SMSL AD 18 VS SABAJ A4
Bonjour.
J’ai lu très peu de choses concernant l’ampli Sabaj A4.
Très acquis au FDA grâce au SMSL AD18 qui sonorise très agréablement ( c'est le moins que je puisse dire ) et économiquement aussi mon bureau depuis plus d’un an, j’ai décidé d’en équiper également le salon. J’ai choisi le Sabaj A4, par curiosité et parce que quelques (rares) retours lui semblaient favorables.
Je ne suis pas équipé pour faire une comparaison un peu objective des deux appareils : je n’ai même pas de sélecteur permettant de passer immédiatement d’un ampli à l’autre par exemple, et la mémoire auditive étant ce qu’elle est, entachée en plus d’une considérable subjectivité, ce qui suit est à prendre avec des pincettes.
Ce qui frappe sans conteste, à la première écoute, c’est une présence des basses considérablement renforcée sur le Sabaj. Je pensais mes modestes petites colonnes un peu limitées de ce côté-là. Ce n’est plus le cas ! Elles sont devenues même impressionnantes pour leur taille ( ce que j’avais lu par ailleurs sans en avoir été convaincu ). Cette présence renforcée des basses est séduisant et cela pose aussi question. Dans la configuration du salon ( enceintes pour ainsi dire identiques au bureau ( Highlanf 4303 et 3203 ) cela donne sur le moment l’impression d’une touche Loudness enfoncée, alors que les deux amplis sont réglés sans aucunes corrections.
L’autre aspect qui modifie la perception, c’est une impression d’ampleur sonore, d’une image stéréophonique plus développée en profondeur pour le Sabaj.
Au niveau des timbres et de la dynamique, je ne relève pour l’instant rien de particulier à signaler, c’est vraiment très comparable. Je ne suis pas en mesure après deux mois d’écoutes comparatives de pouvoir en parler, sinon pour dire que nous sommes face à deux appareils d’une même famille de ce point de vue.
Au niveau de la prise casque, ça me semble très clair, la prise casque du Sabaj fournit un résultat beaucoup plus chatoyant. Je trouvais celle de l’AD18 très satisfaisante, très agréable pour moi, malgré les critiques qui lui étaient faites. Mais à la comparaison c’est clair que l’écoute ( avec un AKG K702 ) est nettement plus riche sur le Sabaj.
Pour conclure.
Je ne suis pas capable de dire quel est le meilleur des deux amplis. Le Sabaj probablement dispose de plus de capacités pour séduire spontanément le grand public. Peut-être est-il objectivement meilleur, ou au contraire séduit-il par ses défauts. Je laisse cette appréciation aux plus spécialistes que moi.
Personnellement, j’ai placé l’AD18 dans le salon où la pièce et le mobilier amplifient naturellement les basses fréquences et une certaine ampleur sonore, et j’ai placé le Sabaj dans mon bureau où de par la configuration des lieux le son est plus clair, mat et direct. Je trouve aussi intéressant de pouvoir modifier les configurations grâce à ces deux amplis. Ca évite la lassitude d'un type d'écoute. Ca réenchante à peu des frais nos perceptions d'un enregistrement, du matériel, de la pièce d'écoute...
Pour moi le AD18 dispose d’une rigueur toute calviniste ( Il semble droit, un peu implacable peut-être ), qui vous donne l’impression d’avoir Dieu à portée de main. Les instruments dans la pièce d’écoute. C’est souvent bluffant. Aussi pour différencier immédiatement les caractéristiques des prises de son. C’est la doctrine du protestantisme : l’Ecriture seule, et rien d’autre, sinon la Foi, vous offre le salut.
Le sabaj est plus catholique : de l’or et de l’encens, des mitres et des chasubles brodées comme médiateurs pour atteindre le nirvana… C’est l’orchestre mais aussi l’église toute entière qui s’invite à la maison. Cela brouille peut-être un peu le message.
Je ne l’affirme pas, loin de là, je m’interroge ! Les exégètes nous informeront.
