Chapitre IV. Coucou, me revoilou: le retour de l’exterminateur contre-attaque
1/ Années 80: les années blafardes
Vinrent les années 80 — des années de merd*e, si on veut savoir mon opinion. Ou les années "blafardes", pour reprendre l'expression appliquée par Béranger à l'Allemagne.
Ça n’est pas le départ de J.-P. Alarcen qui déclanche l’exode. Car, entre le 4° album sorti avec lui,
Participe Présent, et le premier sorti avec Lajudie —
Joue pas avec mes nerfs — il n’y a ni pause ni temps mort. Mais les deux suivant,
Article sans suite (1980) et
Da Capo (1982), vont marcher de moins en moins.
D’abord parce que les élections qui devaient “changer la vie” marquent (peut-être?) la fin d’un rêve. Ensuite parce que le nouvel état d’esprit marque un virage à 180 degrés: l’heure est au profit (regarde un peu les chiffres avant de croire que c’est la crise: les riches n’ont jamais été aussi riches qu’aujourd’hui, et ceci dans toute l’histoire de l’humanité…). Du coup, L’escargot fait faillite et RCA en use avec Béranger comme le presse agrume avec le citron…
En 82, après le dépôt de bilan de l'Escargot-Sibécar (c'est le sort des petites productions indépendantes...) je suis sous contrat chez RCA, par la grâce de son directeur d'alors, François Dacla, vieux supporter et grand amateur de chanson française. RCA produit Da Capo et... me pousse vers la sortie. La société est sur le point de se faire avaler par Ariola, qui met comme condition au rachat le dégraissage d'un bon nombre de chanteurs français. (Ah! Le dégraissage! Doux vocable qui va marquer de son esprit toutes les années 80. Arme magique des nouveaux barbares, genre Bernard Tapie, pour bâtir des fortunes sur l'exclusion et le chômage. Stratégie préférée des nouveaux maîtres à penser).
J’avais réussi, à cette époque, à me dégotter
Article sans suite, — en demandant à mon disquaire — car cette espèce là existait encore à l’époque! — de me le commander (six semaines d’attente, je crois bien)… Et je me souviens vaguement d’avoir entendu une ou deux fois
Canal 19 à la radio (France Inter). À part ça, silence radio et, bien sûr, silence vidéo. Pour
Da Capo, ce fut encore pire. Je ne me souviens même pas en avoir entendu parler où que ce soit. Et pas moyen de le trouver, ni de l’acheter… Longtemps, je me suis contenté de la K7 sur laquelle j’avais repiqué l’exemplaire qu’un copain avait acheté — à Paris…
Article sans suite — titre annonciateur — contient comme à l’habitude de bonnes chansons. François Béranger ne paraît en rien “à bout de souffle” ou d’inspiration — contrairement à ce que pourrait laisser croire l’ironique
Y’a plus d’papier:
Y’a plus d’encre dans mon stylo
Y’a plus d’idées sous mon chapeau
Y’a plus d’jus dans mon micro
Y’a plus d’papier dans les goguenots
Y’a plus d’encre dans mon stylo
J’l’ai renversé dans la rivière
J’ai fait suivre sans lésiner
Toutes mes soi-disant idées
Y’a plus d’idées sous mon chapeau
Un jour quand il faisait trop chaud
Je l’ai soulevé innocemment
Elles sont parties dans un coup d’vent
En réalité, c’est que la question reste posée de savoir si on continue à faire de la chanson ou si l’on se met à la soupe:
Y’a plus d’papier dans les goguenots
Je vis un dilemme essentiel
Faut-il en acheter en rouleau
Ou en pliage accordéon
Y’a plus d’papier dans les vatères
Je suis cloué j’sais plus quoi faire
Le super doux ça fait trop cher
Et l’ordinaire c’est un supplice (Y’a plus d’papier)
C’est surtout qu’il devient difficile de faire des disques — alors même qu’en tournée le public est toujours au rendez-vous.
