Je reprend mon post du sujet mais étoffé avec SPOILERS:
Film vu hier soir, séance de 8h en 3D salle 5 du multiplexe l'Amphi à Bourg en Bresse. Sans doute pas la meilleur salle du monde, non certifié THX mais bon...
Première surprise: personne ou presque.
J'arrive bien 20 minutes avant certes, mais pas de queue dehors, encore moins en caisse, personne attendant devant la salle. Bon... en même temps, Bourg en bresse c'est un peu la campagne, même si quelques étudiants, et peut être que les fans étaient à la première scéance de 14h30, sur lyon et que la masse des gens ont éviter les premiers jours?
Je le dit de suite: ayant eu quelques problème de lunettes de vue en superposition avec les 3D au départ, je ne dirait rien de cet aspect technique ou de la qualité d'image.
Très bon film en général, et surement un des meilleurs épisodes de la saga. A placer surement à égalité avec l'épisode 4, juste derrière le 5 qui semble malheureusement insurpassable...
Les choses sont bien intégrés, le rythme est soutenu, avec même des moments effrénées, peut être trop, et des passages quasi jouissifs. On ne s'ennuis pas un seul moment.
Intrigues intéressante. Car même si on ne s'attend pas une révolution du genre "space opéra" dans la trame narrative (elle est clairement un copié collé de l'ep 4 qui défini le genre), c'est traité avec assez d'intelligence, l'humour originel et une pincé de modernité bienvenue qui ne laisse pas trop le temps, d'imaginer ce qui va se passer directement après.
Alors oui, il y a le (les) jeune(s) héros, le parcours initiatique, le bien le mal... bref tout ce qui donnera la nausée aux râleurs antimanichéens pour qui le cinéma est "autre chose". Dans ce cas: "fallais pas yaller".
On prend un vrai plaisir à retrouver les personnages et à en découvrir de nouveaux. Les archétypes du genre sont là, c'est immanquable, mais ils ne tombent pas dans l’ornière classique qui les rendrais totalement ennuyeux.
Sans avoir une profondeur abyssal (à quoi certains s'attendent? c'est du divertissement, pas du cinéma d'auteur), on voie déjà chez certains une seconde couche , ou plutôt un nuance et un potentiel de développement intéressant qui pourrait utiliser ces archétypes pour mieux les renverser et créer bons rebondissements.
Le jeune héros idéaliste est une héroïne qui refuse la force et fini par se rendre compte (un peu vite mais bon) qu'elle arrive à la manipuler. "Le vieux sage qui meure" n'est pas le jedi: c'est un han convertit qui échappait à son échec en recherchant sa vie passée. Le gros méchant masqué n'est pas encore si méchant que ça, ni surpuissant... il n'a pas encore fait totalement sa révolution pipi-caca d'ado et tué le père (bon maintenant si...à voir après si il le vie bien).
Les acteurs sont crédibles dans leurs rôles et même plus pour certains. Si le capitaine phasma et poe damron m'on un peu déçu, Rey nous laisse penser que de bonnes choses pour l'avenir déjà programmé sur 2 films. La "petite fiancée de chewie" est superbe, complexe, sensible à la force sans être capable de la manipuler, un personnage "de la frange" rarement vu et dévelloppé dans star wars.
La petite mascotte attachante BB8 est très réussie et redonne à R2 un vrai rôle de grand frère.
L'hollogram de gollum me semble intrigauant. Pourquoi Serkis, figure aussi reconnaîssable pour ce rôle enigmatique? choix à voir par la suite.
Mais je dirais que Harrison Ford est magistral (on s'en doutais mais là c'est
). Le moment de retrouvailles avec Leia est top. Si on a effectivement échappé aux spoilers de sa mort (comme moi), je trouve la trouve assez bien amené. On sent que ça le guette, c'est risqué mais assez indéscis pour créer l'émotion au moment où. On pouvait se douter qu'il y passerait de toute façon.
Pleins de questions en suspent à la fin mais rien de frustrant, qui donne furieusement envie de voir le suivant, et c'est manifestement fais pour (j'espère). Luke vu à la fin ? choix artistique de savoir si Rey n'aurait pas pu simplement partir avec le faucon et Chewie vers l'inconnu? choix surement dicté par le début du suivant. Là aussi j'espère.
Gobalement c'est donc une mission accomplie pour JJ: la force est bien réveillée maintenant après le sombre voile du côté obscur des prequels.
Mais attention. Il y a des choses qui marche moins bien:
- Le rythme: c'est soutenus certes, mais un meilleur partage était possible comme l'on fait remarqué beaucoup. La scène du cargo de solo moins longue et mieux découpée pour avoir quelques transitions et timing mieux amenés sur la fin extrêmement rapide. Sans chercher d'excuses, c'est le problème du décors naturel par rapport au numérique: il est plus facile (rapide) de falsifier des scènes entières au montage quand tout est artificiel (papy georges l'a largement fait sur ep1-2-3) que de couper/remonter du naturel pour des problème de durée du format à sortir en salle.
