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Le coin des sciences avec Robert64

Message » 28 Mar 2017 19:43

:o C'est le coin des sciences, là, ou bien ? :roll:
alain_38
 
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Message » 28 Mar 2017 20:01

Visiblement c'est pause café :siffle:
Boc21
 
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Message » 28 Mar 2017 20:02

Je ne sais pas si c'est HS ou pas mais je trouve indignes d'une scientifique les propos de cette ingénieure-chimiste, Antonia Maro, à propos d'une soit-disant perturbation inexpliquée de ses instruments de mesure lors de la restauration de 'la tombe de Jésus" :

«Je ne peux vous en dire plus, confie la scientifique. Il y a parfois des phénomènes qu'on ne peut expliquer». Elle conclut avec philosophie: «C'est une tombe vivante, la tombe du Christ. Je crois que tout le monde peut comprendre qu'il y a des choses naturelles qui peuvent perturber les champs électromagnétiques. Il faut simplement admettre que la force avec laquelle l'on croit ou l'on pense, en fait partie».

http://www.lefigaro.fr/culture/2017/03/ ... t-plus.php
coincarre
 
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Message » 28 Mar 2017 20:30

coincarre a écrit:Je ne sais pas si c'est HS ou pas mais je trouve indignes d'une scientifique les propos de cette ingénieure-chimiste, Antonia Maro, à propos d'une soit-disant perturbation inexpliquée de ses instruments de mesure lors de la restauration de 'la tombe de Jésus" :

«Je ne peux vous en dire plus, confie la scientifique. Il y a parfois des phénomènes qu'on ne peut expliquer». Elle conclut avec philosophie: «C'est une tombe vivante, la tombe du Christ. Je crois que tout le monde peut comprendre qu'il y a des choses naturelles qui peuvent perturber les champs électromagnétiques. Il faut simplement admettre que la force avec laquelle l'on croit ou l'on pense, en fait partie».

http://www.lefigaro.fr/culture/2017/03/ ... t-plus.php

Toutes les fois que des instruments de mesure déconnent, on ne va pas invoquer une intervention divine.
Ce qui est ici anormal, c'est que cette personne se pare d'un masque scientifique pour s'exprimer en tant que personne ordinaire.
Pourtant, normalement, quand on ne sait pas, ben...on dit qu'on ne sait pas.
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Robert64
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Message » 28 Mar 2017 20:56

Je suis bien d'accord avec cette analyse.
coincarre
 
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Message » 28 Mar 2017 21:12

Robert64 a écrit:
poilau a écrit:
:lol: :lol: :lol: Ou alors encore plus vicieux, tu arrives à choper le gars une minute avant qu'il ne descende en pause café avec ses collègues, et là tu lui fais bien comprendre qui est le patron :bravo: . Mon premier employeur était très fort pour ça.

Avec une mentalité comme ça, je comprend que tu aies eu des problèmes en entreprise.
D'abord, le chef, s'il est bon, il n'a pas besoin de faire ce genre de simagrée.
S'il arrive au moment où tu vas de prendre un café, il descend en prendre un avec toi, et si tu as quelques messages à faire passer de manière informelle, c'est le moment.
A+


Tu crois que je vais lui payer le café alors qu'il me pourrit ma pause :o :lol: . Bon finalement il était bien mon premier patron, il fait partie de ceux qui m'ont fait comprendre que je n'étais clairement pas fait pour être salarié.
poilau
 
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Message » 28 Mar 2017 21:15

coincarre a écrit:Je ne sais pas si c'est HS ou pas mais je trouve indignes d'une scientifique les propos de cette ingénieure-chimiste, Antonia Maro, à propos d'une soit-disant perturbation inexpliquée de ses instruments de mesure lors de la restauration de 'la tombe de Jésus" :

«Je ne peux vous en dire plus, confie la scientifique. Il y a parfois des phénomènes qu'on ne peut expliquer». Elle conclut avec philosophie: «C'est une tombe vivante, la tombe du Christ. Je crois que tout le monde peut comprendre qu'il y a des choses naturelles qui peuvent perturber les champs électromagnétiques. Il faut simplement admettre que la force avec laquelle l'on croit ou l'on pense, en fait partie».

http://www.lefigaro.fr/culture/2017/03/ ... t-plus.php


Y a besoin de tels instruments pour restaurer un tombeau :wtf: .
poilau
 
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Message » 28 Mar 2017 23:09

Ces instruments servent à détecter des cavités à travers les parois (cf la vidéo du lien ci-dessous), pas sûr qu'ils soient si sophistiqués que ça.
En fait la scientifique est chrétienne orthodoxe, et tout cela ressemble à une jolie histoire taillée pour faire le buzz. Ce que je trouve lamentable c'est non seulement que ça vienne d'une scientifique, mais surtout qu'elle se permette des généralités complètement abracadabrantesques sur la science.

