080 ou de 2716×1528).

 

 

Plus compacts = nouvelles optiques

Évidemment, pour réduire la taille d’un vidéoprojecteur il faut aussi réduire la taille des optiques.

Cet élément sera déterminant sur le prix de vente de ces deux nouveaux vidéoprojecteurs.

Bien entendu le VPL-XW5000ES et le VPL-XW7000ES, utilisent de nouvelles optiques différentes. Une différentiation que nous allons développer plus tard dans un chapitre consacré aux différences entre ces deux vidéoprojecteurs.

Dans les grandes lignes, Sony a élaboré de nouvelles optiques afin de pouvoir se passer de l’ancienne référence dont le diamètre frontal était déjà de 83mm et 91mm pour le haut de gamme ARC-F. D’anciennes dimensions qui imposaient un châssis plus volumineux et plus lourd.

Les « XW » se servent d’une optique de 54mm de diamètre frontal, issue des gammes 1080p mais améliorée 4k et d’une optique plus complexe de 70mm de diamètre frontal destinée au VPL-XW7000ES.

Optique 4k du VPL-XW5000ES

Optique ACF 70mm du VPL-XW7000ES

Ce choix technique est un passage obligatoire sans lequel le repositionnement tarifaire n’aurait pas été possible.

Mais il ne faut pas y voir une baisse de qualité de l’image.

Ces nouveaux ensembles qui constituent les moteurs optiques des nouveaux SONY répondent à une logique et à une ingénierie d’ensemble.

Les matrices étant plus petites et ayant un nombre réduit de pixel, le point clé des optiques est alors d’assurer l’acutance nécessaire, celle-ci étant différente des anciennes références de vidéoprojecteurs SONY.

Parce que la surface totale des matrices est plus petite, le diamètre frontal des optiques peut aussi se permettre d’être plus petit.

La contrainte d’uniformité et de convergence ne se manifestera, en tout état de cause, qu’à mesure que l’on déplacera le raster vers les bords de l’optique.

Cela veut dire qu’une mise en œuvre bien faite aboutira à un excellent résultat et d’ailleurs nos tests l’ont démontré.

 

 

Nouvelle puce de traitement de l’image … ou presque.

Les puces X1 SONY sont bien connues et figurent dans les vidéoprojecteurs de la marque depuis quelques générations.

Les « XW » utilisent la X1 Ultimate for videoprojector, presque une nouveauté puisque cette génération est déjà présente dans le très haut de gamme VPL-GTZ380.

Néanmoins de nombreux processings changent depuis la série VPL-VWx90.

Notamment la gestion du HDR qui ajoute à l’optimisation dynamique du contraste en mode HDR, une identification des objets via une base de données dédiée.

L’idée est de permettre à l’algorithme de  différencier plus efficacement les éléments lumineux des éléments sombres et d’être en mesure de retravailler le contraste et les couleurs des éléments de détail.

Ainsi, sans être un DTM (Dynamic Tone Mapping), le procédé SONY vise à reproduire la PQ HDR originelle sans altération tout en augmentant la dynamique reproduite de l’image. Par zones et aussi par identification d’objets, une technique unique élaborée sur le travail en IA (Intelligence Artificielle).





Le travail remarquable du Dynamic HDR Enhancer par la puce X1 Ultimate for videoprojector : les noirs sont préservés, les zones lumineuses deviennent plus intenses et les « objets » détourés sont encore plus intenses et visibles.

Et tout cela par l’intermédiaire d’un travail différencié, sans toucher à l’équilibre de l’image afin d’aboutir à des couleurs naturelles plus vives et une meilleure dynamique de l’image.

La partie attribuée à la mise à l’échelle et à l’accentuation des détails (Reality Creation + Digital Focus Optimizer) progresse également.

La gestion se fait via deux bases de données, dont une servira à niveler l’atténuation du bruit de l’image. Ce qui explique aussi la suppression de certains processing, ce que nous verrons ensuite.

 

 

Nouveau benchmark gaming

Playstation (en particulier la PS5) et univers gaming en général obligent, les vidéoprojecteurs SONY intègrent depuis fort longtemps tout le nécessaire pour jouer sur écran géant.

Les VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES se positionnent comme les vidéoprojecteurs 4k natifs (plutôt UHD natifs) comme les mieux équipés pour le gaming.

À l’instar de leurs prédécesseurs, les XW disposent d’un mode à faible latence qui, s’ils suppriment certaines fonctionnalités, conservent l’essentiel permettant d’améliorer le visuel des jeux sans pénaliser le confort et l’efficacité du gameplay.

Le mot d’ordre étant alors d’afficher un jeu ultra fluide avec un input lag le plus bas possible.

Et comme les consoles de jeu Nextgen le permettent, afficher du 120 images / seconde afin d’avoir encore plus de performances.

 

SONY a fait le choix d’assurer le 120 images / seconde sur une résolution de 1080p seulement et pas sur l’Ultra HD. Il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, la disponibilité des chipsets HDMI 2.1. Dans l’état actuel des pénuries et face aux demandes d’autres acteurs de l’industrie, rester sur un chipset HDMI 2.0 dont les fonctionnalités sont améliorées, permet d’assurer les stocks et évite ainsi les déconvenues de disponibilité des produits.

