Je viens de faire l’acquisition d’un modeste « appareil à tout faire », (sauf le Blu-Ray) : lecteur Pioneer DV-610AV-S, assurant la lecture des SACD et des DVD Audio. (Prix catalogue : 200,00 € et vendu à 50 % de son prix du fait de son « ancienneté » (appareil datant de 2008)).
Caractéristiques de la partie audio :
Réponse en fréquence : 4 Hz à 44 kHz
Rapport signal sur bruit : 115 dB
Plage dynamique : 100 dB
Distorsion harmonique totale : 0,0023 %
Pleurage et scintillement : Limite de seuil de mesure
Mon objectif : découvrir (enfin !) le SACD et dans un deuxième temps, faire l’acquisition d’un appareil davantage « audiophile » (Lecteur CD / SACD Onkyo C-S5VL : prix catalogue 500,00 €) destiné à compléter l’installation stéréophonique, l’appareil Onkyo étant uniquement stéréophonique, à la différence de l’appareil Pioneer, assurant la lecture des SACD en mode multicanal.
Mais voilà, mes projets sont bouleversés car je ne perçois pas de différences entre la lecture de la couche CD et de la couche SACD d’un disque hybride (écoutes réalisées (dans un premier temps, pour ne pas compliquer les choses…), uniquement en stéréophonie, avec le matériel relié à mon installation Hi Fi : casque Beyer DT990 Pro, branché sur la sortie casque d’un amplificateur Yamaha AX 596, lecteur Pioneer pour la lecture des SACD, lecteur Philips CDR 820 pour la lecture de la couche CD, enceintes JM Lab Cobalt 820).
Disques utilisés :
- RAVEL : Daphnis et Chloé, enregistrement réalisé en 1955 par RCA (l’un des premiers effectué en stéréophonie, la firme ayant débuté en 1954 en utilisant ce procédé). L’orchestre symphonique de Boston, magnifiquement enregistré, est placé sous la direction de Charles Munch. Lors du report en CD et SACD, les ingénieurs ont pris le parti de laisser le signal audio tel qu’il sort du magnétophone : le souffle, assez important, fini cependant par être balayé par l’ivresse de la direction de Munch, tout autant que par la volupté de la musique du ballet de Maurice Ravel… Mais pour ce qui concerne une différence entre la lecture CD et SACD, j’ai beau tendre l’oreille…
- MAHLER : Symphonie n°8 (Orchestre de la Radio Bavaroise, solistes et chœurs sous la direction de Rafael Kubelik). Encore un enregistrement analogique, effectué en public en 1970, édité par Audite, et qui a la particularité de présenter une « double version » : plages 1 à 3, version « remastérisée » (version « retouchée » par l’ingénieur du son, lisible en CD ou SACD et, une seconde version, originale, lisible uniquement sur une lecteur SACD. L’équilibre sonore des deux versions est différent et cela s’entend facilement. Mais pour ce qui est de la 1ère version, la seule dont on peut comparer la lecture en CD ou en SACD, là encore, je ne perçois pas de différences…
- RACHMANINOV : Symphonie n°2 et Vocalise n°14, Op.34 (Channel Classics). Budapest Festival Orchestra sous la direction d’Ivan Fischer. Enfin un enregistrement « tout numérique » (effectué en 2003), réalisé selon le mode muticanal (5.0). Mais je n’ai pas encore testé ce mode (pour cela, il faudra rebrancher le lecteur sur l’installation Home cinema)… Toujours pas de différences perçues entre la lecture stéréophonique de la couche CD et celle SACD.
- MARIN MARAIS : « Suitte d’un Goût étranger », pièces de viole du IV Livre.1717. Jordi Savall, basse de viole, Pierre Hantaï, clavecin… (Alia Vox). Magnifique prise de son, réalisée (en mode multicanal) en 2006 par Manuel Mohino (Musica Numeris). Put***


Voilà ma (triste ?) expérience du SACD.
Ah, si, quand même une différence entre le lecteur Pioneer et le lecteur Philips : le lecteur Pioneer est (légèrement) bruyant et cela s’entend malgré tout, de manière infime, à 3 ou 4 mètres de distance, dans le silence séparant les plages. A part cela, dans une écoute en aveugle, je serais bien en peine de distinguer l’un ou l’autre de ces appareils.
Alors, la (les) question(s) du jour :
Sur votre installation percevez-vous une différence entre la lecture CD et la lecture SACD ?
Faut-il être « équipé » d’une, ou plutôt de deux oreilles expertes, voire exceptionnelles, pour percevoir une différence ?
Faut-il disposer d’un équipement (très) « haut de gamme » ?
Une réponse affirmative à ces deux dernières questions expliquerait en partie pourquoi le SACD à une position si marginale…