Test HCFR Sony Signature : Lorsque Sony fête son 70ème anniversaire !

Test HCFR Sony Signature : Lorsque Sony fête son 70ème anniversaire !

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NW-WM1A / NW-WM1Z : deux baladeurs « Walkman » d’exception.

 

Construire un baladeur haut de gamme est une affaire de compromis car chaque amélioration aussi infime soit-elle implique une hausse de prix conséquente. Cette règle est bien connue des audiophiles, la montée progressive en performance et en gamme s’accompagne d’une hausse exponentiel des prix. Face à ce constat, Sony a pris l’initiative d’élaborer deux Walkman pour cette Série Signature, un DAP à la conception raisonnée le NW-WM1A et une version sans compromis NW-WM1Z.

 

Spécifications :

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Déballage et observations :

 

Les deux Walkman NW-WM1A et NW-WM1Z sont livrés dans un packaging simple et très semblable. La seule distinction vient de la référence et du visuel du produit. Le NW-WM1A est livré avec un câble USB spécifique Sony, une dragonne pour pouvoir sécuriser le baladeur au poignet et bien entendu une notice. De son côté le NW-WM1Z ajoute une sacoche de transport en cuir.

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D’aspect les deux Walkman sont très semblables, et si nous ne tenions pas compte de leur couleur, ils seraient parfaitement identique. Les dimensions sont les mêmes, le dessous des deux produits présente une pièce de cuire afin d’améliorer leur tenue en main. Le poids du NW-WM1Z marque une première différence majeure, nous y reviendrons dans l’analyse technique. Les deux DAP utilisent le même écran couleur tactile. Le côté gauche dispose d’une touche HOLD qui permet de verrouiller l’écran afin de se prémunir de toute action involontaire et accidentelle qui perturberait le bon déroulement des écoutes. Le côté bas présente le support de la dragonne, la sortie USB propriétaire Sony qui servira à recharger la batterie, transférer des fichiers audio, gérer les mémoires (interne et carte SD) et interfacer avec le TA-ZH1ES avec le câble de liaison Walkman. Enfin une trappe cache le lecteur de carte SD. Le côté droit présente les touches de fonctionnement principales : saut de plage, lecture/pause, contrôle de volume et marche/arrêt. L’ergonomie de ces deux Walkman est donc très simple et résumée en seulement 6 boutons, si nous excluons la touche marche/arrêt. Toutes les opérations de paramétrage et de sélection dans le menu se feront par l’écran tactile. Enfin la face haute met à disposition les sorties audio destinées aux casques. Nous avons une sortie jack asymétrique TRS 3,5 mm classique destinée aux casques peu gourmands comme les intra-auriculaire. Pour finir la liste de la connectique, la fameuse jack TRRRS symétrique 4,4 mm destinée au casque MDR-Z1R ou tout autre casque pouvant fonctionner avec un câble symétrique et nécessitant toute la puissance d’amplification disponible dans ces deux DAP. Une dernière connexion par BlueTooth est aussi disponible, ce qui permettra d’utiliser ces deux baladeur en mode sans fil soit sur un appareil résidentiel ou un casque portable sans fil compatible.

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Une ergonomie spécifique, un système d’exploitation Made by Sony :

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Sony a bien compris la leçon, et délaisse Androïd au profit d’un système d’exploitation élaboré en interne. Dans tous les cas, il fallait bien une solution optimisée afin de pouvoir exploiter toutes les possibilités de ces deux Walkman, principalement les traitements numériques propriétaires de la marque. En effet Sony a été généreux et intègre des processings évolués déjà présent dans le TA-ZH1ES et en ajoute d’autres. Nous retrouvons donc le DSEE HX et ses cinq variantes, le PHASE LINEARIZER mais avec six possibilités. En plus de cela les NW-WM1A et NW-WM1Z ajoutent le choix entre un égaliseur graphique sur 10 bandes ou un réglage classique basses/médiums/aigus ainsi qu’un normalisateur de dynamique qui permet d’harmoniser automatiquement le niveau de sortie d’un morceau à l’autre. Un mode direct permet de contourner tous les traitements numérique à la volée. Il sera aussi possible de paramétrer les modes de lecture, d’optimiser la durée de vie de la batterie, de gérer le mode de sortie du DSD au format natif ou DoP, de choisir un filtre de roll-off lent ou rapide etc… Je dois reconnaître que ces deux baladeurs regorgent d’options toutes très pertinentes et performantes. L’approche mixe judicieusement principes fondamentaux et classiques avec les innovations et les traitements propriétaires Sony. Aucune des options n’est superflue ou simplement subtile, l’ensemble des paramètres opère sur le son une action bien perceptible. Bien entendu, il faudra apporter un ensemble de paramètres raisonnés et logiques et cela pourra se faire simplement car l’organisation des menus est intuitive et rationnelle.