A chacun de voir ce qui lui convient le mieux. Lorsque vous tirez vos photographies sur papier, vous le préférez mat ou brillant ? C’est un peu de cet ordre là…
Quoi qu’il en soit, ce que je retire de cette expérience, c’est qu’un FDA ça a aussi une personnalité.
Je serais curieux, très intéressé, de recevoir d’autres avis sur une comparaison entre ces deux appareils.
Également des informations sur ce Sabaj A4.
Bonnes journées confinées !
Ouvrez beaucoup vos oreilles, et moins vos portes.
Laurent
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Les amplificateurs intégrés ( pré-ampli + ampli de puissance dans 1 seul appareil )
J'ai essayé le petit SABA A3 et en effet, je trouve qu'il se débrouille très très bien.
Je l'ai gardé pour un petit système Hifi dans ma résidence secondaire.
Je le trouve néanmoins limité en puissance et avec une musicalité perfectible.
Mon gemincore avec un préamplificateur à tube va beaucoup plus loin en terme de plan sonore et d'harmoniques.
Je l'ai gardé pour un petit système Hifi dans ma résidence secondaire.
Je le trouve néanmoins limité en puissance et avec une musicalité perfectible.
Mon gemincore avec un préamplificateur à tube va beaucoup plus loin en terme de plan sonore et d'harmoniques.
- jalhoucine
- Messages: 3406
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Merci jalhoucine pour ces infos.
Bien entendu je parle ici de petits systèmes modestes, mais néanmoins réjouissants.
J'ai eu, il y a quelques décennies, une passion audiophile dont il me reste une installation dédiée à une écoute un peu plus exclusive... mais dont je ne me suis plus occupé depuis longtemps, et qui prend la poussière.
Je note en tout cas ces références de Gemincore, pour le cas où pointerait à nouveau une disposition d'esprit et de temps, propres à me recréer une installation vraiment plus sérieuse.
Bien entendu je parle ici de petits systèmes modestes, mais néanmoins réjouissants.
J'ai eu, il y a quelques décennies, une passion audiophile dont il me reste une installation dédiée à une écoute un peu plus exclusive... mais dont je ne me suis plus occupé depuis longtemps, et qui prend la poussière.
Je note en tout cas ces références de Gemincore, pour le cas où pointerait à nouveau une disposition d'esprit et de temps, propres à me recréer une installation vraiment plus sérieuse.
- LaurentKA
- Messages: 53
- Inscription Forum: 10 Sep 2018 18:59
- Localisation: Belgique, France Pologne
la Hifi est devenue beaucoup plus abordable qu'il y a qq années.
De nombreux mythes sont tombés depuis l'arrivée de produits Chinois au rapport qualité prix surprenants.
Le Gemincore est un amplificateur class D qui n'est malheureusement plus fabriqué.
J'ai acheté deux modules l'année de la liquidation de la Société et depuis je ne l'ai plus laché.
C'est le seul appareil qui n'a pas évolué dans mon système.
De nombreux mythes sont tombés depuis l'arrivée de produits Chinois au rapport qualité prix surprenants.
Le Gemincore est un amplificateur class D qui n'est malheureusement plus fabriqué.
J'ai acheté deux modules l'année de la liquidation de la Société et depuis je ne l'ai plus laché.
C'est le seul appareil qui n'a pas évolué dans mon système.
Dernière édition par jalhoucine le 11 Avr 2020 15:52, édité 1 fois.
- jalhoucine
- Messages: 3406
- Inscription Forum: 19 Sep 2003 16:34
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Dommage pour ce Gemincore, ça paraissait vraiment très bien. Il me reste l'occasion... Sinon, que serait l'alternative à prix comparable ?
- LaurentKA
- Messages: 53
- Inscription Forum: 10 Sep 2018 18:59
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aucune idée concernant l'alternative car je n'ai pas pu le comparer aux autres modules ( hypex, Icepower,...).
Si tu en trouves un d'occasion à un prix raisonnable n'hésites pas. Tu mets un préamplificateur à tubes en amont et tu auras un système pouvant rivaliser avec "le caviar" de la Hifi!
