Tests d’écoute audio analogique du BDP95 Signature :
Mode opératoire :
Source : BDP95 Signature et BDP95 stock.
Préampli correcteur acoustique : Denon AVP A1HD correction Audyssey Pro
Amplis : 2 Modwright KWA150SE en mode bridgé totalisant 450w sous 8 ohms chaque
Enceintes : Bowers and Wilkins 803Di
Câbles XLR : Real Cable conducteur argent OCC
Câbles RCA : Real Cable Topaz conducteur argent OCC
Sélection de disque :
* SACD Marantz Ken Ishikawa’s 30th year anniversary
* SACD Joe Satriani « Strange Beautiful Music »
* SHM-SACD Sonny Rollins « Way out of West »
* SHM-SACD Sibelius & Walton « Violin Concertos »
* CD Sucker Punch BO
* SACD Stockfish Record Sampler « No Sanctuary, Chris Jones »
Il est évident que la conception du BDP95 va dans le sens d’une écoute audiophile. Une telle carte audio analogique construite autour de DAC aussi doué soutenue par son alimentation linaire ne peut pas poursuivre d’autres buts.
En XLR :
Pour une fois cassons les principes et commençons par le dessert. Ecoutons donc ce que donne la musique sur les sorties symétriques.
Optons pour une sélection de morceaux facile de jazz et de classique mais aussi de musique plus difficile comme du rock ou encore du Joe Satriani.
Commençons par du bon reconnu et flatteur, ce qui permettra aussi de tester l’inversion de polarité des sorties symétrique :
SACD Marantz Ken Ishikawa’s 30th year anniversary.
Ce disque reprend des classiques du jazz comme « Summertime » ou encore « Girl from Ipanema » tout chanté par la talentueuse Katelijne van Otterloo. Tout est recomposé et enregistré suivant les exigences du SACD. Autant dire que Marantz à bien fait les choses et que ce disque est irréprochable … si peut être il sonne trop bien et met rarement à mal un système.
A l’écoute les choses sont évidentes, le BDP95 Signature sonne merveilleusement bien. Tout est en place avec une spatialisation exemplaire, large mais pas trop, les voix bien au centre et un effet stéréophonique parfait. Côté timbre il est difficile de trouver à redire. Le rendu est très équilibré sans qu’un élément ne soit trop en avant. On peut qualifié l’écoute d’assez neutre dans le spectre. La dynamique est bien présente sans agressivité, les basses sont bien maîtrisées, ni en retrait ni excessive.
Les instruments sonnent vrai comme se doit sur un disque de cette qualité.
Le test d’inversion de phase bouleverse l’écoute. On perd en équilibre, la dynamique se tasse et les voix deviennent plus difficiles à localiser. Preuve de la contre parti des liaison symétrique, il faut s’assurer que les phases soient bien lié entre elles.
Passons à plus rock et plus agressif mais trop :
SACD Joe Satriani « Strange Beautiful Music ».
C’est du vrai Satriani, c’est à dire sans chanson car si ce virtuose de la gratte a bien un défaut, c’est qu’il chante vraiment mal. Passons l’anecdote et restons dans le vif du sujet, au programme guitare électrique, batterie, guitare basse etc. la recette de la musique électrique rock acoustique avec son lot de distorsion et d’effets.
Tout passe impeccablement sans agressivité. La guitare chante en lieux et place du musicien bien mieux que s’il poussait la vocalise. La musique bien que plus difficile à l’écoute ne provoque pas de fatigue auditive, preuve que le BDP95 Signature assure et signe une belle prestation.
Retour sur du soft :
SHM-SACD Sonny Rollins « Way out of West ».
Jazz classique des années 1957, entièrement remasterisé pour la sortie du disque sur ce format, du très beau travail de restauration. Ici impossible de tricher, les instruments sont vrai, pas de réarrangement à la table de mixage ni artifice. Les timbres sont tout simplement somptueux avec une restitution fidèle au point de « toucher du doigts » les instruments. Aussi bien les morceaux vifs que feutrés sonnent comme si l’auditeur était dans le club face aux musiciens. La restitution est vraiment superbe.
SHM-SACD Sibelius & Walton « Violin Concertos ».
Enregistrement de 2002 en tout numérique. De la musique classique composée au 20 siècle s’articulant autour d’un violon secondé par un orchestre symphonique. Sur ce genre de musique il ne faut pas se tromper sinon l’écoute devient vite fatigante ou ennuyeuse. De nouveau le BDP95 Signature brille et démontre qu’il sait faire de la hifi.
Plus actuel et plus punchy :
CD Sucker Punch BO, various artists.
