haskil a écrit:Abraham.ctl a écrit:C'est toujours pareil :
- numérique = perte de signal lors de la numérisation, mais capacité à limiter les écarts entre le signal diffusé et le signal reproduit ;
- analogique = déformation du signal plus ou moins grand tout au long de la chîne de diffusion et de reproduction.
Le problème du CD vient du fait que le standard (qui date maintenant de plus de 20 ans) 16bits/44kHz introduit dès le départ une perte audible : transitoires, harmoniques,... D'autre part, sa reproduction fidèle n'est pas si simple : une erreur sur les bits de poids fort change radicalement la valeur du point d'échantillonage, et là aussi c'est audible. Sur ces deux points la philosophie DSD apporte une plus grande robustesse.
Le numérique apporte une réelle satisfaction lorsque le pas de quantification dépasse largement nos facultées de perception : lorsque les écrans d'ordinateur n'affichaient que 256 couleurs, ils ne pouvaient pas donner une impression réaliste. Aujourd'hui, avec des millions de couleurs, des millions de pixels et de bons algorithmes de compression les choses sont différentes. A quand la même chose en audio...
il faudrait encadrer ce post a la concision et justesse fulgurantes. Bravo.
Alain
Merci pour le compliment.
Je suis perturbé depuis que j'ai acheté la Philips 963 (pour le DVD et sa puce DCDi) et que j'ai gouté à la qualité des SACD sur des enregistrements récents haute résolution comme la Folia et reprises d'analogiques stéréo ou multicanal (la série RQR de Pentatone).
Pour avoir la même impression de qualité en cd, j'ai l'impression qu'il faut aller vers les lecteurs d'un prix supérieur à 3000€. Ca fait une somme tout de même.
Je sais bien que si je devais remplacer mes 400 cds (musique classique) serait aussi très cher.
Je sais bien que le propre d'une industrie à très forte valeur ajoutée c'est justement la très forte valeur ajoutée, i.e. une très forte différence entre le coût des composants et le prix de vente (mais le cas du Fado m'interpelle : sans vouloir polémiquer, quel est le travail réalisé par le fabriquant, y compris recherche - c'est une vraie question, si je pouvais avoir une réponse).
Je sais bien que la marge d'un importateur et d'un détaillant est très élevée (même dans la grande distribution) sans que cela soit indu.
Je sais bien que Sony et Philips essaient probablement d'imposer leur standard en vendant à vil prix les machines pour toucher des royalties sur les disques (comme Microsoft avec la Xbox ou les opérateurs de télécom qui fournissent gratuitement les portables).
Alors, je m'interroge :
faut-il se saigner pour acheter une platine cd THDG (ML, Accuphase, Orpheus?) qui donnera pleinement satisfaction pendant longtemps ?
Faut-il acheter une CD milieu de gamme sans défaut majeur puis investir massivement dans un nouveau format dans quelques années ?
Faut-il acheter une CD à 3000 euros en croisant les doigts que les nouveaux formats ne se développent pas top vite ?
Le rapport musicalité / prix devient très complexe à évaluer aujourd'hui.