Modérateurs: Modération Forum Home-Cinéma, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: jarod692001, Portex et 87 invités

Discussions générales qui ne rentrent dans aucune autre catégorie

Les formats audio HD

Message » 03 Nov 2008 1:15

Et dire que j'ai passé les maths à la repêche au bac... :oops: :lol:

La configuration dans mon profil


Full HD, 3D, 4K, HDR... : OK --- Fluidité : pas OK ! C'est pour quand à la fin ???
Avatar de l’utilisateur
Fafa
Administrateur Suppléant de l'Association - Secrétaire Adjoint & Superviseur Forum Univers TV
Administrateur Suppléant de l'Association - Secrétaire Adjoint & Superviseur Forum Univers TV
 
Messages: 80098
Inscription Forum: 14 Aoû 2003 9:50
Localisation: 77 et Ô Touuuulouuuse
  • online

Message » 03 Nov 2008 1:30

fafa.dudu a écrit:Franchement, c'est trop simple!

Théorème : soit f une fonction de L^1(\R) dont la transformée de Fourier F(f) est nulle hors de [-\nu_0,\nu_0]
1) f est la limite dans L^2(\R) de
\sum_{-p}^{p} f ( \dfrac{n}{2\nu_0}) \dfrac{\sin \pi(2\nu_0t-n)}{\pi(2\nu_0t-n)}

L^1(\R) est l'ensemble des fonctions sommables sur \R dans lequel on vonvient de confondre 2 fonctions égales presques partout sur \R.
L^2(\R) idem pour les fonctions dont le carré du module est sommable
Voici quelques indications :
On a f(t)=\displaystyle \int_{-\nu_0}^{\nu_0}\text{exp}(2i\pi\nu t )F(f)(\nu)\text{d}\nu puisque F(f) est nulle hors de [-\nu_0,\nu_0] et f continue.
Posons g_t(\nu)=\text{exp}(2i\pi\nu t ) pour t fixé et \nu dans [-\nu_0,\nu_0] : g \in L^2(-\nu_0,\nu_0) donc g_t est la limite dans L^2(-\nu_0,\nu_0) de \sum_{-p}^{p} \alpha_n \text{exp}(2i\pi n \dfrac{\nu}{2\nu_0}) (1) avec \alpha_n coefficient de Fourier de g_t. Alors :
\alpha_n=\dfrac{1}{2\nu_0}\displaystyle \int_{-\nu_0}^{\nu_0} \text{exp}(2i\pi \nu t) \text{exp} (-\dfrac{2i \pi n \nu}{2\nu_0} ) \text{d}\nu.

Et là tu obtiens ton sinus cardinal pour \alpha _n.
Ensuite tu reportes dans l'expression (1).
Ensuite il faut pouvoir intervertir l'intégration et la limite...
Et l'intégrale qui te reste à calculer est égale à f(\dfrac{n}{2\nu_0}) bien sûr à condition de démontrer que la convergence est dans L^2(\R) :roll:

:mdr:

Je ne suis pas mathématicien. La seule chose qui m'intéresse, des conditions de conversion analogique / numérique permettant de retrouver, après conversion numérique / analogique, un signal analogique satisfaisant à la lecture, et surtout à l'écoute. Pour les démos auxquelles j'ai assisté au Festival du Son avant le lancement du CD, Philips avait un petit lecteur, mais surtout une "grosse" électronique sous la table qui ne lisait que sur 14 des 16 bits du codage mais suréchantillonnait déjà. Dès le début les audiophiles ont "fait la gueule" sur cette numérisation minimum, justifiée pour reproduire un signal à 20kHz, mais qui leur semblait un peu "juste" pour récuperer une belle sinusoïde à cette fréquence. Il faut dire que les premiers lecteurs semblaient leur donner raison. Plus tard il a fallu beaucoup de précautions mathématiques ou autres pour améliorer les choses. Des lecteurs tel que le CD723 de Philips ont démontré que l'on pouvait faire assez bien pour pas cher. L'écoute sur un bon lecteur de CD actuel, beaucoup plus cher, dont le traitement N/A est sophistiqué, la section analogique, travaillée, et l'alimentation, surdéveloppée, montre que les formats HD ne sont pas forcément indispensables. Mais l'écoute d'un fichier PCM 24bits à haute fréquence d'échantillonnage, bien traité mécaniquement, électriquement, numériquement et électroniquement remet partiellement les choses en question. Dix échantillons seraient-ils plus aptes à respecter les aigus de la prise de son que deux ? Impossible de le savoir si le reste de la chaine de restitution est incapable de les produire correctement, ces aigus.

L'important n'est pas le théorème de Shannon mais ses implications pratiques.

J'ai écouté cet après midi le CD de compilation remasterisé (mais lu en 16/44100) de la chanteuse Barbara, l'Album "La Femme-Piano". Probablement la nostalgie du jour. La plupart des prises de son, forcément anciennes, sont boulversantes de précision et de réalisme sur une chaine bien optimisée. 8) :D

Ceci dit, je vais voir s'il n'y a pas une erreur, dans les calculs ... :mdr:
Dernière édition par JACBRU le 03 Nov 2008 10:01, édité 1 fois.
JACBRU
 
Messages: 3156
Inscription Forum: 04 Mai 2006 11:52
Localisation: 01300 BELLEY
  • offline

Message » 03 Nov 2008 2:17

C'est limpide. Image
MarcMAME
Pro - Contributeur HCFR 2016
 
Messages: 4683
Inscription Forum: 14 Nov 2001 2:00
Localisation: Paris
  • offline

Message » 03 Nov 2008 10:46

Cela dit, lire 14 des 16 bits n'influera pas (à priori, mathématiquement) sur les aigus, mais sur le volume sonore, la dynamique.

La configuration dans mon profil


Full HD, 3D, 4K, HDR... : OK --- Fluidité : pas OK ! C'est pour quand à la fin ???
Avatar de l’utilisateur
Fafa
Administrateur Suppléant de l'Association - Secrétaire Adjoint & Superviseur Forum Univers TV
Administrateur Suppléant de l'Association - Secrétaire Adjoint & Superviseur Forum Univers TV
 
Messages: 80098
Inscription Forum: 14 Aoû 2003 9:50
Localisation: 77 et Ô Touuuulouuuse
  • online

Message » 03 Nov 2008 11:36

JACBRU a écrit:Je ne suis pas mathématicien. La seule chose qui m'intéresse, des conditions de conversion analogique / numérique permettant de retrouver, après conversion numérique / analogique, un signal analogique satisfaisant à la lecture, et surtout à l'écoute. Pour les démos auxquelles j'ai assisté au Festival du Son avant le lancement du CD, Philips avait un petit lecteur, mais surtout une "grosse" électronique sous la table qui ne lisait que sur 14 des 16 bits du codage mais suréchantillonnait déjà. Dès le début les audiophiles ont "fait la gueule" sur cette numérisation minimum, justifiée pour reproduire un signal à 20kHz, mais qui leur semblait un peu "juste" pour récuperer une belle sinusoïde à cette fréquence. Il faut dire que les premiers lecteurs semblaient leur donner raison.


Je ne crois pas qu'il faille scinder le monde en deux entre approche mathématique et ésothérique. Rien n'aurait été fait sans technique.

2 échantillons, c'est pas juste, c'est suffisant. l'industrie complète de l'électronique, de l'audio aux télécom en passant par tout ce qui est traitement du signal (appareils photos, camescope, radio, scanner, radar, radio téléscope...) est basée la dessus, personne n'a de doute. L'approche mathématique est des plus fiables, on va sur la lune en lançant une fusée guidée par de simples équations, on simule la bombe atomique par les math et on en fait péter une pour vérifier que l'on s'est pas planté. En 2000, on ne conçoit pas de l'électronique sur le mode bidouille mais par simulation, calcul et mesure. Pour l'audio aussi évidemment. Bien évidemment, on écoute, tout comme on regarde si on conçoit une télé ou conduit si l'on conçoit une voiture.

