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Retours de la mission Gaïa

Message » 12 Sep 2016 15:44

L’équipe de la mission Gaia s’apprête à livrer son catalogue des astres de la voûte céleste. Un inventaire gigantesque précisant la distance, la position et la taille de plus d’un milliard de corps situés dans la Voie lactée et au-delà.

C’est un pas de géant dans la connaissance de l’espace. Le grand bond en avant des arpenteurs du cosmos. Le 14 septembre, l’équipe de la mission Gaia de l’Agence spatiale européenne (ESA) livrera la première version de son catalogue. Un titanesque index de 1,2 milliard d’étoiles dont seront précisées la position sur la voûte céleste et la magnitude. Du jamais-vu de mémoire d’astronome !

Lancé le 19 décembre 2013, depuis la base de Kourou, en Guyane, le satellite Gaia est dédié à l’astrométrie. Cette branche de l’astronomie, dont les origines remontent à l’Antiquité, se consacre à la mesure de la position et du mouvement des astres. C’est à elle que l’on doit la preuve que la position des étoiles dans le ciel n’est pas immuable, mais qu’il s’agit de corps en déplacement, situés à des distances gigantesques. Sans la connaissance de l’éloignement de ces objets, les astronomes ne pourraient pas évaluer leur luminosité intrinsèque ni donc accéder à certaines de leurs propriétés physiques. L’énergie rayonnée par les étoiles dépendant de leur masse et de leur âge, une bonne partie du savoir sur la diversité des astres du cosmos repose sur l’astrométrie !

Triomphante au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, cette discipline est un temps passée de mode en raison de ses limites instrumentales. La méthode qui permet de calculer précisément les distances, appelée parallaxe trigonométrique, était assez complexe à mettre en œuvre et s’avérait entachée d’erreurs dues à la présence de l’atmosphère, qui perturbe la propagation des rayons lumineux. Il faudra attendre 1989, et le lancement par l’ESA d’Hipparcos, le premier satellite d’astrométrie spatiale, pour s’affranchir de cette source d’erreur et redonner à l’astrométrie un rôle crucial dans l’astrophysique. Là où le catalogue de l’astronome grec Hipparque répertoriait au IIe siècle avant notre ère 1 000 astres, celui établi en 1997 par le satellite Hipparcos en recensait 100 000, auxquels plus tard se sont ajoutés deux autres millions d’étoiles.

La tâche assignée à Gaia est de faire encore mieux avec un inventaire de plus d’un milliard de corps célestes, dont il s’agit non seulement de trouver la trajectoire sur la voûte céleste et de mesurer leur distance, mais également d’établir, pour 150 millions d’entre eux, la vitesse à laquelle ils s’éloignent ou se rapprochent de nous. L’idée étant de disposer d’un grand échantillon pour chaque famille d’astres, permettant ainsi une étude séparée de chacune des différentes populations stellaires.
Gaia devrait aussi préciser l’orbite de centaines de milliers d’astéroïdes et détecter la présence de milliers d’exoplanètes de la taille de Jupiter. De plus, il doit permettre l’identification de millions d’étoiles doubles et variables et de dizaines de milliers de « naines brunes ». Par ailleurs, la mission ne se limitera pas à notre galaxie et prendra en compte pas moins de 6 000 supernovæ et 500 000 quasars.

En précisant l’âge de ses différentes sous-parties de notre environnement galactique et en apportant des informations inédites sur la matière noire qui l’englobe, cet énorme répertoire permettra de dresser une carte à trois dimensions précise et d’améliorer ainsi nos connaissances sur la structure et la dynamique de la Voie lactée. Notamment, il pourrait enfin servir à tester certains principes de la relativité générale.

Pour atteindre cet objectif, l’équipe de Gaia compte sur la qualité hors norme de son satellite. Conçu et réalisé par Astrium Satellites avec la participation de nombreux sous-traitants européens, l’engin spatial de 2 tonnes est doté de deux télescopes pointant dans des directions différentes du ciel et séparées par un angle constant de 106,5°. Les 106 détecteurs haute performance qui l’équipent confèrent à cet instrument la sensibilité nécessaire pour lui permettre de discerner des étoiles 400 000 fois moins brillantes que celles perceptibles à l’œil nu !