RCA avait trouvé somme toute une méthode fort simple pour virer son artiste sous contrat: ne pas le diffuser… Et ce avec la complicité passive des média — radio, TV, presse. Presse: y compris Libé ou Le monde — personne n’a réagi. De nos jours, on pourrait croire que c’est pire: on ne produit plus du tout le disque et basta. En fait, ça me paraît plus compliqué.
Car d’une part, il est devenu très facile de faire un disque: plus facile d’enregistrer son CD (même artisanalement) et de le dupliquer, que de faire ça au format 33t ou 45t. Et pour la diffusion, il est bien possible qu’internet amplifie un bouche-à-oreille susceptible de contrer le silence. La copie pirate, dira-t-on… Certes, certes… D’une part, je continue à me demander si la vente de CD a réellement baissé ou si c’est seulement que les gens achètent maintenant des DVD (peuvent pas tout acheter, non plus)… Alors, j’entends bien : c’est pas beau, c’est irresponsable (d’ailleurs, pour ma part, j’achète les disques: surtout d’ailleurs parce que j’ai le goût du bel objet et que je trouve la copie super moche — et au prix où sont les disques d’occasion, ça me paraît une bonne chose……). Cela dit…
De quoi un artiste vit-il? De la vente de CD ou des concerts? Et à quoi servent les disques: à se rappeler du concert pour donner envie d’y retourner? Ou à écouter en soi des œuvres qui ne seront jamais données en public? Enfin bref, j’avoue que l’idée de démultiplier les lois protégeant surtout les grandes compagnies de disques — sans les empêcher de rançonner honteusement les artistes (c’est quoi leur pourcentage sur un disque? c’est quoi celui du fabriquant?), le tout après avoir éliminé les disquaires, ça me fait hésiter…
En tout cas le contexte explique aussi la présence de chansons sur le flicage de la communication:
Les forçats du ruban
Les obsédés du frêt
Sont jamais à la fête
Tout seul dans la cabine
Ils ont une combine
Pour pas crever d’ennui
Éviter le fossé
Et les pièges des flics.
Refrain:
Branche ta cibi j’t’appelle
Sur le Canal 19
Salut tous les amis
Salut les gars quoi d’neuf
Sur le Canal 19
Répondez les amis.
…/…
Y semblerait qu’le Monopole
Se met à faire la gueule
Et à être jaloux
Parait qu’on a violé
Les secrets d’la Défense
Qu’on est des subversifs
Dès qu’les gens communiquent
Y’a le pouvoir qui flippe. (Canal 19)
Cibi et radio libres — tout comme le disque: il importe de prendre garde aux échanges “horizontaux” entre les gens! Sait-on jamais, dès fois qu’ils se mettraient à réfléchir, à s’organiser… La cibi, comme le téléphone au volant : c’est dangereux. Internet aussi. On sait pas sur quoi on peut tomber. Faut faire gaffe aux enfants, les pauvres!… Et donc, il convient d’encadrer, de réguler, de soumettre tout ça à une autorité bienveillante: celle qui permet aux braves gens de s’esbaudir sans risque de se faire mal. Les gens c’est comme ça: si on les surveille pas, il se cogne dans les portes et les murs, et pis après ils crient et pleurent et pis tout. Heureusement qu’il y a des lois. Et la radio, dira-t-on. L’est libre la radio!…
Sûr qu’elle est de meilleure qualité qu’il y a 30 ans… Certain même. Cela dit, quand tu vois ce que sont devenues les “radio libres”… Ce que l’on ne réprime pas, c’est qu’on peut le vendre. T’as qu’à voir ce qui était auparavant censuré: dès qu’on a pu en faire le commerce en l’encadrant, c’est devenu monnaie courante. Libre, mais libre de quoi? Et je ne parle même pas de la télé…
