Scytales a écrit:Moi, je veux bien répondre à cette question: parce que le format de distribution de masse de la production musicale, le CD audio, est limité au format PCM en 16 bits/44,1 kHz.
Donc, quels que soient les formats numériques d'enregistrements professionnels ou semi-professionnels (les DAT!), beaucoup plus performants que le format de distribution par CD, toutes les maisons de disques sont obligées de réduire leurs masters au standard du CD!
Pardonne ma question (re!), mais à nouveau:
il est vrai que le format le plus diffusé est le 16/44,& avec authoring Red Book de nos chers CD
mais en revanche, l'idée que les studio utiliseraient du DAT, càd du 24/48 me paraît un peu en retard.
C'est du PCM 24/96 ou 24/192 qui est le standard actuel.
Quant à cette idée de "réduction" (dowsampling ou sous échantillonnage) certes:
mais enfin, c'est basique et rapide à faire comme opération! Et de plus, travailler en 24/192 présente un avantage évident par rapport à travailler en DSD:
c'est directement down samplable (ou utilisable tel quel) en 16/44,1 (CD), en 24/48 ou 24/96 (pour faire du DVD en DTS par ex), en 20/48+16/44,1 (pour faire des DualDisc) et en 24/192 (dvd-audio).
Bref, ça permet de tirer vers tous les types d'authoring applicables. Ce qui n'est pas le cas du DSD:
- non seulement il faut lui appliquer un authoring pour l'utiliser en sa-cd
- mais il faut encore le reconvertir en PCM pour l'utiliser en lui appliquant différents authoring.
Je pense qu'une partie de la présente discussion confond format + résolution (p.ex. pcm en 24/192), d'une part, et type d'authoring à appliquer donc versatilité de l'usage en vue d'une diffusion vers les lecteurs de salon (authoring cher + peu de lecteurs pour le sacd et authoring plus répandus + beaucoup de lecteurs côté CD+DVD avec ouverture DVD-A!).
C'est aussi ce qui explique que les enregistreurs actuels (Korg, Tascam etc) proposent l'enregistrement en DSD
avec conversion directe sur le DD embarqué vers le PCM!
De notre côté, tout cela pourrait avoir un intérêt: si nous ne pouvons pas pleinement bénéficier de l'écoute de musique en haute résolution, c'est que nous sommes obligés d'utiliser des lecteurs capables de reconnaître des fichiers sous certains authoring: basiquement, si pour le CD Red Book et les DVD DTS et DD ça ne pose guère de problèmes, pour le dvd-a et le sa-cd, c'est problématique.
Mon hypothèse c'est que les maisons de disques ont intentionnellement utilisé les authoring sa-cd et dvd-audio pour lutter contre la copie pirate (c'est moins facile à faire: ou plutôt
c'était moins facile à faire!). D'où la valse des formats.
Le seul progrès réel à mes yeux, ça serait que nous disposions du fichier PCM haute résolution (24/96 et plus) et que nous puissions le lire tel quel (ordinateur+soft+carte son, soit complète, soit avec sortie numérique en vue de l'usage d'un convertisseur externe). Tout authoring nouveau est à mes yeux une forme de régression protectioniste.
Cdlt