En suivant le déplacement de la Terre, Gaia balaie l’ensemble du ciel. Grâce à ses trois instruments, astrométrique, photométrique et spectrométrique, il analyse systématiquement – jusqu’à 70 fois durant le temps de la mission – la lumière des astres les plus brillants de la voûte céleste. Gaia génère ainsi une énorme quantité de données qui, une fois reçues sur Terre, sont dépouillées au sein d’un consortium scientifique DPAC (Data Processing and Analysis Consortium) réunissant 450 ingénieurs et astronomes de 25 pays, dont la France. « Répartie dans différents groupes spécialisés, cette masse d’informations, équivalente à 70 téraoctets, est traitée avant d’être validée par un comité scientifique », explique Frédéric Arenou, du laboratoire Gepi1, responsable de la validation des résultats.

Le catalogue qui sera révélé au mois de septembre est le fruit du travail de ce réseau. Restreint pour l’instant aux observations réalisées entre le 25 juillet 2014 et le 16 septembre 2015, il ne contient à ce stade qu’une fraction des informations qui seront disponibles dans la version finale de la bibliothèque de Gaia.
En effet, certains paramètres comme la vitesse d’éloignement des étoiles ou la liste des astres doubles, des astéroïdes et des exoplanètes nécessitent de comparer des observations séparées dans le temps. Aussi faudra-il pour les connaître attendre les prochaines livraisons du DPAC.

La présentation de ces résultats constitue un réel tour de force compte tenu des difficultés de la mission. « Dans les jours qui ont suivi le lancement du 19 décembre 2013, l’équipe a eu la désagréable surprise de constater des défauts sur certains des systèmes du satellite », raconte François Mignard, membre du Gaia Science Team de l’ESA. Présence de lumière parasite sur les capteurs des caméras, légère déformation du bloc optique et phénomène inattendu de condensation : autant de problèmes qui ont entraîné un retard de trois mois sur le calendrier prévu de la mission.

Toutefois, celle-ci est d’ores et déjà un succès. Le catalogue décrit déjà la position de 1,2 milliard d’étoiles et de 250 000 quasars ou noyaux actifs de galaxies ; et cela à quelques millisecondes d’arc près (à peu près l’angle sous lequel on verrait une pièce de 1 euro placée à 4 000 kilomètres), soit une précision 100 fois supérieure à tout ce qui avait été réalisé jusqu’à présent. Pour chacun de ces objets, il indique également sa magnitude ou luminosité apparente.

Là ne s’arrête pas la performance. L’équipe de Gaia a, en effet, eu l’idée de croiser dans le cadre d’un programme ad hoc, baptisé TGAS2, son catalogue avec celui établi vingt-cinq ans plus tôt par le satellite Hipparcos. Ce qui a permis de déduire non seulement la vitesse de déplacement de ces astres sur la voûte céleste mais également leur distance. Multipliant par vingt le nombre d’objets dont ces caractéristiques sont connues, et cela en une seule année d’observation3 !
Un apéritif gargantuesque pour les astronomes qui attendent maintenant la prochaine livraison de la mission Gaia dont la fin est, pour l’instant, programmée en juillet 2019.

Journal du CNRS
Robert64
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Message » 14 Sep 2016 11:10

Etes vous conscients du fait que nos petits enfants pourraient ne pas pouvoir accéder aux archives de HcFr et que ce temple du savoir pourrait être perdu à jamais? :cry:
Préserver les données de la recherche à l’ère du Big Data
09.09.2016, par Guillaume Garvanèse. (journal du CNRS)

Alors qu’on assiste à une explosion du volume des données produites par la recherche, la question de leur archivage est devenue cruciale, tant pour pérenniser notre héritage scientifique que pour permettre leur réutilisation par la communauté.

Connaissez-vous le « projet valise » ? C’est l’histoire d’une équipe de chercheurs en physique des particules qui souhaite analyser les données d’une expérience vingt ans plus tard avec de nouveaux outils et découvrent ces données enregistrées sur de vieilles bandes magnétiques, elles-mêmes stockées dans une vieille valise oubliée dans le recoin d’un bureau. S’ensuit un laborieux travail de récupération, de lecture et de compréhension des données.
Fort heureusement, l’histoire se termine bien, et les chercheurs découvrent même une nouvelle dépendance de l’énergie dans les interactions fondamentales. Mais il n’en va pas de même pour toutes les tentatives de recherche incluant des données anciennes. Il est courant de se trouver face à des supports anciens inutilisables faute de machine en état de les lire ou, pire, de ne pas du tout retrouver les données car elles ont tout simplement été jetées une fois le projet terminé et les articles publiés.