Si tu en trouves un d'occasion à un prix raisonnable n'hésites pas. Tu mets un préamplificateur à tubes en amont et tu auras un système pouvant rivaliser avec "le caviar" de la Hifi!
- jalhoucine
- Messages: 3406
- Inscription Forum: 19 Sep 2003 16:34
- Localisation: Paris
Je vais garder cela à l'oeil. Merci !
- LaurentKA
- Messages: 53
- Inscription Forum: 10 Sep 2018 18:59
- Localisation: Belgique, France Pologne
J’étoffe mon premier compte rendu par les découvertes, subjectives, que je continue à faire sur ce Sabaj A4 que je possède maintenant depuis deux mois.
Lorsque j’ai découvert le SMSL AD 18, il y a un an et demi, j’ai trouvé qu’il offrait un fourmillement de détails qui rend très réaliste la scène sonore. Une impression quasi physique parfois de la présence des instruments. Un réalisme qui plus d’une fois m’a fait sursauter, et même chercher parfois avec obstination l’origine d’un bruit chez moi, alors qu’il se trouvait dans la prise de son. J’ai parfois l’impression de sentir l’odeur du bois du piano, de pouvoir en dessiner les contours dans l’espace.
Le Sabaj , va encore plus loin au niveau des micros informations. Sur des enregistrements que je connais particulièrement bien, pour les avoir écouté de nombreuses fois, les micros détails sont encore plus perceptibles et j’en découvre d’autres. J’arrive à définir plus clairement le caractère et l’origine de ces micros informations. C’est tout à fait remarquable.
C’est probablement la présence renforcées de ces micro-informations - à la limite parfois de l’audition - qui renforce la présence de la salle d’écoute, qui donne cette impression de profondeur, d’espace moins présent pour le SMSL qui se conte globalement, en caricaturant un peu, d’une écoute en deux dimensions.
Le défaut de cette qualité, c’est que subjectivement l’instrument semble légèrement moins proche. Il n’est plus chez vous, mais dans une salle. Il s’éloigne. La présence physique de l’instrument est moins palpable. Ce qui est dommage.
Il y a plus gênant à constater dans cette comparaison.
J’avais quelques enregistrements récents que je n’aimais pas. Ils passaient mal sur mon installation à base du SMSL. Je mettais cela sur le compte du type de prise de son, que l’AD18 révèle de façon souvent stupéfiante et parfois cruelle.
Je pense en particulier à plusieurs enregistrements baroques de Philippe Jarrouski. Je trouvais ce constat dommage pour le travail de ce chanteur que j’apprécie. Je trouvais le résultat de ces enregistrements, plat, un peu criard, étrange même aussi au niveau de la dynamique. Ils donnaient une impression artificielle, trop et/ou mal travaillés. Il y avait quelque chose de bancal que j’avais du mal à définir. Je les écoutais régulièrement malgré tout, parce que j’en apprécie la musique mais avec une pointe d’insatisfaction, et plusieurs interrogations. Etrange ce constat répété sur une série de CD. J’en concluais que je n’aimais pas le travail de son équipe technique.
D’ailleurs je les ai finalement plutôt écouté en déplacement avec mon baladeur pour éviter ce désagrément.
Découverte hier : Ces défauts s’effacent avec le Sabaj…
Je m’aperçois qu’il y a de l’espace autour des instruments de l ’orchestre baroque, qui se différencient bien mieux les uns des autres, et que la voix du contre-ténor s’y superpose avec délicatesse. L’ensemble est chatoyant, plutôt aérien. C’est toute une souplesse qui se dévoile, que je découvre. Comparativement le SMSL aplatit tout et rend l’ensemble, raide et assez rébarbatif.
Peut-être ces enregistrements sont-ils tout simplement des enregistrements très exigeants, peu consensuels, avec lesquels le SMSL se débrouille moins bien… ? Ca me semble en tout cas - à tort ou à raison - beaucoup plus en accord avec le niveau d’exigence de ce musicien.