Un petit cadeau de la part de Sony, les NW-WM1A et NW-WM1Z sont livrés avec quatre morceaux de musique en Hi-Res Audio, dont deux au format DSD. A noter que la navigation thématique se fait très simplement. Le seul reproche technique que je ferai est un démarrage un peu long, mais une fois lancé les deux baladeurs offrent une navigation véloce et une réactivité instantanée fort agréable.

 

NW-WM1A / NW-WM1Z une construction exemplaire :

 

Le premier qualificatif évident désignant ces deux baladeurs serait « robustesse ». Dans les deux cas, nous avons un châssis massif et épais dont les seules ouvertures seront au niveau des touches, de l’écran et de la trappe d’accès à l’électronique qui se trouve sous le cuir. Le châssis sera l’une des premières particularités qui différencie ces deux produits. le NW-WM1A utilise un châssis en aluminium, un choix qui est déjà très qualitatif mais assez répandu à partir d’un certain niveau de gamme. L’aluminium est un matériau déjà efficace en terme de blindage anti EMI/RFI et d’amortissement. Il s’agit donc d’un choix technique mais aussi de coût, car l’aluminium peut se mouler (aluminium injecté) ou passer à la découpe. Le NW-WM1Z part sur un métal plus noble, du cuivre OFC (hautement désoxygéné). Le choix est souvent retenu sur des câbles de liaison audio haut de gamme ou sur de simple plaque de blindage, mais rarement sur un châssis dans son intégralité. Certes un DAP est un petit appareil et la quantité de matériau à utiliser est moins importante que sur un appareil résidentiel. Mais l’usinage du cuivre est déjà plus complexe que l’aluminium. La densité n’étant pas la même, il n’est pas possible de mouler la pièce. Il faudra donc passer un bloc à la tourneuse. La conséquence est un gain de poids significatif car le NW-WM1Z est presque deux fois plus lourd que celui du NW-WM1A. D’un point de vu technique, le blindage et l’amortissement est bien supérieur. Le cuivre est un choix judicieux mais aussi risqué, en dehors de la hausse très conséquente du prix du produit le cuivre réagit mal à l’oxydation et se tache facilement. Si celui-ci n’est pas traité, une trace de doigt peut déjà laisser une marque. Afin d’améliorer l’aspect du NW-WM1Z et de résoudre ce risque de dégradation superficiel, Sony opte pour un plaqué or, un métal non oxydable souvent utilisé sur les connecteurs pour cette raison bien précise.

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Côté électronique, les deux Walkman partagent la même topologie et les mêmes composants principaux. Le module d’amplification S-Master HX est le même, y compris les processeurs dédiés aux traitements des signaux numériques. Les deux produits ont donc la même topologie symétrique et dispose des mêmes condensateurs très haute qualité Panasonic OS-CON et POSCAP sur le circuit d’amplification.

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La batterie est identique aux deux DAP. On pourrait penser que la seule différence est celle du châssis, c’est d’ailleurs la seule qui est visible. Cependant le NW-WM1Z présentent d’autres différences techniques. Une distinction importante et non négligeable tient dans la capacité mémoire embarquée. Alors que le NW-WM1A dispose de 128 Go, le NW-WM1Z double la mise avec 256 Go. Ainsi la version très haut de gamme des baladeurs de la Série Signature pourra stocker un très grand nombre de morceau, y compris les très encombrant DSD256 (11,2 MHz). Mais ce n’est pas tout, car un baladeur de prestige se doit d’apporter encore plus d’améliorations. Les deux Walkman disposent de câblage de liaison entre la PCB et les sorties jack pour casque. Le NW-WM1A utilise un câble déjà de très bonne qualité en cuivre OFC. De son côté le NW-WM1Z utilise un câble tressé Kimber Kable haut de gamme afin de limiter encore la perte (un câble est toujours une source de perte) et de préserver toute la dynamique du signal en sortie de l’électronique. Enfin, le NW-WM1Z est équipé de résistances de surface de marque Fine Sound, alors que le NW-WM1A utilise déjà de très bonnes résistances MELF. Les résistances dans le circuit d’amplification jouent un rôle très important et leur qualité est primordiale afin de maintenir des taux de distorsion très bas. Les résistances de surface Fine Sound s’apparentent aux résistances nues Vishay mais d’un gabarit suffisamment réduit pour être utilisées dans un appareil nomade. Ce choix est un gage de qualité et nous verrons qu’il est effectif et mesurable.