À mesure que les instruments et les outils d’analyse se perfectionnent, la quasi-totalité des disciplines fait face à une explosion du volume de données produites chaque année. Et ces données sont précieuses, car elles sont très souvent issues d’expériences complexes et coûteuses comme en physique des hautes énergies, ou sont le fruit d’observations ponctuelles sur une longue période de temps à l’instar du suivi de la position des objets stellaires ou des relevés démographiques.

C’est dans ce contexte qu’est né en 2012 le projet interdisciplinaire Predon, sous l’impulsion de Cristinel Diaconu, directeur de recherche au CNRS1 : « L’explosion du volume de données issues des expériences menées au Cern nous a conduits à mener une réflexion autour de leur préservation. Nous avons dans un premier temps structuré notre communauté autour d’une organisation internationale nommée Data Preservation and Long Term Analysis in High Energy Physics. Par la suite, nous nous sommes aperçus que nombre de disciplines étaient confrontées à la même préoccupation. C’est de ce constat que nous est venue l’idée de former une communauté interdisciplinaire autour de la question de la préservation des données scientifiques. »
Au sein du forum, les participants échangent donc autour de questions telles que « Comment conserver les données à long terme ? », « Comment garantir qu’on saura les lire dans dix ou vingt ans ? » ou encore « Comment permettre à la prochaine génération de chercheurs de comprendre les données archivées ? » afin d’adapter les stratégies de préservation à leur propre secteur.

Ces questions deviennent d’autant plus importantes que la présentation d’un Data Management Plan (plan de préservation des données) est demandée dans le cadre d’un projet pilote du programme européen pour la recherche et l’innovation Horizon 2020 et qu’elle a vocation à se généraliser.
Le secteur pionnier en matière de préservation et de partage des données est sans nul doute celui de l’astronomie. Si des catalogues structurés apparaissent dès le XIXe siècle, c’est parce que les scientifiques accumulent de plus en plus de données d’observation essentielles à la compréhension du ciel et de son évolution. Le partage d’informations est donc incontournable pour la recherche.

« Pour comprendre les phénomènes physiques à l’œuvre en astronomie, nous avons besoin de rassembler des observations obtenues par différentes techniques et de travailler à partir de données obtenues par d’autres instruments et d’autres équipes », détaille Françoise Genova, chercheuse à l’Institut national des sciences de l’Univers du CNRS et au Centre de données astronomiques de Strasbourg (CDS)2.
Pour répondre à ce besoin d’échange et de préservation des données, la communauté astronomique internationale s’est structurée autour de l’Observatoire virtuel, un ensemble de services qui permet de retrouver l’information utile parmi toutes les données astronomiques ouvertes aux chercheurs grâce à un grand répertoire et à des standards partagés.

« Au CDS, nous standardisons les documents en formats pérennes pour leur conservation et nous leur attribuons les métadonnées reconnues par la discipline. Ces métadonnées peuvent être présentes dans les documents reçus (fichiers Fits, Flexible Image Transport System) ou ajoutées par des documentalistes du CDS », explique Gilles Landais, ingénieur au CDS. Ces données sont ensuite dupliquées sur huit sites miroirs situés dans différents pays.
Les métadonnées – ces étiquettes qui décrivent le contenu des données elles-mêmes – jouent en effet un rôle central dans toute entreprise de préservation pérenne : ce sont elles qui vont permettre de récupérer rapidement et d’exploiter de manière fiable des résultats recueillis des années auparavant par des équipes et des instruments différents. En photographie, par exemple, les métadonnées renseignent sur le modèle d’appareil photo, différents paramètres de prise de vue et, parfois, les coordonnées de géolocalisation lorsque l’appareil photo est doté d’un GPS.

Ainsi, aux problématiques liées au stockage matériel et à la sélection des données, s’ajoute le souci de rendre ces dernières intelligibles (et exploitables) dès leur réception : « Nous menons un important travail sur la qualité des données qui concourt au fait qu’elles seront réutilisées, note Gilles Landais. Par exemple, les données doivent intégrer des informations contextuelles telles que le système de coordonnées qui a permis de calculer telle position ou l’instrument qui a servi à l’observation, etc. Si ces informations manquent, ce sont nos documentalistes qui vont les rechercher. Ce travail confère beaucoup plus de pertinence aux données et permet de rechercher de l’information de manière très précise. »

La conservation et le partage des données sont inclus dès le départ dans les projets de grande échelle. Dernier exemple en date, le satellite d’observation Gaia, dont la mission est de cartographier plus d’un milliard d’objets célestes. « En prévision du grand volume de données, le projet a simulé les catalogues et élaboré un plan de préservation et de restitution à la communauté avant le lancement de la mission », explique Françoise Genova.

