Test HCFR : Sony WH-1000XM4, casque nomade & anti-bruit

Test HCFR : Sony WH-1000XM4, casque nomade & anti-bruit

Les écoutes d’Andre_ajr

 

En son genre, tout simplement et sans ambages : excellentes grandes qualités d’ensemble.

 

Cette nouvelle version WH-1000XM4 du très réputé WH-1000XM3 ayant alimenté plusieurs pages du forum HCFR avant qu’elle ne soit disponible à la vente, nouvelle version qui fut examinée dans ses moindre détails par ceux qui utilisaient régulièrement son célèbre prédécesseur, dont les caractéristiques techniques respectives furent, inévitablement, passées sous leur loupe, ainsi que sous celle de ceux qui ont davantage d’expérience avec les casques sans fil à réduction de bruit que votre serviteur.

Je n’avais écouté le SONY WH-1000XM4 que très brièvement au tout début de sa commercialisation, lorsque je m’étais rendu dans un magasin d’une grande enseigne généraliste pour remplacer du matériel informatique. Mais, je l’avais quand même comparé avec trois autres concurrents installés sur les présentoirs voisins des marques BOSE, JABRA et PLANTRONICS.

Cependant, les températures étant à ce moment-là encore très estivales et comme j’étais déjà bien pourvu en casques nomades filaires pour mes sorties par temps froid, ces écoutes n’avaient été effectuées que pour satisfaire ma curiosité et compléter, diversifier, mes expériences, puisque je n’envisageais pas vraiment de m’équiper d’un casque sans fil en cette belle fin d’été.

Et, encore moins à réduction de bruit et autres divers systèmes d’adaptation, puisque mon usage en des lieux où les bruits de la nature sont occasionnellement beaucoup plus présents que ceux générés par des activités humaines, comme en cas de coup de mer ou par fort vent par exemple, ne le nécessite que très rarement.

C’est ainsi, qu’après l’interlude Planar Magnétique AUDEZE LCDi du test HCFR, que je poursuivais mes vagabondages maritimes en compagnie de mes écouteurs filaires EARSONICS S-EM6 V2 et AKG K3003 ou N40, voire FiiO FH1S.

Puis, notre Président Hugo_Hugo S nous ayant appris que SONY allait nous prêter un exemplaire du WH-1000XM4 et qu’il serait livré à une adresse qu’un raccourci mettait à un quart d’heure de voiture de chez moi, je m’inscrivais donc sur la liste des candidats à ce nouveau test de casque HCFR.

Quelques jours plus tard, Jeff_jacko ayant terminé la découverte du WH-1000XM4, les vidéos de présentation, les mesures et ses écoutes, je partais prendre livraison de ce casque SONY.

Toutefois, avant de refaire le trajet inverse, Jeff m’avait facilité la compréhension des divers modes de fonctionnement. Nous avions téléchargé Sony Headphones Connect et Artists Connection sur mon Smartphone Samsung S7 et effectué quelques démonstrations aussi utiles que très intéressantes. En particulier celles composées des effets 360 Reality Audio.

C’est donc dans ces conditions que j’associais également le WH-1000XM4 à mon Shanling M0, puisque celui-ci dispose du codec Bluetooth LDAC développé par SONY.
Format de compression/décompression dont la capacité théorique de transfert la plus élevée de 990 kb/s est très proche des caractéristiques d’un CD 16 bits / 44,1 kHz (1411 kb/s).
Et, je dois dire que cela s’entend, car ce débit, compatible avec la norme HI-res, capable de transmission jusqu’à 24 bits / 96 kHz, très supérieur au meilleur de ceux offerts par le aptX HD du fabricant américain Qualcomm (576 kb/s), permet d’obtenir un son d’une qualité qu’il était difficile d’imaginer il y a encore peu de temps.

