Test HCFR : Sony VPL-XW5000ES & VPL-XW7000ES, nouveaux projecteurs laser 4K

Test HCFR : Sony VPL-XW5000ES & VPL-XW7000ES, nouveaux projecteurs laser 4K

Un peu de colorimétrie

 

Tout ce qui a trait à la colorimétrie et au calibrage ne présente pas de changement particulier.

Nous retrouvons sur les « XW » les profils habituels (IMAX Enhanced étant la seule nouveauté), les modes de température de couleur, de gamma et d’espace de couleur tels que nous les connaissons. Ces modes sont inchangés y compris dans les fonctions d’édition et de calibrage.

Entre nous ce n’est pas plus mal, car ce que propose SONY depuis des années est déjà excellent. Aussi bien dans l’ergonomie que dans les possibilités d’ajustement ou la diversité des modes préexistants.

D’autant plus que l’état colorimétrique des VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES est bon en sortie de carton.

Perfectibles forcément (comme pour tout diffuseur) mais déjà satisfaisants, Gamma, température de couleur et gamut sont plus que corrects, la difficulté étant toujours le BT.2020 et finalement le DCi-P3.

À ce propos SONY annonce une couverture de 95% du DCi. L’espace présélectionné qui s’en approche le plus est l’Espace 2 qu’il faut bien entendu éditer et élargir avant une correction qui restera partielle.

Après pas mal de travail, je suis arrivé au mieux à 93,2% de couverture du DCi pour les deux vidéoprojecteurs.

Ce n’est pas le score annoncé, mais ce n’est pas mauvais non plus, sachant que les XW n’utilisent pas de filtres dichroïdes; il n’y a donc pas de perte de puissance lumineuse. 1,8% de performance sous le score annoncé n’est pas fondamentalement significatif.

 

 

L’Espace 2 du VPL-XW5000ES permet de partir de 90,6% du DCi-P3.+

Sachant que Espace 2 est le gamut le plus proche du DCi-P3 et que cet espace n’est pas spécifiquement défini par une table LUT dans le vidéoprojecteur et que son édition est indispensable.

Bien que, sur une finalité identique de 93,2%, le VPL-XW7000ES parte d’un meilleur score de 91,5%.

Si en sortie de carton le VPL-XW5000ES est un peu court sur la couverture du DCi-P3 (bien rattrapé après édition), le VPL-XW7000ES part d’une meilleure base.

 

Sur le profil BT.709, SONY reste dans sa grande tradition. En sortie de carton ,nous disposons alors de très bons presets permettant d’être très proche de la norme en utilisant le gamma 2.2 et la température de couleur D65, ou CUSTOM3 qui en est un duplicata.

Le VPL-XW5000ES part du BT.709 avec un léger déficit.

À l’issue de l’édition et du calibrage, on finalise une couverture du BT.709 à 100,7% avec une température de couleur moyenne de IRE20 à IRE100 de 6538K pour un delta E de 0,9.

Alors que nous partions de 6613K, ce qui est déjà bon, mais avec un delta E forcément plus élevé. Le ColorChecker finalise un delta E de 1.1 contre 1.3 avant calibrage avec un score de 1.0 contre 1.3 pour les tonalités chairs.

L’histogramme de saturation part de 1.0 et finalise 0.7 de delta E, une performance colorimétrique remarquable, qui confirme le bon étalonnage déjà en sortie de carton de ce vidéoprojecteur.

 

Le gamma plutôt linéaire table aux alentours de 2.16 de moyenne sur son preset 2.2.

Le VPL-XW7000ES présente quant à lui un BT.709 par défaut et ayant une couverture un peu plus vaste.

À l’issue du calibrage, on finalise cet espace à 99,8 %, soit virtuellement une représentation parfaite.

La température de couleur moyenne de 20 IRE à 100 IRE, finalise 6517K soit quasiment la cible parfaite.

Le point de départ affichait une température moyenne de 6491K ce qui était déjà très bon.

Le Delta E avant calibrage affiche 1.9 et finalise 1.6.

De prime abord, ce n’est pas aussi bon que le VPL-XW5000ES, mais pour rappel il a fallu baisser drastiquement le contraste du VPL-XW7000ES de façon à coller aux cibles normées 60 nits. Ce tour de passe passe était obligatoire car mon écran n’est pas assez grand.

Dans des conditions adaptées au VPL-XW7000ES, les scores de delta E seront certainement bien meilleurs sur les mesures très dépendantes des luminances. Ceci dit, même dans un contexte qui ne fut pas idéal, le gamma a affiché un score moyen de 2.21 sur un histogramme très linéaire.

Le ColorChecker démontre une excellente maîtrise colorimétrique.

La moyenne avant calibrage affiche un delta E de 1.5 et finalise 0.8 à l’issue du calibrage.

Les tonalités des tons chairs font encore mieux avec une moyenne pré-calibrage de 1.6 et atteignent un delta E moyen de seulement 0.5.

Les saturations avant calibrage affichent un delta E moyen de 1.1 et terminent sur un score de 0.7 après ajustement.

Ce qui démontre là aussi l’excellente maîtrise de la colorimétrie. Sachant que la sortie carton sera alors déjà suffisante.

Si l’on souhaite une mise en conformité sans calibrage, la sélection de l’espace BT.709, de la température D65 et du gamma 2.2, sera déjà suffisamment efficace et à la norme.

Les deux vidéoprojecteurs partent sur une excellente base, sachant que le VPL-XW7000ES fait un peu mieux que son petit frère.

Dans les deux cas de figure, un calibrage en bonne et due forme aboutit à un résultat excellent pour lequel le ColorChecker déjà bon, atteint une moyenne delta E encore meilleure.

 

 

Le BT.2020 reste compliqué étant donné sa nature simulée et partielle (toujours sans l’usage de filtre, donc virtuellement sans perte de puissance lumineuse).

Sur les « XW » on peut presque atteindre 70% du BT.2020.

Un score remarquable en l’absence de filtre dichroïde.

La performance s’accompagne d’un ColorChecker sans correction qui affiche un delta E de moins de 3 (2.7 pour le VPL-XW5000ES par exemple) et qui tombe sous une moyenne inférieure à 1.5. Cela y compris sur les tonalités chairs.

Les saturations, inévitablement accidentées, affichent une moyenne de 3.3 de delta E et passent sous 3 après calibrage. Ceci est certes moins bon que pour le BT.709, mais il s’agit tout de même d’excellents scores, sachant qu’il s’agit d’un gamut simulé et que le logiciel de calibrage ne retient que le gamut cible parfaitement normé.

L’approche de SONY sur cet espace de couleur a déjà fait ses preuves, car dans l’ensemble le ColorChecker qui est relatif aux couleurs fondamentales affiche de bons scores et s’améliore encore après un calibrage.

Cet espace est réservé aux films en ultra HD et en HDR. Combiné au Dynamic HDR Enhancer et au Live Color Enhancer (pour le VPL-XW7000ES), le résultat visuel est excellent et permet une reproduction HDR démonstrative d’un niveau encore jamais atteint sur un vidéoprojecteur.

Parce que le résultat compte, bien que la couverture du BT.2020 soit encore un peu courte, la méthode retenue par SONY en conjonction avec les processings dynamiques, démontre que le choix est bon.

D’ailleurs, les images issues des screen shots parlent d’elles-mêmes.

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-XW5000ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2022-sony-vpl-xw5000es-proj-laser-4k-voir-post-1-t30120938.html

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-XW7000ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2022-sony-vpl-xw7000es-proj-laser-4k-voir-post-1-t30120939.html

 

 

 

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