tenia54 a écrit:Nan, parce que du coup, si on peut juger la qualité visuelle avec un 22", je me demande à quoi peuvent servir tous les vidéo projecteurs utilisés par les QC des studios comme Gaumont, MoC ou Criterion.
Je ne suis pas de la profession, mais cela ne me paraît pas surprenant. D'abord, un écran LCD 22" "grade A" (c-à-d certifié conforme aux normes colorimétriques) , chez Barco, ça coûte 20 000 $. Donc, ce n'est pas forcément une alternative bon marché par rapport à un projecteur professionnel. Ensuite, avec un projecteur, plusieurs personnes peuvent regarder en même temps, et enfin, un 22" LCD, tout haut de gamme soit-il, sera toujours limité par la technologie LCD : angle de vision disons correct au centre pour une dalle S-PVA, mais malgré tout inacceptable pour un travail professionnel. Donc dalle IPS obligatoire. Et une dalle IPS, en termes de contraste, ça reste limité. Sans compter que la technologie DLP est bien plus fiable que le LCD en linéarité (gamma neutralité...).
Les écrans Oled semblent prometteurs. Les premières mesures colorimétriques réalisés en banc d'essai montrent un respect des couleurs au-delà de la capacité de mesure du spectro-colorimètre, mais avec malheureusement un gamut complètement fantaisiste.
Pour en revenir à la remarque de départ, l'argument était bien plus simple que cela : ce n'est pas parce que c'est plus grand que c'est meilleur, tout simplement !
tenia54 a écrit:Par contre, pour le son, il serait intéressant de comparer les spectres d'une piste DD 48 kHz à 448 kbps par rapport à du DTS-HD MA 96 kHz montant jusque 12 Mbps.
Je pense à Baraka là, de suite.
J'ai du mal à me dire que la piste DD n'est pas limitée d'une manière ou d'une autre.
Bien sûr qu'elle est limitée. Son spectre montrera des trous, voire un vide total au-dessus de 18 khz, ou même 16 kHz. Mais ce n'est pas la limite la plus sévère, le DD 448 kbps est une piste compressée avec pertes, comme le mp3, d'où de possibles artefacts audibles de temps à autre, en plein dans la bande audible, et invisibles sur la représentation spectrale (sauf le pré-echo, moyennant des réglages précis de l'analyseur, comme une fenêtre FFT assez courte).
Cependant, cela reste totalement négligeable devant la différence entre deux masterings différents. Une piste DTS HD ou Dolby True HD est destinée à être lue par un système home cinema. Par conséquent, elle sera mixée avec une grande dynamique (en théorie !) et une bande passante étendue dans le grave.
Les pistes DD proposées en parallèle seront plutôt destinées aux haut-parleurs intégrés dans les téléviseurs. Si le disque bénéficie d'un budget conséquent pour le mastering, un mixage différent pourra être proposé sur ces deux pistes, donnant l'impression, sur une installation de qualité, que le son HD enfonce largement la piste DD, alors que si on réencodait le signal HD à l'identique sur une nouvelle piste DD, la différence serait à peine audible... à condition d'aligner les niveaux sonores, véritable boîte de Pandore des comparaisons audio.