Je tiens à préciser d’entrée que le compte rendu qui va suivre est évidemment complètement subjectif : pas de comparaison entre différents modèles, pas de double aveugle, etc… Juste un instantanées d’émotions procurées par une écoute à un temps t, sans prétention aucune. Le jargon ne sera pas ultra spécialisé : je parlerai de choses que je connais avec les mots que je connais.
Après cette petite mise en garde, entrons dans le vif du sujet :
Le système :
Pour info, bilan comptable de l’ensemble, tout acheté d’occasion sauf le caisson commandé dans une commande groupée :
Frontales Altéa esw : 400 euros
Ampli hifi Nad C370 : 250 euros
Caisson BKelec XLS-200 : 300 euros
Source : carte son terratec ewx 2496 sur foobar2000 (CD rippés en flac) : 30 euros
Câbles divers (real cable, supra ply…) : 60 euros
Soit allez, un bon 1000 euros pour une écoute en 2.1.
Vous remarquerez par la suite que je m’attarde souvent sur le rendu des basses, mais c’est je trouve la partie qui est la plus difficile à rendre correctement sur un système (chez Triangle en tout cas).
Les morceaux écoutés, par ordre alphabétique :
Spoiler :
Spoiler : cliquer pour lire
Alela Diane – My tired feet : simplicité de l’enregistrement, beauté du rendu. On écoute pour la voix si particulière d’Alela, accompagnée la plupart du temps par une guitare aux boucles toutes simples. L’intégration des voix au milieu du morceau est bien faite. J’adore le dépouillement des compositions.
Amy Whinehouse – Back to black : je ne sais pas si c’est dû à l’enregistrement ou s’il faut un système à 20000 pétragolmons, mais sur le refrain, j’ai toujours eu cette sensation de saturation. Un peu moins sur ce système cela dit. C’est peut être dû à la volonté d’un rendu vinyle sur ce morceau, ou à une limitation de mon système. Le phénomène de saturation s’entend particulièrement au début du second refrain. Après, la chanson est belle, c’est juste un détail qui gâche (un peu) mon écoute.
Antimatter – Ghosts : mélancolie, simplicité et pureté des boucles, tant à la guitare que sur les violons. La voix grave du chanteur est bien en avant, avec son timbre caractéristique, qui fait un beau contraste avec les aigus des instruments. Pas forcément très difficile à retranscrire pour un système Hifi, mais j’adore cette chanson. Arrivée de la basse et de la guitare à la moitié de la chanson. La caisse claire est propre, les impacts sont nets. La voix reste bien en avant malgré la multiplication des instruments.
Arctic Monkeys – Crying Lighting : une ligne de basse entêtante, bien sèche et défini, une batterie pas en retrait comme c’est souvent le cas dans le rock récent. Cela permet d’apprécier la technique du batteur qui s’en donne à cœur joie. J’adore la séparation du chant en trois voix distinctes dans le premier refrain. C’est un délice de suivre à l’envie un coup la guitare électrique à gauche, un coup la batterie ou la basse au centre, ou la guitare à droite. J’adore ce morceau, les jeunes singes polaires s’améliorent décidément à chaque album.
Audioslave – Like a stone : raaaaahhhhhh… impossible d’être objectif sur morceau qui tourne tout le temps sur mon foobar… Ballade rock sublime. Excellente séparation des instruments, batterie, basse, guitares et cette voix… c’est une chanson qui m’a hanté depuis le jour où je l’ai entendue, et son rendu est superbe. J’arrive à suivre la ligne de la basse plus facilement qu’avec mes anciens systèmes. Et je viens de me rendre compte du doublement de la voix sur la fin de la chanson ! Je ne m’en lasse pas.
Ben Lee – Gamble everything for love : le début est juste magique, avec l’arrivée des instruments un par un, et une localisation aisée des instruments les yeux fermés. Superbe rendu avec une scène large. Une basse particulièrement mise en avant sur ce morceau, mais qui n’obstrue pas les autres instruments pour autant.
Blackfield – Blackfield : sentiment de puissance maîtrisée, voix en avant avec un petit écho. Multiplicité des instruments mais bonne séparation des uns par rapport aux autres. Sensation de fluidité tout au long du morceau.
Christina Aguilera – Save me from myself : un morceau quasi a capella, une voix et une guitare, un violon par moments. On a l’impression que la chanteuse se trouve devant nous et murmure à notre oreille par moments. Froissement des lèvres parfaitement identifiables. Les variations dans le timbre aussi, beaucoup d’émotion.
Daft Punk – Aerodynamics : des effets stéréo moins évidents qu’au casque, gros impacts dans les basses, avec un sentiment de « gras défini ».
