+1 avec Robert, pas grand chose à rajouter (si ce n'est conseiller la lecture de "science et religion" de Bertrand Russel) : à la science les "comment ?", à la religion les "pourquoi ?".
à la philosophie, en particulier la métaphysique, d'essayer néanmoins d'articuler les deux dans un environnement protégé et sécurisé (afin que le public ne soit pas exposé aux émanations nuisibles produites par les fissions et fusions d'idéologies potentiellement mortelles, notamment en désorganisant l'ADN des sociétés et des cultures).
Plus sérieusement, la science ne fait rien d'autre qu'observer, organiser, classer, mesurer, trouver les rapports entre les phénomènes.
L'humilité de sa démarche, aujourd'hui, est totale : trouvez un domaine où ce que l'on cherche à faire, c'est essayer de démontrer que la théorie qui marche le mieux est fausse, ou au moins limitée dans son champ d'application, puisque l'on part du principe que toute loi scientifique n'est d'emblée "vraie" que dans une certaine mesure, sous certaines conditions et sous un certain angle de vue
Partout ailleurs, notamment dans les sciences humaines, règne le léchage de culs des théories précédentes, leur déification, pire encore la sacralisation des interprétations des théories précédentes.
Un conservatisme digne du moyen âge
Enfin je m'égare, l'essentiel étant que la science ne fait à mes yeux qu'offrir une vue plus perçante des phénomènes et faits physiques tout en proposant des miroirs logiques et mathématiques de la mécanique présidant à leur articulation (des modèles théoriques).
Ces deux aspects s'entrainant l'un l'autre grâce à la technique permettant d'élaborer des outils toujours plus perfectionnés pour observer, agrandir, mesurer les objets et faits du monde réel.
Devant ce "comment" offert par la science, à chacun de déterminer son "pourquoi ?".
Certains considèrent que la perfection de la nature, ou du moins sa "logique interne" que la science ne fait qu'approcher révèle une intention. D'autres au contraire que tout est chaos à peine descriptible. Certains perçoivent grâce à la science l'absurdité de toute chose, l'indifférence absolue et le silence d'un univers ayant accouché sans conscience d'un accident, un épiphénomène à peine conscient. D'autres éprouvent au contraire une confiance absolue devant les "desseins cosmiques" à la vue de tant de merveilles...
Toutes ces perceptions d'une réalité que magnifie la science sont mystiques ou religieuses.
La science n'a rien à dire à leur sujet.