Piano10 a écrit:- ne crache donc pas, même sous une apparence badine, au détour d’une conversation, sur ce que vendent les autres ;
Tout à fait. Quand la boutique A vend du matériel bien meilleur et bien moins cher que la boutique B, qui vend du matériel bien meilleur et bien moins cher que la boutique C, qui vend elle-même du matériel bien meilleur et bien moins cher que la boutique A, c'est qu'il y en a un des trois au moins qui nous prend pour un con.
Résultat, dans le doute, on ne remet plus les pieds chez aucun des trois
Piano10 a écrit:- sait accepter sans virer au rouge qu’un client n’écoute pas seulement des disques de démo.
Ben oui, il y a autant de façons d'écouter que de clients.
Si le pro dit que "ce disque ne permet pas de juger des qualités d'un système", alors j'en déduis que ce pro n'a aucun système qui me convienne à proposer.
dub a écrit:- le bon client a un budget fixe, ferme et définitif:
Là je ne suis pas d'accord.
L'écoute doit servir à fixer un rapport qualité/prix. Le client peut venir avec un budget flou, et décider d'acheter là où l'apport ne lui semble plus valoir l'investissement. Il peut s'apercevoir à l'écoute que le gain minime obtenu en passant à un appareil deux fois plus cher ne l'intéresse pas, et porter son choix sur l'appareil deux fois moins cher, de meilleur rapport qualité/prix.
dub a écrit:- le bon client évite de revenir se faire rembourser le lendemain son couple Orphéus, le Goldmund SR8, l'Audia Flight 100 et les Kharma 3.2 qu'il vient d'acheter en 5 minutes, en prétextant que son épouse ou son compagnon s'est trouvé déçu par la couleur (ça ne va pas du tout avec la moquette): le bon pro s'attend au pire
C'est un point délicat, car j'ai connu un exemple assez pénible. Une paire de BC Acoustique Araxe ancien modèle. Nickel dans l'auditirium. Le choix est fait, la vente conclue.
Une fois dans l'appartement, le son est abominable. L'acoustique du lieu est complètement incompatible avec ces enceintes. Que faire ? Demander un remboursement serait abusif, mais le pro, à partir d'un certain niveau en gamme, doit nécessairement avoir des connaissance en acoustique pour savoir quoi faire dans ce cas (conseiller de changer le placement des enceintes ou l'emplacement d'écoute).
Mais c'est vrai que c'est un point délicat, car il y a des clients qui vont protester pour des pouillèmes et qui seront satisfaits après 3 jours de rodage, tandis que d'autre vont se prendre des ondes stationnaires à +20 dB et seront déçus toute leur vie.
En fait, à partir d'un certain prix, il ne me paraît pas correct de vendre des enceintes comme si c'était du plug-n-play. Une enceinte haut de gamme nécessite une étude acoustique du lieu d'écoute pour fonctionner. Sinon c'est pas la peine de prendre du haut de gamme.
Je dirais que c'est au constructeurs d'enceinte de fournir les moyens de bien exploiter leur modèles, et de former le revendeur à l'utilisation de ces moyens (via une brochure etc)
Aujourd'hui avec un simple ordinateur, un microphone bon marché et un disque test, on devrait pouvoir faire quelques réglages intéressants.
philou9178 a écrit:Il ne compte pas les heures d'écoute et de test dans ses auditoriums.
Oui, mais attention. Le bon pro sait gérer la file d'attente à l'entrée de son auditorium.
Rien de plus pénible que de se présenter à un magasin et devoir attendre 3 heures que 4 personnes passent 45 minutes chacune dans l'auditorium avant d'être accueilli par un simple "bonjour"...
-Je voudrais une paire de cosses dorée pour mes câbles SVP