Pour autant, si ceux qui disposent d’une source équipée du codec Bluetooth de SONY peuvent profiter des bénéfices du LDAC, comme SONY n’a pas reconduit le codec aptX HD sur le successeur du WH-1000XM3, les autres devront se résoudre à n’utiliser que des codecs Bluetooth dont le débit est très nettement inférieur à celui développé par la marque japonaise. Voire, le câble, comme je le fis avec mon Astell & Kern AK70.

La poursuite du test du SONY WH-1000XM4 s’est effectuée avec le Smartphone Galaxy S7 sur lequel est installée une carte mémoire micro-SD de 128 Go comportant des transferts de CD personnels réalisés en Flac (16 bits / 44,1 kHz) et quelques achats Qobuz. Ainsi, que de ceux présents sur Artists Connection où je retrouvais avec beaucoup de plaisir l’ami de Jeff, David Elias, dont la production est disponible chez Qobuz.

 

Les écoutes

Après avoir appairé WH-1000XM4 et Smartphone Samsung, elles ont débuté au bord de mer, avec l’intégralité des fichiers Flac (16bits/44,1) du superbe CD – Peiwoh – d’Ariana Savall (chant et harpe).
Elles ont été poursuivies avec les Préludes pour piano de Claude Debussy interprétés par Philippe Bianconi.
Puis, le lendemain, toujours dans les mêmes conditions, avec la version des Alban Berg du quatuor n°12 de L. van Beethoven.

Ces trois épreuves m’ont permis de constater que le WH-1000XM4 reproduit très bien de telles très belles voix féminines, notamment, celle de Cecilia Bartoli dans le Stabat Mater d’Agostino Steffanini.
Si les cordes du quatuor Alban Berg n’ont pas la consistance et l’expressivité de celles d’autres formations que j’entendais encore de très près au concert jusqu’à l’année dernière, elles sont agréablement aériennes et savent toujours rester douces et très plaisantes à écouter.
Le piano Yamaha du talentueux artiste français ne provoque pas de critiques particulières, il est lui aussi très agréable à entendre.
Si l’on observe que la partie gauche du clavier est très légèrement rehaussée, qu’elle distille davantage de chaleur, donne plus ampleur à l’instrument, ce n’est jamais sans se départir d’une rigueur qui le dénaturerait si ce n’était pas fait sans autant de maîtrise.

 

 

La poursuite des écoutes consacrées aux concertos de violon de J-S Bach dans l’interprétation de Giuliano Carmignola, aux magistrales Bagatelles et sonates pour piano de L. van Beethoven interprétées par Alfred Brendel, a confirmé que ce violon aérien peut, là aussi, quelque peu manquer de corps et de nuances dans l’expressivité de son registre le plus aigu, et que l’expression de l’instrument aux 88 touches blanches et noires est plus sombre qu’elle ne le devrait. Néanmoins, cela reste toujours très plaisant à entendre, et foncièrement pas si critiquable, puisque c’est certainement ce qu’attend le public des mélomanes nomades auquel est destiné ce casque.

 

C’est également le cas des fichiers tirés des CD Blue Collection E.S.E Sessions 1 et 2 qui n’en demeurent pas moins excellents de bout en bout.

 

 

 

Ce superbe CD des sonates pour clarinette et piano de Johannes Brahms et de Max Reger, ainsi que tous les autres écoutés, provoquent un grand bonheur auditif lorsque le son sort des confortables oreillettes du WH-1000XM4.

 

 

Notamment, les excellentes Quatre saisons de Vivaldi de Nemanja Radulovic auquel on ne pense pas forcément lorsque l’on évoque ce « tube » vénitien qui a conquit la planète,
les tout aussi excellents – Essences Baroques – d’Arkaïz Chambonnet  (Ad Vitam),
– When Time turns around –  d’Ewen Carruther (Stockfish records),
– Hungry 5 – (Worakls/NTO/Joachim Pastor),
puis, pour terminer en douceur, – Mythologies – de Patricia Barber,
Aida Garifullina et Natalie Merchant pour un magnifique dessert musical au féminin.
Sans parler du génie mozartien, intact, dans la Sérénade n°10 en si bémol majeur KV 361, dite Gran Partita, pour treize instruments à vent et contrebasse.