En terme de bande passante, un signal vidéo 1080p120 est quatre fois moins gourmand qu’un signal UHD120. Le câble HDMI nécessaire est alors moins important et surtout l’UHD120 n’apporte rien en vidéo.

La raison la plus logique : la PS5 n’est pas en mesure d’afficher tous les jeux en résolution 4k avec un frame rate de 120 images / seconde. Du moins pas nativement dans la majorité des cas, à part quelques exceptions qui  se comptent sur les doigts d’une main.

Aussi la performance de la puce X1 Ultimate for videoprojector permet de rehausser les détails et la résolution vers un affichage calculé Ultra HD d’une qualité telle que l’on croirait à de l’UHD / 4k natif.

En tout cas sur les jeux vidéos, le rendu est bluffant.

Comme le plus important est le lag le plus bas et la fluidité, ce choix paraît en définitive très judicieux dans l’absolu et en particulier vis-à-vis de la PS5.

 

Qu’en est-il des performances ?

Sony nous annonce 21ms en UHD 60 images / seconde et 13ms en 1080p120.

Nous avons bien entendu mesuré tout cela à partir du boîtier Leo Bodnar 4k. J’ai vérifié et revérifié mes mesures, voilà ce que l’on obtient sur ces deux vidéoprojecteurs.

Sur un signal UHD60, réduction du lag activé, nous avons une valeur moyenne de 19,3ms avec 15,8ms comme meilleur score. Soit un lag mesuré meilleur de plus de 1ms par rapport à la caractéristique annoncée.

Sur le 1080p120 les « XW » font encore mieux et scorent une moyenne de 11,5ms et un meilleur score de 7,8ms.

Alors que les chiffres annoncés par SONY sont déjà très bons, nos mesures positionnent les « XW » parmi les meilleurs vidéoprojecteurs pour le gaming de tous les temps.

Comparé aux anciennes références de la marque, j’ai mesuré les autres modes vidéos et tous ont démontré de meilleurs scores en faveur des « XW » lorsque le réducteur de lag est enclenché. Quelle que soit la résolution et quel que soit le frame rate.

Ces performances remarquables rivalisent avec ce que les meilleurs téléviseurs pensés gaming sont capables de faire.

Et cela est sans précédent dans l’univers de la vidéoprojection. Seuls les moniteurs gaming pro peuvent présenter un lag encore plus bas. Mais avec de tels scores, les « XW » présentent un lag réellement imperceptible.

Faire mieux ? Peut-être, certainement dans certains cas, mais sans que cela soit réellement justifié.

Cette performance, combinée aux excellents algorithmes d’amélioration de l’image de la puce X1 Ultimate for videoprojector, place les SONY « XW » haut la main sur le haut du podium des vidéoprojecteurs UHD natifs laser en usage gaming.

Associée à une immersion unique grâce à la taille d’image que seuls les vidéoprojecteurs peuvent produire, l’expérience gaming sur les SONY « XW » peut être qualifiée d’ULTIME sans hésitation.

En terme de fluidité on en prend vraiment plein les yeux alors que le système n’est pas compatible VRR. Certes chaque technologie réagie à sa manière et pour se rendre compte de la performance un comparatif avec un diffuseur théoriquement plus adapté, permet de positionner ce que les « XW » sont capables de faire.

J’ai récemment investi dans une télévision OLED LG 77G1 entre autre afin de monter un rig gaming. Cette télévision assure l’intégralité des compatibilités gaming Dolby Vision inclus.
Et bien, sur du 1080p120, les « XW » assurent une meilleure fluidité alors que la LG ne montre pas de différences majeures entre un UHD60 et un 1080p120 sur un même jeu (DIRT 5 en l’occurrence).

Malgré l’absence de VRR, les « XW » se sont révélés extrêmement fluides en 1080p120, bien plus que ma TV OLED pourtant plébiscitée par la communauté gamer.

 

 

Mode IMAX Enhanced

Autre nouveauté et une exclusivité SONY dans le monde de la vidéoprojection, les XW disposent d’un mode IMAX Enhanced qui se trouve dans la liste des profils et qui n’est pas accessible directement à la télécommande.

D’après ce que nous avons vu, il s’agit d’une mémoire supplémentaire, donc d’un profil dédié mais dans lequel tout peut se paramétrer à l’instar des profils déjà existants.

Faute de temps, nous n’avons pas développé ni exploré davantage cet aspect des « XW ».

Néanmoins ce profil IMAX Enhanced est une autre première mondiale, car avant les « XW » aucun vidéoprojecteur au monde ne disposait de l’agrément et d’un profil dédié. D’ailleurs, peu d’appareils sont actuellement labellisés, SONY propose ici une exclusivité et une fonction encore très rare et privilégiée.

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-XW5000ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2022-sony-vpl-xw5000es-proj-laser-4k-voir-post-1-t30120938.html

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-XW7000ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2022-sony-vpl-xw7000es-proj-laser-4k-voir-post-1-t30120939.html

 

 

 

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