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Le post des nouvelles des étoiles...

Message » 28 Mai 2016 9:34

Kolian a écrit:
Thierry.P a écrit:Vous avez tous entendu parlé de l'adolescent qui a découvert une cité maya inconnue ...
Ben, tout est faux ....
http://www.franceinfo.fr/emission/franc ... 2016-18-03

:mdr:



Une simple requete des coordonnées GPS permettait de le voir que cétait bidon ;)

Dommage, c'était une belle histoire.
Au fait, j'avais zappé un truc:
La sonde New Horizons, qui a survolé Pluton le 14 Juillet, est toujours en train d'envoyer les photos , à la vitesse de 20 Mo/jour. Elle devrait avoir fini dans quelques mois.
Cette sonde a subi en novembre 3 ou 4 corrections de trajectoire en vue du survol en 2019 d'un objet très petit (40km) de la ceinture de Kuiper, MU69.
Ce survol devrait se faire à une altitude beaucoup plus basse que pour Pluton (12500 km). De belles images en perspective...
Principal risque: la Nasa n'a pas encore approuvé le budget! :ko:
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Message » 01 Juin 2016 16:11

En parlant de dégonfler ...
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Message » 01 Juin 2016 16:12

C'est un truc qui se gonfle. :bravo:
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Message » 01 Juin 2016 16:51

Un russe bourré comme un polonais qui s'est amusé à taper sur l'ISS avec sa bouteille de vodka et a déclenché l'airbag. :grad:
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Message » 01 Juin 2016 16:58

C'est le Bigelow Extensible Activité Module (BEAM) amarré à la Station Spatiale Internationale
C’est une première et il y a énormément en jeu !! Missions interplanétaires, bases lunaires, martiennes...Toutes avec des structures gonflables qui prennent beaucoup moins de place au lancement !

Bigelow Aerospace a déjà un projet de module "géant" à amarrer à la station. Il s'appelle B330 (un volume de 330 m^3 !
Et même la création de mini-stations autonomes en assemblant plusieurs B300.

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Message » 01 Juin 2016 17:20

Psychologiquement on doit se sentir moins protégé là-dedans. Mais en fait métal ou coussin gonflable offriront la même (manque de) protection face aux collisions avec des corps étrangers.
tfpsly
 
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Message » 01 Juin 2016 17:47

Son aspect extérieur a pour but la protection contre les impacts de débris et micro-météorites
Mais bon, faut vérifier ...
Quand tu vois l'impact sur le hublot (page précédente ...)

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Message » 02 Juin 2016 10:17

Le miroir primaire du James-Web Space Telescope (JWST), successeur de Hubble, vient d'être terminé.

D'un diamètre de 6,50m (contre 2,40m pour Hubble), il est constitué de 18 hexagones recouverts d'or.
Conçu pour observer dans l'infra rouge, il sera dédié à l'étude des premières étoiles et galaxies de l'univers, recherche de signes de vie dans l'atmosphère des exo planètes et la formation des étoiles.
Lancement prévu en 2018

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Message » 02 Juin 2016 10:23

J espere qu ils ont vérifié qu il n est pas myope :ane:
Kolian
 
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Message » 02 Juin 2016 17:32

Personne ne m'avait dit qu'Alain Soral s'était reconverti dans la physique :o
Ici un cours sur la loi de Coulomb/champ électrique niveau 2nde/1ière S :wink:

Boc21
 
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Message » 02 Juin 2016 19:20

Bon plus sérieusement...si vous avez vos waffons en 1ière S ou en TS, cette chaine est sympa, mais surtout...
Celle-ci est un trésor : un vrai cours de 1ière S/TS à l'ancienne, pas rock'n roll mais rigoureux et intelligent :love:
https://www.youtube.com/channel/UCs9EsZ ... o-RBQvx7bg
Boc21
 
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Message » 09 Juin 2016 9:00

Très attendue par la communauté astronomique, la mise en service progressive de l’observatoire interférométrique Alma devrait s’achever en 2018. Ce qui n’empêche pas cet instrument exceptionnel de déjà produire de la science.
Dans Le journal du CNRS.
Allez lire l'article sur leur site, vous aurez les images en plus.

