Le topic des BW Diamant 80XD, suite...

[scoutOne]

et ?

[Mathieu M.]

Ça arrive...

A +

[Fafa]

A priori, ce sera ce soir.

[Fafa]

Bon, je viens de rentrer, donc, c'est loupé pour ce soir...
Désolé.

Demain après-midi sans faute.

[Mathieu M.]

C'est que tu deviens un homme occupé maintenant, avec toutes tes heures sup...

A +

[Fafa]

Bon, je finalise le CR tout de suite et je posterai les photos ce soir.
Mes heures sup sont finies, mais je suis cloué au lycée pour un p'tit moment.

[Fafa]

Ca y est, je viens de terminer le CR. Je le poste illico...

[Fafa]

Comme prévu, nous nous sommes rendus dimanche dernier chez Espace Cinéma à Mouroux pour écouter tranquillement les nouveaux amplis Pass Lab.
Nous tenons à les remercier sincèrement.



Les écoutes se sont faites en plusieurs temps, toutes avec la platine CD Accuphase DP500.

Tout d’abord, dans la salle du bas, nous avons écouté l’intégré Pass Labs Int 150 sur les enceintes suivantes :
- Focal Electra Be 1037
- Paradigm S8 V2
- B&W 803S.

Les Focal :


Les Paradigm :


Les B&W :



Ensuite, nous avons poursuivi les écoutes dans la pièce maîtresse du magasin, l’auditorium du haut, de 80m², avec sa poutre centrale culminant à plus de 4m de haut !
Les écoutes se sont alors faites sur les fameuses B&W 801D.


L’intégré stéréo Pass Lab Int150

Ici, à gauche :


L’esthétique de cet intégré est très sobre, proposant une façade en alu brossé du plus bel effet.



Le fonctionnement de l’appareil est très simple, sans fonction inutile.
La connectique est complète, en RCA ou en XLR.

Le capot abrite 150w par canal qui ont tendance à chauffer énormément, au point de se brûler, si on n’y fait gaffe. Cette importante chauffe est normale et il ne faut pas s’en inquiéter et ne pas chercher à refroidir l’appareil.
En revanche, cela impose de laisser le dessus vide sous peine de voir les patins de l’appareil posé dessus fondre sur le capot de l’intégré.

La première écoute s’est faite sur les Focal et ce qui nous a surpris, c’est la très grande neutralité de l’ensemble.
Les enceintes sont extrêmement bien tenues dans le grave. Toutes les percussions, toutes les cordes frappées sonnent de manière très sèches.
A titre personnel, je trouve même que cela est trop tendu. Aucune liberté n’est laissée à l’enceinte, qui se comporte alors de la manière la plus droite possible.
Le médium et l’aigu proposent également du délié bienvenu. En revanche, je trouve que la bande passante est légèrement écourtée en haut.
Hormis ce léger défaut, on constate que l’écoute est très orientée « monitoring ». Le son est décortiqué à la serpe. Il s’accompagne malheureusement d’une caractéristique que je n’apprécie vraiment pas : ça a tendance à manquer de vie.
Les amoureux de la neutralité, d’un son très droit, en seront en revanche ravis.


L’écoute suivante s’est effectuée avec les Paradigm S8 V2. Le son est quelque peu différent. L’aigu semble monter plus haut, mais en revanche, tout en restant dans le même esprit, l’ensemble parait un peu mou : les basses, bien que toujours aussi tenues, sont moins profondes. L’aération est également moins importante, laissant s’entremêler quelques instruments, notamment dans le bas médium.
Ce dernier a d’ailleurs tendance à être caverneux, dans notre pièce d’écoute. Cela nous a gêné sur certaines voix.

La dernière écoute s’est effectuée sur les B&W 803S, que nous connaissons bien.
Nous avons alors là un 3° type de sonorité. On se retrouve avec une enceinte un peu plus expressive, moins tenue que la Focal. On retrouve bien la rondeur propre à la marque. L’aigu monte également un peu plus haut.
L’enceinte apparaît moins précise que la Focal, mais ce qu’elle perd en précision, elle le gagne en vitalité, ce qui n’est pas pour me déplaire (mais il s’agit d’un goût personnel).

