Comme je peux faire des erreurs, merci de les signaler pour que je puisse faire la mise à jour en fonction.
1. Le secteur chez soi
Une prise normale devrait ressembler à celle-ci :

La terre en haut, la phase à droite, le neutre à gauche.
Les installations modernes ont comme code couleur :
- le bleu sur le neutre
- le marron ou noir sur la phase (qui peut également être rouge ou autre couleur vive)
- jaune/vert sur la terre (déjà vu du jaune)
Phase et neutre sont toujours raccordés au tableau électrique : c’est la tension entre les deux qui permet l’alimentation d’un appareil. Cette tension ne varie normalement pas en fonction de la charge mais le courant qui va circuler entre le neutre et la phase lui va varier. Plus un appareil est puissant, puis il consomme du courant, je ne rentre pas dans le détail.
En France le neutre est à 0 et la phase à 220 - 240 V alternatifs.
Le courant boucle entre les deux, le neutre n’est donc pas une terre et ne doit pas être pris comme telle.
La terre n’est pas toujours raccordée. Il suffit de regarder derrière la prise pour s’en rendre compte. Il faudrait aussi regarder au tableau électrique si cette terre est bien connectée. Parce qu’on peut avoir un câble de terre branché à la prise mais pas au tableau.
Dans les appartements, il y a rarement des terres sur les prises normales, seulement sur les gros appareils électroménagers.
Et même si la terre est raccordée elle peut ne pas être de bonne qualité. On peut la tester, mais en imaginant que tout un tas d’appareils sont raccordés dessus, voisins compris, on peut comprendre qu’elle peut ramasser pas mal de saloperies…
Le problème vient que les appareils munis de prises de terre devraient être raccordé à la terre, mais on le verra par la suite, ce n’est pas sans inconvénient sur nos installations hifi ou HC. Il faudra prendre la décision de conserver ou pas la terre dans les raccordements…
Tester le sens de sa prise :
- avec un tournevis testeur de phase qu’on insère à tour de rôle dans les deux trous de la prise, on peut déterminer lequel correspond à la phase : c’est celui qui allume la lampe. Attention avec les prises de sécurité, ce n’est pas si facile à faire que ça.
- avec un multimètre. En le mettant en voltmètre alternatif on peut déterminer la tension entre chaque trou et la terre. Le trou qui permet l’affichage de 230 V (environ) est celui de la phase.
Avant toute opération d’optimisation, il convient de s’assurer que les prises sur lesquelles est alimentée notre installation sont dans le bon sens à savoir phase à droite. Parce que la majorité des appareils et des cordons secteur respecteront ce principe.
C’est facile à faire par soi-même, mais si vous ne le sentez pas, faites le faire par une personne compétente. Attention aussi aux disjoncteurs, ils devraient couper la phase pour isoler la prise, mais j’ai déjà vu des disjoncteurs qui coupaient le neutre : électrocution assurée si on touche le conducteur de phase alors qu’on a l’impression que plus rien n’est alimenté : les appareils ne s’allument plus. Je conseille donc à ceux qui veulent d’aventurer là dedans d’investir dans un multimètre, il servira par la suite (ça ne coûte pas cher).
Le multimètre :
Prendre un appareil qui peut au moins faire Ohmmètre et Voltmètre alternatif. La sensibilité du voltmètre est également importante. On va par la suite mesure des tension alternatives faibles, les modèles qui ne présentent que 200 et 600 comme valeur de mesure ne sont pas suffisant. J’en ai deux comme ça et je ne peux pas m’en servir pour la mise en phase des appareils.
2. Les appareils
Ils ont besoin d’une alimentation électrique, donc au minimum d’une entrée de la phase et du neutre.
En plus en fonction du schéma interne, l’appareil peut avoir un lien à la terre. Je ne rentre pas dans les détails des transfos d’isolement et autres conceptions interne
3 cas de figure sont possibles :
- prise à deux fiches, il n’y a donc pas de terre.
- prise à deux fiche + terre non raccordée en interne. Toujours pas de terre et ce cas n’est pas si rare. En apparence le cordon est bien un cordon avec prise de terre, mais elle ne sert à rien…
- prise à deux fiches + terre raccordée en interne. Le cas qui devrait être normal pour l’usage d’un cordon avec fiche de terre.
L’entrée d’un appareil hifi ou sa sortie se fait toujours à tension alternative constante. C’est le courant qui va varier.
Donc de la même manière que le secteur on va retrouver dans le cas le plus courant une référence qu’on appellera masse et un signal qu’on nommera point chaud. Ceci donc dans le cas du raccordement par prises RCA comme celles-ci :

