Ca serait dommage de terminer un post-it par une question en suspens, non ?
Celle-ci l'étant restée pas mal de temps, je me lance, à charge de nos prestigieux co-forumeurs de compléter, voire infirmer au besoin.
Donc, en reprenant les questions/intitulés du post précédent :
Sec :
attention, deux acceptions pour ce terme selon le contexte...
sens positif : un grave "sec", alors souvent qualifié de "tendu" désigne une restitution du grave sans effet de traînage, au contraire de "baveux".
sens péjoratif : dans ce cas généralement associé au medium, se rapproche alors de la notion de "froide" (cf. plus bas).
Neutre :
désigne un composant qui remplit sa fonction dans la chaîne de restitution sans apporter de coloration particulière au son en termes de timbres, et sans générer de modifications en termes de dynamique (ni tassement, ni accroissement).
Doux :
un composant propose un son "doux" grâce à aigu bien maîtrisé (parfois en fait écourté), avec un medium riche, un son préférentiellement non projeté, et sans agressivité.
Toutefois, lorsqu'accompagné d'une égalisation ("compression" dirait LaurentD) des attaques et/ou d'un tassement de la dynamique , "doux" devient alors vite "mou".
Froide (se dit d'une écoute, d'une enceinte...)
facile : contraire de chaleureuse
...
hum, hum
...
Froide (donc) :
évoque un déficit dans le rendu des timbres, se rapportant alors en priorité à des défauts de performances dans le registre medium : capacité limitée de restitution des harmoniques, privilégiant en cela les fondamentales des notes (exemple typique : note de piano qui sonnera "froide" ou "détimbrée")
Voici donc pour les propositions de réponse aux 4 adjectifs cités plus haut . On pourrait en ajouter pas mal d'autres, par exemple, rapidement, quelques-uns qui me viennent à l'esprit :
Rapide :
désigne de bonnes performances dans la restitution des transitoires et des toniques (dynamique fine), participant en particulier à une écoute "vivante" (telle que discutée plus haut dans cette filière).
Dur :
caractéristique liée à la gestion du registre aigu, résultant potentiellement dans une gêne à l'écoute, ou encore dans une fatigue auditive à court/moyen/long terme.
note : physiologiquement et culturellement, la perception de l'aigu varie largement d'un individu à l'autre. Ici, ce qui n'est qu'une "brillance" pour l'un deviendra une "dureté" pour l'autre, alors que là-bas (en Asie, par exemple), on en appéciera peut-être la "vivacité".
Droit, Propre :
souvent associé à la notion de neutralité, est plus précisément lié à une gestion équilibrée des principaux paramètres de distorsion : distorsion harmonique, de phase et d'intermodulation.
[mode digression on]
A noter à ce propos que le fameux paramètre THD (Total Harmonic Distortion) communiqué par les constructeurs ne reflète ni ne présage en rien de la qualité de restitution
d'un amplificateur, par exemple. Il exprime une moyenne sur l'ensemble des harmoniques, or, sans rentrer ici dans le détail et en simplifiant un peu, on sait qu'il vaudra mieux 1% de THD sur la seconde harmonique (et, au mieux, surtout dans les basses fréquences) quasiment inaudible, plutôt que 0.5% réparti sur principalement sur les harmoniques 5 à 8 (implicitement dans l'aigu... cf. aussi : dureté). Dans les définitions proposées ici, il s'agit donc bien de gestion de la distortion, et non de données chiffrées moyennes. Attention, en conséquence, lors de la comparaison d'appareils à partir de ces chiffres sur le papier, donc. Ils peuvent (parfois) réserver de bien mauvaises surprises, surtout dans le bas/moyen de gamme. Rien ne remplace l'écoute !
)
[/mode digression]
Brouillon :
s'oppose à la définition précédente (contraire de "droit", "propre")
Qualifie également des défauts spécifiques à la restitution de la scène sonore -> incapacité pour l'auditeur de (se) la représenter, mélange des plans.
note : attention dans ce dernier cas de bien différencier la cause, en l'occurence composant et qualité d'enregistrement (placement/ouverture des micros).
Peut enfin qualifier (ou révéler) une distorsion ou un "irrespect" de la phase, résultant dans une mauvaise intégration et étagement des registres.