Si les premiers CD n'étaient pas satisfaisant, faut être persuadé que chez Philips on savait pourquoi, ils savent bien ce qu'est un bruit d'échantillonage, un filtre anti aliasing et tout ce qui est nécessaire à une reproduction haute fidélité. C'est pas une écoute de journaliste qui leur en a fait prendre conscience. Le marché fait que l'on lance des produits avant que la technologie soit mature, le but est aussi commercial. Combien de personnes sur ce forum ont acheté les premiers lecteurs HD-DVD ou Blue ray? Y'en a à la pelle. On ne va pas remettre en cause la technique qui est géniale même si les premiers produits ne sont pas parfaits.

Coté subjectif, c' est modélisé aussi, on connait les facteurs qui font varier l'écoute et l'appréciation, on les intégre dans les tests, un artcile interessant à lire sur le sujet : http://www.infinitysystems.com/home/tec ... cience.pdf

Coté marché, évidemment que ça s'adapte à la demande, on trouve aussi des marques ésothériques (avec curieusement, bien moins de moyens techniques, très peu de R&D, surtout dans le domaine du cable), au client de choisir en fonction de ses critères de choix.

La voiture européenne la plus mauvaise au freinage, c'est une jaguar, la meilleure est une Renault. Opposition entre perfomance et classe ou tradition.
Nexus.6
 
Messages: 3689
Inscription Forum: 09 Oct 2006 19:45
Localisation: Toulouse
  • offline

Message » 03 Nov 2008 16:57

Nexus.6 a écrit:
JACBRU a écrit:Je ne suis pas mathématicien. La seule chose qui m'intéresse, des conditions de conversion analogique / numérique permettant de retrouver, après conversion numérique / analogique, un signal analogique satisfaisant à la lecture, et surtout à l'écoute. Pour les démos auxquelles j'ai assisté au Festival du Son avant le lancement du CD, Philips avait un petit lecteur, mais surtout une "grosse" électronique sous la table qui ne lisait que sur 14 des 16 bits du codage mais suréchantillonnait déjà. Dès le début les audiophiles ont "fait la gueule" sur cette numérisation minimum, justifiée pour reproduire un signal à 20kHz, mais qui leur semblait un peu "juste" pour récuperer une belle sinusoïde à cette fréquence. Il faut dire que les premiers lecteurs semblaient leur donner raison.


Je ne crois pas qu'il faille scinder le monde en deux entre approche mathématique et ésotérique. Rien n'aurait été fait sans technique.

2 échantillons, c'est pas juste, c'est suffisant. l'industrie complète de l'électronique, de l'audio aux télécom en passant par tout ce qui est traitement du signal (appareils photos, camescope, radio, scanner, radar, radio téléscope...) est basée la dessus, personne n'a de doute. L'approche mathématique est des plus fiables, on va sur la lune en lançant une fusée guidée par de simples équations, on simule la bombe atomique par les math et on en fait péter une pour vérifier que l'on s'est pas planté. En 2000, on ne conçoit pas de l'électronique sur le mode bidouille mais par simulation, calcul et mesure. Pour l'audio aussi évidemment. Bien évidemment, on écoute, tout comme on regarde si on conçoit une télé ou conduit si l'on conçoit une voiture.

Si les premiers CD n'étaient pas satisfaisant, faut être persuadé que chez Philips on savait pourquoi, ils savent bien ce qu'est un bruit d'échantillonage, un filtre anti aliasing et tout ce qui est nécessaire à une reproduction haute fidélité. C'est pas une écoute de journaliste qui leur en a fait prendre conscience. Le marché fait que l'on lance des produits avant que la technologie soit mature, le but est aussi commercial. Combien de personnes sur ce forum ont acheté les premiers lecteurs HD-DVD ou Blue ray? Y'en a à la pelle. On ne va pas remettre en cause la technique qui est géniale même si les premiers produits ne sont pas parfaits.

Coté subjectif, c' est modélisé aussi, on connait les facteurs qui font varier l'écoute et l'appréciation, on les intégre dans les tests, un article intéressant à lire sur le sujet : http://www.infinitysystems.com/home/tec ... cience.pdf

Coté marché, évidemment que ça s'adapte à la demande, on trouve aussi des marques ésotériques (avec curieusement, bien moins de moyens techniques, très peu de R&D, surtout dans le domaine du câble), au client de choisir en fonction de ses critères de choix.

La voiture européenne la plus mauvaise au freinage, c'est une jaguar, la meilleure est une Renault. Opposition entre performance et classe ou tradition.

Tout d'abord, je précise, j'aime la chose écrite mais je ne suis pas un journaliste. Je fais mes petites recherches personnelles sur les systèmes acoustique depuis pas mal d'années, ce qui m'a permis d'aboutir à des systèmes que les personnes qui les ont écoutés jugent comme très ... aboutis. Cette activité m'a amené fatalement à remettre en cause les sources sonores .
Je ne suis pas de l'école ésotérique, rien n'est magique (même si je trouves certaines écoutes magiques), tout est logique. Je ne suis donc pas en désaccord avec toi, au contraire. Je crois avoir démontré que le traitement systématique et rigoureux des problèmes mécaniques, électriques, électroniques ou informatiques sur l'ensemble de la chaîne électro-acoustique, "saisie" et "restitution", du lieu de prise de son au cerveau de l'auditeur est le plus important pour le résultat final. Mon message serait plutôt de ne pas investir trop vite dans les « nouveaux formats HD », surtout si le reste de la chaîne n'est pas à la hauteur. Ces dépenses ne se justifieraient pas. Remarquer que le son est traité en parent pauvre sur les lecteurs Blue Ray actuellement disponibles relève de l'observation et du bon sens. Voir que Yamaha (par exemple) propose, dans le même temps, un lecteur CD/SACD, CD-S2000, remarquablement conçu et pourtant pas ésotérique, de beaucoup subjectivement meilleur, même en lecture CD, que le meilleur lecteur Blue Ray est une évidence. Le BR se justifie totalement pour l'image. c'est moins sûr pour le son.

Effectivement, deux échantillons sont suffisants pour définir un signal à 20kHz. Pourtant, depuis les années quatre vingt, il a fallu le « bichonner », notre PCM 16/44100 pour en faire ce qu'il est maintenant. D'une certaine façon les lecteur DVD « universels » et ceux de BR-Discs sont simplistes au niveau de la conversion. Il faut aussi reconnaître que les formats 24 bits sont un peu moins exigeants, moins de risque de rotation de phase.
Maintenant les produits sont à venir, ils ont été annoncés chez Cambridge Audio, Rotel ou NAD pour début 2009. Je n'aime pas le terme ésotérique. Certains petits constructeurs, s'il ne font pas de recherche fondamentale, optimisent chaque paramètre avec patience et méritent considération (voir ce que ISEM, par exemple, fait avec ses lecteurs CD et DVD).

Je ne suis pas un professionnel, mais, dévoilons nous un peu, merci de m'en excuser. Médecin de formation, spécialiste en veille technologique et évaluation (pour l'industrie pharmaceutique), je m'intéresse particulièrement à la physiologie de l'écoute humaine (tympans et cerveau compris). Notre oreille a des exigences différentes de celle d'un micro de mesure. Mes modestes travaux sur les systèmes acoustiques ont porté sur les distorsions, la réponse transitoire, l'impédance acoustique, la diffusion des ondes et surtout la phase. Ces critères font appel à la logique, la physique et à la mécanique. Rien de mystique dans tout cela, uniquement de la réflexion et de la rigueur. J'en suis venu depuis une quinzaine d'année à des systèmes dipôlaires originaux qui ne paient pas de mine, mais sont très performants sur tous les points cités.
Lors d'une visite, un audiophile me faisait la remarquer qu'ils utilisent des matériels de qualité, complémentaires, un peu anciens mais pas « High End » (je me contente de câbles de qualité OFC et de soudures à l'argent), et pourtant le résultat est là (mes chevilles ne gonflent pas, mais c'est le résultat de quarante ans de réflexions, de tests, de réussites et d'échecs). Mes ordinateurs transmettent plus de vie, d'émotion et d'humanité que la plupart des lecteurs DVD « universels » avec des SACD, où Blue Ray. Pourtant, ce SACD muselé se montre performant par son homogénéité dans le haut médium aigu. Mais la différence avec la lecture CD est minime et ne peut être ressentie qu'avec un système très résolvant. C'est ce constat qui fait que certains sont toujours attachés au Vinyle et recherchent, comme moi, des explications. Finalement, si en 25 ans on a tant travaillé pour tirer le maximum du format PCM 16/44100, ce n'était peut être pas sans raison. Ce qui est suffisant pour de la téléphonie ne l'est peut être pas en vraie HiFi ?