- Le film s'attache vraiment à se rattacher à la trilogie originelle et à son humour, c'est tant mieux pour les fans de la première heure (dont je fais partie). Mais on ne demandait peut être pas tant de "fan service" à tout va (quelques objet qui ne peuvent avoir échapés à personne suffisaient).
Au final, placer de l'humour Hansoloienne oui; tomber dans une abondance de cynisme qui tourne l'archétype "space opéra" en dérision. Non. On risque au final une dérive geekesque (amis du neologisme...) nuisible au genre. C'est du space opéra, pas de la comédie SF... on est juste avant la limite, et heureusement encore du bon côté.
Une question de dosage à mon sens. Après, ça passera peut être totalement inaperçu pour le néophyte ou le moins fan.
- La musique aussi, un peu en dessous de ce que j'attendais peut être. Il y a des thèmes, mais rien qui vous arrache les tripes comme le score de la première trilogie et encore moins des prequels. Le problème étant peut être qu'on en attend tellement ou toujours mieux. Dans les épisodes 1-2-3, le reste était tellement en dessous que la musique de J. Williams portait l'ensemble. C'est moins le cas ici.
Ou alors JJ à moins eu la mains que papy Georges pour faire comprendre ses attentes au compositeur? Question d'alchimie. On est ici encore dans l'exposition de personnage, en contexte d'intrigue, mais c'est une passation d'une trilogie à une autre. Des thèmes trop fort et personnalisé auraient marqués une trop grosse rupture? va savoir.
- L'intégration dans l'univers star wars.: autant les codes du space-opéra, les valeurs, l'univers conceptuel et la patte visuelle générale sont bien là (alléluia!), autant l'intégration idéale dans l'univers star wars et la trame chronologique et historique des événements est brouillée.
Difficile de tout expliquer en trois lignes de générique jaune penché me direz vous. Certes.
Mais le rythme utilisé n'arrange pas les choses. Aurait on voulu mettre trop d'action pour éviter les explication peu palpitant qui abondaient et nous ennuyaient dans les épisode 1-2-3? est on tombé dans l'excès inverse? pas loin à mon avis.
La destruction de Coruscant et du sénat galactique sont un symbole de ce point de vue (si j'ai bien compris ce que j'ai vu malgré le rythme dantesque des événements à ce moment du film...). Cette destruction annonce que le premier acte de cette nouvelle ère sera de faire table rase des épisode 1-2-3, Coruscant, pôle d'action majeur de l'ancienne république (et de l'empire). Donc acte.
Mais, c'est une chose à expliquer dans les épisodes suivant. Tous comme la structure de cette "rébellion", où officient encore Leia, Ackbar et autres. Tout comme la république encore existante (normalement "nouvelle république" si on considère que les événements se passent 25 année après ep6 environ), et comme beaucoup de choses qui nous ont été catapulté ici dans un univers ultra-connu des fans qui est l'univers étendu. Les choix ici sont très casse-geule. Cet univers étendu (livre, BD, jeu de rôle) semble dangereusement remis en cause. C'est une chose qui n'avait jamais, je dit bien JAMAIS, été le cas avant. Tout restait somme toute assez cohérent à quelques détails près.
Et c'est le côté obscur qui guette se film et les suivant. Cet cohérence qui avait, à mon avis, fait la force de cette licence et qui avait jusqu'ici évité aux fans, ultra-fans et vieux geek de trop se prendre dans la face le côté "marchand" de la chose. On consommait du star wars le sourire au lèvre, car on était dans un univers connus, familier, de qualité et cohérent. Si on tombe dans du reboot permanent, de la copie rapide sans progression d'histoire intéressante, des choses qui ne sont plus cohérentes avec ce qui a été, le pari ne sera pas gagnant pour Disney. Pas du tout même, car elle annoncerait le décrochement complet de toute une partie du publique. Une bonne partie que j'ai vu hier dans la salle, parfois avec leurs enfants pour transmission de la licence. Je ne suis pas certain que les enfants aujourd'hui, de leur propre chef, adhéreraient sans aide à l'univers star wars face à tans d'autres qui le concurrence aujourd'hui (Marvel, transformers...). Je dit donc attention.
Au final, oui j'ai adoré, presque eu la larmouillette à l'oeil sur des gros moments (je comprend Mr Yoda
) même si mon cerveau n'à pas fait le "Schboum" nécessaire à mettre plus que 4.5/5 ou A.
J'attend de le revoir en 2D et avec peut être dans de meilleurs conditions sonores (pas la meilleur salle de ce point de vue malgré quelle fût presque vide et très silencieuse).
Mais il faut y aller pour replonger en enfance si on est fan, et pour un très bon divertissement de genre si on l'ai pas. Pour le cinéma d'auteur c'est la galaxie d'à côté.