» 26 Sep 2005 15:02
Je reviens sur l’intérêt de la quantification sur 12 bits qui, lorsqu’on a affaire à un signal analogique reconstitué à partir d’une source numérique, peut être quand même intéressante. L'effet d'annonce que j'ai signalé précédemment me parait maintenant exagéré sauf pour les entrées numériques. Or, tous les plasmas proposent des entrées analogiques : RVB et composite et souvent l'YUV.
Tout dépend bien-entendu, de la qualité du convertisseur numérique/analogique interne au lecteur qui va reconstituer la courbure du signal modulé à partir du flux numérique. Selon certaines sources, la reconstitution du signal modulé serait moins bâclé sur les lecteurs de salon. Je ne métenderai pas sur certains produits de bas de gamme d’une marque connue qui auraient connus des déboires en intégrant des lecteurs informatiques…
En définitif, une quantification sur 12 bits s’avère utile sur un signal modulé quand sa reconstitution est excellente, surtout si celui-ci bénéficie de traitements de lissage destinés à atténuer les défauts de la compression, notamment les effets mosaïques. Ils sont souvent accompagnés d’autres traitements facultatifs pour re-hausser les détails, d’atténuation du bruit de fond, ou de sharpening…, Un signal modulé en YUV, RVB ou composite, peut alors être de nouveau échantillonné et quantifié pour un affichage RVB en 12 bits, conservant ainsi tout l’intérêt des traitements intermédiaires effectués par le plasma (ou le lecteur).
Si je prends comme exemple, l’hitachi 42PD7200, il est notamment pourvu de filtres de sharpening agissant séparément sur la chrominance et la luminance dont l’activation produit une effet remarquable. Il existe aussi des filtres pour atténuer le bruit de fond et les défauts d’une compression. Ces filtres ne sont pas accessibles pour une entrée DVI. L’écran laisse donc au lecteur le soin des traitements correctifs. Malheureusement, on les trouve surtout dans un PC. Mais ces traitements ont lieu dans le domaine numérique, dans l’espace de couleur YUV, donc limités par les 220 niveaux de quantification. Au final, on a donc toujours un flux numérique limité sur 8 bits par couleur primaire, directement destiné à l’affichage. D’ailleurs, je n’ai jamais trouvé ces filtres très efficaces, y compris les filtres internes des codecs sauf peut-être le RV9, et le dernier H264 de Nero.
Les entrées du plasma comme le DVI qui ne peuvent bénéficier d’un traitement sur un signal analogique se trouvent donc pénalisées. Il n’y a pas de passage par l’intermédiaire notamment d’un convertisseur analogique qui permettrait d’adoucir les effets mosaïques.
Si cette analyse repositionne le bénéfice d’une quantification sur 12 bits, elle démontre également l’intérêt d’une source analogique de qualité quand un plasma propose ce type de quantification.