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L’agencement de la topologie symétrique des circuits de ces deux DAP est très soignée et surtout parfaitement rationnelle. Ce qui n’est pas toujours le cas des DAP à cause de leur taille réduite. A s’y méprendre, on croirait observer un amplificateur intégré miniature incluant un DAC. C’est d’ailleurs ce que sont les NW-WM1A/1Z.

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NW-WM1A vs NW-WM1Z, mesures et écoutes :

Nous avons énuméré les différences techniques de ces deux Walkman dont la conséquence tarifaire est loin d’être négligeable. J’ai effectué quelques mesures à l’aide du logiciel RMAA. J’aurai souhaité mesurer rigoureusement les trois électroniques de cette Série Signature mais une fois n’est pas coutume, les mises à jours de Windows et probablement un élément extérieur pénalise l’exactitude des mesures. Il n’a donc pas été possible de livrer des mesures absolues et exploitables. Cependant malgré ce contexte, il a été possible de réaliser des mesures comparatives, vu que nous nous intéresserons aux écarts de valeur de ces deux Walkman.

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Réponse en fréquence : NW-WM1A courbe blanche / NW-WM1Z courbe verte

Niveau de Bruit : NW-WM1A courbe blanche / NW-WM1Z courbe verte

Plage de Dynamique : NW-WM1A courbe blanche / NW-WM1Z courbe verte

THD (Taux de Distorsion Harmonique) : NW-WM1A courbe blanche / NW-WM1Z courbe verte

Distorsion d’Intermodulation : NW-WM1A courbe blanche / NW-WM1Z courbe verte

Diaphonie Stéréo : NW-WM1A courbe blanche / NW-WM1Z courbe verte

 

Nous constatons des écarts de mesures effectifs, mais de valeur assez faible. Le NW-WM1Z se démarque par de meilleurs valeurs sur tous les critères, principalement en terme de diaphonie, avec un gain de 1 dB. Si vous observez plus attentivement les courbes de mesures, vous constaterez que le NW-WM1Z affiche non seulement de meilleures mesures (la courbe doit être la plus basse possible), mais également un signal plus stable (recentré autour de sa valeur moyenne) avec moins d’amplitude d’oscillation. Une inversion des courbes permet également d’observer moins de pics de bruit résiduel. Cela veut dire que le NW-WM1Z réussit dans son but de fournir un son de meilleur qualité avec des taux de distorsion plus bas. Les écoutes démontreront que le NW-WM1Z apporte effectivement un gain qui s’entend en plus de se mesurer.

 

Comme vous pouvez le constater le très haut de gamme NW-WM1Z se place légèrement au dessus de son petit frère. Il fallait s’y attendre, les écarts ne pouvaient pas être énorme car les deux Walkman partagent la même électronique, hormis les quelques changements dont bénéficie le NW-WM1Z. A cette équation un peu difficile à appréhender surtout à cause d’une différence de prix très élevé, il faut rappeler un constat en Hi-Fi qui est vrai dans tous les cas de figure : chaque petite amélioration gonfle le prix de manière exponentiel. D’un point de vu technique chaque amélioration du NW-WM1Z n’est pas superflue et poursuit un but bien ciblé que l’on retrouve dans les mesures mais aussi très subtilement dans les écoutes. La pièce la plus coûteuse est bien entendu le châssis en cuivre OFC dont l’intérêt sera davantage une touche de luxe que technique. Cette pièce a cependant un rôle dans l’abaissement du bruit. N’oublions pas également qu’il s’agit de DAP, modifier et améliorer ce genre d’appareil n’est pas aussi simple qu’un appareil de gabarit résidentiel. La base technologique des NW-WM1A/1Z étant déjà excellente, je pense honnêtement que Sony a fait les bons choix concernant le NW-WM1Z qui par la même occasion, s’approche des particularités techniques des DAP au sommet des gammes comme les Astell & Kern.