Autre sujet lié aux nouveaux formats dont nous n'avons pas parlé, l'intérêt du multicanal. De fait, nous n'avons que deux oreilles. Il devrait donc être possible de recréer une image sonore en trois dimensions avec seulement deux canaux. A ce sujet, j'ai été témoin d'un phénomène intéressant (ce n'était pas la première fois) à l'écoute de l'album CD du concert de Daniel Lavoie à l'Olympia datant de 1987. L'introduction de la chanson « Je voudrais voir New York » est une moto qui démarre. Il est probable que , pour le spectacle, cette prise de son ait été faite avec un simple couple de micros. J'ai réécouté plusieurs fois le passage pour être sûr que je n'hallucinais pas. La moto démarre à l'avant gauche, se dirige vers la droite, jusque là, c'est normal, puis contourne l'auditeur par la droite et s'éloigne vers l'arrière. On peut donc penser qu'avec un système résolvant, de la prise de son à l'auditeur, qui respecte la phase, on peut se contenter de stéréophonie ! Ceci fait réfléchir mais n'exclut pas non plus l'intérêt du multi-canal !
ce sujet sort de notre réflexion, je le soumet seulement à la votre. Certains se posent de plus en plus la question « Pourquoi se compliquer la vie ? »
JACBRU
 
Messages: 3156
Inscription Forum: 04 Mai 2006 11:52
Localisation: 01300 BELLEY
  • offline

Message » 03 Nov 2008 18:49

Nexus.6 a écrit: [...] Je ne crois pas qu'il faille scinder le monde en deux entre approche mathématique et ésothérique. Rien n'aurait été fait sans technique.

2 échantillons, c'est pas juste, c'est suffisant.

Oui... Pour un signal sinusoïde stable. C'est une des conditions du théorème de Shannon qui est régulièrement oubliée.
Nexus.6 a écrit:[...] Si les premiers CD n'étaient pas satisfaisant, faut être persuadé que chez Philips on savait pourquoi, ils savent bien ce qu'est un bruit d'échantillonage, un filtre anti aliasing et tout ce qui est nécessaire à une reproduction haute fidélité. C'est pas une écoute de journaliste qui leur en a fait prendre conscience. Le marché fait que l'on lance des produits avant que la technologie soit mature, le but est aussi commercial. Combien de personnes sur ce forum ont acheté les premiers lecteurs HD-DVD ou Blue ray? Y'en a à la pelle. On ne va pas remettre en cause la technique qui est géniale même si les premiers produits ne sont pas parfaits.

Sony et Philips ont délibérément lancé le CD sur des campagnes de pub mensongère ("la musique par ordinateur", "tous les lecteurs sonneront de la mm manière"...), mais comme tu dis, c'est le marché. Depuis, le CD a été bien optimisé.
[quote="Nexus.6"]
Coté subjectif, c' est modélisé aussi, on connait les facteurs qui font varier l'écoute et l'appréciation, on les intégre dans les tests, un artcile interessant à lire sur le sujet : http://www.infinitysystems.com/home/tec ... cience.pdf
[quote]
Subjectivement, à l'aveugle, c'est très cruel, les plantoirs sont fréquents. Reste qu'il y a quand mm des niveaux de qualité perceptibles. Pour faire simple, un lecteur de CD de qualité (par forcément audiophilo-délirant) sera en moyenne reconnu d'une daube de tête de gondole. De même du bon DSD et du bon PCM 24/96 seront reconnus d'un 16/44 de base. Mais d'un 16/44 bien produit et reproduit, c'est beaucoup moins évident.

La configuration dans mon profil


Ampli Marantz SR6014, 5 blocs mono Marantz MA500, Boston (VR-M60 (x2), Micro130 (x2), MicroCenter), Caisson passif Cabasse + Rotel RMB100, BD Samsung, SACD Sony, PCHC assemblé, TVHD LG 55LX9500, Rega Planar3, Magnum FT100
Avatar de l’utilisateur
jpu017
Modérateur Home-Cinéma
Modérateur Home-Cinéma
 
Messages: 1155
Inscription Forum: 23 Aoû 2006 17:38
Localisation: Paris 18
  • offline

Message » 03 Nov 2008 19:42

jpu017 a écrit:
Nexus.6 a écrit:2 échantillons, c'est pas juste, c'est suffisant.

Oui... Pour un signal sinusoïde stable. C'est une des conditions du théorème de Shannon qui est régulièrement oubliée.


Dans le cas qui nous interesse, on parlait de la limite haute de la bande sonor, 20kHz. Si le signal est 20kHz pur, c'est un sinus 20kHz, donc bien restitué. Si le signal n'est pas sinusoidal, les harmoniques du 20kHz (40, 60kHz...) sont éliminées. Mais comme l'oreille ne perçois pas les sons au dessus de 20kHz (et donc ne différencie pas non plus un sinus d'un carré ou d'un triangle à 20kHz), la limitation à 20kHz est bonne.

En passant, certains amplis plutot que d'afficher un bande passante large (que plus ou moins tout le monde sait atteindre depuis quelques dizaines d'années), ont remplacé cette spécification (que tout le monde sentait comme débile quand on dépassait le MHz) par une specification de slew rate ( en V/µs). Du genre, l'ampli X a un temps de montée en puissance de 10µs. Ca revient au même que de spécifier une bande passante (en puissance et non petit signaux) de quelques centaines de kHz (T=1/F). Donc maintenant, l'ampli n'a plus une bande passante élevée, il est "rapide". Au lieu de caractériser en sinus, maintenant c'est avec un carré.

On arrive même à trouver des graves rapides sur un caisson (bien que les temps de montée, là doivent se chiffrer en ms vu la bande passante des HP).
Nexus.6
 
Messages: 3689
Inscription Forum: 09 Oct 2006 19:45
Localisation: Toulouse
  • offline

Message » 03 Nov 2008 19:45

jpu017 a écrit:Subjectivement, à l'aveugle, c'est très cruel, les plantoirs sont fréquents.


Et on en déduit quoi? Que sans les yeux on entend mal? Que les yeux disent quoi entendre? Que les yeux faussent l'écoute? Qu'il n'y a rien à entendre mais plutot à voir? Que quand on a v ce que l'on écoute, on peux décider quoi entendre?

On fait gouter des produits à des testeurs pro sans leur dire ce que c'est et ils doivent se guider à la saveur. Idem pour le vin. Sinon le test est faussé.
Nexus.6
 
Messages: 3689
Inscription Forum: 09 Oct 2006 19:45
Localisation: Toulouse
  • offline

Message » 03 Nov 2008 23:08

Nexus.6 a écrit:Et on en déduit quoi? Que sans les yeux on entend mal? Que les yeux disent quoi entendre? Que les yeux faussent l'écoute? Qu'il n'y a rien à entendre mais plutot à voir? Que quand on a v ce que l'on écoute, on peux décider quoi entendre?

ben ... t'as fait le tour de la question :lol: :mdr:
même si ça reste à voir, vu ce qu'on entend, on voit bien qu'on n'entend mieux sans voir: il suffit de couper le son pendant la star acc ;)
WhyHey
 
Messages: 13943
Inscription Forum: 29 Avr 2002 12:31
Localisation: WhyCity
  • offline

Message » 04 Nov 2008 10:06

Nexus.6 a écrit:
jpu017 a écrit:Subjectivement, à l'aveugle, c'est très cruel, les plantoirs sont fréquents.