Electric 6 – High voltage : gros morceau délirant, parfait pour danser. Bonne restitution des instruments et effets (grésillements), avec mention spéciale à la guitare électrique. Atmosphère déjantée bien retranscrite. L’impression à la fin du morceau que les instruments, partent dans une orgie géante.
Eminem – Till I collapse : un Marshall Mathers en maître de cérémonie, avec un rythme tribal : deux coups de caisse un clappement de mains, et une guitare « binaire » en fond. La rage du flow est parfaitement retransmise.
Espers – Children of stone : pour la séparation et la localisation des instruments et la danse – enchevêtrement des deux voix, masculine (un peu à gauche) et féminine (un peu à droite). Superbe, avec ses moments acoustique et l’introduction de nouveaux instruments comme la flûte. Un morceau féerique et un groupe à découvrir absolument.
Gang Starr – The Militia : très bon équilibre entre les basses et le reste. Le dernier couplet de Freddie Foxx est juste énorme.
Jimmy eat world – Get it faster : une intro magique, avec une multitude de petits effets à faible volume, bien identifiables. Certains auxquels je n’avais jamais prêté attention avant.
Justin Timberlake : basses sèches, rapides, batterie bien présente et définie, guitare enveloppante, on a une seule envie : se lever et danser !
Loreena McKenitt – Blacksmith : les aigus sont maîtrisés, pas fatiguant même sur une écoute prolongée du disque à bon niveau. Les différentes voix sont bien séparées, de même que les alternances entre attaques et moments calmes.
Pink Martini – Véronique : morceau atypique pour le groupe, avec un style jazz. Les instruments sont bien localisables et détachés, la batterie à gauche puis des deux côtés, le piano à droite, le chanteur au centre avec la (contre)basse, puis la trompette. Il se dégage du titre une atmosphère de bar enfumé, avec une scène intimiste, un éclairage tamisé, une communion du public avec l’artiste… enfin c’est comme ça que je visualise le morceau si je ferme les yeux pendant l’écoute.
Pink Martini – Let’s never stop falling in love : une de mes références sur la spatialisation de la scène avec aussi chaque instrument qui peut être suivi individuellement avec une facilité déconcertante. La voix de China Forbes est sublime, comme d’habitude. Peut-être une petite réserve sur la basse, un tout petit peu trop en retrait quand au milieu du morceau touts les instruments jouent en même temps. Mais je pinaille.
Scorpions – Hurricane 2000 : morceau d’ouverture d’un concert joué avec l’orchestre philharmonique de Berlin. Le titre porte bien son nom : sensation de tornade emportant tout sur son passage. Cela dit, c’est fouillis par moments, avec le mélange classique – rock qui fait peut-être trop… Basses un peu en retrait. Moins convaincu que sur Accoustica pour le coup (mais un rendu sûrement plus difficile à jouer). Fatigue auditive à la fin du morceau (8 minutes à bon niveau).
Tom McRae – Tom McRae : premier album du chanteur, son meilleur sans aucun doute, le plus homogène en qualité en tout cas. Aurait la réputation de faire transpirer les systèmes peu performant : RAS à ce niveau là ici, sinon que c’est beau… à en pleurer. Et ça c’est rare en ce qui me concerne lorsque de l’écoute d’un disque !
Warren G – Regulate : mon premier CD ! Un morceau old-school super classe, avec les flows du rappeur et de son acolyte Nate Dogg qui glissent sur la rythmique et nous chatouillent les oreilles. Peut être une caisse claire un peu trop ronde – grasse. En tout cas, on balance la tête d’avant en arrière tout le morceau.
Wu Tang – Reunited : les basses sont trop en avant et grasses, dommage. Ce n’est pas toujours le cas sur les enregistrements de hip-hop, heureusement !
Bilan global : complètement satisfait de l’ensemble, difficile de faire mieux pour mon budget je pense.
A améliorer : basses toujours plus sèches et percutantes. Mais peut être suis-je trop exigeant ? Peut-être aussi pas habitué à écouter autant de différences dans la qualité des enregistrements…
Pour conclure : j’espère que vous aurez pris plaisir à lire ce compte rendu que j'en ai eu à la faire.
Qui sait, peut-être servira t-il à ceux qui veulent se lancer dans le monde magique de la Hifi.
Je pense que mon exemple en est un parmi d’autres montrant qu’on peut s’éclater en hifi avec tous budgets, même des limités. Il « suffit » d’être patient, fouineur et progressif dans ses achats. Mon premier ensemble était : des antals TZX (300 €) avec un Nad C320 (90 euros) et une m-audio transit usb (50 euros) soit avec les câbles 500 € environ, pour un système déjà trop bon (mais le virus de la Hifi, l’envie d’aller plus loin et une contrainte waf – les altéas en bordeaux sont juste superbes – ont fait que j’ai évolué vers autre chose…).
Prochaine étape : CR en home cinéma 5.1... quand j'aurais mon ampli !