ThierryNK a écrit:JACBRU a écrit:Je suis d'accord, il n'y a pas d'oreille d'or, simplement des "oreilles organisées"
Bonjour
Ne pas vouloir admettre que les oreilles se forment et que nous ne sommes pas égaux, c'est pour se rassurer?
Entre un élève de conservatoire capable de prendre une dictée musicale à 1, puis 2, puis 3, puis 4 voix au cours de sa formation, un chef d'orchestre capable d'entendre un seul violon désaccordé d'un quart de ton au milieu de 20 violons et le reste de l'orchestre jouant, un Mozart ou un Chopin capables d'entendre mentalement les interactions du développement des harmoniques de ce qu'ils sont en train de composer (et ils sont rares les compositeurs "mentaux"), et quelqu'un qui trouve identiques des écouteurs d'iPod et un système HiFi convenable, il n'y a vraiment aucune différence?
Depuis quelques posts, on a l'impression qu'il s'agit d'écouter du matériel, alors que les oreilles sont sensées servir à écouter de la musique.
J'ai simplement dit que l'écoute s'éduque. Cette "éducation" peut prendre diverses formes qui dépendent des objectifs et des circonstances.
La technique d'écoute d'un musicien, d'un mélomane, d'un audiophile ou d'un metteur au point de systèmes acoustiques n'est pas la même, l'oreille, si. D'ailleurs, suivant les moments de la journée, on peut savourer de la musique, jouer d'un instrument ou mettre au point une enceinte acoustique (c'est plus rare).
Je ne suis pas musicien, simplement mélomane et audiophile, éventuellement, professionnellement, physiologiste spécialisé dans l'évaluation des phénomènes liés à la vie. C'est le cas du Son et l'émotion, alors que l'Onde Sonore est un phénomène physique.
Les transducteurs émettant des ondes, leur fonctionnement fait référence à l'arithmétique, à la géométrie, à la physique acoustique, la mécanique et l'électronique. Ils se calculent, se modélisent et se mesurent. 2 + 2 égale toujours 4, la sensibilité n'a rien à voir.
Soyons clair, ne confondons pas la nature des choses. Le son et l'émotion font référence à des phénomènes biologiques, physiologiques auditifs et neurologiques, psychologiques. Ils s'évaluent en faisant appel à d'autres parties des mathématiques, la probabilité et la statistique. Deux plus deux ne font pas toujours quatre, ils font en moyenne quatre avec un écart type e et une probabilité d'erreur p inférieure à cinq pour cent... Ce fait décrit une variabilité entre individus, assure leurs différences, leur liberté, leur sensibilité propre, donne accès à la communication, la compréhension et l'émotion.
Je suis reconnu comme concepteur et metteur au point de systèmes de restitution acoustique originaux. Lorsqu'ils sont optimisés, ils me font frissonner et même pleurer (si, si, j'en suis capable), je ne suis pas le seul, mes visiteurs aussi... Lors de la mise au point, pas question d'utiliser des extraits musicaux mélodieux, il ne faut pas confondre évaluation des sons et des émotions. Aller plus loin dépasserait largement ce fil.
L'écoute audiophile c'est autre chose, l'écoute du musicien aussi, les objectifs ne sont pas les mêmes, c'est clair. Je n'écoute pas de la même façon lorsque je veux savourer l'émotion produite par une belle voix ou mettre au point une nouvelle configuration... Le but final est, bien sûr l'émotion, si possible de l'écoute "live".
Nous parlons dans cette partie de la discussion de sujets techniques, acoustiques et électroniques auxquels la qualité finale, y compris subjective, est directement liées. Cinq décennies d'expérience m'ont appris quelques petites choses. Par exemple, un concept bien élaboré et techniquement cohérent assure un minimum de qualité d'écoute. Toutes discordances techniques aboutit à des faiblesses qu'il faut tenter de corriger à l'optimisation. J'ai toujours observé qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Et l'on peut guérir avec séquelles...