Au niveau des écoutes, il me faut commencer par aborder la limitation normalisée du niveau audio en sortie. Afin de respecter les normes européennes, Sony a inclu un limiteur qui évite de dépasser un certain niveau d’écoute. Cela permet tout de même au MDR-Z1R de fonctionner parfaitement avec de nombreux casques intra-auriculaires, mais les casques plus gros sont laissés pour compte … à moins qu’il y est une astuce. Sur ce lien vous trouverez tout pour supprimer cette protection : https://www.rockbox.org/wiki/SonyNWDestTool . La manipulation est sans danger pour le lecteur, car on ne touche pas au firmware mais seulement à la déclaration de zone marchande. Vous êtes bien entendu tenu pour seul responsable des aboutissants de cette manipulation. A nouveau la manipulation est sans danger et est totalement réversible, elle vous donnera une plus-value intéressante à votre baladeur avec une compatibilité plus vaste avec les casques en tout genre. Dans le cas des NW-WM1A/1Z vous pourrez alors amplifier des casques plus gourmand. Le gain étant alors sélectionnable par sortie, la configuration des NW-WM1A/1Z devient beaucoup plus versatile. Mes essais avec le Beyer Dynamic T-1 ont été concluant, les 600 ohms de ce casque ne posent de fait pas de problème alors qu’il n’est pas évident à alimenter.

Si vous préférez ne pas modifier le gain de sorti par prudence et pour éviter toute ambiguïté de garantie, il vous faudra opter pour des casques faciles à amplifier. Le MDR-Z1R sera fonctionnel mais à la limite des possibilités de l’étage d’amplification utilisé en gain bas. Si vous aimez les écoutes à fort niveau, vous risquez la déception. Toutefois, les qualités de ces deux baladeurs en terme de musicalité et de qualité de décodage ne dénoteront pas. Car les NW-WM1A/1Z offrent des prestations à la hauteur de leur ambition, ces Walkman anniversaire ont des qualités indéniables. Il est d’ailleurs étonnant de constater plus d’options de traitement numérique sur les deux DAP, le TA-ZH1ES est bien fourni mais pas autant sur certains points. D’un autre côté, les objectifs d’utilisation de ces produits sont différents et en tant que DAC résidentiel, le TA-ZH1ES propose à son tour des possibilités propres que les deux DAP n’ont pas. Sans modification, nous avons donc deux baladeurs numériques talentueux en terme de traitement du signal audio, des sources numériques idéales au TA-ZH1ES. Les NW-WM1A/1Z sont aussi d’excellentes sources bluetooth, un autre aspect intéressant qui pourra être utilisé avec tout appareil compatible. Casques ou appareils résidentiels qu’ils soient de marque Sony ou autre, la compatibilité est assurée. Les deux DAP Série Signature exploitent un circuit de conversion de très haute performance permettant de transmettre en Bluetooth toute votre bibliothèque de musique avec une dégradation minimale. En effet, la transmission audio numérique Bluetooth a certes fait des progrès, mais la bande passante n’est pas suffisante pour dépasser l’équivalent de la qualité CD. Sony intègre aux NW-WM1A/1Z le meilleur de leur technologie avec un procédé LDAC ou SBC pour assurer une plus vaste compatibilité avec les appareils audio en réception de la transmission Bluetooth. Mes essais sur un OPPO HA-1 SE ont été parfaitement concluant. L’appairage se fait facilement et rapidement, et bien que le signal soit dégradé, le rendu sonore est excellent. Les NW-WM1A/1Z peuvent transmettre en Bluetooth tous les formats audio numérique qu’ils sont capables de lire et sans problème de compatibilité. C’est à dire que même le DSD256 11.2 MHz passera comme une lettre à la poste. Cerise sur le gâteau, la conversion est d’une telle qualité qu’il est possible d’apprécier la résolution supérieure du fichier d’origine alors que le signal sera dégradé en 16 bit 44.1 kHz. C’est dans ces cas très particuliers que l’on peut apprécier la qualité des traitements numériques propriétaire de Sony. Il faut aussi noter que souvent les DAP ne peuvent pas convertir et dégrader le DSD correctement en liaison Bluetooth, il y a des hachures. Ceci s’ajoute encore à la performance des NW-WM1A/1Z qui ne présentent pas ce problème. Les NW-WM1A/1Z offrent donc une vaste possibilité d’utilisation comme simple lecteur en plus de leur capacité à amplifier un casque et dans tous les cas la qualité obtenue est exceptionnelle.