Jusqu’à ce constat, que je viens de faire, il m’était difficile de me prononcer en faveur d’un appareil plutôt que de l’autre. D’ailleurs ce n’est toujours pas évident.
Le SMSL semble en faire un peu moins, légèrement simplifier la restitution, mais ce qu’il fait, il le fait très bien. Le résultat est très solide. Il est imperturbable. Les basses, même discrètes sont fermes, l’image stéréophonique est d’une stabilité à toute épreuve. Chaque musicien peut être pointé à son emplacement. Il ne bronche pas. Même si je me déplace latéralement face aux enceintes. C’est impressionnant. Ce résultat implacable, et peut-être aussi légèrement simplifié, est très convaincant dans la majorité des cas, mais il semblerait par contre pâtir à certains enregistrements.
En comparaison le SABAJ semble vouloir en faire directement plus, aller plus loin dans l’exploitation de la prise de son en offrant une ambiance de salle, et plus de micro informations, de l’air entre les instruments de musique, mais la fermeté de l’image stéréophonique en pâtit légèrement. C’est plus riche, plus profond, plus aéré, et en même temps peut-être un peu plus « flou », peut-être un peu moins maîtrisé dans la globalité, comparativement. De la même façon la présence quasi physique des instruments qu’offre l’AD18 s’estompe un peu avec le A4, et les basses fréquences, plus présentes, paraissent un peu moins fermes.
Probablement le Sabaj s’en sortira mieux de manière générale avec les grandes masses orchestrales, les grandes salles de concert, et le SMSL restera particulièrement séduisant en musique instrumentale, récitals, petits ensembles ou orchestres de jazz, auxquels il donne une présence rare et fascinante.
Les deux appareils sont généreux : le SMSL présente sa générosité en toute rigueur, solidité, force ; évidence peut être un peu spartiate, alors que le Sabaj vibrionne de prodigalité.
Evidemment, a tout ce que j’écris là, il faut ouvrir des gros guillemets. Pour plusieurs raisons : pour commencer la subjectivité de mon écoute et l’absence de matériel pour une comparaison en direct. Également parce que pour exprimer une pensée sur des choses finalement assez subtiles, il est inévitable de forcer un peu le trait. Mais aussi à cause de l’association de ces amplis avec le reste des installations, les caractéristiques de mes pièces d’écoute, et même de ce que j’ai pu lire de l’un et l’autre des appareils qui influence forcément ma perception et mon discours...
Les deux appareils ont leurs qualités et leurs défauts, mais appartiennent à une même famille. Ils sont proches, par exemple au niveau des timbres et de la dynamique, et en même temps, plus je les compare, plus je me rends compte de leurs différences assez significatives.
Reste plus qu’à rêver à l’appareil qui conciliera le meilleur de ces deux ci. Concilier rigueur et prodigalité, c’est toujours un sacré défit.
Lorsque j’ai découvert le SMSL AD 18, il y a un an et demi, j’ai trouvé qu’il offrait un fourmillement de détails qui rend très réaliste la scène sonore. Une impression quasi physique parfois de la présence des instruments. Un réalisme qui plus d’une fois m’a fait sursauter, et même chercher parfois avec obstination l’origine d’un bruit chez moi, alors qu’il se trouvait dans la prise de son. J’ai parfois l’impression de sentir l’odeur du bois du piano, de pouvoir en dessiner les contours dans l’espace.
Le Sabaj , va encore plus loin au niveau des micros informations. Sur des enregistrements que je connais particulièrement bien, pour les avoir écouté de nombreuses fois, les micros détails sont encore plus perceptibles et j’en découvre d’autres. J’arrive à définir plus clairement le caractère et l’origine de ces micros informations. C’est tout à fait remarquable.
C’est probablement la présence renforcées de ces micro-informations - à la limite parfois de l’audition - qui renforce la présence de la salle d’écoute, qui donne cette impression de profondeur, d’espace moins présent pour le SMSL qui se conte globalement, en caricaturant un peu, d’une écoute en deux dimensions.
