DIGITAL-HIFI a écrit:CR Visites - 3 / 4Visite 2 : installation de Hugues (Néon) à base de 3xJBL PRO 3678 + 2 SUB de 200 L environ équipé de JBL W15 GTI.
Elle est décrite ici :
membre/n%C3%A9on/ C’est toujours impressionnant d’entrer chez un Néoniseur la première fois mais c’est un homme comme les autres… enfin, comme les autres… Lorsqu’on l’écoute et qu’il présente sa salle, son enthousiasme et son charisme nous entraînent rapidement. Ici, le choix de déco est simple : c’est tout noir avec quelques
néons rubans LED qui mettent en relief une jolie structure de panneaux.
Une surprise : pas de local technique, mais où diable se trouve la machinerie ?! En revanche, il y a 4 magnifiques fauteuils en cuir où il doit être bon de se prélasser car les appuis têtes vous isolent bien des sons surround parasites (c’est un clin d’œil à JP Lafond…). Je caricature certes mais confort et efficacité sont parfois antinomiques…
Et puis brusquement, Hugues ouvre une porte surgie de nulle part et découvre son local technique : super impression d’autant que côté DVD, il y a de quoi passer de nombreuses heures dans cette salle… et je ne parle pas de son NAS de N Téra Octets… quant au rack matériel de 2m de haut… ça ne rigole pas ici. Si le ramage se rapporte au plumage, on devrait passer un bon moment.
Pour ce qui concerne l’audio, on retiendra principalement les points suivants :
1. 3 x JBL 3678 + 2 SUB JBL W15 GTI alimentés par du Ram Audio
2. Enceintes intégrées dans un mur THX
3. Filtrage actif par 2 x DCX 2496.
4. Bass Management classique prenant le relais des principales à 80 Hz.
5. Calibrage effectué par Roland Delacroix (thxrd).
On ouvre avec l’écoute du Trailer THX et déjà on sait que c’est bien. Les détails sont là. Ensuite mes extraits s’enchainent mais pendant que je remplis consciencieusement et mentalement ma grille d’évaluation, Néon s’ennuie. Il est pressé de nous faire découvrir ses plages préférées.
On repasse le scratch du Phoenix mais l’impression n’est pas la même. C’était plus spectaculaire chez CDGG
De fait, ici, le système est plus rigoureux avec les signaux qu’on lui confie. C’est détaillé, presque fin de temps en temps. Les timbres sont plutôt respectés même si on devine ici ou là leur appartenance à la famille JBL.
La voix centrale n’est pas projetée. Les extraits musicaux sont corrects. A noter un instant miraculeux avec Al Jarreau dans le disque Legends of Jazz. Magnifique. D’autant que l’image du JVC X55 est particulièrement belle, ceci dit en passant.
Quant aux SUB, ils restent à leur place. Au point d’ailleurs qu’ici aussi on reste sur sa faim pour ce qui est du côté « percutant » des bandes sons (Trailer THX et Canons de la bataille navale). Mais il est difficile d’égaler la force de frappe des 2 HP de 46 cm de mon système de référence.
Mon ressenti est que le Xmax d’un HP ne remplace pas de la surface de membrane. Sauf sans doute en matière d’infra. De là à dire que pour percuter, il faut de la surface de membrane et que pour descendre, il faut remuer de l’air donc du Xmax… il n’y a qu’un pas que je ferais bien…
Je ressortirai d’ailleurs de ces deux visites avec cette vraie interrogation : dans une grande salle, ne faudrait-il pas splitter la bande 20-120 Hz en 2 régions, l’une privilégiant l’impact, l’autre la descente dans le grave ? Lorsqu’un Patrice Congard préconise de séparer les caissons de bass management et de LFE, on a une forme de réponse à cette question.
En conclusion :
• Les JBL 3678 répondent bien à un cahier des charges Cinéma chez Soi dans une salle domestique de 50 – 100 m3 alors qu’on aurait pu craindre qu’elles aient besoin de plus d’air pour s’exprimer. Et ce à un coût particulièrement compétitif.
• Pour une utilisation HC + Audio pur de qualité, il reste une marge de progression qui justifie le fait d’évaluer une marque plus haut de gamme telle que Procella.
Mais soyons clair, dans une optique « budget » ces enceintes font un travail remarquable.
• Je suggèrerais l’utilisation d’un SUB de 46 cm et d’un W15 GTI au lieu de 2 W15 GTI, dans une configuration particulière (séparation du LFE et du bass management).
Ceci étant, on peut aussi se demander s’il est bien nécessaire de s’attaquer à la reproduction de l’infra grave dans des salles trop petites pour supporter une reproduction de qualité de cette partie du spectre. Parfois il vaut mieux adopter une stratégie audiophile et couper plus tôt et descendre doucement sans chercher le mythique 20 Hz à n’importe quel prix.
• En matière de gestion numérique de HP, je conseillerais aussi l’utilisation d’un Xilica dont les convertisseurs DA sont vraiment très bons. Ça élèverait très peu le prix mais la différence devrait être nettement audible car les compressions sont des engins capables de beaucoup de finesse de reproduction.
• Les deux salles souffrent d’une séparation stéréophonique insuffisante. Les 45° sont loin d’être respectés et c’est dommage. Il est certain qu’on ne fait pas ce qu’on veut dans une pièce de 7m sur 3 par exemple comme chez Cédric mais il a su pallier ce problème avec ses fauteuils mobiles.
J’ai peut-être été influencé aussi par le format d’écran. Car en 16/9, il n’est pas souhaitable de mettre les enceintes principales derrière l’écran : soit l’angle de vision, soit l’angle d’écoute est inadapté. En 16/9, les enceintes L&R seraient mieux positionnées de chaque côté de l’écran.
La solution est bien sûr dans le format 2.35 car, dans ce cas, on peut mieux gérer ces deux aspects.
• Reste le thème, difficile, du son surround car mêmes les vraies salles de Cinéma ne donnent pas nécessairement le bon exemple. Dans les petites salles, la reproduction de sons non localisables s’accommode beaucoup mieux d’enceintes dipolaires. Et ce n’est pas la peine de s’attacher à « rester dans la marque ». La nature des sons est suffisamment différente pour qu’une différence de technologie des HP employés passe inaperçue surtout si le processeur audio fait un semblant de « timber matching ».