Ce CD est intéressant car il reprend différents morceaux plus ou moins rock, plus ou moins réarrangé, plus ou moins musicaux. Cette BO est le nerf du film et a été faite pour retranscrire l’émotion et l’action à l’image. Pour une fois ce n’est pas le film qui a dicté la BO, mais la musique qui a donné naissance au film (dixit Zack Synder, le réalisateur).
De nouveau le BDP95 Signature s’illustre comme une excellente source hifi, toutes les pistes de plus douce à la plus agressive comme « Army of Me » de Björk sont restitué avec brio. Pas une note d’acidité dans les morceaux électrique. Ce qu’il faut de musicalité sur les morceaux un peu composés, jamais de mollesse.
Un morceau spécial maîtrise des basses :
SACD Stockfish Record Sampler « No Sanctuary, Chris Jones »
Cette édition SACD est d’un qualité d’enregistrement exceptionnel, le morceau « Sanctuary » est particulièrement intéressant pour tester la maîtrise des basses d’un système. Elles y sont nettes et séparées du reste de la composition, contrasté par les autres instruments montant plus haut dans le spectre et un chant clair et net.
Ici point de salut, ça passe ou ça casse et le BDP95 Signature s’en sort sans le moindre accroc. La restitution est puissante, les transitions sont rapides et tout est parfaitement intelligible. Le travail du lecteur sur ce morceau est exemplaire.
En RCA sortie Stéréo :
Ce test va permettre de déterminer si la sortie asymétrique est pénalisée au bénéfice de la sortie symétrique.
Il ne faut pas oublier qu’une très grande majorité d’audiophiles sont en RCA. Cette connexion est d’ailleurs pertinente du moment que les schémas des appareils sont tout aussi bon et que les DAC marchent aussi bien dans cette configuration ce qui n’est pas toujours le cas.
De plus une connexion asymétrique nous épargne les risques de phase inversée possible sur une chaîne audio en tout XLR.
Le protocole de test mis en œuvre ici est assez simple. Le BDP95 est relié en XLR et en RCA au Denon AVP-A1HD ce qui permet de passer à la volé de l’un à l’autre et d’écouté presque instantanément les différences d’écoute.
Les disques écouté sont toujours les même.
Passons donc aux écoutes pour s’assurer qu’Oppo a aussi bien travaillé la sortie asymétrique que symétrique.
Constat étonnant et très intéressant, la sonorité n’est pas la même pourtant le Denon AVP-A1HD est paramétré strictement de la même manière sur les deux entrées.
Cette expérience permet dés lors de mieux définir la signature sonore du lecteur sur ses sorties symétrique. En définitive le lecteur est un poil chaud sur ses sorties XLR en comparaison avec ses sorties RCA.
En effet sur les RCA le rendu sonore est un peu plus clair, un peu plus défini, plus montant avec des basses un peu moins présente, mais de très peu. Cette sortie n’en est pas moins musicale pour autant, C’est différent. Bien entendu l’AVP peut très bien en être aussi responsable vu qu’il n’utilise pas les même circuit si on exploite sont entrée XLR ou stéréo CD.
D’un point de vu analyse brute le BDP95 Signature ne perd pas en performance sur sa sortie RCA stéréo dédiée. Bien au contraire car il est même probable que certains préfèrent l’une ou l’autre des sorties. Un lecteur qui offre plusieurs choix de type d’écoute n’est pas un atout anodin !
En RCA sortie MCH :
Le test est effectué suivant le même principe que pour la sortie stéréo RCA.
Bien que sur cette section le DAC ES9018 soit utilisé en mode 7.1 le rendu reste excellent et se rapproche énormément du rendu obtenu sur la sortie RCA dédiée stéréo.
Peut être un peu moins dynamique mais il faut chercher la petite bête.
Impression globale du BDP95 stock :
Le protocole de test est identique à la méthode utilisée sur le BDP95 Signature.
Voici une simple synthèse du test sur son ensemble.
Constat étonnant, les sorties XLR et RCA dédiée stéréo sonnent de la même manière et se rapproche de la sonorité de la sortie MCH du BDP95 Signature.
La sortie MCH quand à elle est légèrement en retrait.
Conclusion :
Après encore pas mal d’écoutes supplémentaires le BDP95 Signature s’impose comme un excellent lecteur hifi musical et équilibré. Rien ne semble lui être impossible quelque soit le type de morceau et quelques soit les supports utilisés.
Il signe une prestation sonore de haut vol, un peu chaude sur ses XLR et plus analytique sur ses RCA.
Le BDP95 stock assure lui aussi une très belle prestation mais de toute évidence il se positionne en dessous de la version Signature qui bénéficie d’améliorations évidentes sur sa section analogique.