Noah, merci pour cet article ou finalement, pour ceux qui connaissent et aiment Miles Davis, l'essentiel est dit dans le paragraphe introductif en gras..plutot que d'user de redites en jouant les avocats de Miles, je pense que la meilleure façon d'appréhender cette période et les autres, est de se référer à miles lui même en lisant son autobiographie...
La question posée dans le titre : est-ce encore du jazz ? : est récurrente et pas seulement en ce qui concerne miles...elle est aussi récurrente que sans importance...plus j'écoute de musique, moins je comprends les classifications..qu'est-ce que le jazz ? qu'est-ce que le classique ? qu'est-ce que le rock ? la variété ? le....?...la seule chose qui me fait les différentier est, en fin de compte, le rayon dans lequel le marchand de disques a classé ses galettes
moi je prends tout ça pour de la Musique et voilà tout
Gilles fait bien d'insister sur in a silent way, qui est effectivement un album charnière dans l'évolution de la musique de miles davis...il y crée avec zawinul un univers fascinant et est justement un des albums qui collent au mieux à l'idéal musical selon miles : beaucoup de poesie avec peu de notes, tempo impeccable...il est à souligner quand même que les albums précédents : nefertiti et filles de kilimanjaro étaient extraordinaires de modernité et contenaient déjà toute la substance de l'évolution musicale à venir...
On ne pas réécrire l'histoire de Miles ici, mais rappeler quand même, son autobiographie le confirme. son parcours qui démarre vraiment avec le bebop et charlie parker pour évoluer sans cesse en fonction de l'époque..miles a toujours voulu s'inscrire dans le contexte de son époque, y coller et être le meilleur..son seul "échec" musical reste qu'il n'a jamais réussi à accéder à un de ses rêves : être l'emblême de la musical des jeunes noirs américains. La période "électrique" s'inscrit dans ce contextes des années post 68...les guitares fougueuses ne sont donc pas un hasard...
On peut donc aimer sans honte cette période comme les autres et une fois encore savoir apprécier la musique sans se soucier des classsifications aussi arbitraires que réductrices..
Blounote