Ces bonnes pratiques se diffusent naturellement au sein de Predon : « Nous y avons surtout expliqué notre utilisation des métadonnées, indique Gilles Landais. Il s’agit d’une information cruciale dans la préservation et les différentes disciplines rencontrent certaines difficultés communes. » Le partage des méthodes de préservation rencontre un écho particulier dans les domaines qui voient émerger de grandes masses de données comme la cristallographie ou la génétique.

De la bonne pratique à l’échelle d’une unité de recherche à la stratégie globale, il n’y a qu’un pas. Les sciences humaines et sociales se sont dotées d’une Très grande infrastructure de recherche, la TGIR Huma-Num (link is external)3, pour gérer la diffusion et la préservation de leurs données numériques. Ce service est proposé en partenariat avec le Centre informatique national de l’enseignement supérieur (Cines), qui fournit les outils et l’expertise nécessaires à l’archivage.
« Ce partenariat offre plusieurs avantages, relève Marion Massol, responsable du département de l’archivage au Cines. D’abord, la TGIR gère les priorités entre les différents projets et accompagne les laboratoires dans la réalisation de l’archivage. Ensuite, cela nous permet d’accompagner les producteurs dans la fabrication d’outil de génération et d’organisation de données vers les installations du Cines. Enfin, le processus est quasiment transparent pour les chercheurs. »

Depuis 2006, le Cines prend en charge l’archivage pérenne des données de toutes les disciplines sur la base du volontariat. « Nous essayons de nous adapter aux capacités de la personne qui verse les données. C’est à la fois du sur-mesure et du mutualisé », précise Marion Massol.
Au-delà des aspects techniques du stockage, le Cines poursuit des actions de lobbying auprès des acteurs du marché afin que leurs formats de fichiers soient encore lisibles dans plusieurs années. Une équipe d’ingénieurs est engagée dans une course permanente contre l’obsolescence en veillant à ce que les logiciels ou lecteurs matériels puissent en permanence accéder aux données. La plateforme Facile (link is external) recense la palette de formats actuellement pris en charge par le Cines.
« Nous partageons ces bonnes pratiques au sein de Predon afin d’aider les communautés scientifiques à se structurer et à définir des formats standards en fonction de leurs particularités », ajoute Marion Massol.

Parmi les communautés qui ont entamé ce travail d’ouverture, les chercheurs qui ont effectué les simulations climatiques dans le cadre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ont été confrontés au découpage de leurs expériences entre différents laboratoires et pays. « La contrainte qu’ils avaient de réharmoniser les résultats afin de les comparer et de les partager entre eux a obligé les climatologues à convenir de l’utilisation de formats standards pour les données et les métadonnées », confie Marion Massol.

La question des métadonnées est au centre des préoccupations de Cristinel Diaconu : « Réaliser une manipulation quelconque sur des données dont on ne connaît ni le type ni la structure n’a aucune chance de fonctionner. Il est indispensable que tout soit documenté. Les métadonnées sont habituellement le point faible : chacun connaît sa manip par cœur et ne ressent aucun besoin de la décrire suffisamment. Mais, lorsque la personne passe à autre chose, les données sont perdues. Aujourd’hui, on ne sait pas conserver des données complexes qui sont la propriété d’une communauté fermée afin qu’elles soient réutilisables dans le futur. »
La question de la survivance des données à la communauté qui les a produites se pose donc. La réponse unanime est de rendre les données publiques, ouvertes, et de travailler sur les formats pour qu’elles soient intelligibles, simples à lire et que le format soit pérenne.

