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Config de test :
Ayon CD 1 sur Ceraball / Unico CD
2xAmplis Pathos Classic One MKIII en mode bridgé sur Aktyna / Consonance Cyber 100 S 15 ème anniversaire
Whest Audio DAP 10
Monitor audio GS 20 en monocablage
Cablage modul + enceintes : Supra Sword 100% cuivre OFC Litz
Cables secteur : Acrolink PC 4030
Les CD : Blue coast collection, Madona, Tangerine Dream, Jean Michel Jarre, Vangelis, Burial, Daft punk, Faithless, Dead Can Dance, Buika, Dido
Impression générale : il y a du grave, et du très bon ! Ca descend très bas, ça ne bave pas, le bas médium est très dynamique, on tape du pied sans s'en rendre compte ! Les Pathos en mode bridgé n'y sont pas pour rien (2x180W contre 2x70 en stéréo), mais de toute évidence le Ayon est costaud de ce point de vue aussi, ça me rapppelle un peu le DAC PS Audio DL III. Rien à voir avec l'Unico CD qui parait plus plat dans les mêmes conditions (ça se rattrappe à plus haut volume cependant).
Le Ayon restitue le très bas du spectre de façon intelligible là ou l'Unico manquait visiblement de définition (Par exemple sur l'album Ray of Light de Madona bourré de basses). Je redécouvre le potentiel des GS20 pourtant équipées de woofer de 16 cm seulement.
Le médium, évidemment est de toute beauté, quoique pas aussi en avant que j'aurais pu le penser pour une platine CD à tubes (2x6H3+2x EECC82), au contraire même, tout le spectre est traité sur un même plan, je ne sais pas si c'est d'origine ou si c'est le fait que le grave du Ayon est excellent et que ça masque un peu la mise en avant du médium-aigu, enfin toujours est-il que c'est très équilibré, surprenant même. L'unico CD à côté a une sortie RCA qui met beaucoup plus en avant le médium, c'est nettement plus agréable sur les voix qui se détachent alors du reste et qui touchent un peu plus, mais sur de la pop c'est plus vite fatiguant alors que la neutralité du Ayon CD 1 permet des heures d'écoute de pop - Rock sans soucis. L'unico en XLR redevient plus neutre et proche de l'Ayon, mais moins de détails dans les arrières plans et toujours moins de grave.
La dynamique des Pathos en mono n'a pas rien à voir avec le mode stéréo, tout est plus rapide, plus pêchu, comme si on avait rapproché tous les micros de la prise de son au plus près de chaque instrument, c'est ça, on a plus l'impression de se rapprocher de chaque instrument (avec tous les détails correspondant qu'on entend pas de loin) que de recevoir leur son projeté en avant. Là c'est le mode bridgé des Pathos qui apparaît, magique, imprévu, la caisse claire est juste devant nous, on peut sentir la texture du maillet sur la grosse caisse, on sent le pincement des cordes sur la guitare et même quelques fausses notes (CD Blue coast collection). Les nombreux petits détails sont clairs et bien décollés du bruit de fond qui disparait (là de Whest audio DAP 10 fait son boulot sur le Ayon CD1)
La profondeur du champ sonore est bonne, la scène est subjectivement plus large que profonde, l'écho et les résonnance des enregistrement s'entendent parfaitement, l'ambiance des salles de concert se ressent les yeux fermés. L'extinction des notes va beaucoup plus loin sur le Ayon que sur l'Unico.
Le médium aigu, comme attendu avec du matos à tube est enchanteur, un poil de dureté à haut volume mais là ce sont les GS 20 qui montrent leurs limites, néanmoins le bon niveau du grave maintient l'ensemble équilibré. La voix de Lisa Gerard (Dead Can Dance) donne la chair de poule (et le bourdon en même temps) et le grain de la voix de Dido ou Buika ressort parfaitement avec le Ayon, et presque du même niveau avec l'Unico CD en RCA (très doué sur les voix). La guitare se defend aussi bien sur le Ayon que sur l'Unico (Blue coast collection), avec un petit avantage au Ayon qui fait ressentir de façon plus réaliste le côté métallique des cordes et la façon dont elles sont pincées.
Puis changement d'ampli, je colle le Cyber 100 S 15 ème anniversaire sur le Ayon.
J'allume...
Là je prends 2x500 watt dans la tronche sans avoir rien demandé

