alcatol a écrit:On pouvait se douter que Clint Eastwood cherche des éléments pour dramatiser le propos, et on peut regretter, effectivement, que le NTSB apparaisse dans ce récit comme le "grand méchant" dans l'affaire. Cela étant, des commissions d'enquête d'accidents qui piétinent, qui ne statuent jamais, voire même contre certaines évidences, cela existe aussi.
Autant j'ai bien aimé le film, 90 min top chrono qui permettent de ne pas répéter trop de fois un contenu finalement déjà bien étalé, autant le traitement de la NTSB est effectivement assez surprenant.
On nous les montre grosso modo comme une bande d'empêcheurs de tourner en rond incapable de célébrer la vie et l'absence de mort (une sorte de 9/11 inversé, où c'est un avion rempli de vie qui finit à NY), alors que ce sont avant tout des gens qui font un boulot qui leur demande d'être rationnels.
La question est simple : est-ce que l'équipage s'est trompé en foutant des centaines de millions de dollars de matos à la flotte ? Point.
Mais là, tout semble prétexte pour expliquer que non, être rationnel et professionnel n'est pas compatible avec ce moment de fête et de vie.
C'est d'autant plus terrible que du coup, la résolution tombe à plat : bah oui, ils avaient raison. Big whoop.
Super flop dans la salle, fallait changer un paramètre dans le simulateur pour que ce soit réaliste, et voilà.
Autant le reste, la gestion du stress, du post-trauma, de la célébrité soudaine, l'amitié avec le co-pilote, l'évacuation des passagers etc est très intéressant et pas ennuyeux pour un sou, autant cet antagonisme parait extrêmement artificiel et dessert le film sur ces passages là. Sledge résume très bien ça.