Quelques phrases sont significatives :
84 % des revenus de l’industrie musicale américaine provenaient de la musique dématérialisée en 2023, 11 % sont issus des supports physiques.
Comme le vinyle représente 72% du CA des supports physiques, cela fait donc une part de 8% des revenus de l’industrie musicale américaine. C'est assez marginal.
Dans l’Hexagone en 2023, il s’est écoulé 10,5 millions de CD l’an dernier, contre 5,5 millions de galettes noires. Cependant, le chiffre d’affaires du vinyle progresse de 5,5 % par rapport à 2022 alors que celui du CD chute de 7,1 % sur la même période.
Attention aux erreurs d'interprétation ! Une bonne partie des CD s'écoule de manière illicite dans les échanges sur Internet en raison de la facilité de copie parfaite. Les ventes commerciales ne représentent qu'une partie des CD échangés. Du côté du vinyle, la copie est imparfaite et surtout laborieuse (numérisation à vitesse 1x puis découpage des pistes), donc son marché noir est quasiment inexistant.
en France, il est intéressant de noter que 54 % des acheteurs de disques vinyle ont moins de 35 ans.
Donc, une génération qui a connu presque uniquement la musique dématérialisée (mp3, copies pirates de CD, streaming) et qui effectue un retour au passé comme tous les ados et jeunes adultes depuis des générations.
Deux études sérieuses menées par l’IFPI et Billboard montrent qu’environ la moitié (48%) des acheteurs de galettes noires n’ont pas de platine vinyle.
Si on ajoute que les albums vinyles qui cartonnent sont des albums de chanteuses populaires (Taylor Swift, Adèle...) ou de danse populaire (rave, house, disco, électro...), je doute que les vinyles soient achetés par des mélomanes