jeoffrey59 a écrit:Si j’investis une telle somme, c'est vraiment pour faire un bon en avant, et non pas pour trouver quelques subtilités par si par là.
Question : un lecteur très haut de gamme des années 90, peut-il mettre la pattée à mon cambridge ?
Les puces dac ont beaucoup évoluée depuis je pense...?
Les puces ont évidemment évolué, mais le sens de l'évolution dépend de ce qu'on demande aux ingénieurs : plus d'intégration, plus ou moins de fonctionnalités, plus ou moins de compatibilité, faire moins cher, etc.
Est-ce qu'il y a eu une révolution depuis les années 90 ? Sur la partie conversion, je n'en ai pas l'impression, même si des puces mettent en œuvre des astuces ou des techniques nouvelles pour améliorer encore les performances (c'est manifeste sur les puces ESS, qui ont fait franchir un gradient de performance si on se fie aux tableaux). La partie traitement du signal numérique en PCM (les filtres d'interpolation, encore appelés filtres de suréchantillonnage) a à mon avis fait des progrès plus notables, visibles sur les spécifications des filtres numériques des puces de conversion. On parvient aujourd’hui à faire tenir plus de puissance de calcul sur la même surface de puce que par le passé, ce qui n'a rien d'étonnant. Il y a encore dix à quinze ans, il fallait recourir à des processeurs de calcul numérique séparés pour réaliser des filtres d'interpolations qui atteignent des performances dont sont aujourd’hui capables les meilleures puces de conversion intégrées. On peut certainement dire la même chose des modulateurs delta-sigma.
Après, l'un des enseignements je crois les plus intéressants de ces tableaux, c'est de montrer que les performances d'une source numérique ne sont pas conditionnées par la puce de conversion qui est employée. Sur le critère de la distorsion harmonique, un appareil peut présenter des performances 1000 fois inférieures à un autre pourtant doté de la même puce de conversion. C'est qu'en réalité, les puces de conversion atteignent des performances tellement élevées que le travail des ingénieurs va plutôt consister à concevoir un lecteur de disque optique, un serveur, un convertisseur, qui ne vont pas trop entamer les performances intrinsèques de la puce. La qualité de conception des circuits de mise en œuvre de la puce de conversion, jusque et y compris et surtout la qualité du routage du circuit imprimé, sont des facteurs décisifs.
Une fois qu'on a compris qu'une source numérique, qu'elle qu'elle soit, n'est qu'un objet technique, il n'y a pas à s'étonner qu'un appareil, qu'il soit vieux ou récent, affiche des performances qui vont de mauvaises à bonnes ou à exceptionnelles. Les performances dépendent des moyens techniques qu'on se donne et du talent des concepteurs.
Ah ! oui ! La mise à jour est en cours ! C'est bien parti pour que les tableaux dépassent 600 entrées.