robob a écrit:Fyper a écrit:Par contre si on recherche la satisfaction intellectuelle de l'optimisation sans faille, et qu'on a le budget qui va avec, il y a quelques bricoles possible au niveau du PC...
L'optimisation ne peut pas se faire au hasard de spéculations.
Prenons ton exemple ci-dessus :
Tu penses entendre une différence entre un portable connecté en USB au DAC et un PC de bureau connecté en SPDIF au même DAC. Pourtant sur le PC de bureau, le DAC connecté en SPDIF ou en USB fait le même son. Tu en déduit que le portable fait une meilleure source que le PC de bureau. Puis tu spécules sur un hypothétique parasitage electromagnétique au niveau du PC de bureau, car l'autre fonctionne sur pile.
La satisfaction intellectuelle consisterait pour moi :
1- à valider la différenciation sonore en connectant le PC de bureau en USB, le portable en USB, et en basculant de l'un à l'autre sur les mêmes titres musicaux, avec le même paramétrage des logiciels sur chaque PC. Si aucune différence, on peut s’arrêter là : il me semble difficile d'optimiser une liaison si on ne peut pas isoler la source d'une dégradation quelconque. C'est un exercice difficile car on ne peut pas connecter les deux PC simultanément, donc l'écoute n'est pas simultanée.
2- on entend une différence : il faut en trouver la source. Les 2 PC envoient strictement le même flux PCM au DAC : le volume est à 100%, le logiciel est le même, paramétré en mode exclusif de la même façon de chaque coté. Si c'est le cas, oui, on peut commencer à chercher ce qui ne va pas.
3- "si je recherche la satisfaction intellectuelle de l'optimisation sans faille",
je vais déjà éplucher les spécification de mon DAC, me renseigner sur son mode de fonctionnement en USB et le fait qu'il soit ou non isolé au niveau de la connexion USB. Par exemple, on retrouve fréquemment dans les DAC USB un isolateur comme le ADUM4160 qui permet d'isolé totalement et simplement le DAC de la source (au niveau des lignes DATA mais aussi du +/-5V). S'il y a un truc de ce genre, pas la peine de se prendre le choux avec l'alim du PC, d'autant plus qu'un parasitage du bus USB viendra plus certainement d'un autre périphérique USB connecté au PC (souris HID par exemple). On peut acheter
un isolateur USB 20 € si le DAC n'en est pas pourvu et si on est certain que ça vient de là. Bon, cet ADUM4160 est limité en bande passante, 24/96khz max, mieux c'est plus cher et plus compliqué à mettre en oeuvre donc on va se retrouver avec des petits DAC pas chers limité au 24/96 mais isolés et des supers DAC, supers chers, passant le 24/192 en USB, le DSD et le patafion, mais... pas isolés.
(je caricature à peine)
4- le DAC est isolé et j'ai toujours une différence sonore audible : jitter, horloge foireuse, connecteurs tout pourri (pas le câble : c'est le même sur les deux PC) ? "si je recherche la satisfaction intellectuelle de l'optimisation sans faille", j'utilise un DAC USB asynchrone : j'ai alors la certitude que l'horloge du bus USB et le jitter de transmission n'influe pas vu que le DAC est maître de la tempo des données et que le signal est cadencé par l'horloge du DAC.
Le PC peut-être optimisé de façon logicielle.
Le PC n'a pas besoin d'être optimisé en hardware mais le DAC doit être optimisé pour palier au faiblesse hardware de la source. Il faut juste choisir le bon DAC en fonction de sa source.
Chacun prendra son plaisir la où il le trouve...
Il n'y a, par exemple, pas de raison de se lancer dans de multiples tests pour faire une machine qui met les meilleures chances de réduction de parasites de son coté.
On n'a, par exemple, pas à se préoccuper de l'audibilité de la pollution EM d'une alimentation à découpage, quand on met une alimentation linéaire...
Que ces parasites soient réels ou non, audibles ou non, n'a pas besoin d'être pris en compte, si on part du principe que les optimisations faites seront au pire inutiles, c'est à dire qu'elles ne dégraderont pas le son.
Partant du principe qu'une certain nombre de démarches/optimisations/modifications peuvent avoir des conséquences positives, et en tout cas aucunes conséquences négatives, je considère comme parfaitement recevable et légitime de les faire.
Je comprends très bien qu'on puisse trouver une satisfaction à utiliser une méthode telle que celle décrite plus haut, cela correspond à une certaine forme d'esprit et d'éducation.
On aura alors la satisfaction d'avoir fait ce qu'il faut, d'avoir traité le problème comme il se doit. Cette satisfaction est indépendante de celle liée au son qui sortira de tout ça.
Je comprends également qu'on puisse être en recherche du meilleur ratio optimisation/coût.
On aura la satisfaction d'avoir un résultat équivalent ou extrêmement proche de démarches extrêmes ou absolues, pour une fraction du prix. Cette satisfaction est indépendante de celle liée au son qui sortira de tout ça.
Et bien, réfléchir à la façon de faire le PC audiophile ultime et essayer de le réaliser apporte également une grande satisfaction. Cette satisfaction est indépendante de celle liée au son qui sortira de tout ça (et incompatible avec les deux précédentes...)
Là où la chose est intéressante (et perverse) c'est que le plaisir que l'on tirera à écouter de la musique sur nos systèmes n'est jamais indépendant des plaisirs mentionnés plus haut. Ce se fera toujours à travers le prisme de notre satisfaction intellectuelle à avoir fait ce qu'il nous a semblé nécessaire/possible pour tirer le meilleur de notre installation.
Il est donc essentiel de faire des démarches d'optimisation qui vont dans le sens de notre satisfaction intellectuelle, quelle qu'elle soit.
Ce que j'essaye de dire c'est que le plaisir tiré des démarches d'optimisations des systèmes est important car il va influer nos dispositions à écouter de la musique.
A résultats strictement identiques, une personne rationnelle conquise à l'approche "ingénieur", tirera moins de satisfaction à écouter une système monté de façon ésotérique et empirique qu'un système conçu et optimisé de façon rationnel. L'inverse est vrai.
La satisfaction liée à ces démarches dépendent de nos personnalités, de notre éducation, etc. et peuvent évoluer au fil du temps. Il n'y en a qu'une... par personne, et autant qu'il y a de personnes.
Les débats de ce type sont intéressants et utiles pour ceux qui souhaitent choisir/faire bouger leur curseur et affiner leur "prisme", a condition que les intervenants conçoivent que leur points de vue en sont un parmi d'autres