Re! Re!
Après une longue semaine – quoi d’autre qu’un ou deux disques?
Et pour commencer, au casque (AKG K240 branché sur l’Atoll AM100), un bon vieux Stones des familles de 1978:
Some Girls. Écouter ça bien vautré ’vec les paroles de la chopette sous les yeux, y’a pas mieux pour remonter quelques années en arrière. Et puis, Mick Jaegger en train de singer du disco, franchement, c’est pas mal du tout. Et puis mine de rien, il y a des paroles à lire et à savourer :
«Momma and Poppa told me I was crazy to stay / I’d be gay in New York I was a fag in LA / So I saved my monney and I took a plane / But whereever I go they treatme the same»
«Well now we’re respected in society, you ain’t worried ’bout the things that used to be / We’re talking with the President / Yes ot’s a problem sir, but I can’t be bent»
etc etc
Pour suivre, changeons de casque (HD600/Amity hpa2), un
Nettoyage de printemps de 78 par Gilbert Lafffaille — avec à peu près le même programme que dans le
Live in Chatou sorti deux ans plus tard (donc hors sujet

). Ceux qui ne connaissent pas Laffaille doivent se ruer sur ses disques dans les délais les plus brefs – car ça mérite le détour. La voisine perd son chat et toute la ville cancanne de rumeurs sur le chat perdu, puis ces étrangers qui volent les chats, tuent les chats, les bouffent – avant qu’évidemment on ne retrouve le chat. Et puis les angoisses de l’œuf à midi, heure du déjeuner, sur le point de se faire gloumpfer: tout cela est fort réjouissant. Et une belle guitare d’accompagnement par derrière.
Pause – changement de casque (Ergo2 sur AM100) et en route pour un petit Paul Simon de 1971 en solo chez CBS:
Mother and child reunion — même pas besoin de la sous-pochette pour chantonner les paroles que je connais encore par cœur. Que ceux qui n’aiment pas cet album et le suivant (
Still crazy after all these years ) passent leur chemin. OK – le côté boy scout de Simon & Garfunkel (Parsley Sage, Rosemary an Thyme — Bridge over troubled bidule etc etc

) – je comprends qu’on puisse ne pas vraiment apprécier. Mais Paul Simon en solo, c’est une autre paire de manches, un autre style – celui de la ballade qui donne envie de réempoigner sa guitare. Et puis, pas la peine de le cacher, j’aime bien ces trucs là (la veille au soir, j’ai même réécouté les Aphrodites’ child de 1969 – donc hors sujet – et…

)…
Et pour finir (au K1000 sur l’Elrad/AudioValve RKV),
J’ai vu le loup, le renard et le lion , un double album en public fait à la “SuperFrancofête” de 1974, avec — pas besoin de le dire — Robert Charlebois, Gilles Vigneault et Félix Leclerc. Fête qui est un peu le Woodstock de la chanson à texte, si l’on veut

… Deux ans après, il y eut
Une fois cinq (enlevons Félix Leclerc

et ajoutons Léveillée, Ferland et Deschamps (Yvon, einh?, attention! Pas l’autre!

) – mais ça n’était pas tout à fait la même chose. Et puis ensuite, des francofolies s’en inspirèrent, dit-on. Quoi qu’il en soit, que voilà un double album a réécouter (si on aime pas le Québec et son accent, faudra s’abstenir!): Bozo, le Pays et Lindberg – les principaux succès sont au rendez-vous. Ceux qui ne se rappellent pas avoir participé au concours que France Inter avait lancé un été: fallait retrouver les paroles de Lindberg (dans la version en duo avec Catherine Forestier), auront du mal peut-être à comprendre qu’on puisse se réjouir de chantonner cette chose-là…

Et puis, il y a des “faces magiques”, comme la face B du recueil :
Tit-Cul la chance: «j’m’apelle tit-cul la chance, ch’chuis chômeur de mon état, marié, trois filles deux gars, ben merci, merci pour l’assistance!!»
Gros Pierre: «parfois j’ai plus l’goût de rien faire, j’fumerais du pot’, j’boirais d’la bierre, chose’f’rais d’la musique, ‘vec le Gros Pierre, mais faut que j’pense à ma carrière»
La mort de l’ours: «où allez-vous papa l’our? chapeau mou médaille au cou, vous a-t-on nommé sheriff des montages et des récifs»
Les 100 000 façons…: «non moi je dis que la meilleure façon de tuer un homme, c’est d’l’empêcher de travailler en lui donnant d’l’argent»
Entre deux joints: «entre deux joints tu pourrais faire quêqu’chose, entre deux joints tu pourrais t’grouiller l’***»
Que de la bonne, en somme.
Cdlt
