corintin a écrit:strato66 a écrit:Connaissant Oso par ces interventions ici et ailleurs, son niveau d'exigence est amha, très élevé !
on n'en doute pas mais ici la question porte sur les exigences par rapport au réel.. quels orchestres ? quelles salles de concerts ? pour comprendre ce qu'il peut reproduire "sans aucun problème" ?
Je me permet de me joindre à la conversation en apportant ma propre réponse à cette question en procédant à l'envers au moyen de l'évocation de deux souvenirs.
2011,
Théâtre de Caudry. Orchestre philharmonique de Lille et Vanessa Wagner (piano). Au programme, l'ouverture de la Chauve-Souris de Johann Strauss (fils), le 4ème concerto pour piano et orchestre de Beethoven avec l'artiste invité et enfin la 5ème symphonie de Franz Schubert (page 14 du programme) :
https://www.yumpu.com/fr/document/read/ ... l-de-lille2013,
Théâtre municipal de Denain, un beau théâtre à l'italienne. Orchestre philharmonique de Lille et David Osborne (piano). Au programme, un ensemble à vent issu du rang de l'orchestre (de mémoire, un octuor) a interprété des pièces de Giovanni Gabrieli, puis a été donné le concerto pour piano et orchestre de Britten avec l'artiste invité et enfin une symphonie concertante de Mozart, avec là encore des solistes issus du rang de l'orchestre :
https://docplayer.fr/17920356-L-orchest ... etats.htmlDans les deux cas, j'étais situé dans le parterre, à peu près au milieu de la salle.
Dans les deux cas, le sentiment qui m'a saisi dès les premières mesures des œuvres concertantes ou symphoniques était que la chaîne hifi était parfaitement capable de reproduire ce que j’étais en train d'entendre. Il faut dire que les œuvres au programme et leur orchestration étaient assez bien adaptés aux salles. Dans mon souvenir, toujours, il n'y a guère que l'octuor à vent qui m'avait semblé un peu tomber à plat dans le théâtre de Denain.
Vous me rétorquerez que ce sont des expériences anciennes, mais j'ai rapidement cessé de m'étonner.
J'ai aussi vécu des expériences contraires. Lille, salle du
Nouveau Siècle, la 6ème de Mahler, orchestre local dirigé par Alexandre Bloch (p. 7 du programme) :
https://docplayer.fr/137171375-Orchestr ... lille.htmlEntendue depuis les premiers rangs, dans une position excentrée, du côté des premiers violons. J'avoue qu'une reproduction semblable à ce que j'y ai entendu ne m'avais pas parue possible. Cela étant, à l'époque, je savais que je n'étais pas bien situé dans la salle. Pour entendre une telle œuvre, d'après l'idée que je me fais de la musique de Mahler, j'aurais dû être situé dans l'axe et, d'après mon expérience de cette salle, que je n'ai jamais beaucoup aimée, plus loin, disons au moins dans la deuxième moitié du parterre ou le 2ème ou 3ème rang du premier balcon. Un endroit depuis lequel la fusion des différents pupitres de l'orchestre aurait été meilleure, avec des cuivres moins projetés, endroit qui, à mon goût, favorise les timbres. Ceci étant, j'ai écrit que je n'ai jamais aimé cette salle, mais des orchestres invités y ont mieux sonné, selon moi, que l'orchestre résidant du temps de Casadesus (qui, il est vrai, étrennait la nouvelle acoustique de la salle une fois celle-ci réhabilitée). Par exemple, l'orchestre national de Belgique, lorsqu'il s'y produisait, avait un son avec plus de corps, plus ductile, moins projeté et plus de nuances dynamiques. Un son beaucoup plus compatible avec la possibilité d'une reproduction à domicile. Cela me convient, car je préfère ce son sur le plan artistique dans le répertoire romantique (Schubert, en l’occurrence s'agissant de l'orchestre belge, mais aussi Brahms, Dvorak, ...).