Le contrôle de la chanson, c’est le contrôle de la parole et de al pensée, tel est le message de François Béranger — et le codicile: et le meilleur des contrôles, c’est la mise en vente sous licence, qui crée un pouvoir de non diffusion:
Le disque dort dans sa pochette
Il rêve dans sa vanité
De caresses de diamant
Il a pas compris c’est bête
Que pour être en or faut plonger
Dans les marmites des cuisines
…/…
Le disque dort dans la corbeille
Où l’on jeté les décideurs
Les décideurs de la chanson
Les décideurs de la musique
Les yeux rivés aux statistiques
Les étouffeurs de nos cris
Les gardiens du Monopole
Du Monopole de la connerie
Le disque dort le disque dort
Le disque dort sur son lit d’mort (Le disque dort)
Simpliste? C’est possible. Mais surtout révolu, dira-t-on. Regarde comme les nouveaux venus de la chanson sont portées aux nues par les média, devenus insolents et super libres de pensée. Alors, tu vois bien… D’un autre côté, il suffit qu’un chanteur de rap fasse un peu de provoc’ pour que l’on voit ressortir les mêmes arguments — «arguments de bazar» pour incliner à «[être] réaliste» — que tout ça c’est dangereux, ça incline à la violence, à la haine, — que c’est mal, et pas gentil et même que ça nous fait pleurer et qu’il faut à tout prix éviter de casser l’ambiance en démolissant le consensus. Ou alors que c’est de la grossièreté, de la pornographie et de l’insulte gratuite — même pas artistique tout ça, dénué d’intérêt et de toute beauté. Marrant de constater que c’est toujours les mêmes machins qu’on ressert à chaque fois, que ce soit pour interdire Brassens et Ferré (après minuit!), François Béranger ou Font & Val, ou Joey Starr et NTM. Évidemment, si tu chantes qu’une chauve souris aimait un parapluie qui marchait dans la nuit, ou que t’as appris la natation dans une piscine parallèle… Et encore! À la condition que le groupement de défense des chauve-souris soit pas aux aguets, et que ta piscine soit bien homologuée aux normes iso-machin. Et si jamais tu dis que t’aimes le café et l’odeur du tabac, t’as déjà franchi la ligne jaune…
Bref, y a-t-il quelque chose de changé? — j’avoue des doutes. L’état d’esprit dans le disque de 80 est toujours aussi sombre. Ainsi dans la chanson-fleuve qui donne son titre à l’album —
Article sans suite:
Vous y croyez vous à l’espoir
Si vous y croyez répondez
Comment ils font ceux qui rigolent
pour que ça leur reste pas en travers
…/…
Pour trouver la sérénité
est-ce qu’il faut devenir légume
l’esprit léger comme une plume
se dorer les fesses au soleil
en évitant ce qui fait l’ombre
les autres les mouvements du monde
En se regardant le nombril
et se complaire dans l’oubli (Article sans suite)
Déjà en 75, dans
L’alternative, on avait une peinture au vitriol des maux qui assaillent les grandes villes:
Et puis les villes ont grandi
Sont devenues boulimiques
Monstrueuses et hystériques
Bouffant tout ne rendant rien
Gigantesques tentaculaires
Boursouflées et hydropiques
Pestilentielles et criardes
Villes mutilées dans leur corps
Qui exhalent des senteurs
De mille tortures chimiques
Cadavre très avancé
Nous nous sommes les produits
D’une de ces saloperies
Ça s’appelle Paris Lumière
Ça agonise comme Venise
"Sous les ponts de Paris
Coule la Seine" ... et la merd*e
Nous nous sommes les produits
D’une de ces saloperies
Où l’un est l’ennemi de l’autre
Retranché aveugle et muet
Chacun fait sa propre geôle
