jpHiFi a écrit:sixenligne a écrit:Le 2x est le minimum nécessaire pour une perte minimale. Cela ne suffit pas pour restituer intégralement un phénomène (le son n'étant qu'un exemple) ... Je me suis pas penché plus amont sur le sujet d'un point de vue mathématique ...
Eh bien Harry Nyquist et Claude Shannon l'ont fait. Mais prends le temps de te pencher sur le sujet, peut-être sont-ils passés à coté de quelque chose que révèle ton expérience des écoutes, ton expérience professionnelle ou même ton intuition ?
+ 1 avec jpHifi, Nonocnonoc
Et en fait, dans la pratique, dans la vraie vie, cela devrait suffire, car :
1) les micros utilisés pour enregistrer de la musique acoustique s'arrêtent bien avant ces fameux 22 kHz... Ceux qui vont au concert le savent bien, un orchestre symphonique dans une salle donne l'impression de manquer d'aigu...
2) il n'y a que des harmoniques produits par les instruments de musique au delà de 6 Khz, aucune fondamentale n'étant émise ensuite, et encore quand elles le sont... elles le sont à un niveau qui décroit avec le rang des harmoniques et d'une façon vertigineuse avec la distance du micro par rapport aux instruments enregistrés.
Ce qui fait qu'il n'y a pas grand chose à reproduire au dela de 14 ou 15 Khz dans un enregistrement de musique acoustique. Pour faire genre, certains sites montrent des analyses spectrographiques montrant du niveau au dela de 20 Khz... oui, une trompette enregistrée dans l'embouchure... qui enregistre une trompette en mettant le micro dans l'embouchur ?
Et c'est tant mieux que Shanon et Nyquist n'aient pas tort, car la FM, tant admirée par certains audiophiles, est plus destructrice encore que le 44.1 Khz du CD !
La sous porteuse permettant de décoder la stéréophonie en FM se situe à 19 Khz... et l'oscillateur fait quoi en modulation de fréquence ? il y a donc un filtre raide, pas si éloigné que cela de celui utilisé en sortie de DAC 16/44.1, pour éviter que cette fréquence de 19 Khz vienne abimer les fréquences inférieures. Ce qui fait qu'en FM, il n'y a quasi rien au dessus de 15 Khz...
En plus, la FM diffuse en passant par l'étape numérique, avec compression MPEG parfois méchante, mais bon les oreilles d'or ne le sachant pas continuent d'entendre que les concerts en direct sur France Musique sont meileurs que le 16/44.1 du CD... d'où la plus grande méfiance que doivent avoir les oreilles d'or quant à leurs certitudes au sujet du 44.1 versus 96 ou 192 kHz. Cela étant, depuis que j'ai averti, voici 7 ou 8 ans, les ténors de Delphi d'un problème qu'ils ignoraient, ainsi que les plus anti numérique du forum vert, curieusement... ils ne vantent plus autant les concerts en diret de France Musique... ils ont un peu tort maintenant que les lignes entre la maison de la radio et la tour eiffel sont en PCM plein débit et que le traitement d'antenne de France musique a été changé pour beaucoup, beaucoup mieux...)
Côté bande passante, de nombreux amplis à tubes équipés de 300B ne sortent rien au dessus de 15 Khz... à leur puissance maximale... et pourtant, des audiophiles avertis, les adorent !
Voilà qui tout à la fois donne raison à ceux qui pensent que le 16/44.1 suffit largement... et tort à ceux qui affirment que le 192 Khz d'échantillonnage serait nocif pour les amplificateurs qu'ils pourraient faire surosciller et produire des distorsions d'intermodulation éprouvantes à l'oreille.
Un papier qui fait trop de bruit, à mon avis, publié pourtant par une autorité (le ou l'un des papas du Flac) fait feu de tout bois sur le sujet en affirmant des choses qui font un peu sourire. Mesurer le taux d'intermodulation d'un ampli en balançant deux fréquences proches de 30 Khz dedans en raison du fait qu'elles peuvent être reproduites par 192 Khz de fréquence d'échantillonnage oublie juste une chose : il n'y a rien dans un enregistrement de musique acoustique au dela de ce que permet 44.1 de fréquence d'échantillonnage...
Et que l'on ne vienne pas dire que l'analogique était plus fin de ce point de vue : les micros étaient les mêmes, la distorsion plus élevée plus le signal augmentait (en numérique c'est l'inverse la disto remonte avec la diminution du niveau), le bruit plus gênant dans les niveaux faibles (d'où Dolby et DBX), l'absence de réelle norme au sujet de l'azimutage des têtes des magnétophones et du réglage de la fréquence de polarisation, fréquence de polarisation qui limitait, elle aussi, comme la sous porteuse de la FM... la bande passante de la bande magnétique qui s'atténuait d'une façon nette et sans appel plus le niveau augmentait ! Raison pour laquelle, les bancs d'essais de bande passante de magnétos étaient faits à des niveaux de - 20 dB, parfois plus bas encore... Des niveaux ou le rapport signal bruit était d'environ 50 dB (de mémoire : si Philippe Muller passe par ici il confirmera ou infirmera ces deux chiffres).
Chacun faisait, alors ce qu'il voulait pour tirer le meilleur de son magnéto... mais ce meilleur était ruiné par la lecture sur un autre magnétophone au réglage normal... et si les réglages n'étaient pas strictement notés pour chaque enregistrement les rééditions ultérieures pouvaient être catastrophiques.