Et on en déduit quoi? Que sans les yeux on entend mal? Que les yeux disent quoi entendre? Que les yeux faussent l'écoute? Qu'il n'y a rien à entendre mais plutot à voir? Que quand on a v ce que l'on écoute, on peux décider quoi entendre?

On fait gouter des produits à des testeurs pro sans leur dire ce que c'est et ils doivent se guider à la saveur. Idem pour le vin. Sinon le test est faussé.

Ne nous fâchons pas...
Oui, l'écoute est subjective, et plus fragile que la vue sur ce plan. Avec une bonne mire, n'importe qui peut régler un projecteur, l'équivalent sonore est beaucoup moins facile. Par "à l'aveugle", ici, je fais référence à un protocole d'écoute similaire à celui que tu évoques toi-même pour le goût, et c'est à ce type de test qu'on se plante facilement.
Celà dit, pour en revenir à la contribution de JacBru, il y a quand même des seuils qualitatifs faciles à percevoir. Il rappelle fort justement que les lecteurs CD de la première génération étaient subjectivement mauvais, ça sautait aux oreilles. Je maintiens que Sony et Philips les ont lancés pour tenir leur planning opérationnel et financier, bien qu'ils ne fussent pas réellement au point. Ca ne veut pas dire que les concepteurs étaient incompétents.

La configuration dans mon profil


Ampli Marantz SR6014, 5 blocs mono Marantz MA500, Boston (VR-M60 (x2), Micro130 (x2), MicroCenter), Caisson passif Cabasse + Rotel RMB100, BD Samsung, SACD Sony, PCHC assemblé, TVHD LG 55LX9500, Rega Planar3, Magnum FT100
Avatar de l’utilisateur
jpu017
Modérateur Home-Cinéma
Modérateur Home-Cinéma
 
Messages: 1155
Inscription Forum: 23 Aoû 2006 17:38
Localisation: Paris 18
  • offline

Message » 04 Nov 2008 10:33

JACBRU a écrit: [...] Autre sujet lié aux nouveaux formats dont nous n'avons pas parlé, l'intérêt du multicanal. De fait, nous n'avons que deux oreilles. Il devrait donc être possible de recréer une image sonore en trois dimensions avec seulement deux canaux. A ce sujet, j'ai été témoin d'un phénomène intéressant (ce n'était pas la première fois) à l'écoute de l'album CD du concert de Daniel Lavoie à l'Olympia datant de 1987. L'introduction de la chanson « Je voudrais voir New York » est une moto qui démarre. Il est probable que , pour le spectacle, cette prise de son ait été faite avec un simple couple de micros. J'ai réécouté plusieurs fois le passage pour être sûr que je n'hallucinais pas. La moto démarre à l'avant gauche, se dirige vers la droite, jusque là, c'est normal, puis contourne l'auditeur par la droite et s'éloigne vers l'arrière. On peut donc penser qu'avec un système résolvant, de la prise de son à l'auditeur, qui respecte la phase, on peut se contenter de stéréophonie ! Ceci fait réfléchir mais n'exclut pas non plus l'intérêt du multi-canal !
[...]

Je reviens sur ce point de ta contribution, que j'avais négligé à la première lecture.
Il faut se souvenir que "stéréo" veut dire "en relief" et pas "bi-canal". Le but est bien de recréer autant que possible un champ sonore en trois dimensions.
Comme tu le sais certainement, de par ta formation et ton hobby, il a été établi dès avant-guerre qu'avec non pas deux mais trois canaux, on obtenait un progrès spectaculaire dans la restitution de ce champ sonore, à ressources égales, bien entendu. Il y a eu un bel article d'Hiraga dans la NRDS-HC sur ce sujet il y a qqes années. Autre exemple qui va dans ce sens : les célèbres prises de son de Mercury des années 60, faites avec trois micros, et heureusement rééditées récemment en SACD, pour le coup en trois canaux, tel que sur les masters de l'époque (je suppose que tu en as la collection complète ? :D ). Là, le multicanal est un vrai progrès, puisqu'il rend enfin justice à ce remarquable travail.
Quand à la restitution du volume avec seulement deux canaux, c'est assez difficile en écoute libre (i.e. avec des enceintes), mais comme tu le sais aussi, c'est parfaitement maîtrisé au casque. Il suffit, si l'on peut dire, d'exploiter les fonctions de notre système auditif qui recréent le champ sonore avec "seulement" deux oreilles :D. J'ai personnellement été bluffé il y a 15 ans par une démo d'un tel système chez FT R&D (qui s'appelait encore le CNET, dévoilons-nous aussi... :D ). Depuis, c'est arrivé sur le marché, c'est la base du Dolby Headphone. Dans le bas de gamme, le mm genre de trucs est utilisé sur des boites à bruit pour booster l'effet stéréo. Et il y a eu aussi un article d'Hiraga sur ce sujet. :mdr:

La configuration dans mon profil


Ampli Marantz SR6014, 5 blocs mono Marantz MA500, Boston (VR-M60 (x2), Micro130 (x2), MicroCenter), Caisson passif Cabasse + Rotel RMB100, BD Samsung, SACD Sony, PCHC assemblé, TVHD LG 55LX9500, Rega Planar3, Magnum FT100
Avatar de l’utilisateur
jpu017
Modérateur Home-Cinéma
Modérateur Home-Cinéma
 
Messages: 1155
Inscription Forum: 23 Aoû 2006 17:38
Localisation: Paris 18
  • offline

Message » 05 Nov 2008 1:40

jpu017 a écrit:
Nexus.6 a écrit:
jpu017 a écrit:Subjectivement, à l'aveugle, c'est très cruel, les plantoirs sont fréquents. Reste qu'il y a quand même des niveaux de qualité perceptibles. Pour faire simple, un lecteur de CD de qualité (par forcément audiophilo-délirant) sera en moyenne reconnu d'une daube de tête de gondole. De même du bon DSD et du bon PCM 24/96 seront reconnus d'un 16/44 de base. Mais d'un 16/44 bien produit et reproduit, c'est beaucoup moins évident.


Et on en déduit quoi? Que sans les yeux on entend mal? Que les yeux disent quoi entendre? Que les yeux faussent l'écoute? Qu'il n'y a rien à entendre mais plutôt à voir? Que quand on a v ce que l'on écoute, on peux décider quoi entendre?

On fait goûter des produits à des testeurs pro sans leur dire ce que c'est et ils doivent se guider à la saveur. Idem pour le vin. Sinon le test est faussé.

Ne nous fâchons pas...
Oui, l'écoute est subjective, et plus fragile que la vue sur ce plan. Avec une bonne mire, n'importe qui peut régler un projecteur, l'équivalent sonore est beaucoup moins facile. Par "à l'aveugle", ici, je fais référence à un protocole d'écoute similaire à celui que tu évoques toi-même pour le goût, et c'est à ce type de test qu'on se plante facilement.
Cela dit, pour en revenir à la contribution de JacBru, il y a quand même des seuils qualitatifs faciles à percevoir. Il rappelle fort justement que les lecteurs CD de la première génération étaient subjectivement mauvais, ça sautait aux oreilles. Je maintiens que Sony et Philips les ont lancés pour tenir leur planning opérationnel et financier, bien qu'ils ne fussent pas réellement au point. ça ne veut pas dire que les concepteurs étaient incompétents.