Le défaut de cette qualité, c’est que subjectivement l’instrument semble légèrement moins proche. Il n’est plus chez vous, mais dans une salle. Il s’éloigne. La présence physique de l’instrument est moins palpable. Ce qui est dommage.
Il y a plus gênant à constater dans cette comparaison.
J’avais quelques enregistrements récents que je n’aimais pas. Ils passaient mal sur mon installation à base du SMSL. Je mettais cela sur le compte du type de prise de son, que l’AD18 révèle de façon souvent stupéfiante et parfois cruelle.
Je pense en particulier à plusieurs enregistrements baroques de Philippe Jarrouski. Je trouvais ce constat dommage pour le travail de ce chanteur que j’apprécie. Je trouvais le résultat de ces enregistrements, plat, un peu criard, étrange même aussi au niveau de la dynamique. Ils donnaient une impression artificielle, trop et/ou mal travaillés. Il y avait quelque chose de bancal que j’avais du mal à définir. Je les écoutais régulièrement malgré tout, parce que j’en apprécie la musique mais avec une pointe d’insatisfaction, et plusieurs interrogations. Etrange ce constat répété sur une série de CD. J’en concluais que je n’aimais pas le travail de son équipe technique.
D’ailleurs je les ai finalement plutôt écouté en déplacement avec mon baladeur pour éviter ce désagrément.
Découverte hier : Ces défauts s’effacent avec le Sabaj…
Je m’aperçois qu’il y a de l’espace autour des instruments de l ’orchestre baroque, qui se différencient bien mieux les uns des autres, et que la voix du contre-ténor s’y superpose avec délicatesse. L’ensemble est chatoyant, plutôt aérien. C’est toute une souplesse qui se dévoile, que je découvre. Comparativement le SMSL aplatit tout et rend l’ensemble, raide et assez rébarbatif.
Peut-être ces enregistrements sont-ils tout simplement des enregistrements très exigeants, peu consensuels, avec lesquels le SMSL se débrouille moins bien… ? Ca me semble en tout cas - à tort ou à raison - beaucoup plus en accord avec le niveau d’exigence de ce musicien.
Jusqu’à ce constat, que je viens de faire, il m’était difficile de me prononcer en faveur d’un appareil plutôt que de l’autre. D’ailleurs ce n’est toujours pas évident.
Le SMSL semble en faire un peu moins, légèrement simplifier la restitution, mais ce qu’il fait, il le fait très bien. Le résultat est très solide. Il est imperturbable. Les basses, même discrètes sont fermes, l’image stéréophonique est d’une stabilité à toute épreuve. Chaque musicien peut être pointé à son emplacement. Il ne bronche pas. Même si je me déplace latéralement face aux enceintes. C’est impressionnant. Ce résultat implacable, et peut-être aussi légèrement simplifié, est très convaincant dans la majorité des cas, mais il semblerait par contre pâtir à certains enregistrements.
En comparaison le SABAJ semble vouloir en faire directement plus, aller plus loin dans l’exploitation de la prise de son en offrant une ambiance de salle, et plus de micro informations, de l’air entre les instruments de musique, mais la fermeté de l’image stéréophonique en pâtit légèrement. C’est plus riche, plus profond, plus aéré, et en même temps peut-être un peu plus « flou », peut-être un peu moins maîtrisé dans la globalité, comparativement. De la même façon la présence quasi physique des instruments qu’offre l’AD18 s’estompe un peu avec le A4, et les basses fréquences, plus présentes, paraissent un peu moins fermes.
Probablement le Sabaj s’en sortira mieux de manière générale avec les grandes masses orchestrales, les grandes salles de concert, et le SMSL restera particulièrement séduisant en musique instrumentale, récitals, petits ensembles ou orchestres de jazz, auxquels il donne une présence rare et fascinante.
Les deux appareils sont généreux : le SMSL présente sa générosité en toute rigueur, solidité, force ; évidence peut être un peu spartiate, alors que le Sabaj vibrionne de prodigalité.