Mais, pour Cristinel Diaconu, la perte de données semble être le lot commun : « Quand on veut accéder aux données, ou on ne les trouve plus, ou on les trouve, mais on ne sait pas quoi faire parce qu’on ne comprend pas ce que c’est. Pire, certaines données ont parfois été détruites par les chercheurs qui les jugeaient inutiles à l’issue d’un projet. Sur le coup, on ne s’en rend pas compte mais, dix après, le projet en cours peut avoir une résonance avec le projet précédent et le potentiel de découverte est perdu car il n’y a plus de financement pour refaire ces manipulations. »

Pourtant, ces données archivées représentent une vraie manne. Cristinel Diaconu s’est livré à un calcul de rentabilité de ces données pour son domaine : « Nous nous sommes rendu compte avec mon équipe que le coût supplémentaire dédié à la préservation des données est de l’ordre de 1/1 000 du budget total. Or la publication de nouveaux articles issue de l’exploitation des archives dans les cinq années suivantes représente un bénéfice de 10 %. C’est de la recherche qui ne coûte presque rien ! Si on n’a pas de stratégie de préservation des données, on passe à côté de découvertes potentielles et de recherche à bas coût. Une fois qu’elles sont bien préservées, les données ne coûtent presque plus rien. »
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Message » 16 Sep 2016 15:33

Salut, question aux (vrais) astronomes amateurs de ce topic... ;-)

J'envisage de m'acheter un petit télescope facile à monter transporter et mettre en station, pour faire du visuel et de la photo. Actuellement je fais de la photo avec un boîtier DSLR et une petite monture équatoriale Star Adventurer qui marche bien. Mais je suis limité aux constellations et aux gros objets (> 10-20' d'arc).

Que pensez-vous du Celestron Nexstar 6 SE pour la photo ? Ou un équivalent ?
Je compte faire des photos en stacking avec DSS ou équivalent, donc relativement courte pose (1 à 5 min). Est-ce que la rotation de champ peut être gênante ?

Merci
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Message » 18 Sep 2016 22:18

L'astrophoto longue pose est difficile. Tu souhaites je pense essayer le ciel profond. Bon courage. Je ne suis pas sur que la nexstar soit assez stable.

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Message » 18 Sep 2016 22:28

La gamine (7 ans) commence à s'intéresser aux planètes et étoiles.
J'avoue aimer aussi l'astronomie mais suis très mal équipé (une lunette bien peu lumineuse).

Que conseillerais tu comme instrument pour voir les planètes, quelques nébuleuses et amas ?
Je pense à un télescope, mais quoi de potable dans des prix raisonnables ( moins de 1000€).
J'ai pas envie de la frustrer et de lui faire découvrir la beauté du ciel.
Ps: pas de photo prévue..

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Message » 18 Sep 2016 22:29

La gamine (7 ans) commence à s'intéresser aux planètes et étoiles.
J'avoue aimer aussi l'astronomie mais suis très mal équipé (une lunette bien peu lumineuse).

Que conseillerais tu comme instrument pour voir les planètes, quelques nébuleuses et amas ?
Je pense à un télescope, mais quoi de potable dans des prix raisonnables ( moins de 1000€).
J'ai pas envie de la frustrer et de lui faire découvrir la beauté du ciel.
Ps: pas de photo prévue..

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Message » 19 Sep 2016 4:42

Un bon gros Dobson :wink:
Genre un 254 de diamètre et 1200 de focale comme celui-là à 700 €, cela te laisse 300 € pour quelques occulaires supplémentaires :wink:
Mais c'est vraiment si veux de l'observation des nébuleuses et galaxies...
http://fr.telescope.com/Telescopes/Tele ... 112890.uts
Sinon pour juste la lune, saturne, jupiter, mars, le modèle en dessous suffira bien...
http://fr.telescope.com/Telescopes/Tele ... 116030.uts
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Message » 19 Sep 2016 9:22

Boc21 a écrit:Un bon gros Dobson :wink:
Genre un 254 de diamètre et 1200 de focale comme celui-là à 700 €, cela te laisse 300 € pour quelques occulaires supplémentaires :wink:
Mais c'est vraiment si veux de l'observation des nébuleuses et galaxies...
http://fr.telescope.com/Telescopes/Tele ... 112890.uts
Sinon pour juste la lune, saturne, jupiter, mars, le modèle en dessous suffira bien...
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Message » 19 Sep 2016 9:28

shadows a écrit:Salut, question aux (vrais) astronomes amateurs de ce topic... ;-)

J'envisage de m'acheter un petit télescope facile à monter transporter et mettre en station, pour faire du visuel et de la photo. Actuellement je fais de la photo avec un boîtier DSLR et une petite monture équatoriale Star Adventurer qui marche bien. Mais je suis limité aux constellations et aux gros objets (> 10-20' d'arc).

