(Les) Crimes de Snowtown

[takeshi29]

Voilà un film qui vient d'être présenté à Cannes et plus exactement à la Semaine de la critique, et qui j'espère se verra rapidement distribué en France. Le cinéma australien est vraiment un cinéma très excitant.



Résumé : Jamie, âgé de 16 ans, vit avec sa mère Elizabeth et ses deux jeunes frères, Alex et Nicholas, dans un logement de la banlieue nord d'Adelaide. Leur maison ressemble à un vrai taudis. Les lieux sont une véritable zone de non-droit. Du fait de la violence et du désespoir causé par sa situation, Jamie voit une forme de salut en John, un individu charismatique, qui vient lui prêter secours. John dépense de plus en plus de temps avec la famille de Jamie et ramène de la sérénité et un surcroît de stabilité dans ce foyer défavorisé. John devient un protecteur et un mentor pour Jamie. C'est alors qu'il commence à l'endoctriner. Sans même s'en rendre compte, Jamie devient peu à peu à l'image de John, qui s'avère être un tueur en série....
Réalisé par Justin Kurzel
Avec Daniel Henshall, Lucas Pittaway, Louise Harris
Genre : Thriller
Origine : Australie

http://blog-cannes.filmdeculte.com/2011/05/les-crimes-de-snowtown.html

[Fabi]

Je me permets d'ajouter ici ta critique, Sontracteur

SNOWTOWN de Justin Kurzel (Australie – 2011)


Jamie, 16 ans, est élevé avec ses 4 frères par une mère seule dans une banlieue sordide et pauvre où règne le chômage, où les voisins abusent des enfants, et où au sein même de sa famille on peut être violé. Un matin John débarque et se met à la colle avec la mère de Jamie. Il est charismatique, il est révolté par ce qu’a subi Jamie, et a bien l’intention de faire payer à tous ces « pédos », terme à la définition très large, le prix de leurs méfaits. Il prendra Jamie sous son aile et lui montrera que l’on peut nettoyer tout ça. Jamie n’aura pas d’autre choix qu’être le témoin puis le complice des meurtres en série que vont perpétrer John et ses potes.

Film à l’ambiance très très lourde. Dans la lignée d’un Animal Kingdom (CR ICI), le réalisateur a pris le parti du mode ultra réaliste, limite documentaire, en filmant caméra épaule, en utilisant une lumière lugubre, faisant une image granuleuse, qui ne font qu’ajouter à la déprime et au désespoir ambiant de cette histoire crapoteuse. La violence est plus suggérée que montrée, ce qui rend les quelques scènes chocs encore plus traumatisantes, surtout parce que montrées sans artifice, sans surenchère, avec une glaciale indifférence. Film à voir absolument mais attendez-vous à être totalement déprimé à la fin. Surtout que c’est encore un film qu’il va être difficile de voir en salle (seulement 16 dans toute la France).