Dans un désert surpeuplé (Paris Lumières
Les mêmes bonnes résolutions de faire de la belle et bonne “variété”:
Je me suis dit et juré
Cette fois pas de bêtise
Je vais faire des chansons
À consommer de suite
Des chansons pas bidon
Sur la sérénité
Le ciel bleu l’air pur
Les yeux sur l’horizon
Où vient une belle fille
Son beau cul ses beaux seins
Sa bouche tout sourire
Ses yeux qui vous invitent
À lui faire plein d’enfants
…/…
Je me suis dit et juré
Cette fois pas de bêtise
Et puis bon, comme d’habitude, quoi:
En me disant cela
J’ai tellement rigolé
Qu’mon crayon s’est cassé
Et mes feuilles envolées
…/…
J’récupère mon crayon
Je recolle mes feuilles
Cette fois pas de bêtise
Je vais faire des chansons
À consommer jamais
À consommer jamais ( À consommer de suite )
Et la même révolte scandalisée face à l’actualité:
Une bombe dans une synagogue
Des croix gammées sur les blousons
La merd*e noire relève le front
Les étoiles qui apparaissent
N’ont pas la brillance de l’espoir
Elles sont jaunes et puent la haine
Cousues au revers des habits
Les dirigeants viennent réciter
Sur les écrans et sur les ondes
Des belles phrases fraternelles
Ils nous inondent de sanglots
Ceux-là mêmes qui dans leurs bureaux
S’empressent de signer les papiers
Pour expulser les émigrés ( Au point de sang )
Mettons, mettons, quoique… Ajoutons-y le délit de faciès, le racisme à l’embauche, à l’entrée de boîtes de nuit, — le tout mille et mille fois prouvé, démontré, paraphé signé juré craché… Avons-nous tant changé que ça? Alors d’accord, Béranger est un poil excessif, c’est sûr — totalement même. Ne fait pas dans le détail ni dans la dentelle. Et quand c’est fini — ça recommence.
Le dixième tome de la saga
Da Capo , sorti dans la discrétion la plus totale en 1982 ne déroge en rien aux habitudes. Le côté sempiternel retour du pareil au même est explicitement au rendez-vous dans le titre éponyme (j’adooooooore ce mot de péteux dont auquel qu’il permet de briller!):
Da capo Da capo repartir à nouveau
Da capo Da capo éclater en morceaux
Da capo Da capo repartir à zéro
…/…
Y’a pas d’philtre magique seulement une évidence
Une seule voie est possible celle de la vérité
Mensonges complaisances nos cancers sont nommés
Sautez Criez Hurlez Jouissez de vérité
Ravivez la lumière de vos vies mutiléesDa Capo)
Faut-il voir là un aveu de lassitude et d’envie d’arrêter de recommencer? Sans doute. L’expression d’une impasse voire d’un échec de la chanson engagée. C’est possible. Car après tout, une fois qu’on a tout dit, qu’on a tout dénoncé, qu’on a choisi le “bon” terme de l’alternative, c’est-à-dire au lieu de «devenir un gros conard / fermé à tout témoin de rien» de
s’réveiller un beau matin
et partir casser des moulins
avec des forces insoupçonnées
…/…
[et] continuer bon an mal an
jusqu’à la fin en cahotant
à chercher un peu le panard. (L’alternative)
D’un autre côté, François Béranger ne m’a jamais paru se faire bien des illusions sur la possibilité de changer quelque chose à la réalité:
Et nous là-dedans qu’est-ce qu’on y fait
Est-ce qu’on peut vraiment y changer
Quelque chose ou laisser durer (L’alternative)
Il ne s’est jamais agi de se faire gourou ou annonciateur de temps nouveau —
Chanter, c’est pas vivre, mais c’est l’espérer.
Chanter, c’est survivre, quand on est vidé.
Vidé de ses illusions, tout nu et tout con.
Essoré, déboussolé, cassé, piétiné.
Je ne suis ni meilleur ni plus mauvais que vous.