En conclusion, je reste assez déçu par la Paradigm S8 V2, qui ne parvient pas à se détacher face à la Focal, enceinte très droite, très précise, et face à la B&W, enceinte plus vivante.
Le comportement de l’ampli nous est apparu très contrôlé : la puissance est là, bien maîtrisée, sans coloration particulière, permettant aux enceintes d’exprimer leur propre caractère.




L’ensemble préampli X2.5 et bloc de puissance stéréo X350.5

Après avoir écouté la version « light » de la marque Pass Lab, nous grimpons un étage pour écouter un ensemble d’amplification en éléments séparés.
Nous nous retrouvons donc en face d’un matériel envahissant sur le plan esthétique, qui nécessite donc une pièce à la mesure de ses performances. Tant mieux, c’est exactement de ce dont nous disposons à Mouroux.



Le préampli X2.5 n’est pas le plus haut de gamme de la marque, mais il fonctionne extrêmement bien et sa connectique est tout aussi complète que l'INT150.





Le bloc de puissance stéréo X350.5 est en revanche le plus gros bloc stéréo de la marque et pèse 60kg sur la balance !
Il faut dire qu’il faut caser les 350w par canal, dont la première moitié fonctionne en classe A.
A l’image de l’intégré, ce bloc chauffe également beaucoup. Il est vain de vouloir empiler dessus d’autres éléments.




L’écoute commence et ce qui nous frappe toujours, c’est l’extrême vivacité des 801D à bondir dans le grave… lorsqu’elles sont bien tenues. Pas de souci pour le bloc Pass Lab, il les tient justement fort bien.
Nous nous retrouvons donc avec un grave très rapide, très percutant, qui ne parvient pas à saturer alors même que nous montons le son à des niveaux inavouables dans une pièce de fort belle dimension.
Les cordes frappées sont déliées, tendues. La grosse caisse cogne, laissant malgré tout transparaître le timbre de sa peau. La guitare basse semble « réelle ».
Le reste du spectre est l’avenant : richesse des timbres, dynamique…
On retrouve les qualités de l’écoute de l’intégré Int150 avec les Focal, de la salle du RDC, mais de manière extravertie : la puissance impressionne.
Et mieux, le défaut relevé avec les Focal, à savoir une écoute trop typée monitoring, un peu ennuyeuse, n’existe plus ici.
L’orchestre vit et joue pour nous de fort belle manière.
Précédemment, avec les amplis Classé CAM400, j’avais noté une certaine dureté sur le haut médium, pouvant rendre la 801D agressive. Je n’ai pas retrouvé ce défaut avec l’ampli Pass Lab. J’en suis ravi.
Avec ce système, ça vit, ça chante, tout en naturel, et avec suffisamment de douceur pour monter le volume sans se casser les oreilles.
La scène sonore se forme admirablement bien, pour peu que l’on soit au sweet spot et on se prend alors à rêver.

A coté du bloc Pass Lab, on trouve un bloc de même catégorie, fabriqué par Plinius : le fameux SA REF.



Nous prenons le temps de débrancher et rebrancher les câbles, afin d’effectuer un comparatif des deux blocs. Aucun autre élément n’est changé.
Hélas, le Plinius ne parvient pas à atteindre le niveau d’excellence du Pass Lab.
Ce qui surprend, dès les premières secondes d’écoute, se situe dans le bas du spectre. Les basses ont perdu de la précision et se mettent à traîner légèrement . L’aspect physique des basses, propres à la 801D, tend à s’essouffler. Ce phénomène tend à se poursuivre au fur et à mesure des écoutes. Quel dommage de perdre ainsi l’une des plus grandes réussites de B&W sur la série 800 : le grave profond et percutant du boomer de 38cm !
Les timbres sont également différents: raffinés et subtils, certes, mais moins neutres qu'avec le Pass: j'accroche moins. Et encore, il n'y avait plus ce coté un peu montant de mon écoute précédente. L'association était meilleure ici...

Nous revenons donc sur le bloc de puissance Pass Lab et nous décidons de varier la source. L’Accuphase DP500 cède sa place à la Classé CDP202.
On remarque un gain dans le haut du spectre. La musique apparaît plus dynamique, plus claire. En revanche, les basses sont moins profondes.
L’Accuphase PD500 apparaît plus chaleureuse là où la Classé paraît plus analytique.
Bref, l’idéal serait un mix entre ces deux platines CD, même si les différences sont finalement peu importantes.