Evidemment, a tout ce que j’écris là, il faut ouvrir des gros guillemets. Pour plusieurs raisons : pour commencer la subjectivité de mon écoute et l’absence de matériel pour une comparaison en direct. Également parce que pour exprimer une pensée sur des choses finalement assez subtiles, il est inévitable de forcer un peu le trait. Mais aussi à cause de l’association de ces amplis avec le reste des installations, les caractéristiques de mes pièces d’écoute, et même de ce que j’ai pu lire de l’un et l’autre des appareils qui influence forcément ma perception et mon discours...
Les deux appareils ont leurs qualités et leurs défauts, mais appartiennent à une même famille. Ils sont proches, par exemple au niveau des timbres et de la dynamique, et en même temps, plus je les compare, plus je me rends compte de leurs différences assez significatives.
Reste plus qu’à rêver à l’appareil qui conciliera le meilleur de ces deux ci. Concilier rigueur et prodigalité, c’est toujours un sacré défit.
- LaurentKA
- Messages: 53
- Inscription Forum: 10 Sep 2018 18:59
- Localisation: Belgique, France Pologne
vraiment bravo pour ce ressenti très bien rédigé : les mots sont pesés et décrivent à la perfection ton ressenti.
J'ai eu les mêmes gênes que toi sur les défauts du SABAJ A3 : image plutôt floue et harmoniques simplifiées.
Quelle source utilises tu avec les deux FDA?
J'ai eu les mêmes gênes que toi sur les défauts du SABAJ A3 : image plutôt floue et harmoniques simplifiées.
Quelle source utilises tu avec les deux FDA?
- jalhoucine
- Messages: 3406
- Inscription Forum: 19 Sep 2003 16:34
- Localisation: Paris
J'utilise les mêmes fichiers. Des CD transformés en Flac sur un serveur.
Dans le bureau c'est le PC qui les lit, par l’intermédiaire de "Audacious" sous Linux, qui permet une lecture en BitPerfect. Branchement USB.
Dans le salon, c'est une une simple petite box qui lit les fichiers du serveur par Wifi, en attendant de réaliser le câblage du réseau.
J'utilise le lecteur android ' Neutron Music Box' dont l'intérêt est qu'il traite lui même le son et court-circuite le traitement de la box. Ca apporte vraiment un plus perceptible. Branchement optique. L'USB devrait permettre le Bitperfect. Paraît-il. Il faut que je m'y colle.
Pour m'assurer que ce ne sont pas ces lecteurs différents qui influencent ma perception (ils le font inévitablement) j'ai interverti les amplis pour les écouter sur l'une ou l'autre installation.
Les enceintes sont pour ainsi dire identiques ( des (toutes) petites colonnes Highland 4303 et 3203 )
Pour finir, ce qui influence le plus la perception globale finale des deux installations, c'est le local d'écoute et son mobilier.
Merci pour ton compliment !
Dans le bureau c'est le PC qui les lit, par l’intermédiaire de "Audacious" sous Linux, qui permet une lecture en BitPerfect. Branchement USB.
Dans le salon, c'est une une simple petite box qui lit les fichiers du serveur par Wifi, en attendant de réaliser le câblage du réseau.
J'utilise le lecteur android ' Neutron Music Box' dont l'intérêt est qu'il traite lui même le son et court-circuite le traitement de la box. Ca apporte vraiment un plus perceptible. Branchement optique. L'USB devrait permettre le Bitperfect. Paraît-il. Il faut que je m'y colle.
Pour m'assurer que ce ne sont pas ces lecteurs différents qui influencent ma perception (ils le font inévitablement) j'ai interverti les amplis pour les écouter sur l'une ou l'autre installation.
Les enceintes sont pour ainsi dire identiques ( des (toutes) petites colonnes Highland 4303 et 3203 )
Pour finir, ce qui influence le plus la perception globale finale des deux installations, c'est le local d'écoute et son mobilier.
Merci pour ton compliment !
- LaurentKA
- Messages: 53
- Inscription Forum: 10 Sep 2018 18:59
- Localisation: Belgique, France Pologne
pour la box de ton salon , si celle ci tourne sous Andoid, je te conseille vivement le driver Usb Audio Player Pro :
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.extreamsd.usbaudioplayerpro&hl=fr
Je suis d'accord, la pièce d'écoute a une influence primordiale sur le son.
