cluny a écrit:[...]
Pour comprendre, il faut aller écouter le Boléro dans une salle de concert de 2000 places avec
l'orchestre de 100 musiciens. La dynamique est telle (120 Db) que vous ressortez ébouriffé, essoré, les nerfs en pelote. C'était d'ailleurs l'intention de Ravel. Faites l'essai...
Vous n'obtiendrez pas cela avec votre installation. Car on ne sait toujours pas comment faire rentrer 120 Db dans un salon. Alors, forcément, on conprime, sutout en musique classique.
Ne reste plus à l'ingénieur du son qu'à effectuer la compression la plus intelligente, la plus vraissemblable, de manière à obtenir une "image" cohérente. Mais ce n'est qu'une "image" de la réalité.
Bref, entre deux exécutions en concert du Boléro de Ravel, je l'écoute sur ma chaîne HiFi...Elle est un pis -aller qui a le mérite d'exister.
Cluny
Salut Cluny,
Juste une précision en passant, on lit souvent ce chiffre de 120 dB pour un orchestre mais je crois qu'il y a risque de confusion si on le prend comme un chiffre de dynamique d'un orchestre ou d'un morceau orchestral, fût-il extrême: 120 dB, c'est en fait l'écart entre le niveau du son le plus fort qu'un orchestre symphonique puisse émettre (aux premières loges) et le niveau du son correspondant au seuil de sensibilité de l'oreille (évaluée par ailleurs et dans le plus grand calme).
Or, la dynamique musicale d'une oeuvre, c'est la différence en dB entre le passage le plus fort et le son musical le plus faible qui ont été joués au cours de la prestation.
La note la plus ténue qu'un instrumentiste est éventuellement amené à jouer en solo dans une oeuvre orchestrale doit être entendue à un niveau se situant bien au-dessus du seuil de sensibilité de l'oreille (de n'importe quel spectateur, même au fond), et heureusement.
J'ai mesuré pour ma part in-situ, à l'aide d'un enregistreur numérique portable, une dynamique musicale max de 50 dB, avec un orchestre philharmonique, sur une oeuvre contemporaine TRES contrastée, grâce à la présence d'une note
ppp unique concluant le morceau après des tuttis conséquents.
Et 50 dB (ce qui est énorme en terme de dynamique musicale donc, je doute qu'on dépasse les 60 dB quelle que soit l'oeuvre), ça "rentre" largement sur un CD (16 bits), avec une assez bonne marge y compris pour les micro-bruits d'ambiance et autres queues de reverb que je n'inclus pas dans ce chiffre de dynamique. On fait qualitativement mieux sur 24 bits bien sûr.
cdlt,
GBo