Afin d’approfondir les écoutes j’ai préféré utiliser les NW-WM1A/1Z avec leur gain débloqué et positionné sur haut. Ceci m’a permit d’utiliser une vaste sélection de casque comme le Beyerdynamic T-1, le Sennheiser HD-800 ou encore le HIFMan HE-1000 V2. Des casques qui ne sont pas particulièrement complexe avec lesquels un amplificateur résidentiel comme le TA-ZH1ES n’aura aucun problème. A contrario un DAP ne sera pas forcément capable d’amplifier ces casques convenablement. Il faut reconnaître que le blocage de sécurité en gain bas est assez pénalisant dans ce genre de cas. Certes vous ne voyagerez pas forcément avec un gros casque car ce n’est pas pratique dans les transports. Cependant un mélomane averti et passionné pourra souhaiter faire des écoutes durant ses voyages lorsqu’il se repose tranquillement. Dans ce cas, avoir un des deux DAP Série Signature et un bon gros casque n’est pas dénué de sens. Disposer du gain élevé sur les NW-WM1A/1Z devient alors indispensable. Dans cette configuration j’ai réalisé des écoutes de très haut niveau, le MDR-Z1R était évidemment le casque de prédilection, mais d’autres se sont greffés aux séances avec brio. La restitution des deux DAP est véritablement excellente. D’ailleurs la signature sonore globale s’approche de celle du TA-ZH1ES avec un léger avantage au NW-WM1Z. Le NW-MW1A délivre une puissance d’amplification très confortable en gain haut, mais attention, la durée de la batterie en sera aussi réduite. Ça sera également le cas du NW-WM1Z, ce qui est normal. L’écoute entre les deux baladeurs est donc bien différente. La teneur est certes subtile mais elle est bien présente. Les deux DAP établissent une écoute à la saveur de l’analogique avec une restitution organique très réaliste, posée et détaillée à la fois. A nouveau les points communs avec le TA-ZH1ES sont saisissant, ces appareils ont bel et bien été conçus pour suivre le même but de restitution de qualité audio : une optimisation par le numérique et atteindre le rendu naturel et musical de l’analogique. Il s’agit finalement du meilleur des deux mondes car ni le numérique ni l’analogique n’est parfait. Les NW-WM1A/1Z offrent détails, précision, équilibre et dynamique. Des critères particulièrement effectifs en numérique. Le TA-ZH1ES s’inscrit également dans ce registre. En complément, nous bénéficions de la douceur des transitions et d’une ampleur suave et harmonieuse qui touche particulièrement l’approche analogique. Il est vrai qu’il est possible d’obtenir ce type de signature sonore avec des dispositifs purement analogiques, mais cela est au détriment d’une chauffe importante et d’une manière générale la concurrence n’offre pas autant de possibilité du traitement du signal et la qualité du décodage est rarement aussi bonne. Le NW-WM1Z se distingue donc du NW-WM1A. Nous avons vu que ce DAP profite d’une construction de meilleure qualité et que les mesures lui sont favorables, même si les écarts avec son petit frère ne sont pas énormes. A l’écoute, cela se traduit par une douceur et un naturel plus prononcé. La différence n’est pas énorme mais suffisamment marquée pour être appréciée. Bien évidemment, c’est en se basant sur les fichiers en haute résolution que l’on peut apprécier le plus cette différence. En effet, en lecture CD ou MP3, on appliquera volontiers les traitements numériques DSEE HX ou encore le linéarisateur de phase CC; qui permettent de briser la signature numérique des fichiers compressés ou relativement peu qualitatif pour leur apposer une saveur analogique. Pour résumer la distinction NW-WM1Z et NW-WM1A, nous avons d’un côté un DAP dont le rendu sera encore plus musical et chaleureux, très proche du TA-ZH1ES en définitive. Les transitions se font avec plus de souplesse sans entamer dans la dynamique. Le NW-WM1A aura un rendu légèrement plus analytique, on pourrait dire que la teneur numérique est plus présente en comparaison bien qu’il soit difficile d’en faire une réelle critique. Les plus technologique du NW-WM1Z ne sont donc pas des superflus, certes la hausse de tarif est très conséquente et nous avons déjà établi que la pièce la plus coûteuse ne touche pas directement l’électronique mais son comportement : Il s’agit du châssis. A nouveau l’équation des hausses de tarif en Hi-Fi est bien connue et malheureusement quasiment universelle : pour apporter les quelques gains et supprimer les compromis de rentabilité, le prix de l’appareil explose. Cela serait sans fondement si le résultat n’est pas meilleur, le NW-WM1Z marque un point face à son petit frère et s’adressera aux audiophiles les plus exigeants. Néanmoins gardons en tête le distinguo n’implique pas seulement un gain qualitatif mais aussi une petite variante de type d’écoute. Le NW-WM1A offre une écoute légèrement plus analytique et il pourra certainement convenir davantage aux amateurs d’écoutes détaillées. Une approche encore plus pointue établira que le NW-WM1Z correspond à des écoutes de genres musicaux qualitativement reconnu nécessitant une parfaite reproduction des timbres comme le Classique, le Jazz, le Baroque ou la Folk. De mon point de vue, cette segmentation est une approche qui ne trouve de sens que dans le cadre du choix du dispositif d’écoute final : le casque ou les enceintes. Cependant les NW-WM1A/1Z ayant une variante bien ciblée, cette différentiation pourra servir au choix du casque. Certes le MDR-Z1R est la cible à privilégier en théorie, mais en tenant compte de la modification du gain il est possible de s’intéresser à beaucoup d’autres casques. Ainsi le travail très abouti sur ces deux DAP trouve tout son sens, les variantes qualitatives et de registre établissent un critère de choix raisonné. Le NW-WM1Z est effectivement un appareil de prestige, tant par son prix que par sa performance. Le juste choix entre ces deux DAP sans considération de leur prix tiendra donc compte de la variante d’écoute. Si nous intégrons le prix significatif du NW-WM1Z à l’équation il nous faut aussi considérer la concurrence qui propose également des baladeurs de prestige mais dont le prix pourrait être supérieur pour une performance et des possibilités d’utilisation qui ne seront pas forcément meilleures. D’ailleurs, toutes marques confondues, la tendance est à une hausse de gamme impliquant bien entendu un prix de vente adapté.