Il faudrait à présent essayer de comprendre pourquoi ces deux FDA ne sonnent pas de la même manière.
Ils ont l'air d'avoir la même amplification : ils utilisent tous les deux la même puce TAS5505c.
la différence pourrait donc provenir de la partie DAC et ou de la puce USB.
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.extreamsd.usbaudioplayerpro&hl=fr
Je suis d'accord, la pièce d'écoute a une influence primordiale sur le son.
Il faudrait à présent essayer de comprendre pourquoi ces deux FDA ne sonnent pas de la même manière.
Ils ont l'air d'avoir la même amplification : ils utilisent tous les deux la même puce TAS5505c.
la différence pourrait donc provenir de la partie DAC et ou de la puce USB.
- jalhoucine
- Messages: 3406
- Inscription Forum: 19 Sep 2003 16:34
- Localisation: Paris
Effectivement l'autre option était "USB Audio Player Pro". Il fallait que je tranche avec Neutron qui est aussi conçu et dédié à un usage "Audiophile" et très plébiscité également dans ce milieu. Il permet aussi le Bitperfect par l'USB. Il est un peu Old Style, mais ça n'a aucune importance puisque je commande l'installation avec la tablette ou le téléphone par BubblUPnP. Je crois que lors de l'installation l'indicatif ''Cette application n'est peut-être pas optimisée pour votre appareil" qui est apparue pour UAPP m'a fait trancher pour Neutron. Aussi le fait que UAPP n'offrait plus de période d'essais pour son application à ce moment là. Je devais acheter un chat dans un sac, sans être certain qu'elle fonctionne sur mes différents appareils. J'ai pu tester par contre Neutron avant de l'acheter. Comme ça fonctionnait bien, je m'en suis contenté.
Je me pose aussi la question sur cette différence de sonorité. J'avais lu que le Sabaj A3 était quasi identique au SMSL AD18 au niveau des composants (95% les mêmes ). Pour le Sabaj A4, je ne sais pas. Mais la question de la différence de sonorité reste posée. Au delà des composants, je crois avoir compris que certaines choses restent plus opaques, comme l'analyse et le traitement du signal avant son amplification ( en particulier la conversion PCM >PWM qui ne semble pas fixée et continue à faire l'objet de recherches et modifications ) à ce que j'ai lu dans l'excellent article d'introduction sur les FDA du présent site. Mais je n'y connais absolument rien. Encore heureux en tout cas qu'il y ait des possibilité d'évolutions, de recherches, d'améliorations, et en conséquence une signature aussi pour ces petits amplis. En attendant une illusoire perfection qui ferait hypothétiquement disparaître les différences.
Le Sabaj A4 apporte incontestablement quelque chose de plus que le SMSL AD18, mais il semble en même temps perdre certaines des qualités de son frère dans sa progression...
Je me pose aussi la question sur cette différence de sonorité. J'avais lu que le Sabaj A3 était quasi identique au SMSL AD18 au niveau des composants (95% les mêmes ). Pour le Sabaj A4, je ne sais pas. Mais la question de la différence de sonorité reste posée. Au delà des composants, je crois avoir compris que certaines choses restent plus opaques, comme l'analyse et le traitement du signal avant son amplification ( en particulier la conversion PCM >PWM qui ne semble pas fixée et continue à faire l'objet de recherches et modifications ) à ce que j'ai lu dans l'excellent article d'introduction sur les FDA du présent site. Mais je n'y connais absolument rien. Encore heureux en tout cas qu'il y ait des possibilité d'évolutions, de recherches, d'améliorations, et en conséquence une signature aussi pour ces petits amplis. En attendant une illusoire perfection qui ferait hypothétiquement disparaître les différences.
Le Sabaj A4 apporte incontestablement quelque chose de plus que le SMSL AD18, mais il semble en même temps perdre certaines des qualités de son frère dans sa progression...
