expertdoc a écrit:comme toute discipline humaine le labo est loin face à UN individu, et là la philo c'est pas mal
Mais chez les philosophes aussi on trouve les mêmes clivages entre
les rationalistes purs et durs qui se disciplinent pour ne laisser parler que l'intellect pur — Wittgenstein, Durkheim, Aristote, Thomas d'Aquin, Spinoza, Plotin et d'autres - comme le Platon du Parménide ou du Sophiste — me font cet effet.
et les imaginatifs capables d'envolées et parfois même de savoir écrire bellement — Kierkegaard, Montaigne, Diderot, Tarde, ou Pascal et d'autres — comme le Platon de la République et du Banquet — me font cet effet.
Et je préfère évidemment les seconds aux premiers — dont la lecture est certes passionnante, mais demande d'être, disons, dans un certain état pour etre effectuée autrement que crayon à la main. Cela dit, il m'est arrivé de lire les trois premiers livres de l'Ethique de Spinoza, une Ennéade de Plotin et Le Suicide — d'une traite, comme on lit un roman.
Il est assez dommage que les gens aient tant de craintes vis-à-vis de ce type de littérature et se disent tellement souvent, en France en particulier car d'autres ont beaucoup moins de complexes, "ça n'est pas pour moi". Ils passent à côté de quelque chose, sans doute. Et puis, la "philosophie pour philosophes", ou philosophie technique (Wittgenstein, le Parménide et la Matéphysique d'Aristote) n'est pas nécessairement ce qu'il faut lire. C'est d'ailleurs une question que celle de déterminer si l'autre, celle qui s'adresse aux ignorants comme moi, n'est pas plus philosophique, en fin de compte.
Cdlt