Re bonsoir à tous,
Quelques remarques concernant cette nouvelle voie pour les amplis électrostatiques : celle d'un ampli à tubes (OTL) + transformateur élévateur de tension de faible cran (faible ratio d'amplification du voltage).
Quels avantages à en tirer ? (par rapport aux amplis électrostatiques à entrainement direct ("direct drive") que vous connaissez : amplis Stax et non Stax ; produits KG par exemple).
D'après mes dernières lectures sur Head-Fi, j'ai retenu les éléments suivants :
Les amplis Stax sont volontairement limités en tension de sortie à un maximum de 1800 Vpp (T2) et pour la plupart à une puissance de sortie des tubes (si utilisation de tubes) de 10 Watts ; au dessus de ces valeurs, en cas "d'accident", on s'expose à des ampérages mortels (30 mA). Il faut limiter les courants de sortie en dessous de 30 mA. Ce courant de sortie est d'autant plus important que l'on utilise des tubes puissants (ou des transistors HV puissants).
Avec les modestes tubes PCL805 du RKV de puissance limitée (à ?), sortant au maximum 80 à 100 VAC (Vrms) max en mode OTL suivant la charge (sur une impédance élevée > 2000 Ohm pour 100 VAC (OTL)), soit environ 290 Vpp max (OTL) + utilisation de transfos élévateurs de tension de faible ratio 1:5.9 (multipliant par 5.9 la tension de sortie de l'ampli (sortie Stax) (290 Vpp x 5.9 = 1700 Vpp max) mais a priori réduisant aussi du même facteur (d'un facteur 5.9) l'ampérage maximal de sortie de l'ampli en cas de pépin au niveau d'un tube (par exemple : 5 mA au lieu de 30 mA ?)), et bien, on aurait un ampli très sûr (car limitant ici l'ampérage maximal de sortie de l'ampli d'un facteur 6) en cas de problème avec l'un des tubes et de contact électrique.
D'après analogsurviver sur Head-Fi
http://www.head-fi.org/t/727630/audiova ... t_11050122, cette solution d'ampli à tubes OTL de tension de sortie (output voltage) relativement élevée tout en restant contenue (non extrême), avec une puissance des tubes limitée en voltage et en ampérage, couplé à des transformateurs de faible ratio d'amplification de voltage, serait une solution très intéressante à la fois pour la fabrication d'amplificateurs électrostatiques à un coût de fabrication contenu, et surtout assurant une sécurité supplémentaire à l'utilisateur (en limitant les ampérages de sortie de l'ampli en cas de défaillance d'un tube de puissance).
D'un autre côté, FrankCooter, également sur Head-Fi
http://www.head-fi.org/t/612247/eddie-c ... t_11052164 nous dit deux autres choses (complémentaires à analogsurviver qui lui insiste sur la sécurité et le coût de l'ampli) : les amplis à tubes + transformateurs de faible ratio d'amplification de voltage peuvent donner une présentation tonale plus attrayante aux casques électrostatiques (meilleure synergie avec le 009 et autres casques Stax "moderne" manquant un peu d"épaisseur dans le rendu sonore ?) par rapport à des amplificateurs électrostatiques modernes à entraînement direct (NB : à vous de dire lesquels
) d'après sa propre expérience (voir son ampli DIY à tubes 845 + transfos 1:1 rendant enfin acceptable (pour lui) l'écoute du 009).
D'après FrankCooter et analogsurviver, pour tous les deux, il faut aussi choisir le plus faible ratio possible d'amplification de voltage des transformateurs élévateurs de tension pour limiter la dégradation de la qualité sonore imputable aux transfos (augmentation de la distorsion dans les basses et limitations de la bande passante vers le haut pour une utilisation à pleine puissance de l'ampli) ; cet effet délétère des transfos serait proportionnel
au carré du ratio d'amplification du transformateur.
Par exemple les transfos élévateurs de tension de ratio 1:50 du Wee dégradent 50/5.9 au carré = 72 x plus le son (dans des conditions extrêmes de puissance, aux deux spectres extrêmes sonores) que ceux du Verto (de ratio nettement plus faible de 1:5.9) !!
(NB : ce résultat est cohérent avec les impressions d'écoutes faites par Pierre et moi-même lors du comparatif du Wee (et ses transfos 1:50) versus le Verto (et ses transfos 1:5.9) avec le RKV-II et le 009).Donc pour eux deux, il vaut mieux utiliser le plus faible ratio d'amplification de voltage d'un transformateur, dans la mesure du possible.
Cependant, je vois deux limitations à cette "course vers le bas" du ratio d'amplification de voltage des transfos : si ce ratio est trop faible, il n'y aura pas assez de gain et de voltage à la sortie de l'ampli (le niveau sonore risque d'être trop faible si les tubes de l'ampli OTL ne sortent pas assez de volts.
D'un autre côté, pour conserver un gain correct (un voltage de sortie suffisant), plus le ratio d'amplification de voltage du transformateur sera bas, plus les tubes de l'ampli devront être puissants (en voltage et aussi en ampérage de sortie) et plus le "filtre" en ampérage du transformateur qui limite l'ampérage de sortie de l'ampli (d'un facteur a priori égal au ratio d'amplification de voltage du transformateur en question) sera faible (plus la protection sera faible) et on se rapprochera alors de la situation décrite plus haut par analogsurviver concernant les amplis électrostatiques (puissants) à entraînement direct et de leur danger potentiel en cas de pépin avec les tubes et les protections plus ou moins associées.
Bonne lecture (des liens donnés) et bonne réflexion sur ces questions "existentielles" concernant la puissance des tubes des amplis (en voltage et ampérage), le ratio d'amplification de voltage des transformateurs (et leur fonction de filtre dans le bons sens (celui de la sécurité) et dans le mauvais sens (celui d'une altération de la qualité audio, à pleine puissance de l'ampli, aux deux extrémités du spectre audio) et au final, la sécurité de l'auditeur qui est branché à l'autre bout du fil ... Question existentielle tout bonnement : survivre ou ne pas survivre à son ampli électrostatique préféré !
Sur ce, bonne soirée à tous.
Eric