Je cite ajds :
Je vais essayer d'expliquer les choses simplement, mais il faut pour expliquer le facteur d'amortissement, revenir sur quelques bases physiques :
Un HP est un dispositif electro-magnétique qui permets de déplacer une bobine dite mobile dans un champ magnétique très puissant en fonction du signal entrant (ie fourni par l'ampli). La bobine va se déplacer en avant ou en arrière selon le signal. Le cone du HP est attaché à la bobine (solidement !) et c'est lui qui déplace l'air et cré le son.
La bobine est un simple bobinage de cuivre, d'aluminium ou tout autre aliage au gré des constructeurs.
Le champ magnétique est concentré dans un espace vide dans lequel se déplace la bobine. Cet espace vide est appelé entrefer. Il est très étroit et est crée par un aimant en général circulaire.
De la même manière que la tension fournie par l'ampli déplace le HP, le HP qui se déplace génère une tension, c'est un principe fondammental de l'electro-magnétisme qui s'appelle l'induction electromagnétique
Hors, un HP (surtout le grave) a une certaine inertie mécanique, plus il est gros plus elle est importante. Lorqu'un ampli envoie une tension qui fait que le HP se déplace vers l'avant (ou l'arrière comme vous voulez), le HP va avoir tendance à continuer sa course vers l'avant (ou l'arrière) à cause de l'inertie. Ce faisant, il va donc provoquer une tension par lui-même et se comporter comme un générateur vis à vis de l'ampli. Un ampli parfait (générateur parfait d'impédance de sortie nulle) va empècher ce mouvement car le HP est alors court-circuité : l'impédance vue par le HP étant nulle, la tension générée par le HP deviens nulle aussi (U=ZI) et donc la bobine est freinée quasi-instantanément, quasi car il reste la resistance interne de la bobine qui va absorber l'énergie. Faites un essai pratique : vous prenez un HP non-connecté et vous constatez que vous pouvez facilement déplacer la membrane en appuyant légèrement dessus, prenez le même HP mais court-circuitez le (mettez un fil entre le + et le -), vous constatez qu'il est beaucoup plus difficile à bouger !
Les amplis du monde réel sont loin d'être parfaits et ont une impédance de sortie non-nulle. Le ratio entre l'impédance de la charge (le HP) et l'impédance de sortie de l'ampli s'appelle le facteur d'amortissement. Le terme parle de lui-même : plus l'impédance de sortie de l'ampli est faible et plus le facteur d'amortissement va être important et plus le HP va être freiné dans ses ardeurs inertielle. Ceci explique pourquoi ce "facteur d'amortissement", paramètre souvent incompris, exprime le degré de contrôle de l'ampli sur les HP.
oufman a écrit:Et dans quel intervalle de valeurs ce facteur d'amortissement est considéré comme bon ?
En théorie, c'est l'infini.
En effet, tout comme la THD doit être la plus faible possible, plus le facteur d'amortissement est élevé mieux c'est.
Cela étant dit, comme pour toute électronique, il est indispensable de tenir compte de tous les paramètres. Il est relativement facile d'obtenir un facteur d'amortissement énorme, même sur un ampli pas cher, il suffit pour cela d'augmenter le taux de contre-réaction. De façon imagée, la contre reaction va automatiquement produire la tension inverse à celle provenant du HP, réalisant ainsi l'équivalent d'une impédance nulle. De plus, la contre reaction va diminuer la THD de façon significative, oui mais, car il y a toujours un mais, une contre reaction trop forte va augmenter la distorsion d'intermodulation, particulièrement celle appelée TID pour Transcient Intermodulation Distorsion. En général, ca donne des amplis ternes, sans vie.
Au final et en pratique, le facteur d'amortissement va plutot être un moyen d'avoir une idée du comportement et de la sonorité de l'ampli dans le grave.
Un facteur d'amortissement faible (<500) donnera des basses plutot molles et trainantes, mais bien présentes subjectivement, typiquement : NAD.
Un facteur d'amortissement élevé (>500) donnera des basses plutot sèches et fermes et donc subjectivement moins présentes, typiquement : Rotel.