Que pensez-vous du Celestron Nexstar 6 SE pour la photo ? Ou un équivalent ?
Je compte faire des photos en stacking avec DSS ou équivalent, donc relativement courte pose (1 à 5 min). Est-ce que la rotation de champ peut être gênante ?

Merci



j'avais des copains qui faisaient de l'astrophoto.
Aucun n'utilisait de boitier , ils avaient tous des cameras CCD et les pauses etaient de plusieurs dizines de minutes.


j'iamgine que tu connais mais le forum de webastro est vraiment tres bien:
http://www.webastro.net/
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Message » 19 Sep 2016 9:40

beb a écrit:La gamine (7 ans) commence à s'intéresser aux planètes et étoiles.
J'avoue aimer aussi l'astronomie mais suis très mal équipé (une lunette bien peu lumineuse).

Que conseillerais tu comme instrument pour voir les planètes, quelques nébuleuses et amas ?
Je pense à un télescope, mais quoi de potable dans des prix raisonnables ( moins de 1000€).
J'ai pas envie de la frustrer et de lui faire découvrir la beauté du ciel.
Ps: pas de photo prévue..


le dobson c'est tres bien pour un ado et c'est tres loin le moins cher question diametre mais 7 ans ca fait vraiment juste.
meme si tu pointes pour elle elle va avoir bcp de mal a suivre les objets.

A cet age là il faut un telescope sur monture equatorial. Motorisé c'est un plus.

le plus important ca reste le ciel que tu as. Si tu peut trouver un coin sombre meme avec un petit telescope tu verras baeucoup de chose.
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Message » 19 Sep 2016 12:47

jujulolo a écrit:
beb a écrit:La gamine (7 ans) commence à s'intéresser aux planètes et étoiles.
J'avoue aimer aussi l'astronomie mais suis très mal équipé (une lunette bien peu lumineuse).

Que conseillerais tu comme instrument pour voir les planètes, quelques nébuleuses et amas ?
Je pense à un télescope, mais quoi de potable dans des prix raisonnables ( moins de 1000€).
J'ai pas envie de la frustrer et de lui faire découvrir la beauté du ciel.
Ps: pas de photo prévue..


le dobson c'est tres bien pour un ado et c'est tres loin le moins cher question diametre mais 7 ans ca fait vraiment juste.
meme si tu pointes pour elle elle va avoir bcp de mal a suivre les objets.

A cet age là il faut un telescope sur monture equatorial. Motorisé c'est un plus.

le plus important ca reste le ciel que tu as. Si tu peut trouver un coin sombre meme avec un petit telescope tu verras baeucoup de chose.


Pour être clair c'est un investissement à long terme, pour qu'on en profite tous.
Après forcément dans un premier temps ce sera une utilisation avec moi, j'allais pas la laisser pointer un truc pareil toute seule.
J'ai une paire de jumelles mais pas forcément lumineuses (top pour observer les animaux ou oiseaux mais pas exceptionnelles pour la nuit)
Et une lunette pas mal pour regarder la lune, mais pas assez lumineuse pour le reste.
J'aimerais qu'elle voie saturne et ses anneaux, au moins en petit, et jupiter plus gros qu'un point lumineux. Elle a l'air d'aimer regarder les bouquins sur l'espace, j'ai envie d'en profiter.

Je vais me renseigner, ici on a la coupure nocture de l'éclairage public, mais une atmosphère pas super transparente et une ville pas petite à 15km... On voit pas mal de choses, mais par rapport à la dordogne c'est tout pourri :mdr: En dordogne on voyait la voie lactée à l'oeil nu. Plus compliqué ailleurs...

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Message » 19 Sep 2016 19:17

jujulolo a écrit:j'avais des copains qui faisaient de l'astrophoto.
Aucun n'utilisait de boitier , ils avaient tous des cameras CCD et les pauses etaient de plusieurs dizines de minutes.

Je ne tiens pas à faire de la longue pose rivalisant avec les meilleures photos amateurs faites en général avec de gros diamètres et des montures costaudes. Mon idée est d'utiliser le télescope comme un super téléobjectif (d'ailleurs, je garde un oeil sur les télé 300 à 500 mm très ouverts - mais très chers). Et pouvoir faire un peu de visuel et partager avec l'entourage.

jujulolo a écrit:j'iamgine que tu connais mais le forum de webastro est vraiment tres bien:
http://www.webastro.net/

Oui je l'avais repéré. Il semble plus actif qu'Astrosurf qui me semble un peu bloqué et délaissé depuis quelques temps.
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Message » 19 Sep 2016 22:17

beb a écrit:
jujulolo a écrit:
le dobson c'est tres bien pour un ado et c'est tres loin le moins cher question diametre mais 7 ans ca fait vraiment juste.
meme si tu pointes pour elle elle va avoir bcp de mal a suivre les objets.