La nouvelle s’étalait le 30 mars 2016 à la Une du site internet de l’interféromètre Alma. En poussant presque au maximum la résolution de ce vaste réseau d’antennes, installé à 5000 mètres d’altitude sur le plateau de Chajnantor, dans le désert d’Atacama au Chili, une équipe internationale annonçait avoir réussi à obtenir l’image la plus détaillée jamais réalisée des « sillons » d’un disque protoplanétaire. Ces parties sombres des « anneaux » de gaz et de poussières entourant les jeunes étoiles, correspondraient à des « trouées » créées par le passage de planètes en formation. Prévues par la théorie, elles n’avaient jamais été observées avant la mise en service d’Alma. Et constituent, depuis 2014, date de leur découverte, un nouveau et passionnant sujet d’études pour les astronomes.
Un futur haut-lieu de la science
Décidé en 1997 par l’Eso et la NRAO1, en construction dès 2003, impliquant le Japon depuis 2004, Alma est dédié à l’observation de la voûte céleste dans une partie non visible du spectre lumineux : les ondes millimétriques et submillimétriques. Il permet d’étudier, de jour comme de nuit, et presque tout au long de l’année, des phénomènes souvent imperceptibles avec les instruments d’optique classiques.
A peine deux ans et demi après son inauguration officielle, en octobre 2013, Alma est déjà un haut-lieu de la science. Cette titanesque installation dont la construction a mobilisé les ressources humaines, techniques et financières -pour 1.4 milliards d’euros- de trois continents2 poursuit sa montée en puissance vers ses pleines capacités. Les 50 antennes de 12 mètres de diamètre et de 100 tonnes chacune qui constitueront son réseau principal sont déployées sur le plateau de Chajnantor et entrent progressivement en service (plus de 40 antennes actuellement). De même les trois dernières des seize antennes du réseau compact _ 2 de 7 mètres et 1 de douze mètres seront bientôt mises à disposition des astronomes. Il reste enfin trois des dix bandes de fréquence à rendre utilisable pour les observations. Mais l’essentiel est là. Permettant aux astronomes de commencer, durant la phase actuelle dite d’early science -qui durera jusqu’en 2018 - à explorer et à exploiter les fantastiques capacités de ce dispositif hors norme..
Ces deux réseau - le principal et le compact - forment en réalité deux instruments complémentaires, appelés « interféromètres » : l’un destiné à réaliser des images hautement résolues et précises du ciel et l’autre, utilisé pour en produire des cartes grand champ. L’ensemble fait d’Alma, et ce, probablement pour encore plusieurs décennies, le plus puissant instrument de radioastronomie millimétrique et submillimétrique du monde.
Développée depuis les années 1960, la radioastronomie submillimétrique est avant tout dédiée à l’étude de la partie froide de l’univers. A la différence de l’astronomie optique classique, laquelle n’est sensible qu’aux objets chauds comme les étoiles, elle peut renseigner les chercheurs sur des processus dont la température n’excède pas les quelques degrés ou dizaines de degrés au-dessus du zéro absolu.
Molécules interstellaires, jeunes étoiles cachées dans des nébuleuses, constituants majeurs des galaxies… Ces divers phénomènes rendent compte des multiples étapes du cycle de la matière interstellaire depuis le moment où elle s’agrège, dans des nuages de gaz et de poussières, pour former des étoiles, jusqu’à celui où elle sera éjectée dans l’espace lorsque ces astres arrivent en fin de vie.
Les équipements d’Alma permettent ainsi de pousser beaucoup plus loin la connaissance de l’origine des galaxies, des étoiles et des planètes, et d’apporter des réponses à la question fascinante de nos origines cosmiques. L’énorme installation est, tout d’abord, capable de sonder une portion du ciel sur plusieurs sections du spectre lumineux. En effet, chacune de ses 66 antennes sera, à terme, équipée de dix récepteurs radio (7 actifs actuellement), sensibles à des bandes de longueurs d’onde différentes (λ=10-0.3 mm ; correspondant à des fréquences entre 30-950 GHz). Certaines étant presque inexplorées. Il y a de quoi élargir considérablement la palette de phénomènes observables par les astronomes.d'un des quatre quadrants qui composent le corrélateur d'Alma.
Elle sera, ensuite, en mesure de produire des vues du cosmos d’une qualité exceptionnelle. Chaque antenne des deux interféromètres d’Alma a en effet été conçue pour capter le signal extrêmement ténu en provenance des objets célestes. Puis, à le transformer et l’amplifier dans chacun de ses récepteurs maintenus à -269 °C. En compensant dans un dispositif appelé corrélateur les retards d’arrivée de la lumière de l’astre sur telle ou telle antenne, les équipes d’Alma sont capables de générer une image. Un cliché dont la sensibilité et la dynamique dépend du nombre et de la taille des antennes. Et dont la résolution s’avère équivalente à celle d’un télescope dont le diamètre correspondrait à l’écart maximal entre les antennes de l’interféromètre ; un écart qui pourra aller jusqu’à 15 km !