 

Bien que l’autonomie du WH-1000XM4 soit très importante et la charge partielle ou totale très rapide, le câble fourni est une alternative de secours particulièrement intéressante, car elle permet de pouvoir continuer d’écouter de la musique lorsque le casque SONY doit être rechargé.
L’utilisation du câble est possible en mode passif ou en activant l’électronique du casque si la charge est suffisante.
Avec un niveau du son plus élevé en mode actif à niveau de sortie source identique. Puis, comme nous le verrons plus tard, le câble peut même servir d’antenne FM.

Enfin, dès que j’ai dû transmettre celui qui nous avait été aimablement prêté par SONY France à un autre membre de l’équipe qui vous propose ce nouveau test HCFR, je me dois d’indiquer que j’ai finalement succombé aux charmes du WH-1000XM4 et que je m’en suis immédiatement procuré un autre exemplaire.

J’ajoute que ce casque SONY a avantageusement remplacé mon SENNHEISER Momentum M2 Over Ear qui n’a pas su rivaliser sur l’ensemble des prestations sonores et pratiques. Notamment en ces froids débuts de matinées hivernales, lorsque le frottement du câble du casque allemand sur le col d’une veste ou d’une parka, provoque un bruit très désagréable à chaque contact.

Son utilisation est même plus pratique que celle d’un casque filaire, puisque l’on peut faire varier le niveau sonore, changer de piste et prendre les appels d’un Smartphone d’un simple effleurement de l’index sur la surface tactile de l’oreillette.

Une dernière chose avant de conclure. Si la nécessité de la réduction de bruit n’est pas souvent nécessaire sur mes parcours quotidiens avec un casque ou des écouteurs comme seule arme ou bagage, il peut arriver qu’elle soit tout à fait appréciable.

En particulier lorsqu’il y a de la houle, du ressac sur la grève ou quelques autres bruits créés par des éléments de la nature, les animaux ou les humains.
Cependant, je signale qu’il est préférable de ne pas marcher vent debout en cas de fort épisode venteux avec un casque à réduction de bruit, parce que le vent qui doit s’engouffrer dans les microphones/capteurs d’adaptabilité du casque à l’environnement extérieur prend alors le pas sur la musique.

 

Conclusion

L’exercice me paraissant hors de propos, puisque ces casques ne sont pas destinés à un même usage, je n’ai donc pas comparé le SONY WH-1000XM4 aux FOCAL Utopia, STAX SR-009 et OK3D TE V3 s4 (électrostatique artisanal).
Juste un peu aux Bowers & Wilkins P7 et FOCAL Spirit Professional, qui se sont révélé être plus équilibrés et neutres que le casque japonais sans fil à réduction de bruit.
Quant au Sennheiser Momentum M2 over ear, la messe ayant été rapidement dite, je ne peux qu’ajouter que la scène sonore du SONY est beaucoup plus large, profonde, aérée, tandis que le son du Momentum M2 over ear donne la sensation d’être confiné dans un beaucoup plus petit espace.

Toutefois, comme déjà indiqué, toutes ces considérations prises en compte, ainsi que le plaisir que l’on peut retirer à l’usage d’un casque sans fil de cette qualité, font qu’un Sony WH-1000XM4 agrémente désormais mes sorties quotidiennes et que la présence de son câble, servant dans ce cas d’antenne, me permet même de pouvoir m’en servir le dimanche matin avec mon vénérable, mais néanmoins toujours vaillant Walkman FM SRF-M40W à piles (que j’utilise depuis plus de trente ans) pour écouter l’excellente émission – Au coeur de l’orchestre – de Christian Merlin sur France Musique.

 

Aussi, comment conclure autrement: que la vie est bien belle et, surtout, longue avec SONY.

 

André_ajr
HCFR – Février 2021

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au sony WH-1000XM4 : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/CASQUES-HAUTE-FIDELITE/SONY-WH-1000XM4-CASQUE-ANTI-BRUIT-T30101249.HTML

 

 

 

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