Jean-Pierre Lafont a écrit:Réflexion sur les micros de mesure.
Je réponds pour mon cas particulier.
Jean-Pierre Lafont a écrit:J'ai lu attentivement la discussion sur les micros. Il est intéressant de voir où les utilisateurs placent les priorités en termes de qualité.
Visiblement, la linéarité de la réponse en fréquence semble être le principal critère. Peut-être parce que c'est le plus facile à comprendre ou a interpréter.
Oui, je pense que l'analyse est bonne, c'est un concept facile à comprendre donc on (je parle en tant qu'utilisateur amateur) essaye de le mettre en oeuvre.
Par contre, cela ne veut pas dire qu'on exclue les autres paramètres, c'est simplement que les autres sont moins immédiats.
Jean-Pierre Lafont a écrit:Une sensibilité constante à toutes les fréquences est certes désirable, surtout si on veut affiner la calibration des niveaux au delà de 6 ou 8 kHz.
La plupart des micros bon marché présentent une accentuation de 2 à 5dB vers 10kHz avec une marge d'incertitude d'un micro à l'autre. Un fichier de compensation individuel permettra de compenser la déviation et de lever le doute. Cette recherche de perfection va incontestablement dans le bon sens.
Ce qui m'interpelle n'est pas l'utilité de cette démarche mais l'importance qu'on lui donne en regard d'autres facteurs de qualité. En clair, la question que je me pose est: pourquoi donne-t-on autant d'importance à la réponse en fréquence et moins aux autres paramètres ? D'où vient cette priorité ?
Les performances de l'oreille:
D'un sujet à l'autre nous n'entendons pas tous le même niveau sonore en fonction de la fréquence. L'âge, la fatigue, la maladie et les accidents de la vie en sont la cause. Bon, oublions ces facteurs et intéressons nous aux oreilles en bon état. Les statistiques montrent que l'écart moyen entre les sujets sains, varie dans une plage de 6dB à 1kHz et de 30dB à 6kHz. Bonjour la précision.
C'est marrant d'en parler ce matin car c'était justement une partie de ma réponse en MP à Boboak hier soir. Pour avoir passer un audiogramme il y a quelques années, j'avais été surpris d'avoir un gros déficit à certaines fréquences. En théorie je devrais donc le prendre en compte dans mes corrections mais en pratique je ne le fais pas. Pourquoi ? tout simplement car je ne suis pas seul à écouter le système et que je sais que cela peut varier avec d'autres facteurs rapidement. J'ai donc pour l'instant fait le choix de mettre de coté ce paramètre afin de ne pas complexifier de trop ma quête. (j'apprends, j'apprends

Jean-Pierre Lafont a écrit:Le son au cinéma
La norme ISO 2969 dit que la réponse acoustique doit être coupée à partir de 2kHz pour atteindre une atténuation de 6dB à 8kHz. En tenez vous compte? Je vous laisse méditer...
Ça c'est une remarque qui me parle beaucoup car c'est une de mes préoccupations: comment déterminer la bonne courbe cible ?
Je ne sais pas si on est dans le bon sujet pour en débattre mais ce n'est pas facile pour un débutant de bien comprendre ce qu'il faut prendre en compte pour déterminer cette "home curve". En ce qui me concerne, je n'utilise pas la norme ISO 2669 (si je peux me permettre la correction) car il me semble qu'elle est liée à une utilisation en salle traitée acoustiquement type cinéma et donc plutôt mate. Mes moyens n'étant pas proportionnels à ma passion, je tente des choses dans une pièce à vivre qui est donc plutôt réverbérante. Du coup, j'ai établi une courbe cible "perso" en prenant en compte notamment le fait d'avoir des pavillons à l'aide du petit calculateur qu'ohl propose sur son site. Maintenant, je me suis peut-être magistralement trompé dans l'histoire

Jean-Pierre Lafont a écrit:Les micros de mesure sont, en principe, omnidirectionnels. Quelle importance attachez-vous à ce paramètre? Etes-vous sûr que la réponse en fréquence est stable dans les aiguës pour tous les angles d'incidence ? Si ce n'est pas le cas, que devient le fichier de compensation ?
Si je ne dis pas de bétises, l'ECM8000 est préconisé pour être utilisé de manière verticale. C'est comme cela que je l'utilise exlusivement.
Jean-Pierre Lafont a écrit:La sensibilité change avec le niveau sonore de manière inégale avec la fréquence. Aux pressions élevées, les micros bon marché affichent une distorsion non négligeable et un effet de tassement dans les hautes fréquences. Y avez-vous songé ?
Ça par contre, je n'y avais point pensé

Jean-Pierre Lafont a écrit:Enfin, le paramètre le plus important est le bruit du micro. A la lecture d'un analyseur, il n'est pas facile de dissocier la part de bruit rose et la part de bruit du capteur. Je ne parle pas de lecture globale d'un sonomètre. Combien de lectures sont faussées parce que le signal utile et le bruit du micro sont confondus?
Moi-même, avec du matériel professionnel, je me suis parfois laissé piéger.
Regardez le graphe que j'ai mesuré hier et faites nous part de vos commentaires:
viewtopic.php?f=1290&t=29929274&p=173696840#p173696840
J'avais suivi ce graphe, comment savez-vous que la montée régulière au delà de 1Khz est le bruit du micro ? Au delà du coté linéaire qui ne fait pas très naturel ou de l'expérience, est-ce qu'il y a une méthode précise ?
Jean-Pierre Lafont a écrit:Je le répète, ce qui m'interpelle, ce n'est pas le désir légitime d'améliorer la linéarité d'un micro de mesure, c'est l'importance quasi exclusive qu'on lui donne en regard des autres critères de qualité.
JPL
On s'est focalisé un peu dessus mais cela ne veut à mon avis pas dire qu'on exclue les autres critères. C'est, comme dit au début du post, simplement le plus facile à appréhender.