Bonjour,
J'aime beaucoup cette série dont je viens de voir le 7ème épisode. Les personnages sont drôles, crus, pathétiques, humains tout simplement.
La comparaison avec Bukowski me semble un peu forcé: on reste en Californie, à L.A. devant le portrait d'un écrivain en panne qui n'a derrière lui que 2 romans et qui pour bouffer anime un blog à contre coeur...
Hank Moody jette un portable et le fracasse, critique la non culture du monde très artificiel dans lequel il (on) vit mais ne peut s'empêcher de continuer à vivre dans cet univers clinquant.
Il est célèbre car Hollywood a (mal ) adapté un de ses romans et la célébrité en plus de son look destroy lui vaut d'amener un certain nombre de femmes dans son lit.
Cependant le revers de la médaille, l'envers du paradis lui revient très fort quand son ex femme qu'il aime toujours se prépare à épouser un yuppie sécurisant. Quand sa fille lui rend littéralement la monnaie de sa pièce et le met minable parce qu'elle a compris que toutes les déceptions, toutes les occasions ratées par son père le sont pour toujours... Et que la vie qu'il mène ne fera qu'empirer les choses!
Alors quand on voit le visage de Duchovny à cet instant précis et qu'on est soi même père, une mélancolie prégnante vous saisit.
Comme cette fille superbe avec qui Moody connaît une relation: il la repousse et la met plus bas que terre la première fois car il est misanthrope et cynique et que la situation se prête à ce jeu cruel.
Puis il se rachète et s'attache à elle, tentant d'oublier son ex femme. Mais si elle reste avec lui c'est pour provoquer la jalousie d'un homme marié avec qui elle a une relation et qui ne veut pas quitter sa femme...
Comme Mia, cette adolescente de 16 ans qui le cogne alors qu'ils font l'amour (il ne connaissait pas son âge à ce moment là) puis le fait chanter et va jusqu'à voler une de ses anciennes nouvelles pour briller dans son cours de littérature...
Jusqu'au metteur en scène qui a trahi son oeuvre ,et dont il a baisé la femme par vengeance, qui le contacte à nouveau pour cette fois prendre une option sur son blog

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Bref, à l'image de son agent qui n'en plus de ses relations conjugales et qui s'adonne au SM avec sa secrétaire, Californication c'est tout cela: du sexe, de l'humour (cinglant, mordant, irrévérencieux, libertin), des personnages forts, variés et attachants qui gravitent dans un univers tellement creux que (presque) plus rien n'a de
valeur.
Il faut qu'un père retrouve sa fille pour que, passé les fantasmes anticléricaux (et hilarants) la série montre son visage: il y a sans doute beaucoup de pseudo artistes tel Hank Moody à L.A. qui connaissent le succès, qui ont peut-être du talent mais que cette vie a changé les transformant en putain complaisante qui se "googlise" pour mieux se masturber et se rassurer
Alors, oui je continuerai à suivre cette série formidable qui me fait rire (beaucoup), et me touche (parfois), dont j'adore le générique, le ton adulte,la qualité des dialogues et de l'interprétation.
@+ Laurent