 

Les points clés :

 

Construction haut de gamme d’excellente qualité : look, design, ergonomie, robustesse

 

Sonorité exemplaire : NW-WM1A tout en précision sans agressivité / NW-WM1Z ajoute une touche « analogique » en plus

 

Traitements numériques nombreux, pertinents et rudement efficaces

 

Ergonomie logiciel intuitive et optimisée

 

Composants de qualité, topologie interne symétrique rationnelle et performante, un + pour le NW-WM1Z avec des composants encore plus haut de gamme

 

Ecran confortable de très bonne qualité, tactile efficace et précis

 

Ergonomie des touches simple et intuitive

 

Bonne capacité mémoire, un + pour le NW-WM1Z qui passe de 128 Go à 256 Go

 

Temps de recharge de la batterie rapide

 

Complémentarité de gamme : Pilotent le MDR-Z1R et peuvent servir de source numérique au TA-ZH1ES en USB propriétaire

 

Manque quelques accessoires pour le transport / le NW-WM1Z est fourni avec le nécessaire pour un usage nomade

 

Pour tirer pleinement parti de la capacité d’amplification il faut faire sauter la limitation de gain

 

L’autonomie de la batterie dépend du type de fichier en lecture, des traitements numériques activés et de la demande en puissance du casque. Ce temps peut donc baisser rapidement suivant le contexte d’utilisation

 

Capable d’amplifier des casques difficiles à condition de faire sauter la limitation de gain

 

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