Bien entendu, un tel outil est très attendu des astronomes qui n’entendent pas patienter jusqu’à la fin de la mise en service pour commencer à l’exploiter. « Quatre appels à projets ont ainsi déjà été lancés, et un cinquième qui s’est traduit par le dépôt de plus 1600 demandes de temps d’observation vient d’être clos pour la période octobre 2016–septembre 2017 », précise Sébastien Maret, chercheur CNRS à l’IPAG3. Un chiffre astronomique quand on sait que seules 400 environ d’entre elles seront en définitive satisfaites !
Il faut dire que les résultats sont là. En astrochimie, Alma a déjà fait la démonstration qu’il était capable de débusquer des molécules interstellaires plus rares et plus complexes que toutes celles qui avaient été repérées jusqu’ici. Grâce à lui, par exemple, la présence d’un sucre, le glycolaldéhyde, a été établie à proximité d’une proto-étoile, et celle de molécules organiques complexes prouvée autour d’un disque protoplanétaire. En cosmologie, la capacité de l’instrument à discerner les objets les plus lointains et, donc les plus jeunes, a aussi été démontrée. Des équipes sont allées jusqu’à réaliser des images de galaxies distantes de 12.9 milliards d’années-lumière !Alma.
Enfin, le formidable pouvoir de résolution d’Alma a lancé une véritable course entre les astronomes. Etude des disques protoplanétaires, observation des pouponnières d’étoiles, caractérisation du milieu interstellaire, mesures précises de la masse des trous noirs galactiques, les thèmes de recherches semblent se décliner à l’infini. Et cela, pas seulement s’agissant des phénomènes hors de notre système solaire. « En effet, les instruments d’Alma ont également la capacité d’apporter un supplément d’informations sur les astres de notre proche environnement comme les comètes, les objets de la ceinture de Kuiper ou les planètes dont il est possible de déterminer les compositions chimiques, l’état de surface, et la circulation atmosphérique », précise Raphael Moreno, astronome au Lesia4.
Et la France dans tout cela ? Impliquée à travers l’Eso5 qui participe quant à lui à 37.5 % du financement d’Alma, elle a l’avantage de disposer de nombreux spécialistes dans ce domaine de la radioastronomie. Le taux de succès français aux appels d’offre est très positif. Ainsi, pas moins de trente des 400 projets d’observations actuellement en cours au Chili, sont portés par des chercheurs français. L’un d’entre eux, Pierre Cox, est même l’actuel directeur de l’observatoire chilien. La contribution de l'industrie française a également été importante. La plus notable est la participation de Thales Alenia Space en tant qu’« industriel pilote » du consortium franco-italo-allemand qui a construit les 25 antennes de 12 m que l'Europe était chargée de fabriquer. De conception résolument innovante, ce sont les meilleures antennes d'Alma. Et les seules à répondre à toutes les spécifications initiales.rs de bande 5 d'Alma, dédié à la détection des ondes
De son côté, la société ST Microélectronique a travaillé avec l'Observatoire de Bordeaux6 pour fabriquer l’un des composants électroniques principaux du corrélateur. Par ailleurs, certains des récepteurs d’Alma -ceux dits de la « bande 7 », une de plus utilisées- ont été conçus et fabriqués à Grenoble par les équipes de l’Iram7. La même institution iséroise joue le rôle de nœud régional du réseau Alma en Europe. Chargée de dépouiller les données brutes provenant de l’instrument, elle aide à l’échelle du vieux continent, les astronomes à les interpréter. Une mission d’autant plus normale pour l’Iram que celui-ci travaille aujourd’hui à un ambitieux projet baptisé Noema8 qui vise à radicalement transformer d’ici 2019 ses installations du Plateau de Bure, à 2552 mètres d’altitude, dans les Hautes-Alpes en une sorte d’équivalent hexagonal et septentrional d’Alma. Un interféromètre millimétrique à douze antennes, dont la huitième vient d’être mise en service, et qui est certes un peu moins performant par certains aspects que la machine chilienne mais qui sera, tout de même, le plus puissant de tout l’hémisphère nord !
A voir : « Prémices d’étoiles », un film de Marcel Dalaise, produit par CNRS Images (6 min, 2012) à visionner sur le site de la vidéothèque du CNRS
Notes
• 1. Observatoire National de Radioastronomie, Etats-Unis.
• 2. Le projet international ALMA, implique l’ESO (Observatoire européen austral), la NSF (National Science Foundation, Etats-Unis), le NINS (National Institutes of Natural Sciences, Japon), le Canada, Taïwan, la Corée dans le cadre d’une coopération avec la République du Chili. http://www.almaobservatory.org/ (link is external)
• 3. Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble, CNRS-Université Grenoble Alpes
• 4. Laboratoire d’Etudes spatiales et d’instrumentation en Astrophysique, CNRS-Observatoire de Paris-Université Pierre et Marie Curie-Université Paris-Diderot
• 5. La France participe à hauteur de 15 % au financement de l’ESO.
• 6. Laboratoire CNRS-Université de Bordeaux.
• 7. Institut de radioastronomie millimétrique, CNRS-MPG (Max-Planck-Gesellschaft, Allemagne)- IGN (Instituto Geográfico Nacional, Espagne). L’IRAM possède également sur le Pico Veleta, dans la Sierra Nevada en Espagne, d’un télescope de 30 mètres. http://www.iram-institute.org/ (link is external)
• 8. Northern Extended Millimeter Array
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Message » 11 Juin 2016 9:38