http://www.francetvinfo.fr/societe/vide ... 12917.html
coincarre
 
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Message » 28 Mar 2017 23:35

Ce qui est aussi lamentable c'est que ce soit repris avec autant de complaisance par le Figaro. Une approche plus prudente aurait été préférable. Mais, bon, si on veut lire de la science, ce n'est pas le bon canard.
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Message » 28 Mar 2017 23:49

L'histoire est reprise un peu partout et avec la même complaisance mais c'est vrai que ce ne sont pas des sites scientifiques et qu'il vaut mieux chercher ailleurs pour lire de la science. De toutes façons même l'objet de l'étude n'est pas scientifique.
En fait on n'a non plus aucun élément pour mettre en évidence que les 3 appareils de mesure seraient tombés en panne au même moment.
coincarre
 
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Message » 29 Mar 2017 8:12

Aujourd'hui les journalistes font la course aux clics, et la méthode la plus efficace reste le titre bien racoleur et énigmatique.
poilau
 
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Message » 29 Mar 2017 8:42

poilau a écrit:Aujourd'hui les journalistes font la course aux clics, et la méthode la plus efficace reste le titre bien racoleur et énigmatique.

C'est vrai. Mais bien que je ne sois pas un fan du Figaro, c'est tout de même un journal qui a un certain niveau et il aurait pu se démarquer par un peu plus de recul.
Pas le temps de chercher, mais qu'en a dit Le Monde ?
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Quel lien entre astrophysique et vulcanologie ?

Message » 29 Mar 2017 9:11

Inter disciplinarité: les astronomes à l'aide des géologues.

Des particules cosmiques pour ausculter les volcans
28.03.2017, par Laure Cailloce (Le Journal du CNRS)

Radiographier les volcans pour mieux identifier leurs fragilités : c’est l'incroyable défi des télescopes à muons, une technologie mise au point il y a dix ans à peine et installée notamment sur le volcan de la Soufrière, en Guadeloupe.

Quel point commun y a-t-il entre les muons cosmiques (1) et les volcans ? Aucun, en apparence… L’incroyable pouvoir de pénétration dans la matière de ces particules issues du rayonnement cosmique – il peut aller jusqu’à plusieurs centaines de mètres dans la roche – a pourtant mis la puce à l’oreille des géophysiciens, toujours à l’affût de nouveaux instruments pour ausculter notre planète. « Le muon est le produit de la collision entre une particule cosmique et un atome de gaz dans la haute atmosphère de la Terre, détaille Dominique Gibert, spécialiste des méthodes d’imagerie au laboratoire Géosciences (2). Si l’on connaît le muon depuis les années 1940, c’est un peu par hasard que les physiciens des particules ont découvert son incroyable potentiel énergétique, lorsqu’ils ont commencé à enterrer les accélérateurs de particules pour échapper, croyaient-ils alors, au bombardement cosmique… En pure perte : les muons les plus énergétiques arrivaient quand même à traverser des dizaines de mètres d’épaisseur de sol et de béton ! » C’est d’ailleurs ce qui a motivé le physicien nobellisé Luis Alvarez à tenter une expérience de radiographie de la grande pyramide de khephren dès la fin des années 1960.

La surface de la planète est soumise à une pluie continue de muons qui arrivent de toutes les directions.
De là à utiliser les muons pour radiographier les volcans, comme on passerait n’importe quel objet aux rayons X… L’idée a germé il y a une dizaine d’années chez le géophysicien français, tandis qu’une équipe japonaise se lançait elle aussi dans l’aventure. « La surface de la planète est soumise à une pluie continue de muons – chaque centimètre carré recevant environ un muon par minute – et ceux-ci arrivent de toutes les directions, ce qui permet de faire des images sous tous les angles possibles », explique Dominique Gibert. Les premiers télescopes à muons, mis au point avec l’Institut de physique nucléaire de Lyon, ont été installés sur le volcan de la Soufrière en Guadeloupe au début des années 2010. Et ont aussitôt suscité l’enthousiasme de la communauté des volcanologues.

Car si l’on connaît bien les principes généraux de fonctionnement du volcanisme, les volcans disséminés partout sur la planète restent de véritables boîtes noires pour les scientifiques, qui rêvent de savoir ce qu’il se passe à l’intérieur. « Au-delà des montées de magma qui peuvent donner lieu à des coulées de lave, les volcans sont avant tout des systèmes hydrothermaux pouvant emmagasiner une énergie considérable : ils sont remplis de cavités et de fractures où circulent en continu de l’eau et de la vapeur rendues très acides par les gaz volcaniques provenant de la chambre magmatique. Ce phénomène ronge littéralement les dômes volcaniques de l’intérieur », explique Dominique Gibert. À telle enseigne que, pour la plupart des volcans en activité, le risque le plus important n’est pas celui d’une éruption, mais bel et bien l’effondrement d’une partie, voire de la totalité du dôme volcanique.