Tout à fait d'accord, ils étaient loin d'être incompétents. Simplement, la technologie numérique de l'époque ne permettait, pour un coût et un encombrement raisonnable, qu'un codage sous 16 bits et un échantillonnage à 44100, minimum pour passer le 20kHz sans être gêné par le filtre passe haut. Et encore, puisque c'est lui qui a posé le principal problème aux concepteurs de lecteurs CD de qualité à cause des rotations de phase qu'il provoquait dans le médium aigu.
Bien sûr, je l'ai évoqué, il y a des différences audibles entre les différents formats perceptibles sur un système résolvant. Ces différences se retrouvent surtout dans le haut médium-aigu. Je reviens sur la fréquence d'échantillonnage. Si 44100 correspond à peu près à deux échantillons par cycle à 20kHz, il correspond aussi à 2000 échantillons à 20Hz. Dans ce cas pas de problème pour définir une sinusoïde. Je veux bien toutes les modélisations et les algorithmes de la terre mais cela peut faire comprendre les remarques désobligeantes faites vis à vis du haut médium aigu des lecteurs premières générations. Je me rappelle de l'écoute du lecteur Yamaha CD1 dans un magasin HiFi de haut de gamme. Pour moi, c'était le premier lecteur subjectivement sonore crédible, en plus il était très beau. Le vendeur m'assurait que sa qualité de réalisation expliquait son prix mais qu'il ne pouvait y avoir la moindre différence à l'écoute entre les lecteurs disponibles (en gros : Sony, Philips-Marantz, Hitachi-Nec-Thomson, Yamaha) alors que je constatais le contraire ! Le même phénomène commercial s'est reproduit pour les lecteurs de DVD et maintenant de BR. Avec le temps les technologies s'affinent.
Bien sûr, les lecteurs de CD sont, en moyenne, devenus très bons. Mais cela a un prix, on ne trouve plus de bas de gamme (comme les Philips 720, 721 et 723). Actuellement certains justifient un prix élevé, d'autre pas du tout. Pour quelques uns c'est vraiment de l'arnaque. En tous cas les meilleurs, nous l'avons tous constaté, sont largement à la hauteur ou supérieurs aux lecteurs DVD et BR actuels, ceci au prix du coût de fabrication.
Je l'ai constaté pour mes systèmes acoustiques, il y a deux manières d'améliorer une technologie :
- soit faire le plus simple possible pour éviter tout composant, actif ou passif, superflu (cas de certains artisans dit « ésotériques ») ;
- soit corriger les défaut au prix de circuit complexes qui peuvent apporter leur lot de problème (méthode Accuphase ou Esoteric).
Les deux approches ont donné des résultats intéressants qui, en tout état de cause, ne peuvent être obtenus qu'avec beaucoup de rigueur et de longues écoutes.

Le codage sous 16/44100 est tout de même minimaliste pour reproduire dans de bonnes conditions les sons entre 20 et 20000 Hz. La conséquence, il a fallu recourir à des solutions complexes pour en corriger les faiblesses. Pour toutes les technologies, le potentiel technologique du media doit être supérieur à celui du matériel lecteur pour tenir compte des dégradations probables au moment de la restitution du signal analogique. Ce n'est pas possible avec le 16/44100.
Les formats DSD ou PCM 24 bits/96k ou 192k, sont au contraire largement dimensionnés pour respecter l'intégralité du spectre audible, et même plus. Du coup on peut être plus simple au niveau du traitement de la conversion N/A, et c'est tout bénéfice pour la qualité du signal analogique résultant. Pour un échantillonnage à 192k, on a à peu près 10 échantillons par cycle à 20kHz et le filtrage se fait en pente douce. On pourra me dire tout ce que l'on veut, je me sens mieux ! Je suis persuadé qu'avec cette norme on a atteint un pallier technologique et qu'il est inutile d'aller plus loin pour la définition d'un signal audio. Pour garder un niveau de qualité supérieur pour les circuits électroniques de traitement, DSP par exemple, il est logique de passer à 32 bits, ce qui est généralement le cas.
Les avantages subjectifs attendus sont, bien sûr, un signal analogique mieux respecté, une extension de la bande passante et de la dynamique, moins de rotation de phase.
Si ce dernier gain à de l'intérêt, même si on le méconnait notre système auditif est très sensible aux rotations de phase, j'y reviendrai), c'est moins sûr de la dynamique et de la bande passante.
Vu la dynamique réellement utile en écoute domestique, le codage 16bits était largement suffisant. Pour la bande passante en dessus de 20kHz, il faut se référer aux harmoniques. Il semblerait que certaines harmoniques supérieures à 20kHz aient une importance dans la perception du timbre des instruments. Mais voilà, sauf quelques exceptions, les humanoïdes ne les entendent pas. Les notes fondamentale des instruments de musique les plus aigus ne dépassent pas 6kHz. Par contre, nous percevons effectivement les harmoniques jusqu'à 20kHz. C'est donc dans ces limites que s'élaborent les timbres et que la phase a beaucoup d'importance. Par contre, toujours le même principe pour une écoute propre, il vaut mieux que, dès la prise de son, le signal soit capté et traité au dessus de 20kHz pour être « impeccable » entre 20 et 20000 Hz à la restitution.
Voilà pourquoi je pense qu'un signal analogique mérite d'être capté, traité et restitué sous 24 et non 16 bits, même si constate avec un très bon lecteur que le CD peut transmettre, très bien même, l'émotion. Rien de miraculeux dans tout cela.

Je voudrais revenir sur le point important de l'évaluation subjective. Jpu017 a écrit : « Ne nous fâchons pas... Oui, l'écoute est subjective, et plus fragile que la vue sur ce plan. Avec une bonne mire, n'importe qui peut régler un projecteur, l'équivalent sonore est beaucoup moins facile. Par "à l'aveugle", ici, je fais référence à un protocole d'écoute similaire à celui que tu évoques toi-même pour le goût, et c'est à ce type de test qu'on se plante facilement. »
Je suis frappé par l'engouement actuel pour l'image haute définition. Elle prend le plus souvent le pas, pour une installation home-cinéma, sur le son. On dépense des fortunes pour l'image. Trois cent euros suffisent pour le son. Pourtant l'atmosphère d'un film dépend plus du son que de l'image, les exemples ne manquent pas. Effectivement notre sens de la vue prend le pas sur l'ouïe. Le son est moins immédiat, son évaluation subjective est plus difficile.
Je vais donc redevenir plus professionnel. En recherche clinique sur les médicaments, on évalue des symptômes qui peuvent être objectifs (température, pression artérielles, etc.) mais aussi subjectifs (par exemple, douleur, humeur). De plus, la subjectivité interfère même sur les critères objectifs. Un placébo modifie généralement significativement la tension artérielle !
Pour toute évaluation, il faut un élément de contrôle. Ce peut être un médicament actif ou, s'il n'y en a pas, un placebo.
Dans le cas d'un composant électro-acoustique, il s'agira bien sûr d'un appareil de référence. Les revues HiFi ont souvent réalisé des études en « aveugle ». malheureusement leur ignorance de la méthodologie fait que ces études ont peu de valeur, pour plusieurs raisons. sans compter qu'ils ont des annonceurs ...
Il y a plusieurs manières de comparer des appareils.
- On peut les fait écouter successivement, dans un ordre aléatoire à un groupe de personne à qui on demande un avis selon divers protocoles (groupes croisés). Les appareils sont généralement derrière un rideau pour respecter « l'aveugle ». En fait il s'agit généralement de simple insu (aveugle), seul l'auditeur ne sait pas l'origine du son. Il vaudrait mieux que toutes les personnes présentes ignorent ce qui se passe (double insu). De plus on applique pas de phase de « lavage » (wash-out) entre chaque écoute, ce qui créé des biais.
- Mais il y a une autre méthode plus fiable. On tire au sort (random) des auditeurs en plusieurs groupes « parallèles », autant de groupes que d'appareil à tester. Chaque groupe fera indépendamment les écoutes avec un seul appareil. L'idéal est de faire les écoutes en même temps dans des salles séparées. Les appareils doivent être cachés et les personne qui accueillent les auditeurs doivent totalement ignorer le matériel dans chaque salle d'écoute.
Il existe des contraintes communes à ces deux types d'études. Le nombre de participant doit être déterminé à l'avance. Les critères : les différences de cotation attendues des auditeurs (pour cela une pré-évaluation des cotations sur un autre groupe d'auditeurs est utile) et le risque de se tromper dans la réponse à la question posée à cette étude (c'est à dire la probabilité pour que la réponse à la question obtenue ne corresponde pas à la réalité). Bien sûr l'analyse doit être faite par un statisticien. On ne peut se contenter de calculs des moyennes !
Tout ceci est contraignant (j'ai, bien sûr, simplifié), mais ce serait intéressant d'essayer. Un résultat n'est jamais fiable à 100% mais au moins, avec une méthode rigoureuse, on connait le degré de fiabilité.