Des précisions sur la mission Lisa Pathfinder:
On en a parlé il y a peu ici.
Allez lire l'article dans le Journal du CNRS, vous aurez les photos en plus !

La nouvelle a fait le tour du monde en février : à peine plus de cent ans après qu’Einstein a prédit l’existence des ondes gravitationnelles, la collaboration internationale Ligo-Virgo annonçait la toute première observation directe de ces ondes de déformation de l’espace-temps par deux interféromètres terrestres. Une nouvelle fenêtre venait de s’entrebâiller sur l’Univers, permettant d’observer pour la première fois une collision de trous noirs. Complémentaire de l’astronomie « photonique », celle des télescopes et radiotélescopes classiques, l’astronomie gravitationnelle était née. Moins de quatre mois plus tard, le succès de la mission Lisa Pathfinder vient de démontrer la faisabilité de l’interféromètre spatial eLisa, qui devrait être lancé dans une dizaine d’années. Cette fois, ce n’est plus seulement une fenêtre mais une baie vitrée qui s’ouvre sur le cosmos et ses origines cataclysmiques.
Objectif : étudier les scénarios d’évolution de l’Univers
Proposé dans le cadre des grandes missions de l’Agence spatiale européenne, eLisa, le projet d’observatoire spatial d’ondes gravitationnelles, permettra une extension considérable de l’observation de l’Univers à travers les ondes gravitationnelles. Il utilisera la technique déjà exploitée par Ligo et Virgo mais, comme eLisa sera situé dans l’espace, ses dimensions dépasseront de plusieurs ordres de grandeur celles de ses équivalents terrestres ! Ainsi, eLisa pourra observer des ondes gravitationnelles de basses fréquences, un domaine complémentaire de celui de Ligo-Virgo. Cet instrument pourra se pencher sur des sources beaucoup plus variées : des collisions de trous noirs ayant des masses comprises entre 10 000 et 10 millions de masses solaires, des systèmes très asymétriques dans lesquels l’un des trous noirs à une masse proche du Soleil alors que l’autre à une masse de l’ordre de 1 million de masses solaires, mais aussi les milliers de systèmes binaires d’étoiles à neutron et de naines blanches présentes dans notre galaxie.
Les performances de eLisa seront telles qu’il sera possible d’observer des coalescences de trous noirs massifs qui auraient eu lieu à peine 1 million d’années après le Big Bang. Il sera possible non seulement de tester avec précision des prévisions de la physique fondamentale mais aussi, et surtout, d’étudier les scénarios d’évolution de l’Univers depuis ses tout premiers instants. Un programme riche qui permettra d’ouvrir en grand notre nouvelle fenêtre sur l’Univers.
Pour cela, l’instrument sera constitué d’une constellation de trois satellites éloignés de 1 million de kilomètres. À l’intérieur de chacun des satellites flottera un petit cube d’or et de platine appelé masse de référence. Des lasers détermineront en permanence la distance séparant chacune des masses de référence, la moindre variation de cette distance indiquant qu’une onde gravitationnelle est sans doute passée par là. Encore faudra-t-il que ces masses ne soient soumises qu’à la gravité et donc pas perturbées par l’effet d’autres forces, surtout celle du vent solaire qui exercera sur les satellites une pression non négligeable. Ces satellites seront équipés d’un système complexe utilisant des microfusées capables de réajuster en permanence la trajectoire des satellites en la recentrant autour des masses de référence, protégeant ces dernières de toute perturbation.
Des résultats d’une précision spectaculaire
La réussite de eLisa repose sur des techniques sophistiquées et inédites, dont la faisabilité restait à démontrer. C’est justement ce que vient de faire Lisa Pathfinder. Plus précisément, Lisa Pathfinder avait deux objectifs : prouver qu’il est techniquement possible de positionner dans l’espace deux masses, puis d’en contrôler la trajectoire en orbite ; vérifier qu’une interférométrie de haute précision est capable, dans ces conditions, de mesurer des variations de distance de quelques picomètres (10-12 m, soit un millionième de millionième de mètre). Lancée le 3 décembre 2015 depuis Kourou, Lisa Pathfinder est arrivée à la mi-janvier sur son orbite finale, le point de Lagrange L1, situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre, où les attractions du Soleil et de la Terre se compensent. Les deux masses de référence ont ensuite été libérées, flottant à l’intérieur d’enceintes blindées distantes de 38 centimètres. Un dispositif ultra-précis de micropropulsion équipe le satellite afin de compenser les effets des forces extérieures (comme le vent solaire). Un laser mesure en permanence la distance entre les deux masses flottantes, qui est censée rester constante en l’absence de forces extérieures.
Les opérations scientifiques ont débuté le 1er mars. Et quelques mois plus tard, le succès est au rendez-vous : alors que, pour des raisons de coût, le niveau des exigences pour Lisa Pathfinder avait été fixé à un niveau 7 fois moindre que pour celles attendues pour eLisa, les mesures montrent que les performances obtenues sont d’ores et déjà égales à celles souhaitées pour eLisa ! En termes plus quantitatifs, les forces extérieures parasites s’exerçant sur les masses de référence sont équivalentes à 6 femtonewton (10-15 newton), soit un « bruit » mécanique inférieur au poids qu’exercerait une bactérie E. coli sur Terre. Quant aux mesures interférométriques de distance, les résultats sont aussi spectaculaires : leur précision approche les 30 femtomètres (10-15 m), soit 100 fois mieux que les performances requises. Ces résultats, attendus depuis longtemps par la communauté scientifique et publiés cette semaine dans la revue Physical ReviewLetter, permettent d’envisager le démarrage de la mission eLisa dans les meilleures conditions possibles. La construction des éléments, qui devait commencer dès 2024, pour un lancement prévu en 2034, pourrait même être avancée. L’astronomie gravitationnelle a de grands jours devant elle !

