Bonjour
Merci pour les nouveaux messages, réponses, avis.
Vous pouvez continuer à les nourrir, ce n'en sera que plus exhaustif.
Pour l'instant semblent se dégager 2 grands groupes:
- ceux qui ne ressentent pas de modifications du rendu, et ceux qui en ont ressenti.
Parmi ceux qui en ont ressenti, l'explication la plus envisagée est la modification non pas du système de retranscription, mais la modification du bonhomme récepteur.
Beaucoup de points soulevés, je vais voir ce que je peux en tirer.
Comme toujours, ce sont mes réflexions, recherches, interrogations, je pense tout haut, n'hésitez pas à réagir de même.
Paull a écrit:...
Pas de corrélation avec le temps de chauffe des électroniques apparemment, car il m'est arrivé plusieurs fois que cela sonne bien immédiatement, alors que je rebranchais ma chaine après un long WE. (impression différente par contre pour mon ampli à tubes EL34, bien que pas systématiquement corrélée). Pas non plus de corrélation avec l'humeur, je pense. Par contre il m'est arrivé plusieurs fois de ressentir un niveau de plaisir élevé le soir, alors que le matin suivant, cela avait disparu, le son ne me donnait plus cette impression d'emplir la pièce.
A la réflexion, je pense qu'il est possible que mon système auditif se mette parfois en mode "protection", comme évoqué plus haut, notamment lors d'une journée fatiguante.
Il faudrait pouvoir mesurer la qualité du secteur pour voir si une corrélation est envisageable.
Quelques contradictions (ce n'est pas un reproche, les contradictions apparentes permettent parfois de cerner plus efficacement la nature d'un phénomène, de manière moins simpliste et plus réaliste):
Tu parles d'un système auditif qui se met en protection après une journée fatigante, mais ton expérience relatée parle de circonstances inverses: plaisir élevé le soir, et le matin, ressenti de son "étriqué".
Ces ressentis, je les partage aussi (ainsi que leur positionnement horaire). Mais tu présentes un ressenti de meilleure qualité au moment où ta fatigue la rendrait la moins perceptible, au moment où au contraire, la fatigue, selon certains, devrait diminuer cette perception de qualité.
Il y a donc autre chose.
Ton évocation de la qualité secteur est une des hypothèses qui me parait
le moins non concordante que toutes les autres explications.
Je double-négationne, et du coup je ne suis pas clair:
Donc: une de mes hypothèses, l'une des explications qui semblent avoir le moins d'écueils peut être du coté du secteur.
Je développerai par la suite pourquoi cet aspect présente des concordances, et pourquoi les autres me semblent moins probables.
A mon avis, beaucoup de choses à vérifier coté secteur, et surtout l'occurrence des baisses de qualité sembleraient plus coller à une aspect secteur qu'à un aspect "baisse des performances de perception". Ce ne sont qu'hypothèses, idées jetées
Mais tout d'abord, un point important.
Il me semble, dans les avis et témoignages données ici, qu'il y a une confusion entre
3 aspects, 2 phénomènes:
-
la qualité (ou non)
du message sonore (objet de ma question), de la retranscription
-
la qualité (ou non)
du récepteur, de l'auditeur,
de l'évaluateur, vous, moi.
Et la confusion là dedans de
la notion de plaisir.
Que le récepteur puisse être fatigué, moins performants à certains moments qu'à d'autres, je peux l'envisager.
Mais que le récepteur soit en si mauvais état que toute différenciation qualitative soit obérée, je ne pense pas.
Exemple:
Même de passable humeur, et fatigué, je peux distinguer un ciel d'un bleu profond d'un ciel bleu pâle, fade.
De la même manière, je peux, fatigué ou non, être surpris par la qualité de la musique, dynamique, présente, vivante, de la même musique qui à un autre moment, qui apparaitra (sera ressentie) comme fade, ennuyeuse, sans intérêt.
Pour ceux qui jugent (ou ont ressenti) que leur système leur apparaissait parfois très enthousiasmant, étonnant, l'ont fait en étant de bonne humeur (tous les sens en éveil) et aussi à d'autres moments en étant fatigués. Leur
évaluation a pu être précise malgré le non
plaisir du à la fatigue.
en très bon état, ont pu être vécues des écoutes très enthousiasmantes, et d'autres très décevantes
-et en moins bon état, des écoutes de qualité malgré tout, malgré une grande fatigue.
Il ne faut pas confondre, pour les évaluations, la qualité que l'on peut reconnaitre à un système, et le plaisir qu'on en tire.
Il me semble que les capacités d'évaluation (pas de mesure, mais de pouvoir de qualification sur certains critères) sont en grande partie (pas totalement cependant) indépendantes 1° du plaisir que l'on peut en retirer, 2° de notre forme physique et intellectuelle.
Les notions de capacités d'évaluation sont trop souvent mélangées, agglomérées à celles du plaisir qu'on en tire.
Un pilote d'essai, d'avion, d'auto, de bateau, peut, même en méforme, déterminer des caractéristiques, des évaluations précises, pointues, de qualité. (des évaluations, pas des mesures). Pas de raison que ce ne soit pas de même à l'écoute d'un système musical: le système expert humain ne disparait pas totalement au moindre coup de pompe.
C'est pourquoi, pour ceux qui continueraient ou seraient attentifs aux variations de ressentis de leurs systèmes, il est important de penser à l'évaluation du système, indépendamment de leur plaisir. Une bonne écoute fera ressentir plus de plaisir, mais l'important est de reconnaitre la bonne écoute.
Ce sont les moments contradictoires qui peuvent aussi être parlants: en très bonne forme, en attente de bons rendus, être déçu par le piètre rendu du système. ou en méforme, fatigué, reconnaitre malgré tout un résultat ressenti comme excellent
Là, c'est un élément qui peut aussi laisser penser que plaisir ou non plaisir permettent malgré tout des évaluations ayant une certaine rigueur, une certaine indépendance.
C'est ce que je ressens à l'écoute. Plaisir et "efficacité" des systèmes semblent se croiser dans toutes les combinaisons possibles, permettant de distinguer ma réceptivité à la qualité ou la non qualité d'un coté, du plaisir que j'en tire de l'autre. Et donc de penser que notre mode d'évaluation, rudimentaire par certains aspects, et assez développé sur d'autres, a une certaine constance qui permet de l'envisager comme outil d'une certaine fiabilité. Mais en aucun cas infaillible, je l'affirme aussi et ne l'oublie pas, d'où nécessité de multiplier les expérimentations, et de trouver des repères fiables d'évaluation.
La suite plus tard, avec les suggestions et contributions des uns et des autres.
Xavier