Six télescopes à muons ont été installés autour du volcan de la Soufrière en Guadeloupe. Il faut deux semaines à un télescope pour réaliser une image.

Contrairement aux méthodes d’imagerie testées jusqu’à présent, comme la tomographie électrique ou la tomographie sismique, le grand intérêt de la tomographie muonique est qu’elle renseigne précisément sur la densité des matériaux rencontrés à l’intérieur du volcan et permet aux chercheurs d’en déterminer la nature (roche, liquide, gaz), de repérer les cavités présentes mais aussi les zones moins denses du volcan, où les fragilités sont les plus probables. Attention, on ne parle pas ici de clichés pris quotidiennement : sur le volcan de la Soufrière en Guadeloupe, large d’environ un kilomètre, il faut deux semaines à un télescope pour réaliser une image ; sur des volcans plus étendus comme l’Etna ou le Vésuve, il faudrait une année avec les détecteurs utilisés actuellement – « trois mois si l’on augmentait leur surface », précise Dominique Gibert.

Malgré la (relative) rareté des clichés, la tomographie muonique révèle déjà des aspects inattendus de la vie intime des volcans. « Il y a deux ans, le rejet de fumerolles par la Soufrière a commencé à s’intensifier alors qu’elle portait cinq télescopes à muons sur son flanc sud », raconte Dominique Gibert qui, pour la toute première fois dans l’histoire de la volcanologie, a pu observer les phénomènes alors qu’ils étaient en train de se produire à l’intérieur du volcan.

« En l’espace de quelques mois, on a assisté à des changements extrêmement rapides, s’étonne encore le géophysicien. On a vu le volcan devenir moins dense, moins opaque sur les clichés ; des poches de vapeur se sont formées et ont chassé l’eau liquide présente sous le cratère sud. » Les masses mises en jeu n’ont pas manqué de surprendre les chercheurs : en deux mois, durant l’été 2014, pas moins d’un million de tonnes de fluides se sont déplacées dans le volcan ! Des résultats si probants qu’il est désormais envisagé d’intégrer de façon permanente les télescopes à muons au réseau de surveillance de la Soufrière, afin de prédire les risques d’effondrement et les potentielles éruptions phréatiques – ces explosions liées à une production soudaine de vapeur d’eau dans le volcan.

L’expérience menée à la Soufrière fait en tout cas des envieux autour de la planète. La Nouvelle-Zélande a demandé à s’équiper de télescopes à muons, et les scientifiques du laboratoire Géosciences et de l’Institut de physique nucléaire de Lyon devraient bientôt poser leurs appareils sur la Soufrière de Montserrat, cette île toute proche de la Guadeloupe qu’une éruption a ravagée en 1995, donnant naissance à un tout nouveau dôme volcanique. Attention, cependant : les télescopes à muons ne permettent pas de détecter la survenue d’éruptions magmatiques. « Pour détecter la montée de lave dans le volcan, il faudrait placer nos détecteurs sous le volcan, ce qui est évidemment impossible », précise Dominique Gibert.

Les télescopes à muons donnent déjà des idées à d’autres disciplines. Utilisés en hydrologie, ils pourraient permettre de visualiser les mouvements de masses d’eau sous les plateaux karstiques du sud-est de la France (et d’ailleurs)... D'autres veulent s'en servir pour évaluer la sûreté des lieux choisis pour faire du stockage en profondeur de déchets radioactifs ou de CO2. Des industriels s'y intéressent même pour avoir un nouveau regard sur leurs procédés.

Notes
1. La durée de vie du muon, de 2,2 microsecondes à peine, pourrait sembler un obstacle à son utilisation en détection sur la Terre : formé à une quinzaine de kilomètres d’altitude, il n’a pas le temps d’atteindre la surface terrestre. Mais le muon est une particule « relativiste », qui va à une vitesse proche de celle de la lumière et obéit donc aux règles de la relativité restreinte. Pour nous qui observons le muon depuis notre référentiel terrestre, sa durée de vie apparaît 30 fois plus longue que sa durée théorique, ce qui lui laisse largement le temps de toucher le sol.
2. Unité CNRS/Université de Rennes 1.

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Message » 29 Mar 2017 10:12

Robert64 a écrit:Pas le temps de chercher, mais qu'en a dit Le Monde ?


Ils n'ont pas repris l'"info". Gloire à eux.
coincarre
 
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Pour les chimistes

Message » 31 Mar 2017 18:49

Une première:
On vient de réussir la synthèse du....(au fait, comment ça s'appelle) d'un composé stable d'hélium et de sodium de formule Na2He.
Synthèse sous forte pression (113 GPa, soit 1,1 millions de bars) et à 1100 °C.
Un exploit, vu que l'hélium réagit vraiment très peu avec les autres corps.
Applications ? Pour l'instant curiosité de laboratoire.
Ref:
X.Dong et al., Nat.Chem., doi:10.1038/nchem.2716,2017
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Robert64
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