A cet age là il faut un telescope sur monture equatorial. Motorisé c'est un plus.

le plus important ca reste le ciel que tu as. Si tu peut trouver un coin sombre meme avec un petit telescope tu verras baeucoup de chose.


Pour être clair c'est un investissement à long terme, pour qu'on en profite tous.
Après forcément dans un premier temps ce sera une utilisation avec moi, j'allais pas la laisser pointer un truc pareil toute seule.
J'ai une paire de jumelles mais pas forcément lumineuses (top pour observer les animaux ou oiseaux mais pas exceptionnelles pour la nuit)
Et une lunette pas mal pour regarder la lune, mais pas assez lumineuse pour le reste.
J'aimerais qu'elle voie saturne et ses anneaux, au moins en petit, et jupiter plus gros qu'un point lumineux. Elle a l'air d'aimer regarder les bouquins sur l'espace, j'ai envie d'en profiter.

Je vais me renseigner, ici on a la coupure nocture de l'éclairage public, mais une atmosphère pas super transparente et une ville pas petite à 15km... On voit pas mal de choses, mais par rapport à la dordogne c'est tout pourri :mdr: En dordogne on voyait la voie lactée à l'oeil nu. Plus compliqué ailleurs...


Alors un dobson ca vaut peut etre le coup.
Moi j'ai celui la en 250 ( le site est sérieux)

http://www.optique-unterlinden.com/cata ... /0/p/KP003

Pour le prix c'est pas mal.
Un 250 c'est quand meme assez gros ( tube) + base.
Le 300 c'est mieux mais on commence a Etre vraiment difficile a transporter.
En plus plus le mirroir est grand plus il met du temps a s'equilibrer en temperature.
Apres il faut les oculaires qui vont bien.
De preference en grand champ (surtout pour un dobson). En " rolls" tu as les televues. Apres il y a les explore scientifiques que je connais que de reputation qui sont bcp moins cher.
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Message » 20 Sep 2016 3:07

Au-delà de 250 il faut vraiment savoir si tu vas laisser le Dobson en station au même endroit ou si tu vas le ranger à l'abris et le déplacer à chaque observation parce que même si le tube se désolidarise facilement de la monture azimutale, il faut vraiment se taper le transport de ces deux éléments et c'est vraiment lourd :-?
Par contre si le ciel nocturne est peu ou pas pollué et si tu es certain de pouvoir le laisser sur place, un 300 c'est important : M13, andromède, sombrero, la Lyre...sérieusement ces objets du ciel profond, entre un 250 et un 300,c'est vraiment le jour et la nuit.
Les occulaires tu auras le temps de les acheter plus tard...pour l'heure un 30 et un 9 suffisent amplement.
Boc21
 
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Message » 20 Sep 2016 9:31

Boc21 a écrit:Au-delà de 250 il faut vraiment savoir si tu vas laisser le Dobson en station au même endroit ou si tu vas le ranger à l'abris et le déplacer à chaque observation parce que même si le tube se désolidarise facilement de la monture azimutale, il faut vraiment se taper le transport de ces deux éléments et c'est vraiment lourd :-?
Par contre si le ciel nocturne est peu ou pas pollué et si tu es certain de pouvoir le laisser sur place, un 300 c'est important : M13, andromède, sombrero, la Lyre...sérieusement ces objets du ciel profond, entre un 250 et un 300,c'est vraiment le jour et la nuit.
Les occulaires tu auras le temps de les acheter plus tard...pour l'heure un 30 et un 9 suffisent amplement.


Oui le 300 tube plein c'est vraiment encombrant.
Jusu'a 250 ca va.
Apres faut passer au systeme de ce genre (mais il faut prendre du temps pour le monter:

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2200€ pour un 400 c'est relativement pas cher.

http://www.explorescientific.fr/fr/Opti ... 406mm.html

il y en a de vraiment magnifiques

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Plié ca rentre dans une valise

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jujulolo
 
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