jpu017 a écrit:
JACBRU a écrit: [...] Autre sujet lié aux nouveaux formats dont nous n'avons pas parlé, l'intérêt du multicanal. De fait, nous n'avons que deux oreilles. Il devrait donc être possible de recréer une image sonore en trois dimensions avec seulement deux canaux. A ce sujet, j'ai été témoin d'un phénomène intéressant (ce n'était pas la première fois) à l'écoute de l'album CD du concert de Daniel Lavoie à l'Olympia datant de 1987. L'introduction de la chanson « Je voudrais voir New York » est une moto qui démarre. Il est probable que , pour le spectacle, cette prise de son ait été faite avec un simple couple de micros. J'ai réécouté plusieurs fois le passage pour être sûr que je n'hallucinais pas. La moto démarre à l'avant gauche, se dirige vers la droite, jusque là, c'est normal, puis contourne l'auditeur par la droite et s'éloigne vers l'arrière. On peut donc penser qu'avec un système résolvant, de la prise de son à l'auditeur, qui respecte la phase, on peut se contenter de stéréophonie ! Ceci fait réfléchir mais n'exclut pas non plus l'intérêt du multi-canal !
[...]

Je reviens sur ce point de ta contribution, que j'avais négligé à la première lecture.
Il faut se souvenir que "stéréo" veut dire "en relief" et pas "bi-canal". Le but est bien de recréer autant que possible un champ sonore en trois dimensions.
Comme tu le sais certainement, de par ta formation et ton hobby, il a été établi dès avant-guerre qu'avec non pas deux mais trois canaux, on obtenait un progrès spectaculaire dans la restitution de ce champ sonore, à ressources égales, bien entendu. Il y a eu un bel article d'Hiraga dans la NRDS-HC sur ce sujet il y a qqes années. Autre exemple qui va dans ce sens : les célèbres prises de son de Mercury des années 60, faites avec trois micros, et heureusement rééditées récemment en SACD, pour le coup en trois canaux, tel que sur les masters de l'époque (je suppose que tu en as la collection complète ? :D ). Là, le multicanal est un vrai progrès, puisqu'il rend enfin justice à ce remarquable travail.
Quand à la restitution du volume avec seulement deux canaux, c'est assez difficile en écoute libre (i.e. avec des enceintes), mais comme tu le sais aussi, c'est parfaitement maîtrisé au casque. Il suffit, si l'on peut dire, d'exploiter les fonctions de notre système auditif qui recréent le champ sonore avec "seulement" deux oreilles :D. J'ai personnellement été bluffé il y a 15 ans par une démo d'un tel système chez FT R&D (qui s'appelait encore le CNET, dévoilons-nous aussi... :D ). Depuis, c'est arrivé sur le marché, c'est la base du Dolby Headphone. Dans le bas de gamme, le même genre de trucs est utilisé sur des boites à bruit pour booster l'effet stéréo. Et il y a eu aussi un article d'Hiraga sur ce sujet. :mdr:

Tu as parfaitement raison de citer tout cela. D'ailleurs, le premier à avoir mis en évidence l'intérêt d'une prise de son permettant une écoute binaurale a été André Charlin qui réalisait des prises de son avec ce qu'il appelait "tête artificielle". Je possède effectivement des prises de son Charlin ainsi que des SACD "Living stereo" de chez RCA reprenant les masters trois canaux réalisés entre 1955 et 1965. Le but était surtout de combler le manque vers le centre de la stéréophonie qui, à l'époque ressemblait un peu à du ping-pong.
Une remarque à ce sujet, l'enceinte centrale n'est pas forcément indispensable, même en home-cinéma. Les personnes qui ont pu entendre mes systèmes dipôlaires m'ont fait la remarque que l'on entendait pas les enceintes. ce n'est pas qu'elles étaient muettes, mais tout simplement parce que le son semble venir de points précis de l'espace, pas des haut-parleurs. Pour que l'illusion soit complète le sweet-point est assez précis. L'enceinte centrale est totalement inutile. On a même l'impression très étrange de pouvoir mettre le doigt à l'endroit où sont, par exemple, les lèvres du chanteur (ou de la chanteuse …). C'est encore plus émouvant lorsque c'est un « cher disparu ». Sur des prises de son stéréophoniques telles que celles des studios Passavant (Philippe Müller aux « commandes ») avec, par exemple, des chœurs, l'espace de la pièce d'écoute est totalement rempli, avec, bien sûr les chanteurs devant soi. Dans ce cas le multi-canal n'apporte pas grand chose de plus.
Notre système auditif est sensible à l'intensité à la phase du signal. De plus, vous « n'avez pas été sans remarquer » que nos oreilles sont munies de pavillons qui ont pour effet d'amplifier les signaux dans l'axe et atténuer les ondes arrières. De plus, l'ensemble oreille-cerveau est plus sensible aux fréquences médianes, surtout à bas niveau (courbes de Fletcher). Ces remarques ont amené André Charlin à proposer une tête artificielle pour ses prises de son. Elle comprenait un micro à la place de chaque oreille et des pavillons assez comparables à ceux de nos organes auditifs. La densité de la boîte crânienne était identique à celle de la vraie.
Notre oreille droite perçoit d'abord l'onde directe venant de la droite, puis celle venant de la gauche et enfin les ondes réfléchies venant de l'avant, de l'arrière, du sol et du plafond. On comprend à quel point les différences de phase et d'intensité ont une importance pour localiser le son. Le micro gauche à la même chose mais inversé.
Pour une prise de son par une tête artificielle, respectant les caractéristiques de ces fronts d'onde, l'écoute est théoriquement parfaite.
Du moins elle devrait l'être pour une écoute au casque, sauf que l'on n'entend pas qu'avec ses oreilles. Les cavités (crâne, thorax) ont un rôle important dans la perception physique des basses fréquences, mais peut être pas seulement. Le casque les exclut.
L'écoute de systèmes acoustiques à radiations directes et/ou indirectes a d'autres inconvénients. Lors de la restitution, on cumule l'acoustique du lieu de prise de son à celui de l'écoute. L'oreille droite de l'auditeur entend l'onde directe en provenance de l'enceinte droite, puis, avec un décalage temporel celle de l'enceinte gauche, puis des réflexions sur les parois du locale d'écoute. Mais comme les signaux sonores sont déjà un « doux mélange » des « captations » de droite et de gauche par les micros, difficile d'y retrouver ses petits. Le « coup de la moto » décrit plus haut est donc un miracle rendu possible par une prise de son binaurale probable (couples de micros A-B, X-Y ou tête artificielle), en plein air (ce qui limite les réflexions sur des parois qui n'existent pas) et par la conception particulière de mes systèmes acoustiques.
Il faut ajouter à cela que les prises de son modernes actuelles se limitent rarement à quelques micros et qu'elles participent souvent pleinement à la créativité artistique. Il y a quelques exemples dans le domaine de la variété qui ne sont pas « piquées des hannetons » en matière de compression et de réverbérations. C'est pratiquement insupportable sur un bon système de restitution.
Pour la prise de son multicanale. Alors que les techniques sont assez bien décrites en stéréophonie, on tâtonne beaucoup en multicanal. Alors que la première cible la réception du son. La stéréophonie doit (ou devrait ?) donner à chaque oreille de l'auditeur ce qui lui revient. Le multicanal « s'intéresse » plus à l'émission des sons. Il s'agit d'effacer l'acoustique du local d'écoute en environnant (surround) l'auditeur. Chacun fait à sa manière pour la disposition des micros. Les possibilités de positionnement des enceintes acoustiques sont plus limitées. La disposition type home-cinéma dans le local d'écoute ne convient pas toujours à la musique (certains SACD multicanaux sont très allergiques). La position « pentaphonique » type Cabasse, en arc de cercle, est intéressante pour la musique, moins pour le cinéma, et reste difficilement utilisable dans nos salle de séjours. D'autres dispositions sont du domaine de la R&D.
En tous cas, bien gérée, la stéréophonie permet une écoute de qualité avec des moyens assez simple. Tout est plus compliqué en multicanal. Mais écouter un concert « live » en DTS 24/96 sur un système capable d'un haut niveau de qualité sur 5 canaux (extensibles à 7), comme on peut le faire avec un ordinateur spécialisé HiFi-multicanale est une expérience intéressante qui transporte dans la salle de concert, au milieu du public. Réécouter le CD du même concert est une épreuve difficile. C'est aussi le cas, à un degré moindre, d'un visionnage en simple DTS.
Finalement les nouveaux formats HD permettent le meilleur des deux mondes. Espérons qu'on nous apportera le matériel qui saura leur rendre justice.
JACBRU
 
