Plusieurs problèmes se poseront si on ne trouve pas avant la pénurie de pétrole.
D'abord, nous continuerons à utiliser des hydrocarbures, et donc à rejeter des millions et des millions de tonnes de gaz à effet de serre. Et donc nous irons irrémédiablement vers des bouleversements climatiques qu'il sera extrêmement difficile de gérer, avec des conflits et des mouvements sociaux colossaux (auxquels il semblerait qu'on ne soit toujours pas enclins à se préparer), probablement des famines (les quelques vieux restés sur le carreau lors de la canicule de 2003 passeront pour une aimable plaisanterie à côté des pertes de rendement de l'agriculture mondiale et des famines qui ne manqueront pas de survenir), des révolutions, etc. Pas mal de spécialistes pensent à ce titre que les révolutions arabes sont le fruit indirect du changement climatique et non des révolution de la liberté (sécheresse, faibles récoltes, hausse des cours du blé insupportable pour certains pays => soulèvement populaire).
Ensuite, nous aurons à affronter une vraie crise de l'énergie à l'échelle mondiale. A savoir tout simplement des guerres civiles faisant suite à des crises économiques régulières, et des guerres entre états pour s'approprier les derniers barils de pétrole. Je rappelle qu'à partir de 2005, la production mondiale de pétrole s'est stabilisée, et qu'à partir de 2008 elle est en baisse. Alors que la demande continue d'augmenter. Curieusement, la crise commencée à la fin des années 70 a pris une autre tournure (l'économie mondiale a été au bord de la faillite pure et simple) à partir de 2008. Par chance cela ne se traduit pour le moment que par une récession larvée, une hausse des dettes souveraines et une augmentation régulière du chômage. Mais ça ne va pas durer.
Tout cela se passe et continuera de se passer si nous perdons cette course contre la montre. Alors je suis peut-être excessivement pessimiste, mais je reste convaincu que si on ne prend pas les devants pour décarboner notre économie, nous aurons des guerres, des famines, des révolutions. Du sang et des larmes, comme disait l'autre...
Donc oui aux radars