Contre vents et marées, envers et contre tout,
J’ai chevillé dans le coeur un rêve de bonheur. (Tout ces mots terribles)
mais comme dit ailleurs Moustaki, de «faire simplement son métier de chanteur». Cela dit, il semble bien que le cœur n’y est plus, et que c’est encore plus pessimiste que d’habitude:
Et puis, l’arrivée au pouvoir du changement, ça n’est pas forcément le «vrai changement»:
Au joli mois de Mai, en plein état de grâce,
J’en ai connu plus d’un qui s’est dit, prophétique,
Qu’est-ce qu’ils vont devenir nos chanteurs enragés,
Les grandes gueules à message, les chanteurs engagés.
Maître François-la-rose sur son trône perché
Leur enlève leur fromage
Leur enlève leur fromage
Maintenant je vais ranger au musée des souvenirs
Les mots pour protester, les phrases pour dénoncer,
Les cris pour réveiller, les colères pour survivre.
Les temps bénis sont là: terminées les rêveries,
Envolée l’utopie, c’est maintenant qu’on vit (Le changement)
Mais vrai que l’état de grâce n’a pas duré bien longtemps, laissant bien vite la place à l’état tout court et à ses raisons que seul l’état connaît:
Et puis comme les saisons, les promesses passent.
Les nouveaux locataires se sont mis en ménage
Dans les vieilles pantoufles des occupants d’avant.
Les vrais propriétaires sabotent l’économie.
Font la gueule par devant et se marrent par derrière
Font la gueule par devant et se marrent par derrière
Les lendemains qui chantent, assez de ces foutaises!
C’est maintenant qu’on vit, pas hier ni demain.
Pour vraiment tout changer, faut changer dans nos têtes,
Et ceux qu’on a élus devraient montrer la voie.
Où sont les belles idées et la Force Tranquille?
Dans ma tour en ruines remplie de courants d’air,
J’attends le Messager.
Je parle de celui qui pose les vraies questions,
Les pourquoi essentiels.
Tout est prêt pour qu’il vienne : nos attentes rassemblées,
Nos angoisses empilées.
Jour après nuit, espoir. Jour après nuit, attente.
Jour après nuit, colère. (Le Messager)
Essoufflement? Perte d’intérêt et temps obscurs? Toujours est-il que Béranger en a assez et qu’il décide d’interrompre sa carrière:
D'autant que j'ai décidé, assez brutalement, d'arrêter le métier pour un temps. Je suis saturé par douze ans de tournées ininterrompues. J'ai envie de prendre du recul. Les péripéties avec RCA n'arrangent rien. L'album Da Capo ne sera pratiquement pas distribué. Ni promotionné. Un disque confidentiel. La demande de concerts, pourtant, est toujours forte : le public ne m'a pas chassé par son absence.
De 82 à 89, j'ai vécu... ma vie. Farniente (glandage), voyages, musique, travaux alimentaires pour vivre.
Que ce soit l’usure du temps, l’envie de passer à autre chose, le goût de se reposer — où les temps qui changent, peu importe. Pendant sept ans (à l’exception de la chanson
Tout de le monde s’aime, d’ailleurs totalement passée inaperçue), Béranger semble passé à autre chose:
Un jour les pieds usés par l’asphalte des routes,
Les yeux crevés par les mirages,
La gorge brûlée par les herbes illusoires,
Je verrai me barrant la route
Apparaître une maison.
Elle sera chaude et douce,
Ronde comme un ventre.
Les fenêtres brillantes.
De ses portes ouvertes
S’échapperont des parfums.
Et je dirai: c’est ma maison
On n’entrera que de bonne foi, l’âme légère,
Par ses portes ouvertes.
Lavé de l’inutile, purgé des idées fausses,
Dépouillé de nos frimes,
Comme aux premiers temps.
…/…
Couché dans la pénombre le temps n’existe plus.
La présent est tellement présent
Qu’il efface le désert de l’attente,
Le chaos des remords.
Fournaise des désirs.
Il vous vient une force
A tout recommencer,
Se lever, repartir,
À transformer ces rêves
En vraie réalité
Et je dirai: c’est ma maison. (Ma maison)
(à suivre)