Le format Cinemascope est effectivement un truc à double tranchant. Ça marche très bien pour des scènes spectaculaires mais dès qu'il y a besoin d'un peu d'intimité, de ne composer des plans qu'avec un ou deux personnages, on se retrouve avec une partie de l'image à remplir mais pas trop, pour que le regard du spectateur ne se perde pas dans une zone inutile. C'est intéressant de voir "Lola Montès" ou "Les Contrebandiers de Moonfleet", tournés quand le Cinemascope était la grosse mode et où le procédé a été imposé à Max Ophüls et à Fritz Lang, deux types qui savaient vaguement composer un plan
: il se sont arrangés pour carrément laisser des colonnes ou des rideaux dans certains plans histoire que le spectateur ne regarde pas sur les côtés.
Sinon, la généralisation du 21/9ème ???? Imaginez la tronche d'une image 4/3 élargie pour occuper toute la surface de l'écran comme plein de gens le font sur un 16/9ème.
L'argument du double cadrage ? Les films sont cadrés en 16/9 mais composés pour du scope. Les story-boards sont dessinés par exemple au format scope. On a peut-être plus d'image quand on laisse le film en "open matte" sans les bandes noires mais si le réalisateur laisse ces bandes sur les sorties vidéo c'est pour mieux attirer l'attention sur la partie "intéressante" du plan et pas le remplissage qu'il y a en haut et en bas.
Le pan and scan ou l'open matte 1.33:1 reposent sur une nécessité technique pour le public américain dans les années 70 et 80 : la définition calamiteuse de l'image en NTSC, en particulier sur de la VHS. Moins de 480 lignes (sur un tube cathodique) + VHS + rien en haut et en bas = pas très joli.
Aujourd'hui, ça n'est devenu qu'une question d'habitude ou de paresse.
Mais un film recadré en 16/9, c'est immonde. Je suis tombé dimanche sur Astérix aux jeux olympiques sur TF1 et c'était insupportable. Quoi ? On me dit que c'est aussi insupportable au format respecté ? Désolé de l'exemple...