Messages: 3156
Inscription Forum: 04 Mai 2006 11:52
Localisation: 01300 BELLEY
  • offline

Message » 05 Nov 2008 11:20

JACBRU a écrit: [...]
Tu as parfaitement raison de citer tout cela. D'ailleurs, le premier à avoir mis en évidence l'intérêt d'une prise de son permettant une écoute binaurale a été André Charlin qui réalisait des prises de son avec ce qu'il appelait "tête artificielle". Je possède effectivement des prises de son Charlin ainsi que des SACD "Living stereo" de chez RCA reprenant les masters trois canaux réalisés entre 1955 et 1965. Le but était surtout de combler le manque vers le centre de la stéréophonie qui, à l'époque ressemblait un peu à du ping-pong.
Une remarque à ce sujet, l'enceinte centrale n'est pas forcément indispensable, même en home-cinéma. Les personnes qui ont pu entendre mes systèmes dipôlaires m'ont fait la remarque que l'on entendait pas les enceintes. ce n'est pas qu'elles étaient muettes, mais tout simplement parce que le son semble venir de points précis de l'espace, pas des haut-parleurs. Pour que l'illusion soit complète le sweet-point est assez précis. L'enceinte centrale est totalement inutile. On a même l'impression très étrange de pouvoir mettre le doigt à l'endroit où sont, par exemple, les lèvres du chanteur (ou de la chanteuse …). C'est encore plus émouvant lorsque c'est un « cher disparu ». Sur des prises de son stéréophoniques telles que celles des studios Passavant (Philippe Müller aux « commandes ») avec, par exemple, des chœurs, l'espace de la pièce d'écoute est totalement rempli, avec, bien sûr les chanteurs devant soi. Dans ce cas le multi-canal n'apporte pas grand chose de plus.

Je pense que les prises ping-pong des années 50-60 étaient aussi un peu forcées par les preneurs de son pour "faire" stéréo. C'est très dépaysant de relire des débats des années 50, où certains prenaient position contre la stéréo (entendue ici comme bi-canal)... Il faut se souvenir qu'il y a eu un monde HiFi monophonique, qui a vécu jusqu'à ce que la stéréo (bi-canal) s'impose.
Cela dit, bien sûr, on peut très bien restituer un champ sonore en bi-canal. Mais comme tu le dis toi-même, le sweet point est bien localisé. Un apport du trois canaux, bien expliqué dans le papier d'Hiraga auquel je pensais, est d'élargir notablement la zone d'écoute.
En outre, je précisais "à ressources constantes", car tu mets la barre assez haut avec les prises de son de Philippe Muller... 8). Quant à celles de Charlin, elles sont célèbres, mais je n'en encore jamais écouté :cry: . Tu as des références ?

JACBRU a écrit:Notre système auditif est sensible à l'intensité à la phase du signal. De plus, vous « n'avez pas été sans remarquer » que nos oreilles sont munies de pavillons qui ont pour effet d'amplifier les signaux dans l'axe et atténuer les ondes arrières. De plus, l'ensemble oreille-cerveau est plus sensible aux fréquences médianes, surtout à bas niveau (courbes de Fletcher). Ces remarques ont amené André Charlin à proposer une tête artificielle pour ses prises de son. Elle comprenait un micro à la place de chaque oreille et des pavillons assez comparables à ceux de nos organes auditifs. La densité de la boîte crânienne était identique à celle de la vraie.
Notre oreille droite perçoit d'abord l'onde directe venant de la droite, puis celle venant de la gauche et enfin les ondes réfléchies venant de l'avant, de l'arrière, du sol et du plafond. On comprend à quel point les différences de phase et d'intensité ont une importance pour localiser le son. Le micro gauche à la même chose mais inversé.
Pour une prise de son par une tête artificielle, respectant les caractéristiques de ces fronts d'onde, l'écoute est théoriquement parfaite.
Du moins elle devrait l'être pour une écoute au casque, sauf que l'on n'entend pas qu'avec ses oreilles. Les cavités (crâne, thorax) ont un rôle important dans la perception physique des basses fréquences, mais peut être pas seulement. Le casque les exclut.
L'écoute de systèmes acoustiques à radiations directes et/ou indirectes a d'autres inconvénients. Lors de la restitution, on cumule l'acoustique du lieu de prise de son à celui de l'écoute. L'oreille droite de l'auditeur entend l'onde directe en provenance de l'enceinte droite, puis, avec un décalage temporel celle de l'enceinte gauche, puis des réflexions sur les parois du locale d'écoute. Mais comme les signaux sonores sont déjà un « doux mélange » des « captations » de droite et de gauche par les micros, difficile d'y retrouver ses petits. Le « coup de la moto » décrit plus haut est donc un miracle rendu possible par une prise de son binaurale probable (couples de micros A-B, X-Y ou tête artificielle), en plein air (ce qui limite les réflexions sur des parois qui n'existent pas) et par la conception particulière de mes systèmes acoustiques.
Il faut ajouter à cela que les prises de son modernes actuelles se limitent rarement à quelques micros et qu'elles participent souvent pleinement à la créativité artistique. Il y a quelques exemples dans le domaine de la variété qui ne sont pas « piquées des hannetons » en matière de compression et de réverbérations. C'est pratiquement insupportable sur un bon système de restitution.

Merci à toi pour ces excellents rappels de psychoacoustique. Dans un sens, la musique n'existe jamais que dans nos cerveaux, comme toute information ou connaissance, d'ailleurs. Comme disait Kant, le réel "en soi" nous échappe toujours.