- LaurentKA
- Messages: 53
- Inscription Forum: 10 Sep 2018 18:59
- Localisation: Belgique, France Pologne
Tu peux tester UAPP ici :
https://www.extreamsd.com/index.php/uapp-trial
La version est bien sûr limitée.
Mais déjà tu pourras comparer par rapport à Neutron.
Pour moi un FDA est un DAC qui peut sortir plusieurs Volts en sortie.
Il est très probable que la sonorité vienne principalement de l'implémentation de son DAC.
C'est une intuition et non une affirmation.
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi la plupart des FDA ne possèdent pas un DAC réputée type ESS ou AK?
https://www.extreamsd.com/index.php/uapp-trial
La version est bien sûr limitée.
Mais déjà tu pourras comparer par rapport à Neutron.
Pour moi un FDA est un DAC qui peut sortir plusieurs Volts en sortie.
Il est très probable que la sonorité vienne principalement de l'implémentation de son DAC.
C'est une intuition et non une affirmation.
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi la plupart des FDA ne possèdent pas un DAC réputée type ESS ou AK?
- jalhoucine
- Messages: 3406
- Inscription Forum: 19 Sep 2003 16:34
- Localisation: Paris
Merci pour le lien. Dés que j'aurai l'esprit à ça je testerai. Je dois de toute façon rajeunir l’installation à la campagne. Ce sera l'occasion.
Par contre, je ne sais plus trop quoi choisir comme FDA dans cette gamme de prix...
Ce qui est sûr, c'est que comparativement au AD 18, je me régale de réécouter mes CD avec des grandes masses orchestrales. Pour l'instant le Triple Concerto de L.V. Beethoven par Karajan, Richter - Oïstrakh - Rostropovitch. Richter avait détesté cette expérience, mais ce n'est pas mal tout de même.
Le Sabaj s'en sort nettement mieux que l'AD18. Comparativement il a "du coffre" et toujours beaucoup d'air. C'est vraiment très appréciable. Peut-être un peu plus "impressionniste", "moins stable", "plus flous" mais il gère, tandis que l'AD 18 sur ce type de musique a une tendance à faire de l'orchestre et des solistes un bloc un peu "indigeste". Tout cela avec des guillemets, comme d'habitude.
Par contre, je ne sais plus trop quoi choisir comme FDA dans cette gamme de prix...
Ce qui est sûr, c'est que comparativement au AD 18, je me régale de réécouter mes CD avec des grandes masses orchestrales. Pour l'instant le Triple Concerto de L.V. Beethoven par Karajan, Richter - Oïstrakh - Rostropovitch. Richter avait détesté cette expérience, mais ce n'est pas mal tout de même.
Le Sabaj s'en sort nettement mieux que l'AD18. Comparativement il a "du coffre" et toujours beaucoup d'air. C'est vraiment très appréciable. Peut-être un peu plus "impressionniste", "moins stable", "plus flous" mais il gère, tandis que l'AD 18 sur ce type de musique a une tendance à faire de l'orchestre et des solistes un bloc un peu "indigeste". Tout cela avec des guillemets, comme d'habitude.
- LaurentKA
- Messages: 53
- Inscription Forum: 10 Sep 2018 18:59
- Localisation: Belgique, France Pologne
la capacité à séparer les instruments et à avoir une analyse aérienne provient essentiellement de la source donc du DAC.
Je pense que niveau FDA tu ne pourras pas aller plus loin que le SABAJ A4.
Il faudra attendre une évolution plus importante de la technologie.
Musicalement, si tu veux monter encore de niveau , il faut que tu passes à du séparé que je te l'ai conseillé plus haut
A l'occasion, je testerai aussi Neutron pour le comparer à UAPP.
Je pense que niveau FDA tu ne pourras pas aller plus loin que le SABAJ A4.
Il faudra attendre une évolution plus importante de la technologie.
Musicalement, si tu veux monter encore de niveau , il faut que tu passes à du séparé que je te l'ai conseillé plus haut
A l'occasion, je testerai aussi Neutron pour le comparer à UAPP.
- jalhoucine
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