Au niveau des quelques défauts que nous avons pu rencontrer sur ce système en éléments séparés, on notera un léger manque de lisibilité du menu du préampli, puisque l’écran est vraiment minimaliste, la télécommande aussi.
Défaut un peu plus gênant, le volume ne se règle pas finement. On a parfois un écart assez important entre deux valeurs.
Enfin, la télécommande est aussi ergonomique que ce bon vieux savon de Marseille : un poids lourd, usiné dans de la « fonte ». C’est soviétique ?



Conclusion :

Nous sommes donc tous ravis des écoutes que nous avons pu faire.
Les amplis Pass Lab se révèlent être de fort belles réussites sur le plan musical à des tarifs corrects au regard des performances.
Certains attendent avec impatience que soient livrés à Mouroux les amplis intermédiaires, notamment un bloc 5 canaux : le X5 !
En attendant cette venue, le resto nous ouvrait ses portes…

Mais on consacre tout de même un peu de temps pour quelques dernières photos.

Audiocox et une 801D


Et votre fidèle serviteur (ben voyons! )

[scoutOne]

Merci beaucoup pour ce très bon CR

[CriNieRe]

Il me parait décidément fort sympathique ce INT150... dommage qu'il soit si dur de trouver un magasin où l'écouter dans la région lyonnaise.

[van.alstine]

Merci beaucoup Fafa pour ce cr très évocateur.

[Paradoxx]

Le préampli X2.5 n’est pas le plus haut de gamme de la marque, mais il fonctionne extrêmement bien.

J'ai écouté également ce préampli aux Artisans du Son, et ce qui m'a choqué c'est la qualité de fabrication...Les boutons faisaient vraiment camelotte.

[Mathieu M.]

Merci Fafa pour cet excellent CR, très complet, et qui résume très bien je pense, les impressions de l'ensemble des auditeurs de ces écoutes.

L’écoute commence et ce qui nous frappe toujours, c’est l’extrême vivacité des 801D à bondir dans le grave… lorsqu’elles sont bien tenues. Pas de souci pour le bloc Pass Lab, il les tient justement fort bien.
Nous nous retrouvons donc avec un grave très rapide, très percutant, qui ne parvient pas à saturer alors même que nous montons le son à des niveaux inavouables dans une pièce de fort belle dimension.
Les cordes frappées sont déliées, tendues. La grosse caisse cogne, laissant malgré tout transparaître le timbre de sa peau. La guitare basse semble « réelle ».
Le reste du spectre est l’avenant : richesse des timbres, dynamique…
On retrouve les qualités de l’écoute de l’intégré Int150 avec les Focal, de la salle du RDC, mais de manière extravertie : la puissance impressionne.

L'écoute de l'ensemble DP500 - X2.5 - X350.5 - 801D est vraiment de très très haute volée.

Comme dit à propos de ma précédente écoute (avec la source Classé), c'est l'une des (si ce n'est la) meilleure(s) écoute des 801D qui m'ait été donné de
faire.
Comme décrit ci-dessus, c'est impressionnant de maitrise, de cohérence d'ensemble, de précision, de fermeté (en bas): il ne manque rien !
Les timbres ont un coté très légèrement mat (par rapport à Classé par exemple), mais sans perdre en neutralité, ce qui convient très bien
à mon oreille.

En comparaison directe avc un ensemble Classé CP700 - CAM400, on perd peut-être un chouilla (et encore) en précision, mais l'ensemble est bien
mieux équilibré, un peu moins raide, et plus agréable à l'écoute. Il serait intéressant de comparer à l'ensemble Classé CP700 - 2 CA2200 en biamp,
sachant que cet ensemble dépasse à mon oreille, celui à base de CAM400 (plus doux, plus mélodieux). Il est possible qu'il soit davantage au niveau
des Pass (dans un style un peu différent toutefois), même si de mémoire, l'ensemble Pass m'a fait une impression légèrement meilleure dans l'ensemble.

Pour info, j'avais tenté deux semaines auparavant, la config croisée, CP700 - Pass 350.5, mais le résultat m'avait paru moins
convainquant que l'ensemble full Pass. Non pas que le CP700 soit moins bon que le X2.5 (il est au contraire plus transparent et
un peu plus ouvert, le Pass étant plus doux et plus mat), mais l'ensemble full Pass semble globalement mieux équilibré, plus cohérent.

