> Fabby2
j'ai pas trop d'article sous la main, faudrait que je vois dans des revues d'élec peut-être... Si j'arrive à vaincre ma flemme de les feuilleter!
Alors une "petite" explication:
- La distorton harmonique, c'est quand tu mets un sinus en entrée, et que tu regardes les harmoniques en sortie. Comme ton ampli (ou autre appareil) n'est jamais parfaitement linéaire, il déforme un peu le sinus, ce qui se traduit par des harmonique (un signal périodique quelconque peut être décomposé en un ensemble de sinus de fréquences multiples les une des autres, c'est la "décomposition de Fourrier", à la base de l'analyse fréquencielle des signaux).
- La distortion d'intermodulation, c'est quand tu mets plusieurs sinus en entrée, et que tu regardes ce qui se passe aux fréquences qui sont des combinaisons des fréquences d'entrée: si tu mets 2 sinus de fréquence f1 et f2 en entrée, tu auras en sortie des sinus (d'amplitude très faible normalement) de fréquence N*f1+M*f2, avec N et M des entiers positifs ou négatifs, avec plus de 2 sinus, cela done encore plus de combinaisons en sortie. Cela vient là-encore de comportements non-linéaires des circuits, on utilise d'ailleurs ce genre de phénomènes volontairement pour les changements de fréquence en rafio (récepteur "super-hétérodyne" par ex). Ce terme de distortion peut caractériser la capacité d'un ampli à transcrire un ensemble de son complexe sans faire de la "bouillie".
- la distortion transitoire, c'est les comportements non-linénaires sur signaux transitoire, comme son nom l'indique. pour te faire comprendre la DIT (ou TIM), je vais prendre un circuit simple: un AOP en amplificatuer non-inverseur, avec le signal qui arrive sur e+, et une contre-réaction basique par un pont diviseur à 2 résistances de la sortie sur e-.
Tu suis? Bon, dans ce cas, on considère généralement que Ve+ = Ve-, et alors le gain est simplement donné par les résistances, en supposant le gain en boucle ouverte de l'AOP "très grand", c'est ce qu'on appelle le fonctionnement en "régime linéaire" d'un AOP.
Maintenant, regardons ce qui se passe pour une "marche" de tension en entrée (un échelon): comme la sortie met un peu de temps à réagir (à cause de la bande passante pas infinie de l'AOP, son slew-rate, etc), pendant une très courte durée la relation Ve+=Ve- n'est plus vrai: e+ bouge en suivant l'entrée, mais la e- ne bouge que quand la sortie a eu le temps de le faire aussi. Je prend l'exemple d'une "marche" pour expliquer, mais le problème se produit pour tout signal d'amplitude importante et de fréquence supérieure à la fréquence en boucle ouverte du montage. Et il faut savoir que la bande passante en boucle ouverte des circuits à gain très élevé est généralement très faible (quelques dizaine de hertz n'est pas surprenant comme valeur...). Lorsque cela se produit, le fonctionnement du circuit n'est plus linéaire, et cela fait de l'intermodulation à chaque "transitoire" du signal, d'où le nom...
Pour les électroniciens coupeurs de jonction en 4, je m'excuse par avance, je suis pas certain que ma présentation soit d'une exactitude absolue d'un point de vue théorique, c'est plutôt pour faire comprendre "avec les mains" le principe...
A ce que j'ai pu en entendre dire, l'oreille humaine serait au final assez sensible à ce genre de distortion, et donc chercher à rendre la DHT minuscule, au détriement de la DIT n'est pas forcément la bonne solution...
C'est une des choses qui explique que les montage en composants "discrets" à faible contre-réaction sont souvent réputés plus musicaux que les montages à circuits intégrés: un AOP a un gain en boucle ouverte très élevé, et une bande passante en boucle ouverte assez faible, voire très faible. En "discret", on peut s'arranger pour faire différement....
C'est ausi pour ça que certains conseillent des AOP à bande passante "invraissemblable" en audio (du style plusieurs dizaines de mégahertz au gain unitaire), pour que la bande passante en boucle ouverte dépasse 20kHz, ce qui est bon pour la DIT.
par contre, mesurer la DHT et s'arranger pour qu'elle soit faible, c'est (relativement) facile à faire, et à expliquer aux acheteurs, donc c'est un bon argument de vente
Pour la DIT, et l'intermodulation tout-court, c'est plus dur.... Mais cela peut expliquer que certains ampli donnent de la bouillie lors d'un message complexe à transcrire (grande formation en classique par ex).
je sais pas si j'ai été clair? En plus, j'ai encore fait un "roman"
Désolé!
a+
jb