La patate que peut avoir cet ampli c'est dingue, je dois mettre le volume à 8h pour écouter sans faire boite de nuit, je vérifie la notice, nan nan, ça fait juste 2x45 W

Changement immédiat : la scène sonore devient nettement nettement plus profonde, on descend encore plus bas dans le grave, et toujours de façon intelligible (Madona, Burial), le Ayon fait des miracles, et les 16 cm des GS 20 suivent, je suis obligé de les éloigner un peu plus du mur arrière pour éviter de faire vibrer les verres dans le placard de la cuisine (ça me rappelle au passage que c'est l'heure de l'apéro).
Le médium aigu apparait plus projeté qu'avec les Pathos, on est pas plus près des instruments mais c'est le son qui nous arrive plus fort (c'est vraiment très net comme sensation).
Autre changement : sur de l'électro ou autres musiques électroniques (Vangelis, Tangerine Dream, JMJ, Burial, Daft Punk) le grain des synthés devient palpable (ayant tapoté sur des claviers par le passé, il y a une sensation particulière à chaque son issu d'une synthèse analogique sur un synthé donné), le couple Ayon / Cyber 100 restitue la personnalité et le gain de chaque synthé mieux que ne le faisait le couple Pathos / Ayon. C'est frappant sur les premiers CD de JMJ où les sons étaient arrachés à des machines 100% analogiques à peines stables. Pour un peu on entendrait même les filtres et les oscillos derrière.
Sur de la pop j'avoue que c'est vite fatiguant, le cyber 100 devrait pouvoir être optimisé dans ce sens, les voix, franchement je préfère le couple Ayon / Pathos pour les voix feminines, le grain est peut être moins charnel mais aussi moins fatiguant à volume élevé. Là ou le Cyber 100 excelle c'est sur de l'electro, techno, voix masculines, les cordes où les micro détails ressortent mieux et les percussions.
j'ai déjà changé quelques tubes :
Les 4x 6550 EH d'origine sont meilleurs sur de la pop que les SED Winged C, par contre ces derniers sont meilleurs sur les voix.
Les 2x5687 Tungsol sont excellent, ils approfondissent la scène de façon très nette, je n'y touche plus et je laisse les Jan Philips dans leur boite !
Le JJ ECC83 d'origine s'en sort mieux que l'Amperex qui m'a pourtant couté un max, apparemment un RTC ferait mieux l'afaire.
Les deux Mullards 5AR4 à la place des Sovtek, j'ai du mal à voir une différence.
Bref pour résumer :
L'Ayon CD 1 est vraiment une très bonne platine, DAC de très bonne qualité, un grave riche et des timbres réaliste, le rapport qualité prix (environ 2800 euros) est excellent à mon avis. Les deux amplis testés révèlent des qualités différentes de la platine, reste plus qu'à trouver l'ampli unique qui puisse exploiter toutes ses qualités en même temps.
Niveau look, que dire, fabrication aluminium 8 mm et finition parfaite, design moderne et intemporel, surtout en noir

Mes préférences :
Pop-Rock : Pathos en mono + Ayon CD 1 ou Unico Cd XLR sur Pathos
Voix féminites : Unico CD / Pathos
Voix masculines : Ayon ou Unico sur Cyber 100 S
Musique electro : Cyber 1OO S / Ayon
Cordes : Cyber 100 S / Ayon, l'unico en RCA n'est pas loin derrière
Percussions : Cyber 100 / Ayon, ça descend plus bas et les timbres rendent mieux compte du matériau de l'instrument.
Classique : Heuuu...c'est pas mon truc

Pas encore testé : Le Ayon en XLR direct (sans passer par le Whest Audio).
Apport du Whest audio en général : les micro-détails émergent du bruit de fond, ou si vous préférez le bruit de fond recule et laisse apparaitre des micro détails moins perceptibles auparavant, ce qui fait qu'à haut volume tout reste net et intelligible. Absolument redoutable pour révéler le grain des cordes, des synthés et des voix féminines.