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Message » 11 Juin 2016 12:28

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Mesures de la puissance du soleil à 100 000 ans d'intervalle

Message » 14 Juin 2016 11:18

Ça ressemble à une blague, mais c'est très sérieux.
On a su mesurer avec une bonne précision la puissance du soleil, celle qu'il rayonne aujourd'hui et celle qu'il rayonnera dans 100 000 ans.

Le principe est simple.
D'abord, il faut se rappeler comment "marche" le soleil:
Il tire son énergie de la fusion de deux noyaux d'hydrogène, qui donnent un positron, un neutrino basse énergie (pp) et les photons qui emmènent la puissance.
Ce qui reste sur place donne de l'hélium (le détail des réactions est plus compliqué)

C'est là que ça devient rigolo: si on sait compter les photons, on connait le nombre de réactions nucléaires en cours donc la puissance.
Mais si on sait compter les neutrinos pp, de la même manière, on sait calculer la puissance.
Normalement, les deux calculs devraient donner strictement le même résultat. Or, ce n'est pas le cas.
Pourquoi?

Les photons, générés dans les couches internes du soleil, soumis à une gravité dantesque, dans un milieu à des centaines de millions de degrés, hyper dense, passent leur temps à jouer des coudes pour sortir. Bref, ils mettent un peu plus de 100 000 ans. Une fois qu'ils sont à la surface, c'est 8 minutes pour nous arriver. Donc, en les mesurant, on mesure la puissance que le soleil rayonne aujourd'hui. (il y a 8 minutes)
Les neutrinos, eux, qui interagissent très peu ne mettent que quelques minutes pour sortir. En les mesurant on sait calculer la puissance que rayonnera le soleil quand les photons arriveront à sortir, dans 100 000 ans.

Les résultats:
La puissance actuelle est de 3,84 x 10^26 W
La puissance dans 100 000 ans sera de 3,98 x 10^26 W, soit une augmentation de 3,64 % en 100 000 ans.
Des calculs plus fins prévoient pour la terre la sortie de la "zone de vie possible" dans un petit milliard d'années.

Résultat conforme aux calculs réalisés par ailleurs sur le modèle théorique.
Va falloir faire des progrès sur les climatiseurs!
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