vincent128 a écrit:Scytales : oui, mais à l'origine ca a bien dû commencer par être une coutume! Quand est-ce que c'est passé dans le droit, chez les phéniciens, les romains, le moyen age ou la république, ca serait intéressant de l'apprendre.
Ourf! Tu nous demande quelque chose, là!
Tout ce que je sais, c'est qu'en Mésotamie, à l'époque d'Hammurabi, dont on a retrouvé le fameux "code", qui n'en est pas un, la vente était un contrat formaliste, avec rédaction d'un écrit en présence de témoins des deux parties. Compliqué!
Je ne sais pas ce qu'il en était en Egypte pharaonique. Le droit égyptien antique est très peu étudié (c'est-à-dire peu étudié par les juristes). Certains disent même qu'il n'y avait pas de droit en Egypte, ce qui est une erreur à mon avis. En tout cas c'est dommage de ne pas trouver d'études, car je suis un grand égyptophile.
En Grèce antique, le pragmatisme du commerce faisait qu'apparemment, la vente se formait par le paiement du prix.
A Rome, le droit était par essence processualiste et formaliste. Pas de place pour le consensualisme qui nous permet de dire aujourd'hui que la vente se forme par l'échange des consentements, du moins en principe.
Il y avait des exceptions: l'achat des bœufs et autres animaux destinés au sacrifices se formait de façon consensuelle. La destination religieuse de l'objet de la vente suffisait peu-être à garantir la confiance entre les parties.
C'est un peu la même chose qui s'est produite en "France", au Moyen-Age: l'échange entre catholiques était basé sur la confiance que procurait la croyance en une foi commune. C'est la dimension religieuse qui impégnait la société qui a permis le développement des contrats consensuels