Mais il existe un autre type de raccordement, le raccordement symétrique.
Ca se fait par des prises XLR qui présentent trois conducteurs.
- le point chaud
- le point froid
- le blindage

La tension d’alimentation entre deux appareils est donc la différence de potentiel entre point chaud et point froid qui ne sont plus tout et rien mais l’exact opposé l’un de l’autre (d’où le nom symétrique). Le blindage ne devrait être raccordé qu’à un seul des appareils reliés. Il n’y a donc pas de lien de masse possible ! C’est bien entendu la meilleure solution, mais elle est souvent pipée…
En effet la présence de prises XLR n’implique pas une liaison symétrique vraie. Une XLR peut se câbler comme une RCA ce qui fait que le point chaud et le point froid seront comme point chaud et masse de la RCA... tout l’intérêt est perdu. En plus on peut rajouter le problème du blindage qui peut être raccordé aux deux appareils et qui donc fait une liaison de masse qui peut-être néfaste.
Certains appareils ne sont donc pas de vrais appareils à liaison symétrique et utilisent à tord des liaisons XLR !!!
Autre cas possible : la liaison DIN comme sur les Naim

Elle reprend le principe de la liaison symétrique avec le non raccordement des masses entre appareils.
On se retrouve avec 3 entités à prendre en considération pour un appareil :
- la terre
- la masse
- le signal d’entrée ou de sortie
Et on a déjà vu que le signal pouvait être lié à la masse (cas des RCA, des fausses XLR…). On va découvrir que la masse peut aussi être liée à la terre !
Et oui dans l’idéal on pourrait imaginer que les masses de chaque liaison lui sont propre, mais en pratique il en va parfois bien différemment : il peut y avoir raccordement interne des masses avec la terre, entre elles et avec les châssis.
Dans le cas d’un appareil qui relie toutes ses masses avec son châssis et la terre, il y a donc sur chaque connecteur une liaison de la même masse qui se fait. Dans le cas le plus simple : un appareil connecté et un cordon secteur avec terre branchée, la même masse est reliée :
- par la terre
- par le côté extérieur G d’une entrée/sortie RCA (ou fausse XLR)
- par le côté extérieur D d’une entrée/sortie RCA (ou fausse XLR)
- par un blindage raccordé aux deux appareils…
Quand il ne faudrait que faire passer un référent d’un appareil à l’autre, il peut y en avoir 4 !!! ce qui fait 3 de trop donc 3 boucles de masse.
De plus cette masse est bien réalisée avec l’alimentation secteur de l’appareil. On peut comprendre deux notions :
- on lie la masse à la terre et on s’expose à décharger dans la terre un courant.
- la masse n’est pas liée à la terre mais dépend du sens de la liaison phase/neutre à l’entrée de l’appareil
Ce qui veut dire qu’un appareil à un sens et celui-ci est donné par la meilleure qualité de la masse.
Comment déterminer le sens de l’appareil ? Et bien en mesurant s’il existe une différence de potentiel entre la masse et la terre. Si elle est nulle tant mieux mais elle ne l’est souvent pas. Elle varie alors selon qu’on alimente l’appareil dans un sens ou dans un autre, le meilleur étant donné par le sens qui donne la plus petite différence de potentiel mesurée entre masse et terre.
En résumé :
Les appareils ont un sens, de ce sens dépend la qualité du référent.
Les appareils peuvent mettre en commun entre eux le même référent par plusieurs liaisons.
Je fais une pause pour le moment :wink :