JACBRU a écrit:Pour la prise de son multicanale. Alors que les techniques sont assez bien décrites en stéréophonie, on tâtonne beaucoup en multicanal. Alors que la première cible la réception du son. La stéréophonie doit (ou devrait ?) donner à chaque oreille de l'auditeur ce qui lui revient. Le multicanal « s'intéresse » plus à l'émission des sons. Il s'agit d'effacer l'acoustique du local d'écoute en environnant (surround) l'auditeur. Chacun fait à sa manière pour la disposition des micros. Les possibilités de positionnement des enceintes acoustiques sont plus limitées. La disposition type home-cinéma dans le local d'écoute ne convient pas toujours à la musique (certains SACD multicanaux sont très allergiques). La position « pentaphonique » type Cabasse, en arc de cercle, est intéressante pour la musique, moins pour le cinéma, et reste difficilement utilisable dans nos salle de séjours. D'autres dispositions sont du domaine de la R&D.
En tous cas, bien gérée, la stéréophonie permet une écoute de qualité avec des moyens assez simple. Tout est plus compliqué en multicanal. Mais écouter un concert « live » en DTS 24/96 sur un système capable d'un haut niveau de qualité sur 5 canaux (extensibles à 7), comme on peut le faire avec un ordinateur spécialisé HiFi-multicanale est une expérience intéressante qui transporte dans la salle de concert, au milieu du public. Réécouter le CD du même concert est une épreuve difficile. C'est aussi le cas, à un degré moindre, d'un visionnage en simple DTS.
Finalement les nouveaux formats HD permettent le meilleur des deux mondes. Espérons qu'on nous apportera le matériel qui saura leur rendre justice.

J'ai le sentiment, mais je me trompe peut-être et ton avis m'intéresse, qu'on devrait pouvoir normaliser la prise de son dans le même sens que la restitutions, càd disposer les micros en fonction de ce que sera la disposition des enceintes. Si on adopte par exemple la disposition pentaphonique, il me parait simple de poser cinq micros suivant la même disposition, non ?
Bien sûr, ça ne doit pas brider la créativité des preneurs de son, mais du moins aurait-on ainsi des écoutes de référence.
Qu'en penses-tu ?

La configuration dans mon profil


Ampli Marantz SR6014, 5 blocs mono Marantz MA500, Boston (VR-M60 (x2), Micro130 (x2), MicroCenter), Caisson passif Cabasse + Rotel RMB100, BD Samsung, SACD Sony, PCHC assemblé, TVHD LG 55LX9500, Rega Planar3, Magnum FT100
Avatar de l’utilisateur
jpu017
Modérateur Home-Cinéma
Modérateur Home-Cinéma
 
Messages: 1155
Inscription Forum: 23 Aoû 2006 17:38
Localisation: Paris 18
  • offline

Message » 05 Nov 2008 20:10

jpu017 a écrit:Je pense que les prises ping-pong des années 50-60 étaient aussi un peu forcées par les preneurs de son pour "faire" stéréo. C'est très dépaysant de relire des débats des années 50, où certains prenaient position contre la stéréo (entendue ici comme bi-canal)... Il faut se souvenir qu'il y a eu un monde HiFi monophonique, qui a vécu jusqu'à ce que la stéréo (bi-canal) s'impose.
Cela dit, bien sûr, on peut très bien restituer un champ sonore en bi-canal. Mais comme tu le dis toi-même, le sweet point est bien localisé. Un apport du trois canaux, bien expliqué dans le papier d'Hiraga auquel je pensais, est d'élargir notablement la zone d'écoute.
En outre, je précisais "à ressources constantes", car tu mets la barre assez haut avec les prises de son de Philippe Muller... 8). Quant à celles de Charlin, elles sont célèbres, mais je n'en encore jamais écouté :cry: . Tu as des références ?

Bien sûr que la troisième voie est utile. Elle permet une grande liberté d'installation dans la pièce. Je voulais simplement montrer que l'on définit un espace homogène avec deux canaux. Mais les conditions d'écoute sont forcément strictes. Par contre, si ces conditions sont remplies, on n'entend réellement plus les sources d'émission (les enceintes), mais des sons précisément localisés.
La qualité de la prise de son a forcément un rôle très important pour le résultat final. Si, à tous les niveaux, la hauteur des sons et leur phase ne sont pas respectés, le résultat ne peut en aucun cas faire des miracles.

Pour les prises de son Charlin, un éditeur en a repris la commercialisation :
Qui est André Charlin : http://charlin1.free.fr/
Catalogue en CD : http://charlin1.free.fr/
Catalogue en vinyles : http://charlin1.free.fr/
Que ceux qui ont un bon équipement 33 tours 1/3 et un bon casque s'offrent une ou deux réfrence vinyle.
[/quote]

jpu017 a écrit:Merci à toi pour ces excellents rappels de psychoacoustique. Dans un sens, la musique n'existe jamais que dans nos cerveaux, comme toute information ou connaissance, d'ailleurs. Comme disait Kant, le réel "en soi" nous échappe toujours.

Ce n'est pas dans un sens, c'est la réalité. Ceci est vrai pour toutes nos perceptions. Nous ne percevons d'ailleurs pas forcément les choses de la même manière, cf les daltoniens. Je pense depuis longtemps que l'avenir de la « HD » est dans un système électro-informatique qui dialoguera directement avec nos neurones. N'oublions pas que nos neurones fonctionnent comme des transistors. L'influx nerveux passe ou ne passe pas, d'où la transmission d'informations par un code binaire. On n'y est pas encore ... mais, en laboratoires, des systèmes robotiques sont gérés par des cerveaux de … rats. Nous sommes dans la science fiction mais à peine.

jpu017 a écrit:J'ai le sentiment, mais je me trompe peut-être et ton avis m'intéresse, qu'on devrait pouvoir normaliser la prise de son dans le même sens que la restitutions, càd disposer les micros en fonction de ce que sera la disposition des enceintes. Si on adopte par exemple la disposition pentaphonique, il me parait simple de poser cinq micros suivant la même disposition, non ?
Bien sûr, ça ne doit pas brider la créativité des preneurs de son, mais du moins aurait-on ainsi des écoutes de référence.
Qu'en penses-tu ?

Je n'ai, volontairement, pas exprimé cette idée dans mon post, mais c'est ce que je pense. Prenons des micros en couple A-B, ils captent une onde entrante. Les enceintes acoustiques sont généralement dirigées en émettant un front d'onde dans le sens opposé. Ce n'est pas logique. Le Dr Bose l'avait bien étudié. Les Bose 901 comprennent 8 haut-parleurs à l'arrière pour un à l'avant. J'ai fait des tests, il y a très longtemps, sur une solution de projection acoustique sur la cloison frontale par rapport à l'auditeur. Une image sonore remarquable de naturel, sans aucune agressivité, et en trois dimensions s'installe. C'est une des raisons de l'adoption d'une émission dipolaire pour mes actuels systèmes. L'onde arrière joue le rôle de projecteur sonore.
En tous cas il y a "à faire" pour mieux étudier la corrélation entre la position des micros et celle des systèmes acoustiques de restitution. Dans ce cadre, les prises de son stéréophonique et multicanales répondent à des principes très différents. Mais, là, on sort du thème proposé ici.

Pour redevenir plus terre à terre, une chose est certaine, les formats HD bien gérés nous promettent des merveilles à l'écoute. Les services marketing laisseront-ils place à la créativité des développeurs ? Va-t-on enfin faire un effort d'information vis à vis du public. La meilleure est peut être de faciliter l'accès à la musique, aux concerts. Écoutez des trios ou des quartets de Jazz, des chanteurs en concert « acoustique », des concerts classique (piano, musique de chambre, etc). Éduquez vos oreilles, pas seulement avec les lecteurs MP3, vous rechercherez alors la même émotion avec votre chaîne acoustique ou vidéo-acoustique. Un très bon système d'écoute n'est pas forcément cher. Il y a beaucoup à gagner en l'optimisant progressivement. Pour le son HD, je pense qu'il faut attendre encore un peu pour investir sur les lecteurs BR et les amplis HC compatibles. De bonne chose vont apparaître courant 2009. Pour l'instant le matériel proposé n'est pas satisfaisant. Par contre, l'investissement sur un ordinateur spécifique est envisageable immédiatement. Il y a des possibilité pour des chaînes de haut niveau à prix plus que raisonnable autour d'un PC bien configuré.
JACBRU
 
Messages: 3156
Inscription Forum: 04 Mai 2006 11:52
Localisation: 01300 BELLEY
  • offline


Retourner vers Général Audio HomeCinéma

 
  • Articles en relation
    Dernier message