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Vos scènes préférées

Message » 07 Déc 2006 12:34

chonum a écrit:
lcartau a écrit: Sais tu que Kubrick a racheté à une célèbre maison holywoodienne les deux dernières caméras qui pourvait faire ça ? ( filmer à la bougie)... Cette histoire a tellement fasciné Spielberg qu'il a démonté les optiques de ces caméras pour faire un truc bizaroïde pour la scéne de débarquement de Ryan.


Les optiques qui ont servi dans ce film était à f/0.95 d'ouverture. Ne cherchez pas, ce sont les seules qui ai été jamais faites autant que je sache (TOADD, confirmation?)

Par contre je ne connaissais pas l'histoire de leur réemploi par Spilberg sur Private Ryan. Sais tu sur quelle séquence ?

Je confirme. :wink:
Mais je ne sais rien de l'utilisation par Spielberg.
TODD-AO
 
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Message » 07 Déc 2006 13:36

Bonjour à tous,

Ce qui est fascinant c'est quand un réalisateur comme Kubrick utilise la technique pour la plier à sa vision.

Quand de concepteur il devient maître d'oeuvre: Kubrick était de ceux-là et sa légende m'a toujours laissé mi pantois, mi perplexe.

Entre le temps qu'il passait à peaufiner le montage, la pression qu'il exerçait sur ses acteurs ou son fameux sens du détail qui l'amenait parfois à téléphoner à des directeurs de salle où était projeté ses films à l'autre bout du monde pour corriger telle imperfection, le personnage m'a toujours fasciné.

Dans le coffret Kubrick j'ai d'ailleurs particulièrement apprécié le documentaire réalisé par sa fille je crois.

Une scène me vient à l'esprit: Shelley Duvall craquant, harcelé par Kubrick qui n'obtenait pas ce qu'il voulait et réussissant après sa scène...

Toute proportion gardée, cela me rappelle Abyss de James Cameron, réalisateur lui aussi démiurge et n'hésitant pas à inventer de nouveaux moyens techniques pour concrétiser sa vision. Et d'après Mary Elisabeth Mastrantonio, le tournage fut un véritable enfer et elle n'a pas assez de vocabulaire ordurier pour évoquer la direction d'acteurs de Cameron. Qui pour moi entre parenthèse est un très grand réalisateur, et je considère Aliens comme un "film somme".
Seulement voilà ses réalisateurs (Hitchcock en faisait partie lui aussi je crois, Cimino sans doute) font vivre l'enfer à leurs acteurs tout en le vivant eux aussi: seul compte le résultat!

Au prix quelquefois de leur santé, de leur vie sociale ou de leur avenir professionnel.

@+ Laurent
lau1967
 
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Message » 07 Déc 2006 14:24

Deux choses à ne jamais oublier à propos de Kubrick:
- C'était un formidable joueur d'échec. La légende veut que c'est grâce à des partis payantes qu'il a acheté sa première caméra ( je dirais plutôt cofinancé par ses parents).
- C'était un grand photographe. A 15 ans, il vend une photo qui est entrée dans l'histoire, le vieil homme qui pleure à la mort de Roosevelt, qui fera la une de Life si ma mémoire est bonne.

Cela conditionne pas mal des aspects de sa vision du cinéma. Le cadrage et la lumière sont primordiaux, la narration ne n'est pas du travelling ( à part quelques plans dans Shining dont le fabuleux couloir il n'y a que peu de travelling chez Kubrick et beaucoup de plans fixes) mais du cadrage et de la succession de "tableaux". De toutes façons il fonctionne comme Hitchcock ou Kurosawa, il écrit scrupuleusement ses storyboards (Polanski fait la même chose, de vrais bandes dessinées). C'est donc un cinéma très "écrit". C'est un perfectionniste, il calcule tout.

Le joueur d'échec reprend également le dessus en terme de direction d'acteur, sur Shinning il s'accorde avec Nicholson pour "terroriser" tout le monde et surtout l'actrice principale du film... Il n'y a pas d'affect, juste l'envie permanente de réussir son oeuvre à tout prix. Parfois il tombe sur des résistances, mais les acteurs adorent certains rapports masochistes qu'ils entretiennent avec le Maitre. C'est jubilatoire de voir le couple Cruise/ Kidman sortir ravi d'un viol de leurs constructions intimes ( ce sont quasiment leurs propes mots) par le Maitre. De qui auraient ils accepté cela?

Le film que tu évoques est, je crois, a life in Picture.
lcartau
 
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