A coté du bloc Pass Lab, on trouve un bloc de même catégorie, fabriqué par Plinius : le fameux SA REF.
Nous prenons le temps de débrancher et rebrancher les câbles, afin d’effectuer un comparatif des deux blocs. Aucun autre élément n’est changé.
Hélas, le Plinius ne parvient pas à atteindre le niveau d’excellence du Pass Lab.
Ce qui surprend, dès les premières secondes d’écoute, se situe dans le bas du spectre. Les basses ont perdu de la précision et se mettent à traîner légèrement . L’aspect physique des basses, propres à la 801D, tend à s’essouffler. Ce phénomène tend à se poursuivre au fur et à mesure des écoutes. Quel dommage de perdre ainsi l’une des plus grandes réussites de B&W sur la série 800 : le grave profond et percutant du boomer de 38cm !
Les timbres sont également différents: raffinés et subtils, certes, mais moins neutres qu'avec le Pass: j'accroche moins. Et encore, il n'y avait plus ce coté un peu montant de mon écoute précédente. L'association était meilleure ici...

Cette dernière phrase me dit quelque chose...

Effectivement, je dois reconnaitre que j'ai été un peu moins emballé par le Plinius, à propos duquel, le niveau d'exigeance était réhaussé du fait de
la grande réputation qui le précèdait.

Attention toutefois, il demeure un très bon ampli. La dynamique ne manque pas, les timbres sont fins et raffinés. Ces caractéristiques sont à même
de satisfaire de nombreux mélomanes.
Toutefois, il semble globalement moins neutre, et surtout, les basses manques de fermeté (dommage, sur des 801D...), si bien que la comparaison avec
le Pass a clairement tourné à l'avantage de ce dernier.

Il est sans doute possible de gagner encore, avec une association plus adaptée. Pour info, j'avais également écouté le Plinius précédemment,
sur un préampli et source Accuphase: son feutré, fin, pas désagréable, mais manquant trop de neutralité selon moi, et un coté très
légèrement brillant.
Ensuite, avec le même pré et une source Classé (CDP202): on avait du mieux mieux coté neutralité, mais il en manquait encore, et
il y avait un coté brillant un peu plus marqué, sans que ce soit rédhibitoire.
Enfin avec source et pré Classé (CDP202 et CP700): mais là ça n'allait plus, le coté brillant ressortant un peu trop, toujours à mon goût.

Bref, j'avais été dans l'ensemble plutôt déçu. Cette fois, en revanche, avec la source Accuphase et le pré X2.5, le Plinius semblait plus à
son aise, avec un ensemble bien plus cohérent et une brilance mieux maitrisée. Toutefois, ce n'était pas la panacée pour autant, et la
comparaison était là pour le rappeler.
Peut-être qu'une autre association le mettrait encore davantage à son aise...
=> Totof, je sais qu'il tourne chez toi avec un AR, mais il n'y en a pas à Mouroux, hélas...

Nous revenons donc sur le bloc de puissance Pass Lab et nous décidons de varier la source. L’Accuphase DP500 cède sa place à la Classé CDP202.
On remarque un gain dans le haut du spectre. La musique apparaît plus dynamique, plus claire. En revanche, les basses sont moins profondes.
L’Accuphase PD500 apparaît plus chaleureuse là où la Classé paraît plus analytique.

C'est tout à fait ça.
Sachant que là c'est surtout une affaire de goûts personnels à mon sens, même s'il ne faut pas perdre de vue que le DP500 de
coûte 2000€ de moins...
J'ai peut-être pour ma part un faible pour le coté feutré de l'Accuphase, qui autorise vraiment des écoutes à tès fort volume,
sans l'ombre d'une trace de dureté.


Dernière remarque: je viens d'apprendre que Pass arrêtait les amplis multicanaux...et qu'il n'y en avait plus en stock !
Pas de X5, donc. Bisque, bisque et rage...

A +

[Fafa]

Pas de X5, donc. Bisque, bisque et rage...

Ca, c'est vraiment pas cool...
J'en connais un qui va criser, hein, Chris!

[totof66]

super CR

Chez moi pourtant le grave est bon avec le sa-ref, peut être le drive drive acoustic arts + Audiomat maestro ça le fait , enfin j'écouterais bien ce Pass chez moi